L’abbaye de Rosans : des bénédictines au cœur de la Provence

Dans la conti­nui­té de notre tour­née des abbayes (pré­cé­dem­ment Castagniers, Lérins et Ganagobie), Divine Box vous emmène cette fois-ci visi­ter la com­mu­nau­té de l’abbaye de Rosans. La jeune com­mu­nau­té de béné­dic­tines rayonne par son dyna­misme et ses mul­tiples acti­vi­tés dont nous allons tout vous raconter.

Tout commence il y a 50 ans…

Pour com­prendre l’histoire de la jeune abbaye de Rosans, il faut remon­ter quelques années dans le temps, en 1967. En effet, un groupe de béné­dic­tines est envoyé de l’abbaye de Saint-Louis du Temps (à Limon, dans l’Essonne) à Jouques, une char­mante bour­gade de Provence. Sur place, les sœurs fondent une nou­velle com­mu­nau­té au sein d’une vieille ferme, au milieu des vignes et des oli­viers. Dès leur ins­tal­la­tion, les béné­dic­tines de Jouques lancent de grands tra­vaux pour adap­ter l’environnement fer­mier à la vie monas­tique ! La com­mu­nau­té gran­dit alors vite et le monas­tère est éri­gé en abbaye dès 1980. Chapeau ! Les sœurs sont alors bien­tôt cin­quante sur place, un peu à l’étroit dans cette ancienne ferme… Il faut son­ger à fon­der d’ici pas trop long­temps ! Qui voi­ci – voi­là Rosans !

Des sœurs dégourdies !

C’est donc en 1992 qu’un groupe de béné­dic­tines de Jouques s’installe dans les Hautes-Alpes à Rosans : on y est ! Et comme à Jouques, les sœurs inves­tissent une ancienne ferme. D’ailleurs, le lieu-dit s’appelle « Baudon », ce qui signi­fie « Benoît ». Une coïn­ci­dence amu­sante pour des béné­dic­tines !
Pendant sept ans, les sœurs retapent alors le lieu, pelles et pioches à la main, et grâce à la géné­ro­si­té de nom­breux dona­teurs. Fin du labeur en 1999 : la vraie vie monas­tique peut donc commencer.

Abbaye Rosans

Les sœurs se sont ins­tal­lées dans cette ancienne ferme – © Divine Box

Les bénédictines de Rosans, une communauté en plein essor !

Rosans rayonne alors rapi­de­ment, et la com­mu­nau­té s’accroît de jour en jour ! D’abord par les venues régu­lières des sœurs de Jouques, mais aus­si par des voca­tions exté­rieures. Les béné­dic­tines de Rosans doivent alors ouvrir un novi­ciat en 1998 pour for­mer tout ce beau monde, alors qu’elles sont encore en pleins travaux !

Et en 2002, l’abbaye de Rosans devient offi­ciel­le­ment une abbaye : la com­mu­nau­té élit sa propre abbesse et ne dépend plus de Jouques.

Récemment, en 2016, l’abbaye de Rosans a fêté les vingt-cinq ans de sa fon­da­tion. Et comme chez les béné­dic­tines les fes­ti­vi­tés ne sont jamais de trop, elles en ont pro­fi­té pour ras­sem­bler toutes les per­sonnes qui leur ont filé un coup de main pour que tout cela prenne vie. Généreux dona­teurs, agri­cul­teurs voi­sins, amis du cler­gé et autres : tout ce beau monde se réunis­sait pour célé­brer cette belle étape de l’abbaye de Rosans.

Abbaye Rosans

Deux sœurs devant l’abbaye de Rosans – © Divine Box

Des travaux à n’en plus finir !

Mais à Rosans, les sœurs ne chôment pas. Une fois la fête finie, la com­mu­nau­té repart pour de grands chan­tiers, côté ate­lier de pro­duits monas­tiques cette fois-ci, pour assu­rer leur sub­sis­tance à long terme. Neuf mois de dur labeur et d’application à la lettre des normes d’hygiène, et voi­là les sœurs opé­ra­tion­nelles !
Elles peuvent alors lan­cer une fabri­ca­tion d’hosties, un ate­lier de reliures, un autre d’enluminures, etc. La ques­tion est alors : que ne savent-elles pas faire ?!

Abbaye Rosans

La com­pote d’abricots de Rosans, un clas­sique de l’artisanat monas­tique de l’abbaye de Rosans – © Divine Box

Comment va la communauté aujourd’hui ?

Aujourd’hui, les sœurs sont vingt-huit à vivre à l’abbaye. Elles conti­nuent tou­jours de vivre selon la règle de saint Benoît : « prière et tra­vail » (« ora et labo­ra » en latin). Elles récitent alors sept offices par jour (le pre­mier à 7h !), et tra­vaillent de leurs mains pour assu­rer leur subsistance.

Entretien des terres de l’abbaye, cueillette de fruits pour en faire des bocaux ou des com­potes, récolte de miel, mois­son d’épeautre, fabri­ca­tion d’hosties, etc. Inutile de vous dire que leur arti­sa­nat monas­tique fait mouche à chaque fois !

Abbaye Rosans

Une sœur tra­vaillant à la mise en bocal des com­potes d’abricots – © Abbaye de Rosans

Depuis l’arrivée des pre­mières sœurs sur place, la com­mu­nau­té a une dévo­tion par­ti­cu­lière pour la Miséricorde de la Sainte Vierge. Alors pour mon­trer leur atta­che­ment concret à cette ver­tu, les sœurs font brû­ler en per­ma­nence un cierge au pied de la sta­tue de Notre-Dame de Miséricorde, qui repré­sente toutes les inten­tions de la communauté.

Abbaye Rosans

Oratoire exté­rieur dédié à la Sainte Vierge – © Abbaye de Rosans

Pour décou­vrir l’abbaye de Rosans ou envoyer un petit mot à la com­mu­nau­té, vous pou­vez vous rendre à cette adresse :
Abbaye béné­dic­tine de Rosans
05150 Rosans

Et pour goû­ter les déli­cieux pro­duits de l’abbaye de Rosans, vous pou­vez visi­ter leur bou­tique sur place ou com­man­der direc­te­ment sur la bou­tique en ligne de Divine Box.