La France NBC
La République française NBC, l’apocalypse
Dans son langage logorrhéique coutumier, Macron, Chef des armées, l’a martelé huit fois, dans son appel du 18 juin 16 mars :
« NOUS SOMMES EN GUERRE »
Mode Clémenceau, il appelle à l’Union (nationale) sacrée. Il a enfin ce qui manquait à son costume trop étroit pour l’ambitieux, un combat à mener pour sa postérité. Étonnant tout de même qu’il ne se soit pas exprimé pour l’exemple en tenue de combat : masque, latex et gourde de gnôle hydro-alcoolisée.
Nous sommes donc en Troisième Guerre Mondialisée. Il convient alors d’adopter le langage vernaculaire du soldat. Le sigle NBC, comprendre Nucléaire-Bactériologique-Chimique, est bien connu. Les anciens qui ont fait leur service militaire s’en souviennent. Il s’agit de faire face aux trois grands risques identifiés de guerre de destruction massive.
- Nucléaire : c’est déjà fait par les Américains à Hiroshima.
- Chimique : de l’ypérite (gaz moutarde) en 1917 aux grenades de désencerclement de nos forces de l’ordre. On se rappelle aussi que les Américains, encore eux, ont détruit massivement l’Irak qui était censé en détenir.
- Bactériologique : C’est donc ici une sournoise chauve-souris chinoise, pas les Américains ? qui a déclaré la guerre au Nouvel Ordre Mondial.
L’Armée déploie aujourd’hui en Alsace ses hôpitaux de campagne, comme en 14.
Ce qui différencie la médecine de guerre de la médecine civile, c’est le tri
Un blessé sur le champ de bataille est une charge lourde pour les états-majors. Un mort peut-être abandonné sur place. C’est plus délicat pour un blessé pour qui il faudra cependant déployer des brancardiers, infirmiers, chirurgiens… Le tri va permettre de séparer ceux qui peuvent être soignés rapidement et peuvent repartir au combat, jusqu’à abandonner ceux qui nécessiteront des soins lourds. Faire la part du feu.
Nous en sommes là, avec ce COVID-19, au stade dit « Trois ». Ce graphique représente assez bien les enjeux stratégiques soumis à notre état-major de guerre sous cloche NBC à l’Élysée.
Clairement, les services médicaux d’urgences équipés de respirateurs, même s’ils montent en puissance (*), ne pourront traiter un pic violent de malades graves. Les Anglais le pensaient, ils sont revenus en arrière, comme nous. Il faut donc étaler dans la durée ce pic sachant que de toutes façons, quoi qu’on fasse, l’immense majorité d’entre nous sera contaminée. (Fort heureusement sans complications graves pour le plus grand nombre). Le confinement, qui ne dit pas son nom, n’a pas l’ambition de vous soigner, ni même d’empêcher que vous soyez contaminés, mais de soulager dans le temps les équipes médicales sur le front. Il nous faut donc le respecter scrupuleusement.
On notera que Macron ne prononce jamais ce mot effrayant de « confinement ». Il laisse ça à son nervi Castaner. Et là, on arrive au summum du ridicule. Si vous voulez sortir quand-même, vous pourrez le faire… à condition de remplir ce formulaire. Et en même temps, tout et son contraire. N’importe-quoi, cet ausweis.Si vous baladez Mirza en bas de l’immeuble, pensez à vous remplir cette autorisation, sinon 135 euros d’amende !
La République française, toujours prompte à donner des leçons de vertu citoyenne au reste du monde, est-elle à la hauteur de ce défit ? NON, NON et NON ! Ces chiffres nous interpellent :
Le Coronavirus serait-il raciste ou xénophobe ? Je doute que ce virus sache trier les nationalités. Il faudra bien comparer l’efficacité des soins en Europe ou bien qu’on m’explique pourquoi :
• Italie : 24747 contaminés pour 1809 décès : on meurt dans 7,3% des cas.
• Espagne : 7844 pour 292 : on meurt dans 3,7% des cas.
• France : 5437 pour 127 : on meurt dans 2,3% des cas.
• Allemagne : 5813 pour 13 : on meurt dans 0,2% des cas, soit dix fois moins que chez nous.
• Norvège : 1256 pour 3 : on meurt dans 0,2% des cas.
La médecine de guerre est bien meilleure chez les blonds aux yeux bleus que chez les latinos. Les Allemands fabriquent des respirateurs artificiels, nous ont fait des sacs à main Vuitton. Ces gens du nord ne sont pas fous. À ce jour ils nous ont fermé leurs frontières qui, parait-il, avaient été supprimées en Europe.
Il n’y a pas si longtemps, Macron faisait gazer les Blouses Blanches et les Gilets Jaunes.
« Le jour d’après », selon Macron, « rien ne sera plus comme avant ». On peut compter sur lui, il saura bien créer une nouvelle médaille. Après celle des victimes du terrorisme, celle des victimes du Corona :Et l’impôt Corona, bien sûr.
Michel Lebon