Trop d’enseignants se sentent impunis

par | 25 juin 2024 | 9 Commentaires 

Un cer­tain nombre de « cadres de l’Éducation natio­nale », éma­na­tion du mou­ve­ment inti­tu­lé « Contre l’ex­trême droite » — qui com­porte quand même 15 769 sup­por­ters — a lan­cé une péti­tion sur le site amé­ri­cain change.org pour « déso­béir au gou­ver­ne­ment ». Voici le libel­lé com­plet de cette pétition :

Fonctionnaires d’Etat, en conscience et en res­pon­sa­bi­li­té nous n’obéirons pas.
Nous sommes des femmes et des hommes à la tête d’établissements sco­laires, dans les écoles, les col­lèges ou les lycées de France.
Nous sommes Inspecteurs ou Inspectrices de l’Education Nationale.
Nous sommes des cadres de l’Education natio­nale, chargé.es de faire appli­quer les orien­ta­tions gou­ver­ne­men­tales.
Nous le fai­sons depuis des années, par­fois des dizaines d’années.
Nous le fai­sons avec loyau­té, sérieux, impar­tia­li­té et rigueur.
Nous le fai­sons sous des gou­ver­ne­ments de droite, de gauche, du centre.
Nous le fai­sons sous l’autorité de ministres de droite, de gauche, du centre.
Nous le fai­sons en fonc­tion­naire, en ser­vi­teur de l’Etat.
Le 8 juillet pro­chain, l’extrême-droite peut être au pou­voir.
Demain, peut-être, notre pro­chain ministre issu de ses rangs exi­ge­ra des cadres que nous sommes d’appliquer des direc­tives, de mettre en œuvre des poli­tiques ou d’organiser un ensei­gne­ment en oppo­si­tion avec les valeurs répu­bli­caines qui fondent nos métiers et jus­ti­fient nos enga­ge­ments.
Nous ne l’accepterons pas. En conscience et en res­pon­sa­bi­li­té, nous n’obéirons pas.
Parce que nous ser­vons l’Etat, nous décla­rons dès aujourd’hui qu’aucun d’entre nous n’appliquera de mesures qui contre­vien­draient aux valeurs de la République. Nous ne serons pas les exé­cu­teurs d’une poli­tique contraire aux prin­cipes qui fondent notre atta­che­ment au ser­vice public d’éducation.
Nous le disons main­te­nant avant qu’il ne soit trop tard, avant que notre Ecole ne soit dévoyée, ins­tru­men­ta­li­sée et serve un pro­jet poli­tique funeste.

À l’heure où nous écrivons ces lignes, cette pétition a recueilli 2 453 signatures

Bientôt 2 500, et ce n’est pas fini(1). Il y a donc en France plus de 2 500 fonc­tion­naires qui s’af­fichent publi­que­ment contre le suf­frage uni­ver­sel, et donc contre la démocratie.

Ces personnes bafouent publiquement leur devoir de réserve

La Direction de l’in­for­ma­tion légale et admi­nis­tra­tive (atta­ché au Premier ministre) a récem­ment rap­pe­lé (en octobre 2023) :

Le 23 octobre 2023 – Direction de l’in­for­ma­tion légale et admi­nis­tra­tive (Premier ministre)

Devoirs de réserve, de dis­cré­tion, de neu­tra­li­té et secret pro­fes­sion­nels dans la fonc­tion publique

Vous êtes agent public (fonc­tion­naire ou contrac­tuel), vous êtes sou­mis aux devoirs de réserve et de neu­tra­li­té, à une obli­ga­tion de dis­cré­tion pro­fes­sion­nelle et, dans cer­tains cas, vous êtes tenu au secret pro­fes­sion­nel. Nous vous détal­lons ici en quoi consistent ces dif­fé­rentes obligations.

Si ces signa­taires bafouent ain­si ces direc­tives qui consti­tuent le socle de leur fonc­tion, c’est qu’ils se sentent impu­nis.

Toutes ces per­sonnes devraient être licen­ciées sur le champ. Macron l’a bien fait avec le per­son­nel soi­gnant licen­cié sans indem­ni­té au motif qu’il refu­sait une injec­tion d’une potion expé­ri­men­tale qui s’est révé­lée être pro­fon­dé­ment mor­bide. Si Macron l’a fait pour les infir­miers et les infir­mières, pour­quoi ne le fait-il pas pour les ensei­gnants ? Et ce d’au­tant que le motif est bien plus grave.

Maniant une rhétorique retorse, ces fonctionnaires refusent le suffrage universel au nom des valeurs de la démocratie

Nous pour­rions peut-être avoir un peu d’in­dul­gence s’ils étaient per­for­mants dans leur métier. Mais non : le niveau sco­laire et uni­ver­si­taire baisse depuis des décen­nies. L’école n’est plus l’as­cen­seur social qu’elle a long­temps été. La sélec­tion ne fonc­tionne plus au mérite mais à l’argent comme l’a­vait dénon­cé Pierre Bourdieu dès 1964. Ces ensei­gnants devraient faire montre d’un peu de retenue.

Ces donneurs de leçons se drapent dans les Valeurs de la République

Et bien, par­lons en des valeurs de la répu­blique ! Nous écri­vions hier que nous n’a­vions pas les mêmes valeurs. Quelles sont les valeurs de ces fonc­tion­naires ? La pro­tec­tion des nom­breux pédo­philes qui sévissent au sein de l’Éducation natio­nale ? L’enseignement de la sexua­li­té dès le plus jeune âge ? L’invitation de drag-queens dans les écoles primaires ?

Drag-queen ÉcolesOu encore le mépris du tra­vail, de l’œuvre bien faite ? Le mépris de la rigueur ? Du respect ?

Le futur Premier ministre, quel qu’il soit, devra licen­cier tous ces anti-démo­crates pré­ten­tieux et pleutres (car ils se sentent pro­té­gés). Ce sera facile, il dis­pose de tous leurs noms.


NDLR : notre illus­tra­tion à la une : Paul-Antoine Martin, auteur du Clan des Seigneurs

Paul-Antoine Martin - Clan seigneurs

Suivre le nombre de signa­taires ici

Q

9 Commentaires 

  1. Une démis­sion ou une révo­ca­tion de ces grands démo­crates, fonc­tion­naires donc payés par les contri­buables, per­met­trait, enfin, de dégrais­ser le fameux mam­mouth de l’EN.

    Répondre
    • Tout à fait, per­sonne ne se sou­vient de leur utilité…

      Répondre
  2. Ces grands pen­seurs sont bien plan­qués dans leur bureaux capi­ton­nés, c’est pas eux qui se prennent des insultes, des coups de cou­teaux, des coups tout courts ou des déca­pi­ta­tions.
    Honte à eux qui ché­rissent tout ce qui est à l’envers.
    Ils devraient médi­ter ce qu’Esaie dit dans son livre (5−20−21):
    « Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal,
    Qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres,
    Qui changent l’a­mer­tume en dou­ceur, et la dou­ceur en amer­tume ! 
    Malheur à ceux qui sont sages à leurs yeux, et qui se croient intel­li­gents !…
     »

    Répondre
  3. En réa­li­té, ils se dédouanent avant l’heure et cet enga­ge­ment ne sert stric­te­ment à rien, si ce n’est à mon­trer qu’ils sont tou­jours dans le camp du bien…
    Qui peut croire que le RN ne défend pas les valeurs de la République ? C’est à mou­rir de rire !

    Répondre
  4. Bonjour ,
    Si cette liste de « cou­ra­geux » était dif­fu­sée au plus grand nombre, ça serait inté­res­sant de la connaitre, et si on refu­sait de payer nos impôts pour évi­ter de com­pro­mettre ces intou­chables avec notre argent !!!

    Répondre
  5. Ces gau­chos sont res­pon­sables de l’é­tat catas­tro­phique de l’é­du­ca­tion de nos enfants et de leur endoc­tri­ne­ment sec­taire et ils osent l’ou­vrir ?!?! Mais qu’on les dégage au plus vite, ces para­sites, ces malfaiteurs !

    Répondre
  6. Et c’est comme ça depuis 1985 !!! Syndicats com­pris !!! Demandez aux mai­ries FN. Dès la semaine qui suit, elles sont au TAS et marchent en crabe ! Démocratie à un tuyau et faut occul­ter socié­ta­le­ment cette cou­leuvre en payant taxes & impôts par des­sus le mar­ché, une DETTE de plus de 3 000 mil­liards d”€ !

    Répondre
  7. C’est qui les fas­cistes ?
    Nous ? Ou plu­tôt eux !

    Répondre
  8. S’ils étaient un peu cohé­rents, ces signa­taires DÉMISSIONNERAIENT !
    Si, si ! Je ne plai­sante pas.
    S’ils n’ac­ceptent pas le ver­dict du Peuple, et qu’ils ne peuvent plus exer­cer leur mis­sion supé­rieure d’en­doc­tri­ne­ment de nos enfants, ils DÉMISSIONNENT !
    Cela se pra­tique régu­liè­re­ment « dans le pri­vé » : si on n’est pas d’ac­cord et qu’on est « cadre », on se barre.
    Compte tenu de leurs com­pé­tences éle­vées en maints domaines, tous ces ensei­gnants — « cadres » — n’au­raient pas de mal à se faire embau­cher en entreprise.

    Répondre

Envoyer le commentaire

Votre adresse e‑mail ne sera pas publiée. Les champs obli­ga­toires sont indi­qués avec *

Je sou­haite être notifié(e) par mes­sa­ge­rie des nou­veaux com­men­taires publiés sur cet article.