Au service de qui sont les robots ?
Le guichetier a disparu et a cédé la place aux automates, tandis que le poinçonneur des Lilas a cédé la place aux portes automatiques.
Certaines grandes stations avaient un chef de quai, disparu. D’autres avaient même une petite boutique, disparue aussi.
Enfin, dans le premier wagon de chaque rame, il y avait un préposé qui attendait que tout le monde soit monté avant de fermer les portes. Disparu.
Certes, le poinçonneur des Lilas de Gainsbourg, Le gars qu’on croise et qu’on n” regarde pas, n’avait pas des étoiles qui brillaient dans ses yeux, mais il avait une dignité, un costume bleu-marine et des étoiles sur sa casquette.Il en est ainsi d’une multitude de « petits métiers » qui permettaient de faire vivre, frugalement peut-être, une famille. La robotisation est devenue notre quotidien dans tous les recoins de notre société moderne, comme dans les supermarchés.
Les hypers veulent des magasins sans caissières, aidons-les à être des magasins sans clients !
Que faire de cette modernité, dont le seul but est de remplacer l’homme qui travaille par un chômeur ? Comment arrêter cette spirale infernale ?
Si ces robots nous remplacent dans ces métiers pénibles, tant mieux, mais alors qu’on soit moins nombreux sur Terre ! Ça réglera les problèmes de surpopulation urbaine, d’immigration déstabilisante, de pollution. La Terre redeviendra peut-être un peu plus vivable.
Le Système économique remplace par des robots les ouvriers râleurs qui boivent de la bière, fument des clopes, roulent au diesel et qui surtout coûtent cher. Ils ne servent plus à rien et il vaut mieux encore les payer à chômer afin qu’ils ne cessent surtout pas de consommer. Les mass-médias se préoccupent de les abrutir avec « Plus belle la vie » et Hanouna.
Mais alors pourquoi aller chercher d’autres chômeurs et d’autres encore en Afrique puisque les ouvriers français sont déjà de trop ?
Michel Lebon