Promesses électorales : toujours avec nos impôts !
Le réchauffement climatique dont on nous rebat les oreilles semble étrangement ne vouloir se manifester que l’été
Et encore ! La version 2021 de cette saison fut ce que l’on a coutume d’appeler un « été pourri ». Donc, maintenant que nous sommes bel et bien en hiver, et qu’on se les gèle, les pisse-vinaigre réchauffistes ont quelque peu rabaissé leur caquet à l’exception de certains en campagne électorale. Et bien oui, nonobstant l’abominable dérèglement climatique supposé anéantir bientôt l’humanité entière, il fait froid cet hiver encore ! Comme disait Bourvil, « Forcément, maintenant elle va marcher moins bien », comprenez « la propagande », bien sûr.
Et surtout, cet hiver rigoureux va nous coûter très cher. Mais pas tout de suite, élection présidentielle oblige.
Que se passe-t-il exactement ? Et bien, qui dit froid dit chauffage. Et qui dit chauffage, dit hausse de la consommation d’électricité. En ce moment, celle-ci est au plus haut. Le problème, c’est qu’EDF ne peut pas faire face : plusieurs centrales sont en arrêt maintenance et une autre, Fessenheim, en démantèlement. Quant aux moulins à vent, en cette période anticyclonique, ils ne font que de la figuration. Vive la transition énergétique ! Il faut par conséquent acheter de l’électricité ailleurs. Hélas, à un tarif hors norme. D’où un surcoût qui devrait logiquement entraîner une hausse du prix pour le consommateur de 35 % ! Or, pour ne pas affecter la campagne électorale de son patron, le Premier ministre a promis de limiter à 4 % cette hausse de l’électricité. Il s’est même engagé à ce que l’État prenne en charge un éventuel surcoût pensant que celui-ci n’irait pas au-delà de 8 %. Mauvaise pioche ! Décidément, notre bon Monsieur Castex ne se montre pas plus compétent en gestion économique qu’en gestion de crise sanitaire. Pourtant, le gouvernement sait bien que, chaque année, la demande en électricité progresse de 2 à 3 % – vive le tout électrique – et que pour éviter les coupures ou les délestages mettant en difficulté nos industries, EDF doit se fournir chez d’autres producteurs. Or, cette énergie importée au prix fort est revendue moins cher aux consommateurs français.
Le différentiel va coûter huit milliards à l’État et huit autres milliards à EDF
Mais comme l’État est actionnaire à hauteur de 84 % dans EDF, il lui en coûtera 14,7 milliards en réalité ! Soulignons enfin que cette électricité de compensation achetée à nos voisins est bien souvent produite par des centrales à charbon : vive l’écologie !
Mais, me direz-vous, pourquoi fait-on de la maintenance de centrales nucléaires en hiver ? Tout simplement parce que, à la fin de l’été (la période dédiée) des problèmes de corrosion auraient été identifiés sur des tuyauteries du circuit d’injection de sécurité. À ce niveau, les procédures sont draconiennes et demandent du temps. Ce qui est parfaitement normal. À cela s’ajoute l’absentéisme lié au Covid qui empêche de respecter les plannings de maintenance. Enfin, la sortie du nucléaire restant ancrée dans la tête de certains, notamment celle du « ministre de la Transition écologique » – qui, comble de l’absurde, doit superviser nos moyens de production énergétique du pays –, les opérations de contrôle et d’inspections ne respectent pas les délais impartis. Ainsi, alors que le tout-électrique génère une demande croissante, la France dispose d’une production d’électricité en baisse régulière avec les conséquences fâcheuses que l’on constate aujourd’hui.
En périodes électorales, les promesses et les cadeaux pleuvent toujours. Les Français se disent que la limitation à 4 % de la hausse de l’électricité va préserver leur pouvoir d’achat et que Macron est bien bon. Ils pensent qu’ensuite tout va rentrer dans l’ordre. Grosse illusion : si notre facture énergétique sera, apparemment et temporairement protégée, ce sont nos impôts qui compenseront. Il y aura, au sortir de l’hiver, 14,7 milliards à éponger. Ils ne sortiront pas d’un chapeau de magicien. Mais quand nous remplirons notre prochaine déclaration de revenus, la présidentielle ne sera plus qu’un souvenir. Las, il sera trop tard pour pleurer ou crier à l’imposture.
Charles ANDRÉ
« L’important n’est pas de convaincre mais de donner à réfléchir. »
Ça fait déjà un moment que Macron a sorti le chéquier pour assurer sa réélection. Quel que soit le résultat du scrutin, les Français vont casquer. Et « grave » comme disent les jeunes !