Ma bonne semaine de mauvaise foi (8 février 2020)
Dimanche 2 février 2020
Chronique du Kali Yuga
Ça se passe tout près de chez nous… à Grasse, à la gare. Un homme de 31 ans, déficient mental s’est fait violemment agresser par quatre adolescentes entre 15 et 17 ans, qui l’ont roué de coups pour lui voler sa sacoche. Deux d’entre elles l’ont poussé par terre, le ceinturant, tandis que les deux autres, deux sœurs, lui arrachaient la sacoche et lui dérobaient son téléphone portable. L’homme a alors été roué de coups de pieds.
La police nationale et municipale alertés par les vidéosurveillances, sont rapidement intervenues. Les quatre jeunes gamines ont pu être interpellées. Selon l’expression habituelle, certaines étaient « déjà connues des services de police », et même suivies par « la protection judiciaire de la jeunesse ». Elles ont été placées en garde à vue avant d’être remises en liberté par la justice aux parfums avec deux convocations futures, toujours bien entendu sous la protection judiciaire de la jeunesse ! À se demander qui est chargée de protéger « la protection judiciaire de la jeunesse » : les délinquants ou les victimes ?
Lundi 3 février 2020
Je vous ai raconté plusieurs fois les déboires de coqs ou autres vaches, quand ce ne sont pas des grenouilles, poursuivis par des voisins mécontents du bruit, ou de l’odeur engendrés par leur présence. Le cas du coq Maurice à l’île de Ré avait défrayé la chronique il y a quelques mois. Et bien tous ces bruits de la campagne effrayant les Parisiens sont désormais protégés.
En effet, depuis ce jeudi 30 janvier 2020, avoir un voisin irascible qui porte plainte contre le chant d’un coq ou le tintement des cloches des vaches pourra faire l’objet d’un recours juridique, au nom de la défense du patrimoine sensoriel.
L’heureuse initiative appartient au député de Lozère Pierre Morel-à-Lhuissier, et elle a été suivie par tous les courants politiques, en particulier par le parti au pouvoir à l’Assemblée nationale.
Il s’agit de constituer, dans chaque région (la compétence est celle des conseils régionaux), un inventaire des bruits et odeurs à considérer comme « patrimoine sensoriel », et dont cette qualification serait opposable, en cas d’attaque judiciaire, au « trouble anormal de voisinage », régulièrement invoqué dans ces cas-là.
Plus précisément, il s’agit de reconnaitre qu’un patrimoine rural ne soit pas que matériel (paysages, fermes notamment) mais également sensoriel (bruits et odeurs notamment).
Quel député de la capitale aura l’idée de faire protéger à son tour un patrimoine sensoriel citadin comportant les bruits de travaux, de circulation, des commerces nocturnes ou la magnifique odeur imprégnant le métro aux heures de pointe les jours de pluie… toutes ces merveilleuses sensations qui ne dérangent pas le moins du monde les autochtones ?
Mardi 4 février 2020
Fait gravissime : les historiens n’ont plus accès aux archives de 39–45, leurs travaux sont donc menacés.
François Hollande avait finalement permis la libre consultation de ces archives après un gros travail des historiens en ce sens. Une façon, avait-il dit, de « lutter contre le révisionnisme, l’altération de la mémoire, l’oubli, l’effacement ». En 2015 donc, l’ouverture au grand public avait permis à des amateurs, qui ne sont pas historiens de formation, de progresser dans la connaissance de cette période encore controversée, 75 ans après. Cela a multiplié les études locales. C’est aussi une façon de faire avancer la démocratie.
Mais depuis le début de l’année, les historiens professionnels ou amateurs, notent de grosses difficultés pour obtenir les documents aux archives, notamment au Service historique de la Défense à Vincennes, qui a reçu une consigne des autorités qui vise à la fermeture « provisoire » totale des fonds postérieurs à 1940, en attendant de revenir ensuite sur les documents antérieurs à 1940. Pour un universitaire qui, par exemple, travaille sur la contrebande entre 1939 à 1945, plus d’archive consultable !
L’histoire est toujours écrite par les vainqueurs. Les vaincus, quand ils n’ont pas été réduits définitivement au silence, n’ont pas droit à une parole libre. La loi du communiste Gayssot du 13 juillet 1990 avait déjà instauré l’idée d’une « vérité officielle » d’exception sur quelques points particuliers de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Le règne du président Macron ne fait donc qu’appuyer ces textes. Il n’est pas admissible que la représentation nationale, dont on mesure chaque jour l’incompétence et la subornation, dicte « l’Histoire exclusive », celle qui seule peut être étudiée, commentée et enseignée.
Mercredi 5 février 2020
La boulette de la semaine dernière a tourné autour d’un petit texte de rien du tout, une proposition de loi sur l’instauration d’un congé de deuil de 12 jours en cas de décès d’un enfant (contre 5 jours actuellement) rejetée de justesse (40 voix contre 38) à l’Assemblée nationale sur ordre du gouvernement car « un tel volume de congé pourrait pénaliser les entreprises ». Tollé dans les diverses oppositions, qui taxent le vote de « honte », même Marlène Schiappa s’en émeut.. c’est dire !
Devant le malaise créé, le gouvernement fait marche-arrière, évoquant une erreur. Macron lui-même, rejetant la faute… sur ses députés, leur demande de faire preuve « d’humanité », ce que certains ont vraiment mal accepté. Se faire recadrer après avoir obéi aux consignes données, c’est en effet une couleuvre de belle taille à avaler pour les députés de sa majorité, qui se fracture encore un peu plus.
Heureusement, il existe des députés compatissants. Ainsi la députée LREM Olivia Grégoire, qui estime qu’il faut faire preuve d’humanité envers… les députés qui ont voté selon les ordres de leur majorité. Comprenne qui pourra.
Pour la députée LREM Olivia Grégoire, il faut faire preuve d’humanité avec les députés qui ont voté contre la proposition de loi visant à allonger le congé à 12 jours pour parents endeuillés.
— David Perrotin (@davidperrotin) February 3, 2020
« On ne peut pas leur reprocher de suivre leur majorité ». pic.twitter.com/A5nuK15YtA
Jeudi 6 février 2020
Un qui va manquer dans le paysage politique, c’est le délégué à la Sécurité routière Emmanuel Barbe qui quitte ses fonctions de Délégué interministériel.
Âgé de 54 ans, magistrat de formation, le haut fonctionnaire s’en va donc après cinq années d’intransigeance, de manque d’écoute (sauf pour Dame Perrichon…), d’autoritarisme et surtout de résultats mitigés en matière de Sécurité routière, la vraie, pas celle qui est faite pour la communication d’état sur BFMTV.
Ancien conseiller de Manuel Valls, puis de Bernard Cazeneuve au ministère de l’Intérieur, l’homme avait axé son travail quasi exclusivement sur la chasse aux chiffres, ne regardant que les seuls profits que pouvaient lui apporter les radars. Depuis deux ans, c’est le retour forcé et arbitraire des 80 km/h sur nos routes qui a mobilisé ses interventions.
Emmanuel Barbe va prendre la direction des Bouches-du-Rhône dont il va devenir le préfet de police à partir du 24 février prochain.
Il y remplacera Olivier de Mazières, qui avait lui même pris la suite de Laurent Nuñez, alors nommé secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner il y a 18 mois. Heureusement que les limitations de vitesse ne visent pas la ronde des chaises musicales chez les hautes fonctionnaires.
Vendredi 7 février 2020
Retour sur l’affaire Mila, dont j’ai été un des premiers à vous parler, avant que celle-ci ne connaisse le développement que l’on sait.
Résumons.
Une jeune lesbienne, adepte des réseaux sociaux, après avoir éconduit quelques prétendants mâles, se fait insulter à cause de son homosexualité par des tenants de la « religion de paix et d’amour ». Ce à quoi elle répondra par une formule pour le moins lapidaire, mais franche : « Votre religion, c’est de la m… ». Un petit fait divers dont plus personne n’aurait parlé, si des menaces de mort envers la jeunette n’avaient immédiatement suivi, amenant les autorités à la déscolariser et à la protéger. L’Éducation nationale fait donc preuve de sa soumission aux fatwas de l’islam français. Du jamais vu encore dans notre « République » dite laïque.
Puis tout s’enchaîne : appel public au meurtre rituel lancé par Zekri, le premier représentant de la communauté musulmane de France, sans aucune réaction de l’État : « Cette fille sait très bien ce qu’elle fait. Qui sème le vent récolte la tempête ». Autrement dit, si les menaces sont mises à exécution, elle l’aura bien cherché… C’est là que l’on s’aperçoit de l’avancement terrible de la conquête musulmane en France : le premier des musulmans peut s’autoriser à abandonner la taqîya* pour imposer la loi coranique à visage découvert sans que le gouvernement n’intervienne !
Quant à notre intelligentsia déjà soumise à la charia, elle se déclare opposée au blasphème… contre la religion musulmane ! Dans le même temps les blasphèmes à l’encontre de la religion chrétienne sont la preuve de notre liberté d’expression.
Le petit roquet Yann Barthès a reçu l’adolescente sur son plateau dans des conditions qui fleurent bon le léchage de babouches, comme le montre cet article.
La palme de la bêtise étant une fois de plus accordée à Ségolène Royal, qui après avoir vanté la rigueur des raisonnements à 16 ans de Greta Thunberg, considère qu’une gamine de 16 ans ne peut pas avoir un raisonnement sain sur la religion ! On reconnaît bien là la déesse bipolaire des pingouins !Un autre qui ferait mieux de se taire, c’est le trompettiste Ibrahim Maalouf qui compare les défenseurs de Mila aux défenseurs de Gabriel Matzneff. Maalouf expert dans la probité puisque lui-même a été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour agression sexuelle sur mineure en 2014 et également condamné à payer 20.000 euros d’amende pour un « geste inapproprié » à l’endroit (ou à l’envers) d’une collégienne en stage dans son studio d’enregistrement.
On peut aussi y ajouter l’inénarrable Hanouna, chantre de la haute culture sur le bas écran, qui renvoie Mila à la soumission et à l’interdiction de « l’ouvrir » dorénavant.
Plus près de nous, il fallait bien que Christian Estrosi se manifeste. Sur BFM TV il a estimé qu’il faut « légiférer sur les réseaux sociaux ». À la veille des élections municipales, un petit clin d’oeil à LREM (un petit soutien en échange?), via un éloge de la loi Avia, du nom de la députée de ce parti…
D’après un sondage réalisé par l’IFOP publié par Charlie Hebdo, 50 % de la population française serait opposée au blasphème contre l’islam et donc, serait déjà soumise à la charia, car il faut se méfier des sondages, comme chacun sait.
Tout cela n’est guère apaisant.
*Taqîya : concept coranique qui permet aux musulmans de dissimuler leurs véritables croyances.
Samedi 8 février 2020
Lundi 3 février dans l’après-midi, un gendarme a tiré sur un homme armé d’un couteau à la gendarmerie de Dieuze (Moselle, ancien site du 13e Régiment de Dragons Parachutistes).
Le suspect s’était revendiqué de Daesh juste avant de passer à l’acte.
En effet, plusieurs minutes avant de venir à la gendarmerie, il a téléphoné au centre d’appels de la gendarmerie en indiquant qu’il « allait commettre un carnage » et se revendiquerait de l’État islamique.
L’homme, qui a été transporté à l’hôpital, s’est engagé dans l’Armée en décembre 2019. Il a blessé un gendarme au bras avec son couteau. Ce dernier a répliqué par deux fois avec son arme à feu ce qui a blessé l’assaillant à l’abdomen. Ce dernier a été hospitalisé à l’hôpital de Mercy dans la banlieue de Metz.
Cet acte n’est pas sans rappeler celui qui s’est déroulé à la préfecture de Paris, où un fonctionnaire avait attaqué ses collègues au couteau avant d’être abattu par un des gardes en faction.
Daesh, et plus largement les autres organisations musulmanes, ont subi de sérieux revers sur le plan militaire. Leurs organisations semblent avoir souffert et ils ne sont plus en état de commettre des actions militaires d’envergure. Mais les actes en solo ne sont pas prêts de s’arrêter. Ils sont des milliers, voire des dizaines milliers de musulmans en France, prêts à passer à l’acte, de manière individuelle. Ils se recrutent parmi les musulmans dits « modérés », ceux qui ne se font pas remarquer par leurs paroles ou leurs actes. Ils ne sont pas surveillés, vivent une vie tranquille. Et puis un jour (sur ordre ?), ils passent à l’attaque, avec un couteau, un camion, une voiture. On les traite tout d’abord de déséquilibrés. Les voisins reconnaissent en eux des gens charmants serviables et polis. Ce n’est que quelques jours après, que l’on constate qu’effectivement, ils fréquentaient une mosquée, avaient modifié leur comportement, etc… toujours le même scénario depuis des années.
Ce qui est grave, c’est que l’on ait enrôlé ces gens dans l’armée. Le nombre de militaires français de confession musulmane est inconnu. La loi française interdit toute comptabilité en fonction de la religion. Mais saisit-on bien le danger qu’il y a à initier ces gens-là au maniement des armes ? L’armée française cherche à recruter… en Seine-Saint-Denis ! Au fou ! Que feront ces musulmans dits modérés lorsqu’ils recevront l’ordre de tirer sur les émeutiers radicalisés ? ce qui n’est pas loin de se produire.
Bonne semaine à tous, et à dimanche prochain…
Patrice LEMAÎTRE
MERCI