L’écologie, quoi qu’il en coûte
Le Canard enchaîné, sous la plume de Jean-Luc Porquet, publie un article au vitriol sur l’absurdité des directions écologiques dans lesquelles s’est engagée la France. En ligne de mire, la voiture électrique censée être la solution d’avenir pour sauver la planète prétendument en danger.
On ne cesse de nous rabâcher que la voiture électrique, c’est la solution d’avenir et surtout la seule voie pour sauver la planète. La sauver de quoi,? on ne sait pas trop mais il faut la sauver, nous serine-t-on. À cette fin, la France s’est engouffrée tête baissée dans le tout électrique mais sans aucun sans discernement. Partant, nos gouvernants ont enjoint les constructeurs automobiles de tout miser sur l’électrique.
Soit ! Mais qu’est-ce que cela signifie ?
D’abord, l’installation de multiples bornes de recharge le long de nos routes car les véhicules les plus performant, à l’heure actuelle, ne peuvent prétendre à une autonomie supérieure à 500 km. Et encore sans faire usage des phares, du chauffage, des essuie-glaces, du dégivrage ou de la climatisation… Ensuite, cela implique la conception de batteries capables de stocker cette énergie. Et là, il faut s’attarder un instant.
À l’heure actuelle, les batteries équipant les véhicules sont très lourdes, très coûteuses et bourrées de métaux rares.
Dans celle de la Tesla Model S, par exemple, la plus performante du marché, on trouve pas moins de 16 kg de nickel. Or, le nickel est plutôt rare sur notre Terre. Ce qui fait dire au patron de Tesla France que « le goulet d’étranglement de la transition énergétique se fera sur le nickel » (Les Échos du 6/10/2019).

Extraction du nickel à Goro en Nouvelle Calédonie
Il sait parfaitement que le nickel est très difficile à trouver. Il faut aller le chercher en Indonésie ou en Nouvelle Calédonie et son extraction est une vraie galère car on ne le trouve jamais à l’état pur. Dans les minerais, il n’existe qu’en très faible proportion. Par conséquent, il faut creuser et creuser encore, broyer, cribler, hydrocycloner pour un résultat tout juste à la hauteur des besoins. Or tout cela entraine de colossales montagnes de résidus que l’on déverse la plupart du temps dans la mer ! Mais qu’importe la biodiversité pour les Khmers verts qui ne jurent que par la « mobilité verte », laquelle n’a pas de prix pour eux.

Extraction du lithium en Bolivie
S’il n’y avait que le nickel en jeu mais il y a aussi le lithium. Il en faut 15 kg par batterie (toujours pour la Tesla Model S). Celui-ci provient des hauts plateaux des Andes. Pour l’extraire, on pompe sous les salars (lacs salés asséchés) ce qui entraîne une migration de l’eau douce vers les profondeurs. Une « catastrophe écologique » selon les autochtones qui souffrent déjà du manque d’eau.
Et puis, il y a le cobalt – 10 kg par batterie – qu’on va chercher au Congo. Et là, on touche au travail des enfants qui creusent à mains nues dans des mines artisanales pour seulement 2 dollars par jour (Les Échos du 23/09/2020). Ça gêne un peu aux entournures nos constructeurs qui, néanmoins, veulent à tout prix rattraper la Chine déjà championne du monde dans ce secteur. Alors, le travail des enfants, ça reste un détail.

Mine de cobalt au Congo
Pour couronner le tout, les batteries étant terriblement lourdes (1÷4 du poids de la Tesla Model S), il faut alléger au maximum le véhicule. On fait donc des carrosseries en aluminium dont l’extraction génère ces terribles boues rouges – déchets insolubles issus du traitement de l’alumine avec de la soude et qui sont composées de plusieurs métaux lourds tels que l’arsenic, le fer, le mercure, la silice et le titane –, que l’on déverse aussi dans la mer au mépris des questions d’environnement, comme à Gardane, dans les Bouches-du-Rhône.
Voilà ce qu’est le développement « durable » selon nos écologistes.
Un dogme qui ne laisse aucune place à la raison.
Charles André
Si vous voulez ruiner économiquement un pays, confiez le aux Khmers verts !
Quand la terre nous offrira son dernier tour de manège, le reset se fera par le silex.
Beaucoup de contre-vérités dans cet article. Je renvoie au reportage édifiant du suisse Muller qui a décortiqué véhicules électriques et véhicules thermiques pour lesquels l’empreinte est bien supérieure, sans compter les métaux rares, inexistants dans les VE (il y a des métaux, mais pas rares !), alors qu’on en trouve dans les pots catalytiques des thermiques.
Par ailleurs, il faudra trouver la solution pour diminuer l’empreinte CO2, en éliminant les carburants fossiles.
Cette attaque contre les écolos, qui ont beaucoup de défauts, certes, est un coup de bâton dans l’eau si on n’amène pas d’autres solutions.
Une voie qui ne va pas plaire : la vraie diminution commence par la suppression des gros véhicules. La voiture électrique n’a de sens qu’avec une petite batterie, un poids sans dépasser la tonne, et donc, l’abandon des SUV et l’arrêt de la course à l’autonomie. Si on veut aller loin, covoiturage (y compris la location temporaire), le train.
Ca ne va pas plaire à tout le monde, mais si l’article est un pamphlet pour une réduction des émissions efficace, il faudra en passer par là.
On se demande où sont les contre-vérités car il est scientifiquement prouvé que le CO2 n’est pas un gaz à effet de serre et que le réchauffement climatique n’est pas d’origine anthropique et aura lieu quoi qu’on fasse.
Ensuite la construction des voitures électriques est vraiment une catastrophe escrologiste et de nombreux comparatifs montrent réellement la pollution très superieure de la voiture électrique à condition de tout prendre en compte et pas seulement la circulation qui n’entre que pour une part dans le calcul.
Vous vous laissez intoxiquer par les mensonges du GIEC et la propagande escrologiste. Vous avez tout faux.
Sauvez la planète de quoi ? là est la question. D’après les paléo-glaciologues et des paléo-géologues, le niveau de co² n’a jamais été aussi bas sur la vie de cette planète. Par contre je pense que par la peur , le fameux mea culpa , mea maxima culpa et l’humain se bat la coulpe, on va instaurer une forme de marxisme, celui qui réduit les populations à la misères sauf les élites…
Qu’avez-vous à me dire sur le fuel lourd du transport maritime ?
Son niveau de pollution hallucinant
Merci pour votre réflexion complète
L’article aurait également pu évoquer la question de la production et du transport de toute cette électricité et la contradiction avec la volonté des écologistes de bannir le nucléaire qui va entrainer un surcroit de recours au centrales au charbon et au gaz !
Idéologie quand tu nous tiens !
Le nickel dans les batteries ne représente actuellement moins de 10% du marché de ce métal. Par contre l’acier inoxydable représente lui 2⁄3 du marché. Il faut donc arrêter tout de suite réfrigérateurs, machines à laver et autre lave-vaisselles. Pour le lithium, plus de 50% heureusement vient d’Australie de mines de spodumène. D’autres projets de lacs salés sont en dévelopment pour lesquels l’eau est systématiquement re-injectée dans l’aquifère. Enfin pour le cobalt, l’industrie des batteries met tout en oeuvre pour réduire son utilisation. Certes le travail des enfants au Congo est déplorable, mais rien de nouveau là.
NON je n’aurai pas de véhicule électrique ! Mon âge devrait me permettre de passer outre le forcing du gouvernement. Cela étant que va t ‑il arriver aux plus jeunes, s’ils revendiquent ces textes ? encore des contestataires …
Nous sommes dans un piège, on cherche à nous OBLIGER dans nos décisions. Et nous le refusons. Tant que nous aurons la force, et les moyens de vivre sans les MOYENS que l’on tente de nous faire admettre.
Pol Pot avait réussi l’exploit comme empereur de l’écologie de supprimer toutes les formes de techniques utilisant de l’énergie. Seule l’énergie humaine devait être utilisée, sinon la mort. Relisez l’histoire des khmers rouges au Cambodge et vous aurez compris ce qui vous attend avec les écologistes au pouvoir.
Vous avez entièrement raison de mettre en exergue les lourds inconvénients de la voiture tout électrique. Par contre vous vous plantez quand – sans doute sous le coup de l’agacement – vous écrivez « planète prétendument en danger. »
Et vous vous contredisez en donnant la parole, à très juste titre, au pêcheur victime des boues rouges de l’usine d’alumine de Gardanne, exemple très parlant des dangers qui s’accumulent sur l’environnement.
Suggestion : répercutez les avis des professionnels de la climatologie et de la météo qui se fondent sur la multiplication des catastrophes sur la planète et sur la montée en température de la Méditerranée pour alerter sur la haute probabilité de la réitération dans le 06 de la catastrophe de l’automne dernier.
J’ai lu tous les avis. Qui a tort ? Qui a raison. Chacun semble sûr et certain de ses convictions. Personnellement je suis absolument contre la voiture électrique. J’ai eu l’occasion d’en conduire de 4 marques différentes. Pas désagréable mais quand tu réfléchis …Ce n’est pas fiable sur les longs trajets. Et à mon sens, l’obstacle principal : Comment produire ces milliards d’équivalent Pétrole ? Les réponses écologistes sont aberrantes…Comme disait le général de Gaulle : Certains n’y voient pas plus loin que le bout de leur nez !
Quand la terre nous offrira son dernier tour de manège le reset repassera par le silex.