Le Molière de « La Formule qui Tue » revient à…

par | 21 avril 2022 | 8 Commentaires 

La messe est dite, le Combat des chefs, le Match au som­met, a été livré. Pas de KO debout mais le chaos à venir, comme l’an­noncent certains.

S’adressant à l’en­semble des élec­teurs, les deux bret­teurs ont pu révé­ler aux Français le fond de leur personnalité.

Sur la forme :

• D’un côté un homme décons­truit. Avachi sur son siège, la veste débou­ton­née dans une atti­tude sur­jouée d’un acteur de série B. Il ne lui aura man­qué que les pieds sur le bureau. Fuyant le regard de son adver­saire et cher­chant sans arrêt le secours vers les deux arbitres des élé­gances, le couple Bouleau-Salamé. Hautain, suf­fi­sant, la morgue au nez qu’il se frotte fébri­le­ment. Le mépris vers sa contra­dic­trice, pen­sant si fort que tout le monde l’a enten­du : « Parle à mon c.., ma tête est malade ».Duel 2022 - Macron - Le Pen
• De l’autre, une femme calme, droite sur son siège. Élégante, digne, affron­tant le regard fuyant d’un mor­veux qui ne peut s’en­fon­cer plus bas sur son fau­teuil. Sans se dés­unir, elle va lui tenir tête pen­dant trois heures.

Duel 2022 - Macron - Le Pen

Sur le fond :

• D’un côté une femme qui a pu impo­ser une bonne par­tie de son pro­gramme. Marine Le Pen parle des Français, de leurs réa­li­tés, de ce qu’ils vivent. Elle a su incar­ner leurs attentes.

• De l’autre, un énarque dés­in­car­né qui ne connait les Français que par des pour­cen­tages. On en reçoit une ava­lanche de : « …30 % de la moi­tié de ceux qui auront, grâce à moi, 10% de plus sur les 17,5 % en moins… »

On pour­ra com­men­ter cha­cune de leurs inter­ven­tions jus­qu’à plus soif. Je retien­drai du crous­tillant. Macron repro­che­ra à Mme Le Pen de l’a­voir accu­lée à prendre un emprunt aux banques russes pour finan­cer sa cam­pagne il y a cinq ans. Il pré­tend qu’elle ne pour­ra pas rem­bour­ser, la ren­dant rede­vable à l’emprunt russe. C’est la meilleure de la part de celui qui a fait main basse sur les avoirs de ces mêmes Russes. Finalement, Marine Le Pen devra-t-elle rem­bour­ser ses emprunts russes à Macron ? Ben voyons, en même temps, comme dirait l’autre.Boxe Marine Le Pen - Emmanaul Macron

Commencé à 21h, les échanges se suivent sans bais­ser la garde, il est près de minuit.

Ils se battent — com­bat ter­rible ! — corps à corps.
Voilà déjà long­temps que leurs che­vaux sont morts
(Victor Hugo, La légende des siècles)

Les Cinq Dernières Minutes. Ah Bon Dieu, mais c’est bien sûr !

Le tirage au sort a dési­gné Mme Le Pen pour la conclu­sion. C’est Marine Le Pen qui aura donc le der­nier mot et sau­ra épar­piller Macron façon puzzle.
À elle l’up­per­cut qui tue. À elle le César du « Vous n’a­vez pas le mono­pole du cœur ». À elle l’es­to­cade por­tée à l’homme du pas­sif, celui qui a le mono­pole des banques.

« Avoir le bon sens d’empêcher de nuire les pré­da­teurs d’en haut, ceux qui pillent nos fleu­rons natio­naux et qui font de l’op­ti­mi­sa­tion fis­cale et puis les pré­da­teurs d’en bas, c’est-à-dire les délin­quants et les cri­mi­nels qui har­cèlent les braves gens. »

Pendant que Marine Le Pen appelle au retour du Bon Sens, Macron conti­nue d’af­fi­cher une condes­cen­dance qui tra­hit son mépris à l’é­gard de son inter­lo­cu­trice et à tra­vers elle, à l’é­gard des Français, ces « emmerdeurs » :

Débat Macron - Le Pen - 20 avril 2022 - Macron méprisant

Macron a été le pré­sident des pré­da­teurs d’en haut et d’en bas pen­dant cinq ans. Marine Le Pen sera-t-elle la pré­si­dente des braves gens coin­cés au milieu, pour les cinq ans à venir ? Réponse le 24 avril au soir.

Michel Lebon

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Michel Lebon

8 Commentaires 

  1. Quand on engage un com­bat, on peut perdre…
    Mais si on ne l’en­gage pas, on a déjà perdu !

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  2. Marine aurait dû lui ren­voyer dans les dents que lui était inféo­dé aux USA puisque sou­mis à McKinsey qui lui écri­vait ses pro­jets de lois.

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  3. PS :

    Étudiez bien les poses, les pupilles et les étranges pos­tures et vous recon­nai­trez les atti­tudes typiques d’un cocaï­no­mane qui a pris une ligne de trop. 

    La coke, un outil quo­ti­dien chez les tra­ders comme micron…

    C’est la coke qui tient le foutriquet ?

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  4. Merci pour cet article qui tranche avec la lita­nie habi­tuelle des boni­men­teurs du camp macro­niste et des défai­tistes et insa­tis­faits qui auraient vou­lu que Marine Le Pen soit le tri­bun qu’est son père mais sans les « corones ».

    Ils l’ont trou­vée pas “pré­si­den­tiable » et trop agres­sive voire arro­gante en 2017, cette fois ils lui reprochent de ne pas avoir cloué le bec de l’a­do­les­cent attar­dé avec les affaires innom­brables qui l’é­cla­boussent, lui et sa clique de malfaiteurs. 

    Elle a choi­si de la jouer soft et « pré­si­den­tiable », il est vrai que pour faire taire l’a­vor­ton elle aurait pu lui balan­cer Alstomgate, Rotschildgate et McKinseygate en pleine face, sans par­ler de la plan­dé­mie et des 5 ans de vio­lences poli­cières inouïes contre les Français. 

    Normalement, les Français connaissent les crimes de ce pré­sident fan­toche, mais elle aurait dû mettre en exergue les affaires les plus sombres. 

    Certains se plaignent d’un débat sans enver­gure, reflet de notre époque sans doute. Il faut rap­pe­ler aux obser­va­teurs que Marine Le Pen est seule contre tous (médias, esta­blish­ment, jour­na­lopes de ser­vice) dans un débat orga­ni­sé par les sou­tiens de micron pour lui faci­li­ter un peu plus (si la cam­pagne de haine anti RN et la pro­pa­gande du sys­tème n’é­taient pas suf­fi­sante) une réélec­tion qu’il croit acquise (d’où une par­tie de cette immense et odieuse arro­gance pour le can­di­dat du forum éco­no­mique mondial).

    Elle n’a­vait donc pas les cou­dées franches comme on dit. 

    D’ailleurs on apprend aujourd’­hui que le fre­lu­quet qui se prend pour un grand sei­gneur a annon­cé qu’il par­le­rait à ses serfs le soir du 24 avril, au champ de Mars ! Soit l’é­lec­tion au second tour est défi­ni­ti­ve­ment tru­quée, soit l’ar­ro­gance de cet insup­por­table pédant frise la mala­die. On note­ra le choix du champ de Mars en accord avec la méga­lo du triste per­son­nage et du sym­bole maçon­nique voire sataniste. 

    Oui, en final, une femme adulte, face à ce que l’on peut déci­dem­ment qua­li­fier de petit branleur.

    Les Français, même ceux qui n’aiment pas Marine Le Pen ont-ils vrai­ment envie de réélire un bran­leur dans un corps d’a­dulte, de 15 ans d’âge men­tal ? Il fau­drait être maso­chiste et com­plè­te­ment con.

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  5. Le comble du culot !
    Reprocher à MLP sa dépen­dance aux banques quand on est soi-même le pur pro­duit de ce sys­tème ban­caire (Rothschild).
    Elle s’est tour­née vers les banques russes car les col­lègues ban­caires de ce pour­ri lui inter­di­saient l’ac­cès à la monnaie.

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  6. Bien d’accord, le gamin pré­ten­tieux a été abject.
    Cela dit, MLP n’a pas été bonne face à son inso­lence.
    Quand elle ten­té de réagir au lieu de réci­ter son pro­gramme, elle s’est per­due en hési­ta­tions mul­ti­pliant les « et, et » et les « heu, heu » prou­vant qu’elle est mau­vaise « bret­teuse » pré­ci­sé­ment. Le petit sadique en a pro­fi­té.
    Les boo­mers nan­tis gagne­ront dimanche. Les pauvres gar­de­ront les yeux pour pleurer.

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  7. Visiblement mon­sieur Macron : vous avez l’air de vous faire CHIER.
    Alors : DÉGAGEZ ! C’est plus simple pour tout le monde.

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  8. Quel sale type ce Macron !
    Son dédain, sa morgue, son mépris, son arro­gance, sa superbe, sa rogue­rie, son inso­lence, sa HAINE sont INSUPPORTABLES.
    Que fait-il encore là ?
    Une prio­ri­té abso­lue : il faut le déga­ger !
    TOUT SAUF MACRON !

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