On refait le match Turquie – Qatar !

Il était une fois un match de foot. Des bleus et rouges contre des orange.

Les pre­miers appar­tiennent — c’est bien le mot ! — à un prince mil­liar­daire qata­ri, petit pays du Moyen Orient où le pétrole coule à flot, ce qui lui per­met entre autres d’être un des der­niers pays du monde à pou­voir uti­li­ser l’es­cla­vage de popu­la­tions noires (Éthiopie, Somalie…) sans que la Bien Pensance n’y trouve à redire.

Les seconds sont les sbires du sul­tan turc Erdogan, des­pote otto­man qui aime­rait refon­der un cali­fat et retrou­ver le siège d’Abdülmecid inter­rom­pu en 1944.

Sultan Abdülmecid Erdogan
Abdülmecid Iᵉʳ Recep Tayyip Erdoğan

Ce nou­veau sul­tan n’hé­site pas à insul­ter les diri­geants étran­gers qui le contra­rient ou qui sont sim­ple­ment en désac­cord avec lui. Macron en a ain­si fait les frais le mois der­nier. Pour son pays aus­si, il existe ce qu’on appe­lait en Allemagne il y a 80 ans des « Untermenschen », c’est à dire des sous-hommes. Par exemple les Arméniens, (qu’un de ses pré­de­ces­seurs a ten­té d’é­ra­di­quer entre 1915 et 1923), ou bien les Kurdes, sont tous des « gavur » (non-musul­man), ou des « kafir » (mécréant), termes régu­liè­re­ment employés par les ministres ou la presse.

Ces deux équipes natio­nales, qata­ri et turque, de deux pays ayant de nom­breux points com­muns, se ren­con­traient l’autre soir, pour je ne sais quelle compétition.

Quatre arbitres rou­mains avaient été dési­gnés pour enca­drer la par­tie par les ins­tances inter­na­tio­nales. Dès le début de la ren­contre, ces arbitres se sont fait trai­ter de « gitans » par des joueurs, ou un entrai­neur, on ne sait pas trop.

Puis la ren­contre a déra­pé lors­qu’un des arbitres a dési­gné Achille Webo, membre du staff du club turc, par le terme « negru » (noir en rou­main). Celui-ci étant en fait le seul noir du groupe, et l’ar­bitre n’en connais­sant sans doute pas le nom, le rac­cour­ci était facile. S’il avait été le seul roux ou le seul man­chot, ces adjec­tifs auraient pu être uti­li­sés de la même manière sans qu’une conno­ta­tion péjo­ra­tive puisse être rele­vée. Mais voi­là, « negru », cela res­semble fort à « négro » ! Et ce fut le mot de trop.

Le prétexte à une leçon d’antiracisme par deux pays les plus totalitaires était tout trouvé

La ren­contre fut arrê­tée, l’ar­bitre rou­main dési­gné au lyn­chage, média­tique pour l’ins­tant, mais nul ne doute que son retour sur un ter­rain n’est pas pour demain.

Et, cerise sur le gâteau, les Qataris et les Turcs se sont réunis, à genoux autour du « rond cen­tral » pour tous com­mu­nier au nom du saint anti-racisme.

Football - Qatar vs Turquie - Antiracisme

La mas­ca­rade gro­tesque des foot­bal­leurs qua­ta­ris et turcs

Festival bouf­fon d’hy­po­cri­sie de la part de deux des pays les plus racistes du monde, pro­mu par la presse la plus ser­vile. Le foot plus pour­ri que jamais, d’a­bord par le fric, puis par un sem­blant d’i­déo­lo­gie anti-raciste provocatrice.

Un cas d’école de manipulation à inscrire dans les écoles de journalisme.

Patrice LEMAÎTRE

6 Commentaires 

  1. Le Qatar a bon dos. On aime bien son argent inves­ti dans le foot mais aus­si ailleurs comme les grands hôtels de la capi­tale et le Fouquet’s.
    Merci sans lui que serait Paris ?

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  2. En tout nos pseu­­do-foot­­bal­­leurs se sont vrai­ment ridi­cu­li­sés avec cette pan­to­mime de genou à terre…
    Qu’ils res­tent juste foo­teux au lieu d’être de mau­vais acteurs de gui­gno­le­rie ! …
    Toute cette pan­to­mime ne lais­se­ra rien de glo­rieux dans les mémoires.

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  3. Je le cris haut et fort depuis des années tant que vous serez 70% à ne pas voter la vase­line sera de rigueur

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    • Vote pour qui ? Tous les mêmes incompétents.

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  4. « On refait le match », c’est aus­si le titre d’une émis­sion de RTL, le same­di soir, au cours de laquelle des foo­teux auto­pro­cla­més jour­na­listes s’écharpent pen­dant 3 heures dans des dis­cus­sions de comp­toir du Café du com­merce.
    Ce same­di 12 décembre, ils ont presque una­ni­me­ment salué le com­por­te­ment des joueurs, affir­mant qu’un grand pas venait d’être fran­chi dans la lutte contre le racisme dans le sport.
    Prenant à témoin des son­dages sor­tant d’on ne sait où, ils ont affir­mé que plus de 75 % des Français avaient éga­le­ment approu­vé. Dans le débal­lage de chiffres ils ont lais­sé échap­per que 45 % des son­dés n’avaient pas d’opinion. En défi­ni­tive nous voi­là avec 75 % de 55 %, c’est à dire 41 % seule­ment de Français appro­ba­teurs. Ce n’est pas du tout la même chose !
    La mani­pu­la­tion conti­nue et n’est pas prête de s’arrêter en si bon che­min… Hélas !

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    • Et sur Cnews on avait aus­si le médiocre Pascal Praud, on se sou­vient de lui. Depuis ce névro­sé est pas­sé au poli­tique. C’est pire.

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