Daniel Cordier et Jean Moulin, une amitié particulière
Le pénultième Compagnon de la Libération, le centenaire Daniel Cordier a rendu l’âme
Dans ces heures les plus sombres de notre Histoire, ce résistant de la première heure a rejoint l’armée des ombres, parachuté en 1942 dans la France de la Collaboration. Il en a été le fidèle appui de Jean Moulin qu’on ne présente plus, jusqu’à l’arrestation de celui-ci en 1943.
Après les civils Simone Veil, Jean d’Ormesson, Claude Lanzmann, Charles Aznavour, Jean Daniel, Samuel Paty, c’est à Daniel Cordier de recevoir son hommage national macronien sur le pavé de la cour des Invalides.
« Entre ici, Jean Moulin Daniel Cordier… » Faute du talent d’imitateur de la voix chevrotante d’André Malraux, ce sont les yeux rougis de larmes de crocodile que l’acteur de théâtre Emmanuel Macron a surjoué le panégyrique du secrétaire particulier de Jean Moulin, alias Rex pour la Résistance.
« Il était l’un des deux derniers Compagnons de la Libération. Daniel Cordier est mort aujourd’hui. Avec lui, c’est la mémoire vivante de la Résistance qui s’éteint… Cet amour (de la France) prit d’abord la forme doctrinaire d’un engagement nationaliste à l’Action française, mais se mua à l’heure des combats en un patriotisme fraternel… »
Ouf ! Ce jeune royaliste égaré, maurrassien, d’eSStrême-drouate, anti-républicain, est rentré dans l’ordre républicain, grâce au grand Charles de Gaulle et l’amour (platonique) pour son mentor, Rex. C’est que, si Rex collectionnait les femmes, Cordier leur préférait les garçons. Il déclarait à ce sujet :
Macron continue : « Lorsque cette France pour laquelle il s’était battu lui fut enfin rendue, lorsqu’il ne fut plus question de survivre mais de vivre, Daniel Cordier sentit en lui un inépuisable appétit de voyage, de découverte et d’art. Car Jean Moulin lui avait partagé sa passion de la peinture, poussant devant lui les portes de mondes inconnus. Alors, ce qui pendant la guerre avait été son jardin secret devint sa raison de vivre. »
De quel jardin secret fait allusion Emmanuel Macron qui se sent si en communion avec Daniel Cordier, l’amour de l’art ou celui des garçons ? C’est dans le milieu de l’art cosmopolite et celui de la diversité que Cordier vivra le reste de ses jours. Il devint même le tuteur du jeune chanteur homosexuel Hervé Vilard, celui de « Capri c’est fini ♪♫ ». De là à dire que c’était la ville de leur dernier amour.
« Tous les espoirs et les grands noms de la peinture abstraite se côtoyèrent bientôt dans la galerie qu’il ouvrit à Paris en 1956… Il voyageait, achetait des œuvres pour son propre compte, organisait des expositions et contribua à la fondation du Centre Pompidou… » La référence de l’art contemporain.
Puis dans l’écriture de ses mémoires : « Mais cette épopée artistique fut interrompue en 1977 lorsque le résistant Henri Frenay publia L’Énigme Jean Moulin, qui laissait entendre que Moulin, malgré son indéniable héroïsme, jouait un double jeu et servait en réalité les communistes. Pour rétablir la vérité, Daniel Cordier se lança dans un travail biographique long de vingt ans et de six volumes. »
Tel le coiffeur homosexuel Guy-Hubert, Super-Résistant dans Papy fait de la résistance, Papy Cordier restera un super-héros de cette sombre époque dont on ne démêlera plus qui étaient les bons et les méchants.
Les communistes, les collabos, les résistants, les juifs, les homosexuels, les gaullistes, les pétainistes, mais tous estampillés républicains. Pas nationalistes, pas patriotes, encore moins royalistes ! Républicains ! La France aura été un panier de crabes pendant six années jusqu’à l’épuration et les têtes de femmes rasées en 45. Aujourd’hui, tout le monde se réclame du camp des vainqueurs, l’Histoire officielle est gaulliste. Et quiconque s’en écarte va en prison, comme Soral, Ryssen et d’autres.
En 1940, Daniel Cordier voulait se battre dans la lumière, en soldat, les armes à la main. C’est tout à son honneur. Le sort en aura voulu autrement. Il aura traversé la guerre dans l’ombre, sans tirer un coup de feu. Dans la clandestinité « vertueuse ».
Le dernier survivant de la Grande Guerre, Lazare Ponticelli décédé en 2008 à 110 ans était légionnaire. Le dernier des Compagnons de la Libération sera aussi légionnaire. Hubert Germain a combattu dans les Forces Françaises Libres, notamment à Bir Hakeim en 1942. Il finira une carrière politique gaulliste, c’est moins glorieux, ministre de Pompidou.
Centenaire lui aussi, souhaitons-lui encore une longue vie pour que lui soit épargné l’hommage emphatique du chef théâtral des armées d’aujourd’hui.
Michel Lebon
Mon grand-père a fait quatre ans de guerre : de 1941 à 1945.
Il a fait toute la campagne d’Italie avec les troupes d’Afrique du Nord, notamment le débarquement de Monte Cassino. Puis le débarquement de Saint Tropez.
Il nous racontait qu’au fur et à mesure qu’il participait à la libération de la France, il y avait de plus en plus de « résistants ». Quand on leur disait : « Rejoignez l’armée et remontez avec nous jusqu’en Allemagne ! », les « résistants » de quelques jours rétorquaient : « Non, non, nous on reste ici. »
Mon grand-père, blessé plusieurs fois, officier de la Légion d’Honneur à titre militaire, ne se faisait pas d’illusion sur la manipulation historique qui a glorifié « LA » résistance parce-qu’il fallait que la France apparût du côté des vainqueurs en 1945 après avoir bien collaboré pendant l’occupation. Mitterrand, futur Président de la République, en est le parfait exemple.
Bravo Michel Lebon pour cet excellent article fort pertinent et remarquable.
Avec la République tout s’accélère jusqu’à la propre fin de celle-ci, espérons !
Les lois de la gueuse subissent l’empreinte des circonstances plutôt que de les dominer, même lorsque les dites circonstances ont été provoquées, sciemment ou non, par cette chose publique.
Bien sûr la République a ses idoles et ses idolâtres. Les premiers sont morts, et bien morts, et pourrissent d’ailleurs au Panthéon, les seconds font semblant d’exister, tout en se rêvant résistants au moins médiatiquement, braillant des slogans abscons, pourtant perroquetés par le plus grand nombre : « valeurs républicaines, gestes citoyens, laïcité, etc… l’immigration est une chance pour la France » et un tas d’autres slogans anti Le Pen (le vrai, le père) en fait véritable résistant… Il semblerait que la réalité têtue commence à faire vaciller « le camp républicain » qui se révèle bien être celui des collabos.
Bien sûr, il existe des rebelles, généralement autorisés parce qu’utiles à guider le grand troupeau que constituent les premiers ; il s’agit de petits, gros ou grands bourgeois, ils furent lambertistes, maoïstes, mais ils sont rangés des bécanes, ils ont fait carrière, rentiers de la politique tendance caviar et patchouli ; leurs marmailles, légitimes ou non, sont sur la même lignée avec leur touche perso, mais tout aussi orgueilleuses et braillardes. Ils arborent un pin’s du Che, la tête explosée par les pétards et les écrans. De vrais guerriers Nintendo, prêts à faire la Révolution pour sauver leur retraite. Ils font vachement peur ! Ils sont pour tout et contre tout, pour le mariage pour tous (même avec la Tour Eiffel, c’est délire !) mais contre le mariage, contre la peine de mort mais pour l’avortement, contre les interdits mais pour la charia, contre la pollution mais pour consommer toujours plus…
La République est une farce dont les victimes sont les acteurs.
Rien d’autre à écrire ? Pourquoi chercher à salir la mémoire d’un résistant ? Il était pédé ? Et alors ? Ça vous défrise tant que ça ??? Par contre, on ne vous entend pas beaucoup sur les sujets préoccupants qui défraient la chronique. Vous devriez vous y intéresser, ce serait plus judicieux.
Dans la même veine, qui était ce blanc-bec de 20 ans qui salissait la mémoire du héros Pétain ?
Dans l’admiration, ou pas, de la Résistance, on ne nous mettra pas d’accord. Relisez-mieux l’article, je ne revendique que le doute.
J’ai, même si cela peut vpous choquer, un rejet du militant très actif qu’il fut le reste de sa vie. Le mariage pour tous et tous ces combats (GPA, PMA…) pour ce qui est maintenant une puissante communauté qui nous impose sa « modernité » de la famille.
C’est là un sujet très préoccupant, qui ne défraie plus la chronique car définitivement admis dans les cerveaux. Vous, sans doute ?
Ce n’est pas la première fois que je vous vois réagir de façon épidermique à des commentaires. Il semble que vous avez beaucoup de mal à accepter la contradiction… comme Macron.
Je vous ai relu : « Tel le coiffeur homosexuel Guy-Hubert, Super-Résistant dans Papy fait de la résistance, Papy Cordier restera un super-héros de cette sombre époque dont on ne démêlera plus qui étaient les bons et les méchants. » Si ce n’est pas de l’ironie méprisante, ça, qu’est-ce que c’est ? Quant au « doute »’, vous semblez plutôt affirmatif là.
effectivement, vous avez raison de dire cela car j’ai constaté qu’il y a toujours un pinpin tordu pour aller chercher des arguments réducteurs pour essayer de réduire la dimension d’un personnage dont le courage n’est plus a prouver.! Je ne savais pas que Cordier était homo , et alors , cela ne change rien a l’admiration qu’on lui doit pour la vie dangereuse qu’il a accepté. Combien aurait accepté de mener une telle vie clandestine dans de telles conditions !
PD, c’est pas bien, c’est anti écologique, la nature a fait l’homme et la femme pour la reproduction, pas pour mettre du caca sur le zizi. La vie et la reproduction sont les valeurs essentielles de l’humanité. Il faut en parler tous les jours.
Mais il faut des pervertis pour connaitre la vérité vraie et non les moeurs falacieuses.