Loi sur les « thérapies de conversion » : le loup dans la bergerie !

par | 14 décembre 2021 | 3 Commentaires 

Laurence Vanceunebrock est la dépu­té LRem par­tie en croi­sade contre les « thé­ra­pies de conver­sion ». Une jolie for­mule de la nov­langue qui tra­duit, selon elle, les pra­tiques pré­ten­dant contra­rier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une per­sonne. Elle a donc dépo­sé une pro­po­si­tion de loi pour les faire inter­dire. Laquelle, en son article pre­mier sti­pule : « Les pra­tiques, les com­por­te­ments ou les pro­pos répé­tés visant à modi­fier ou à répri­mer l’orientation sexuelle ou l’identité de genre, vraie ou sup­po­sée, d’une per­sonne et ayant pour effet une alté­ra­tion de sa san­té phy­sique ou men­tale sont punis de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende ». Que signi­fie cette phrase alam­bi­quée ? Tout sim­ple­ment qu’il devient un délit de pré­tendre « gué­rir » l’homosexualité et, plus lar­ge­ment, de cher­cher à dis­sua­der quelqu’un de chan­ger de genre. Ainsi, pour un parent, ten­ter de s’opposer à ce que son enfant sacri­fie à la mode du chan­ge­ment de sexe devien­drait un délit punis­sable de pri­son. Outre Atlantique, c’est du déjà vu : à Vancouver, un père qui refu­sait le chan­ge­ment de pré­nom de sa fille arguant de sa fra­gi­li­té psy­cho­lo­gique s’est vu condam­né à six mois de pri­son ! On en est là !

Si cette loi était votée, les atti­tudes de pru­dence de cer­tains pro­fes­sion­nels de san­té vis-à-vis des enfants aspi­rant trans – qui leur conseille­raient, a mini­ma, de repor­ter leur tran­si­tion de genre à l’âge adulte – pour­raient être inter­pré­tées comme « visant à répri­mer l’identité de genre vraie ou sup­po­sée d’une per­sonne ». Ce à quoi s’attaque pré­ci­sé­ment la pro­po­si­tion de loi de Laurence Vanceunebrock. Pour Bruno Retailleau, le pré­sident des Républicains au Sénat, « Cette loi sur les “thé­ra­pies de conver­sion” est un véri­table che­val de Troie de l’idéologie du genre ! » C’est que la dépu­té LRem y a mis le paquet : cette notion d’identité de genre est men­tion­née sept fois dans son pro­jet. « C’est un che­val de Troie pour ins­crire dans notre construc­tion nor­ma­tive l’“identité de genre” », insiste le séna­teur Retailleau inter­viewé par Boulevard Voltaire. De fait, chez nous aus­si, une nou­velle étape est sur le point d’être fran­chie par l’idéologie du genre.

Dans son pro­jet, la dépu­té macro­niste va même beau­coup plus loin : elle veut impo­ser des cours obli­ga­toires à l’école sur « l’identité de genre ». Elle sou­haite la mise en place d’« ensei­gne­ments por­tant sur la sexua­li­té, pour s’interroger sans crainte sur [son] orien­ta­tion sexuelle ou sur [son] iden­ti­té de genre ». Voilà la porte grande ouverte au lob­by LGBT pour infil­trer sa pro­pa­gande idéo­lo­gique dans l’école dès le plus jeune âge – rap­pe­lons qu’en France, la sco­la­ri­té com­mence à 2 ans et demi pour les enfants de mater­nelle –, une porte qu’avait déjà entre­bâillée Jean-Michel Blanquer, Ministre de l’Éducation natio­nale, qui consi­dère que « la tran­si­den­ti­té est un fait qui concerne l’institution sco­laire ». Bien sou­te­nu par Mathieu Orphelin, dépu­té du groupe Écologie démo­cra­tie soli­da­ri­té, qui sou­haite, quant à lui, ren­for­cer l’« édu­ca­tion au res­pect des dif­fé­rentes orien­ta­tions sexuelles et iden­ti­tés de genre » et qui pré­co­nise car­ré­ment l’intervention des asso­cia­tions mili­tantes LGBT dans les écoles ! Soit mettre le loup dans la bergerie.

Dans les tra­vées du Sénat, Bruno Retailleau n’est pas le seul à s’insurger. La séna­trice LR Jacqueline Eustache-Brinio alerte sur les dan­gers des tran­si­tions de genre chez les enfants et ado­les­cents : « La ministre n’a pas vou­lu, dit-elle, inter­dire les blo­queurs de puber­té don­nés aux mineurs dans le cadre d’une tran­si­tion. C’est extrê­me­ment dan­ge­reux ! » Surtout que, bien sou­vent, des per­sonnes regrettent les modi­fi­ca­tions qu’elles ont infli­gées à leur propre corps (lire Théorie du genre : voyage au bout de l’enfer pour un jeune gar­çon amé­ri­cain du 1er novembre 2019). The Economist raconte l’histoire de Carol, aux USA, qui a subi des effets secon­daires han­di­ca­pants du fait de sa tran­si­tion et a fini par arrê­ter la tes­to­sté­rone. Hélas, le retour en arrière est loin d’être évident. Ce que met en avant le Dr Lisa Littman dans une étude por­tant sur une cen­taine de per­sonnes ayant effec­tué une détran­si­tion de genre. Une publi­ca­tion qui lui a d’ailleurs valu les les foudres du lob­by LGBT. Car son étude révèle que 49 % de ces trans ont évo­qué les com­pli­ca­tions médi­cales et 55 % ont déplo­ré ne pas avoir eu d’évaluation par un spé­cia­liste de la san­té men­tale avant d’entreprendre leur tran­si­tion. On est à 50 % d’insatisfaction, tout de même, ça devrait inter­pel­ler. Au moins le corps médical.

Cette déplo­rable évo­lu­tion de nos socié­tés « pro­gres­sistes » déca­dentes met en lumière deux choses :
• Premièrement, que la méde­cine est deve­nue – aux USA du moins – une simple pres­ta­tion de ser­vice à titre oné­reux où le diag­nos­tic sur la san­té men­tale importe peu lorsqu’il y a pers­pec­tive de pro­fits sub­stan­tiels appor­tés par la mise en route d’un trai­te­ment lourd.
• Deuxièmement, que la théo­rie du genre, chas­sée par la porte, est en train de reve­nir par la fenêtre en s’attaquant sour­noi­se­ment aux ins­ti­tu­tions avec pour objec­tif de faire chan­ger la loi. Dès lors, quand le corps médi­cal et les légis­la­teurs se font com­plices pour satis­faire aux reven­di­ca­tions du lob­by LGBT, les enfants sont mis en très grand dan­ger. Mais il ne fau­dra pas, hélas, comp­ter sur nos poli­ti­ciens pour les pré­ser­ver. Ceux-là ne cherchent qu’à assu­rer leur ave­nir électoral.

Charles ANDRÉ
« L’important n’est pas de convaincre mais de don­ner à réflé­chir. »

3 Commentaires 

  1. Je ne vois qu’un grand raz de marée conser­va­teur, au moins euro­péen, pour enrayer ce pro­gres­sisme idéo­lo­gique de la gauche libé­rale, trans­hu­ma­niste, sup­pres­siste, rem­pla­ciste, racia­liste, anti­clé­ri­cale, anti-loi natu­relle et anti-bon sens com­mun, pro-isla­­miste, et gen­riste. Il faut, sinon cas­ser les dents à tous ces malades du cer­veau, du moins les iso­ler, les déra­di­ca­li­ser, voire les émas­cu­ler pour les empê­cher de nuire.

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    • « Pro-isla­­miste » ? Les isla­mistes tels que je les connais n’aiment ni les trans, ni les homos ni encore les travestis.

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  2. Si on naît avec un sexe mas­cu­lin, nous sommes un homme, si on naît avec un sexe fémi­nin, nous sommes une femme, point barre.
    Un enfant né mas­cu­lin même en chan­geant de genre ne sera jamais une femme car absence d’u­té­rus et vice ver­sa… De très bons sketchs et épi­sodes sur le sujet dans Southpark et Dieudonné… qui disait à juste titre d’ailleurs que les rap­ports entre 2 hommes ou 2 femmes même avec beau­coup d’a­mour… ce qui en sor­ti­ra n’i­ra jamais à la mater­nelle… Ce qui arrange bien cer­tains mon­dia­listes qui se pas­se­raient bien de nous sur­tout avec l’a­vè­ne­ment de l’I.A. et de la robo­ti­sa­tion…
    C’est quoi cette poli­tique contre nature qui consiste à cor­rompre les mineurs de toutes les manières pos­sibles ?
    Je peux vous dire que les pauvres bougres qui se lais­se­ront ber­cer par ce genre de dis­cours et suc­com­be­ront à ce genre de théo­ries souf­fri­ront très fort, jus­qu’à se sui­ci­der et seront vic­times de mal­veillance, de médi­sance, de vio­lences, de menaces, d’hu­mi­lia­tions, de dis­cri­mi­na­tions, etc… Je pense que c’est un moyen pour l’Establishment de cas­ser la famille tout sim­ple­ment et donc de pou­voir contrô­ler plus faci­le­ment ensuite car seul et iso­lé vous êtes plus vul­né­rable que sou­dé, accom­pa­gné et réuni entre proches…
    Les homo­sexuels, même en France, sont tou­jours vic­times de la haine, du rejet, etc. car si vous pen­sez pou­voir gar­der cela confi­den­tiel et que ça ne sor­ti­ra pas de la vie pri­vée, détrom­pez vous, cer­tains s’empresseront dans la brèche pour vous pour­rir la vie de manière irré­ver­sible…
    Souvenez vous que le Diable divise et Dieu rassemble…

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