Au pas de tir, numérotez-vous !
Quand chaque petit Français effectuait son service militaire, la séance au pas de tir était un moment fort. Le maniement d’une arme à feu requiert un protocole de sécurité extrêmement strict. Les anciens bidasses retournés à la vie civile s’en souviennent : le coup qui part, le bruit et l’odeur de la poudre, la violence du recul. Aujourd’hui, avoir une arme entre les mains ne déclenche plus aucun réflexe, c’est un objet fictif qu’on ne connaît plus que par les polars et les westerns où ça défouraille à tire-larigot.
On a désarmé les Français et c’est bien dommage
Si d’aucuns veulent se familiariser avec l’arme de guerre, il reste bien des stands de tir, dans les caves des immeubles de banlieue. Dans ces arsenaux, vous aurez « Le choix des armes » et une culture bien enracinée.
La danse de la rafale
Éric Zemmour — qui n’a pas fait son service national — vient de faire les frais de cette inculture militaire propre au Français moyen.

Geste élémentaire, à la prise en main du calibre, on ne pointe jamais une arme vers quelqu’un
Certes, sur un salon de l’armement, on peut supposer que l’arme n’est pas chargée, mais deuxième règle élémentaire, ne pas faire confiance et vérifier soi-même que l’arme n’est pas approvisionnée, chargée.
Ceci-dit, que celui qui n’a jamais tiré me jette la première salve.
• On se souvient par exemple de la « Fusillade de Carcassonne » en 2008. Au cours d’une journée portes-ouvertes, des commandos parachutistes du 3e RPIMa simulaient une prise d’otages. Seize personnes, dont cinq enfants, ont été touchées par un tir en rafale de fusil FAMAS chargé de balles réelles, par accident. Un sergent avait laissé des balles réelles dans un chargeur de cartouches à blanc.
• Plus récemment, ce 22 octobre, l’acteur Alec Baldwin tue à bout portant la photographe Halyna Hutchins sur le tournage d’un western.

Et oui, une arme, c’est pas du cinéma ! monsieur le producteur du film
Ainsi, tous les ans, de nombreux accidents surviennent. Tel enfant qui se tue en découvrant l’arme cachée dans le tiroir de la table de nuit. Tel chasseur tuant son chien pensant tirer sur un lapin.
Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond au pays qui a inventé le service militaire pour tous (les hommes), en 1798.
Seules les forces de l’ordre ont le droit à la violence légitime. Droit qu’elles n’utilisent plus pour notre défense. Elles préfèrent garder l’arme dans l’étui que risquer de se retrouver au tribunal pour bavure.
Par contre, pour les ambianceurs de nos banlieues et autres guérilleros urbains, le maniement des Kalashnikovs et autres mortiers n’a plus de secret.
Un peuple ne doit pas rester dans l’ignorance. Puisque l’État est défaillant en la matière, les Français doivent se réapproprier l’usage des armes.
Il existe de nombreux clubs de tirs où, avec professionnalisme et sérieux, les utilisations d’armes, du pistolet à la carabine, vous seront enseignées. Renseignez-vous si vous ne voulez pas un jour passer l’arme à gauche.
Michel Lebon
Bonus :
Né dans le nord de la France, quelques années après la fin de la 2ème Guerre Mondiale, il y avait des armes un peu partout et l’éducation des enfants était faite pour éviter tout accident !
Article UN : une arme est en principe TOUJOURS chargée : on la prend avec précaution et on ouvre la culasse pour vérifier qu’une balle n’est pas engagée, si il y a un chargeur, on l’enlève !
Article DEUX : on ne vise JAMAIS quelqu’un, même avec un jouet !
On ne cache jamais une arme (je savais où étaient toutes les armes), on les range démontées à plusieurs endroits ! Et les munitions sont sous clés !
Qu’est ce à dire ???