Une révolution violente peut-elle être évitée ?
Lors de l’inauguration de Joe Biden, Amanda Gorman, poète et militante afro-américaine, a lu un poème de sa composition, The Hill We Climb (La montagne que nous gravissons).
L’écrivain néerlandais transgenre Marieke Lucas Rijneveld, 29 ans, plus jeune écrivain à avoir remporté le prix « International Booker », en 2020, avait été choisi par l’éditeur néerlandais Meulenhof pour traduire ce poème. Or, il dut très vite y renoncer. Pourquoi ? Parce qu’il est blanc ! Et parce que les allochtones colorés installés aux Pays Bas, notamment l’activiste Janice Deul porte-parole autoproclamée des communautés d’origine africaine, se sont insurgés contre le choix d’un écrivain blanc pour traduire la pensée d’une femme noire ! Pour elle, il s’agit d”« un choix incompréhensible » puisque selon elle « la poésie et la vie d’Amanda Gorman sont colorées par ses expériences et son identité de femme noire ».
Voilà où nous en sommes désormais avec ce « nouvel antiracisme qui met de la race partout », pour reprendre la formule d’Élisabeth Badinter. Le plus déplorable sans doute, dans cette histoire, c’est la soumission de Marieke Lucas Rijneveld qui s’est retiré sans résistance, déclarant même comprendre « les personnes qui se sentent blessées ». Mais faut-il s’en étonner puisque l’intéressé, bien formaté par la Bien Pensance, se dit « non-binaire », « à la fois comme homme et femme ». Peut-être aussi « blanc-che et noir‑e » ?
L’affaire révèle que nous sommes en présence d’« un racisme allochtone tout à fait décomplexé, d’autant plus dangereux qu’il s’appuie sur une pensée très pauvre et très rigide, qui assène avec violence des propos qui sortent du champ de la raison, une pensée sommaire dont la dimension raciste est ouvertement assumée », comme l’explique l’essayiste Antonin Campana. En effet, imaginons un instant la situation inverse : des blancs qui récusent une traductrice parce qu’elle est noire. Mais ce serait la révolution ! Les mouvements antiracistes défileraient aussitôt dans la rue – Mélenchon en tête –, les intellectuels de toutes tendances se succèderaient sur les plateaux de télévision pour crier leur indignation, les « pipoles » signeraient une tribune assassine dans Le Monde, l’Obs ou Libé, le CRAN (Conseil représentatif des associations noires de France) et la LDNA (Ligue de défense noire africaine) intenteraient immédiatement des procès… Or, dans l’affaire Rijneveld vs Deul, rien de tout cela. L’acceptation est générale et la soumission lamentablement consentie.
Ce racisme antiblanc qui se développe un peu partout dans l’Europe « progressiste » est une conséquence du système qui avilit les blancs pour leur faire endosser le naufrage de la « société ouverte ». Notre président Macron se montre l’artisan le plus zélé de cet avilissement systémique, à la fois historiographique et mémoriel, qu’il exerce avec la complicité d’intellectuels, des médias et de l’institution judiciaire.
L’oligarchie à laquelle Macron appartient et qui a organisé l’immigration de peuplement, explique sans vergogne les échecs du vivre-ensemble par le racisme ontologique des autochtones
Les indigénistes, qui n’en demandaient pas tant, se sont engouffrés dans la brèche ouverte pour en faire une arme contre les peuples de souche. Ils ont désormais une foi totale en l’Histoire falsifiée que l’École républicaine leur a enseignée et qui leur sert de caution. Ils s’autorisent donc toutes les outrances de la « cancel culture », sans restriction, sans relâche et sans scrupules.
Hélas, chez les autochtones, ce racisme anti-blanc – quasiment légal puisque jamais puni – se traduit par des comportements masochistes de soumission. Antonin Campana schématise cette situation en recourant à une figure d’analyse transactionnelle proposée en 1968 par Stephen Karpman (dans son article Fairy Tales and Script Drama Analysis). Celle-ci met en évidence un scénario relationnel typique entre « victime », « persécuteur » et « sauveur ». Le « triangle dramatique » est à la base des rapports psychologiques entre ces acteurs capables de jouer alternativement les trois rôles :
• La victime attire le sauveur qui veut la sauver. Un rôle de choix pour attirer l’attention sur soi, quand on sait bien en jouer, et qui appelle quelqu’un à être persécuteur.
• Le sauveur a un rôle très gratifiant d’un point de vue narcissique. Il a besoin d’un persécuteur pour justifier son existence et une victime à sauver.
• Le persécuteur agit sur la victime, contrôle, blâme, critique, oppresse, fait preuve d’autorité… La victime pourra réagir différemment : adopter une position de victime ou ne pas se laisser faire.
On peut donc considérer, en effet, que l’analyse de la situation résultant du racisme anti-blanc s’inscrit parfaitement dans la configuration du triangle de Karpman. On y retrouve les trois acteurs essentiels dont l’interdépendance aboutit à des schémas convergents :
• Celui des allochtones dans lequel la victime c’est les allochtones, le persécuteur, les autochtones et le sauveur, l’État oligarchique.
• Celui des autochtone dans lequel la victime c’est les autochtones, le persécuteur, les allochtones et le sauveur, l’État oligarchique.
Où l’on voit que l’État oligarchique qui a créé la situation conflictuelle en installant confortablement des allochtones au milieu des autochtones, qui, par son discours pervers a persuadé ces allochtones devenus trop nombreux que les blancs sont intrinsèquement racistes, est paradoxalement regardé par tous comme la solution aux problèmes dont il est la cause.
Ainsi, bénéficiant de la confiance générale, il peut poursuivre sa destruction des identités et de la nation : son objectif ultime.
L’affaire du renoncement de la néerlandaise Marieke Lucas Rijneveld est symptomatique des manipulations du Système. Ce racisme allochtone qui nous heurte de plein fouet et nous avilit résulte de toute pièce d’une volonté d’État. Il est généré par le Système, entretenu par celui-ci et permis par lui. Dès lors, les rapports de forces sont en défaveur des autochtones. Culpabilisés, montrés du doigt, de plus en plus souvent agressés verbalement et physiquement, ces derniers ont une inclination naturelle à la soumission. Certains en arrivent même à adhérer aux discours manipulatoires qu’ils reprennent à leur compte.
Pour sortir de ce triangle infernal,
les autochtones doivent essentiellement briser la logique du chaos mise en place par le système et, pour ce faire, cibler prioritairement l’État oligarchique responsable de la situation. Est-ce à dire qu’il n’y a plus d’autre choix que de recourir à une révolution violente ? Notre confrère Patrice Lemaître, dans son dernier article (lire Quelle guerre civile voyez-vous venir ?), cite trois auteurs qui l’envisagent et le redoutent. La voie électorale étant une impasse depuis que l’oligarchie s’assure le contrôle des élections, où se trouve alors la solution alternative à une révolution violente ? Reprenant à mon tour Franck Buleux, je dirais qu’il est peut-être encore temps de susciter « l’éveil des populations par une ré-information dénonçant les luttes idéologiques comme illégitimes et irresponsables ». Il faut inverser les rapports de force en fondant une structure parallèle en capacité de faire valoir les droits à la dignité et au respect des populations de souche. Les autochtones doivent se rassembler et s’organiser derrière un « Conseil représentatif des associations autochtones de France » qui fera le pendant des innombrables conseils représentatifs juifs (CRIF), musulmans (CFCM et UOIF), noirs (CRAN), turcs (CCMTF), asiatiques (CRAAF), arméniens, sikhs, etc. Un Conseil qui assurera la représentativité politique du peuple autochtone auprès de la République. À l’instar de ses homologues exogènes, il sera une instance revendicative de droits collectifs. À ce titre il pourra lutter contre le racisme anti-blanc et les discriminations dont les « souchiens » sont victimes.
L’éveil des Français semble vouloir s’opérer si l’on en croit les sondages. Il conviendrait désormais que ces Français s’unissent derrière des instances représentatives propres qui lui confèreront la puissance nécessaire à l’évitement de la violence et permettront, enfin, un renversement de tendance.
Charles André
« L’important n’est pas de convaincre mais de donner à réfléchir. »
[Notre illustration à la une : émeutes raciales de Minneapolis en mai 2020)
En 1984, nous avions fondé l’AGRIF : Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne. Association qui existe toujours, mais qui malheureusement n’a jamais eu la notoriété de celles que vous citez dans votre article… Elle a plus souvent été déboutée dans ses actions qu’elle n’a obtenu de victoires… Mais l’idéologie des juges d’aujourd’hui y est peut-être pour quelque chose…
Il est révélateur que dans un pays comme la France, par essence peu ou pas raciste, les Autorités, sous couvert de bien-pensance et d’auto-flagellation, aient autorisé autant de groupuscules de défense d’allochtones tels que le CRIF pour les Juifs, les CFCM et UOIF pour les musulmans, le CRAN pour les Noirs, le CCMTF pour les Turcs, etc.
Cela montre juste la grande débilité de nos dirigeants à n’avoir pas pensé, agi et décidé PATRIOTE pour demeurer un fort État-Nation plutôt qu’une carpette que plus personne ne respecte à commencer par les Français eux-mêmes!!!
Et cette méditation qui fait la paix en transcendant en groupe ? Des volontaires ont arrêté des guerres, fait baisser la violence dans des grandes villes américaines !
En France, on a stoppé le terrorisme avec des bougies, des nounours, et en chantant « Imagine » très fort !
Qui a arrêté quelle guerre par la méditation de groupe ? Des exemples, s’il vous plaît ? Je suis curieux de savoir !
(Monsieur Bainturc, vous m’avez devancé avec votre pertinente remarque)