Satan est toujours sous l’autorité souveraine de Dieu

12 novembre 2024 | 3 Commentaires 

Vincent nous a envoyé un long com­men­taire à notre article Satanisation et tita­ni­sa­tion : retour sur la « Porte des Ténèbres ».
Ce texte nous a sem­blé par­ti­cu­liè­re­ment per­ti­nent, et nous l’a­vons publié en un article que nous pré­sen­tons ci-des­sous. Nous remer­cions Vincent de sa contribution.

Que disent vrai­ment les Saintes Écritures de Satan ? Avec un tra­vail lin­guis­tique très rigou­reux, Vincent s’est atta­ché à res­ti­tuer dans notre langue d’aujourd’hui la place que Satan occupe réel­le­ment et par suite ne pas craindre et res­ter confiant en Dieu.
La lec­ture de son texte est aisée et aide­ra à mieux com­prendre ce qu’il se passe pré­sen­te­ment dans notre monde et à… gar­der espoir.

Enfin n’ou­blions pas que « l’im­por­tant n’est pas de convaincre mais de don­ner à réflé­chir ».

Introduction : La nature de Satan et son rôle subordonné

L’étude des Écritures révèle que, bien que Satan exerce une influence signi­fi­ca­tive, son pou­voir reste stric­te­ment subor­don­né au Créateur. Pour com­prendre cela et en tra­duire fidè­le­ment le sens, il est essen­tiel d’adopter une approche qui res­pecte le lan­gage ori­gi­nal et la struc­ture des textes. L’analyse des pas­sages d’Ézéchiel, d’Ésaïe, du Livre de Job et d’autres livres bibliques per­met de sai­sir que Satan, bien que puis­sant en tant que ten­ta­teur, demeure une créa­ture dont la capa­ci­té d’action est limi­tée par Dieu.

La création de Satan : dépendance et subordination divine

Dans Ézéchiel 28:11–19, Satan est décrit comme un ché­ru­bin pro­tec­teur, doué de beau­té et de sagesse. La tra­duc­tion exacte de ce pas­sage met en lumière la nature de sa per­fec­tion ini­tiale : une « inté­gri­té » ou « com­plé­tude » (tamin en hébreu) dans ses voies, mais sans la per­fec­tion morale ou spi­ri­tuelle qui appar­tient à Dieu seul. Ce texte rap­pelle que Satan est une créa­ture for­mée par Dieu, et son rôle ini­tial était celui d’un admi­nis­tra­teur maté­riel, limi­té au domaine physique.

En hébreu, tzour (rocher) est par­fois appli­qué à Satan, mais il désigne aus­si le Christ en tant que « Rocher des siècles ». Cette dis­tinc­tion lin­guis­tique montre que Satan tente de sin­ger la gran­deur divine, mais sans pos­sé­der la pure­té ou l’autonomie de Jésus-Christ. Alors que le Christ est source de vie et d’accomplissement, Satan est un être arti­fi­ciel­le­ment consti­tué, dont le pou­voir est limi­té à une admi­nis­tra­tion contrainte et oppressante.

Le Pouvoir technique de Satan : administrateur des sphères matérielles

Les Écritures révèlent que, bien que Satan ait reçu des capa­ci­tés par­ti­cu­lières, celles-ci sont limi­tées au monde phy­sique. Le texte d’Ézéchiel 28 uti­lise le terme mim­shah (pro­tec­teur), un hapax(1) qui signi­fie une fonc­tion unique et sépa­rée, mais condi­tion­née. L’autorité de Satan se mani­feste dans l’organisation maté­rielle, mais il n’a jamais reçu la capa­ci­té d’influencer les âmes ou d’intervenir dans les domaines spi­ri­tuels réser­vés au Logos (Jean 1:3).

L’utilisation de abneil (pierres étin­ce­lantes) pour décrire son envi­ron­ne­ment avant la chute, sym­bo­lise les limi­ta­tions de son rôle : il est entou­ré de pierres qui témoignent de la créa­tion divine, rap­pe­lant qu’il n’est qu’un ges­tion­naire d’une struc­ture contrô­lée, subor­don­né au Créateur.

Le rôle dans la cour céleste : une entrée et sortie conditionnées

Dans le Livre de Job, Satan se pré­sente devant Dieu pour deman­der la per­mis­sion de tes­ter Job. L’hébreu indique que Satan entre « par­mi les fils de Dieu » (bene Elohim), mon­trant qu’il n’agit pas comme un être libre mais sous la juri­dic­tion divine. Le verbe bo’ (venir) implique que son entrée est condi­tion­née et sur­veillée. Dieu inter­roge direc­te­ment Satan en lui deman­dant « D’où viens-tu ? » (Job 1:7), un signe clair de la sou­ve­rai­ne­té divine sur chaque mou­ve­ment de Satan.

Le départ de Satan de la cour céleste une fois qu’il obtient une per­mis­sion sou­ligne encore l’autorité de Dieu. Le verbe yat­sa’ (sor­tir) montre que Satan s’en va avec des consignes strictes. Cette sou­mis­sion for­cée est un rap­pel constant de la struc­ture hié­rar­chique et de la subor­di­na­tion de Satan, que la tra­duc­tion doit veiller à rendre avec pré­ci­sion pour que le lec­teur com­prenne ce contrôle.
Dans cer­tains ensei­gne­ments rab­bi­niques et théo­lo­giques, Satan est dépeint comme un être dont la puis­sance n’est qu’illusion et dont l’éviction du divin relève presque de l’anecdotique, voire du gro­tesque, en com­pa­rai­son avec la sou­ve­rai­ne­té abso­lue de Dieu.

Le contraste entre l’imagerie de Satan comme un être ambi­tieux, qui s’efforce de reven­di­quer une auto­ri­té com­pa­rable à celle de Dieu, et sa réa­li­té d’entité subor­don­née, par­fois asso­ciée à des élé­ments cor­po­rels tri­viaux, ajoute une touche presque iro­nique. En effet, cer­taines tra­di­tions juives et mys­tiques décrivent son exclu­sion de la pré­sence divine de manière très terre-à-terre, où cette expul­sion peut même être asso­ciée à une « impu­re­té » qui tra­duit son inca­pa­ci­té à sub­sis­ter dans la lumière divine. C’est une façon d’illustrer sa nature pro­fon­dé­ment impar­faite et alté­rée par rap­port à la pure­té divine.

Lorsque des figures influentes de ce monde s’imaginent « jouer les maîtres », en s’appropriant des sym­boles ou des atti­tudes du Pouvoir, le paral­lèle devient inté­res­sant, presque iro­nique. En reven­di­quant une auto­ri­té qui leur semble acquise, ils se rap­prochent en réa­li­té davan­tage de la ten­ta­tive de Satan de s’autoproclamer maître, alors qu’il est sim­ple­ment « tolé­ré » dans un péri­mètre de nuisance.

Cette iro­nie sou­ligne la vani­té des ambi­tions humaines et rap­pelle aux croyants que la véri­table auto­ri­té, celle qui est éter­nelle, ne repose pas sur l’ambition, mais sur une nature fon­da­men­ta­le­ment pure et spi­ri­tuel­le­ment sou­ve­raine que seul Dieu détient. Cela donne à médi­ter sur la dif­fé­rence entre un pou­voir appa­rent, limi­té et condi­tion­né, et l’autorité véri­table, inébran­lable et abso­lue.
Dans le récit de Job, les expres­sions hébraïques qui décrivent la sor­tie de Satan de la pré­sence de Dieu sont signi­fi­ca­tives et portent des nuances de subor­di­na­tion et de limi­ta­tion que l’on doit tra­duire avec pré­ci­sion pour rendre l’importance du contexte.

Satan chassé paradis - Gustave Doré - Paradis perdu - John Milton

Expression hébraïque : יָצָא מִלִּפְנֵי יְהוָה (yatsa’ milifnei YHWH)

Dans Job 1:12 et Job 2:7, l’expression « yat­sa’ milif­nei YHWH » est uti­li­sée pour décrire la sor­tie de Satan de la pré­sence de Dieu. En hébreu, yat­sa’ signi­fie « sor­tir » ou « se reti­rer », tan­dis que milif­nei signi­fie « de devant » ou « de la pré­sence de ». Cette com­bi­nai­son indique non seule­ment un mou­ve­ment spa­tial, mais aus­si un chan­ge­ment de sta­tut et une obéis­sance for­cée à l’ordre divin. Satan ne part pas de son propre gré, mais sort en réponse à la parole et sous la direc­tive de Dieu.

Signification et traduction

La struc­ture « yat­sa’ milif­nei YHWH » pour­rait être tra­duite lit­té­ra­le­ment par « il sor­tit de devant l’Éternel » ou « il se reti­ra de la pré­sence de l’Éternel ». Cependant, pour tra­duire fidè­le­ment le sens théo­lo­gique, il est pos­sible de rendre cette expres­sion par « il quit­ta la pré­sence de Dieu » en sou­li­gnant la condi­tion de subor­di­na­tion. Cela dépeint Satan comme un être obli­gé de se sou­mettre à la parole de Dieu, qui l’autorise à agir dans un cadre limi­té et avec une per­mis­sion temporaire.

Connotations symboliques et interprétations

Dans cer­tains com­men­taires, comme ceux des exé­gètes juifs, cette sor­tie de la pré­sence divine est asso­ciée à un rejet sym­bo­lique, qui pour­rait être com­pa­ré à une expul­sion ou à un acte de puri­fi­ca­tion, presque comme l’évacuation de quelque chose d’indésirable. Cette pers­pec­tive sou­ligne la nature impure de Satan par rap­port à la sain­te­té abso­lue de Dieu et montre que sa pré­sence dans la cour céleste est tolé­rée tem­po­rai­re­ment, avant qu’il ne soit expul­sé pour agir uni­que­ment sous contrainte.

Implications pour la traduction et l’interprétation

Pour une tra­duc­tion qui rend ces nuances, des choix comme « il se reti­ra sous l’ordre de l’Éternel » ou « il sor­tit, man­da­té par l’Éternel » per­mettent d’exprimer cette rela­tion hié­rar­chique. Ces for­mu­la­tions res­pectent l’intention du texte hébreu, en indi­quant que Satan quitte la pré­sence divine sans auto­no­mie, rap­pe­lant sa sou­mis­sion totale au Créateur.

Ces nuances ren­forcent l’idée que toute auto­ri­té que Satan exerce sur terre reste condi­tion­nelle et n’émane pas de sa propre puis­sance. Ce détail de tra­duc­tion enri­chit la com­pré­hen­sion de la sou­ve­rai­ne­té de Dieu et de la posi­tion subor­don­née de Satan, même lorsqu’il agit dans le monde.

Dans cer­taines inter­pré­ta­tions mys­tiques et exé­gé­tiques, il est vrai que Satan est par­fois com­pa­ré à un déchet ou impu­ri­té expul­sé, ce qui sou­ligne son sta­tut de reje­té et impur dans la lumière de Dieu. Des tra­di­tions rab­bi­niques, en par­ti­cu­lier celles du Talmud et de la Kabbale, inter­prètent la sor­tie de Satan de la pré­sence divine avec une image sym­bo­lique très forte : celle de l’évacuation de déchets. Cette ima­ge­rie cor­po­relle, bien que crue, est inten­tion­nelle. Elle vise à sou­li­gner de manière frap­pante la subor­di­na­tion de Satan et sa nature pro­fon­dé­ment impure et alté­rée par rap­port à la pure­té divine.

L’idée de l’« éva­cua­tion » ren­voie à la notion que Satan est tolé­ré dans la pré­sence divine comme un élé­ment tem­po­raire et étran­ger, sans réelle auto­ri­té ou sanc­ti­té. Cette expul­sion, décrite presque comme l’élimination de déchets cor­po­rels par le colon et l’anus, dépeint Satan non seule­ment comme un être infé­rieur, mais comme une impu­re­té qui ne peut pas demeu­rer dans la pré­sence de la sain­te­té divine. Une fois son rôle de « ten­ta­teur » auto­ri­sé par Dieu, il est expul­sé, sym­bo­li­que­ment reje­té en dehors du sanc­tuaire de la cour céleste.

Dans la pers­pec­tive biblique, cette image sou­ligne que toute puis­sance que Satan pré­tend exer­cer n’est en réa­li­té qu’une illu­sion tem­po­raire, un rôle tolé­ré uni­que­ment dans les limites fixées par Dieu. Il agit comme un rési­du tolé­ré dans l’ordre divin, qui est fina­le­ment voué à être éli­mi­né ou éra­di­qué, sur­tout à la lumière de la fin des temps, où son influence sera défi­ni­ti­ve­ment sup­pri­mée. Cette vision rap­pelle que toute auto­ri­té authen­tique pro­vient de Dieu seul, et que Satan, mal­gré ses pré­ten­tions, reste fon­da­men­ta­le­ment un agent d’impureté, sans auto­no­mie véri­table dans l’ordre divin.

La limitation de son Pouvoir : permis temporaire et conditionné

Dieu accorde à Satan un per­mis d’agir, mais avec des limites très claires. En Job 1:12 et 2:6, Dieu dit à Satan de tou­cher les biens de Job puis sa chair, mais il doit « épar­gner sa vie ». Le mot raq (seule­ment) employé ici exprime une res­tric­tion stricte. La tra­duc­tion de ces pas­sages doit inclure l’idée que Satan ne peut agir qu’à l’intérieur de ces limites. Chaque acte de Satan ne pro­cède pas d’un pou­voir auto­nome mais d’une auto­ri­sa­tion ponc­tuelle et condi­tion­nelle de Dieu.

L’harmonie illusoire de Satan : responsable de la musique céleste

Ézéchiel 28:13 décrit Satan comme « cou­vert de tam­bou­rins et de flûtes », sym­boles de la musique ryth­mique céleste. En hébreu, topek (tam­bou­rins) et neka­vei­ka (flûtes) dési­gnent des ins­tru­ments de mélo­die et de rythme. Cependant, même ce pou­voir har­mo­nique est limi­té : Satan ne peut que gérer cette har­mo­nie sous l’autorité du Logos. Cette nuance dans la tra­duc­tion est cru­ciale, car elle montre que Satan, bien qu’ayant une fonc­tion musi­cale, n’est pas source d’harmonie, mais un simple inter­mé­diaire sous contrôle.

La symbolique de l’Éden et des pierres précieuses : Pouvoir limité à la surface

L’image de Satan « cou­vert de pierres pré­cieuses » (Ézéchiel 28:13) démontre une influence res­treinte à la matière miné­rale. Ces pierres (sar­doine, topaze, dia­mant, etc.) sym­bo­lisent des élé­ments solides et géo­lo­giques, qui ne pos­sèdent pas de vie. La pré­ci­sion des termes hébreux montre que Satan était limi­té à un rôle d’ornementation phy­sique, sans pou­voir spi­ri­tuel ni auto­no­mie créa­trice. Le cadre de l’Éden en tant que « jar­din clos » (gan Eden) sym­bo­lise encore cette limite, car même dans cet espace ini­tial, Satan n’avait ni liber­té ni auto­ri­té spirituelle.

Interprétation et principes pour la traduction des passages clés

Une tra­duc­tion fidèle de ces pas­sages exige que chaque détail, chaque verbe de per­mis­sion et de res­tric­tion, soit minu­tieu­se­ment retrans­crit. Satan, en tant que créa­ture, reste limi­té par l’ordre divin. La tra­duc­tion doit donc :
• Rendre les verbes de per­mis­sion en uti­li­sant des termes comme « seule­ment » ou « uni­que­ment » pour mon­trer que Satan agit sous une res­tric­tion stricte.
• Montrer la subor­di­na­tion hié­rar­chique de Satan dans la cour céleste, en ajou­tant des notes pour indi­quer sa dépen­dance totale vis-à-vis de l’autorité divine.
• Insister sur les verbes bo’ (venir) et yat­sa’ (sor­tir), qui révèlent que Satan entre et sort sur auto­ri­sa­tion et selon des consignes pré­cises.
• Souligner que le pou­voir de Satan est de nature condi­tion­nelle, chaque action devant s’inscrire dans les limites divines. La tra­duc­tion pour­rait inclure une note pour expli­ci­ter que le rôle de Satan est celui d’un ten­ta­teur subor­don­né, pri­vé de toute auto­ri­té autonome.

La souveraineté de Dieu sur le Pouvoir limité de Satan

L’analyse des textes bibliques montre que Satan est une créa­ture dotée d’une cer­taine capa­ci­té de nui­sance, mais celle-ci est condi­tion­née, contrô­lée et res­treinte par la volon­té de Dieu. Sa pré­sence dans la cour céleste, sa per­mis­sion d’affecter Job et son rôle d’administrateur maté­riel illus­trent une subor­di­na­tion stricte. Toute tra­duc­tion doit insis­ter sur cette hié­rar­chie et la limi­ta­tion de son action.

La tra­duc­tion de ces pas­sages vise donc non seule­ment à repro­duire le texte biblique mais à trans­mettre cette réa­li­té théo­lo­gique fon­da­men­tale : Satan est tou­jours sous l’autorité sou­ve­raine de Dieu. Par cette approche, le lec­teur com­pren­dra que Satan n’agit jamais en toute liber­té mais dans un cadre défi­ni, tem­po­raire et subor­don­né, des­ti­né à prendre fin selon le des­sein divin.

[Dict.] Hapax : mot, forme ou vocable dont on n’a pu rele­ver qu’une seule occur­rence dans un cor­pus don­né (Phél. Ling. 1976)

Q

[NDLR] Nos illus­tra­tions : gra­vures de Gustave Doré (né le 6 jan­vier 1832 à Strasbourg et mort le 23 jan­vier 1883 à Paris) extraites de Le para­dis per­du de John Milton

3 Commentaires 

  1. Bravo et Merci !

    Je connais déjà tout cela, mais je trouve Divin que vous le ren­diez public.
    Cela peut aider cha­cun à se ras­su­rer en Notre Dieu Unique (Père-Fils-StEsprit).
    Sur YouTube, des vidéos de Theonoptie font la même démarche et je trouve cela pas­sion­nant.
    Que Dieu vous Garde, vous Protège et vous Bénisse tous.
    Amitiés fra­ter­nelles.
    FredvB (un ancien agnostique)

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  2. Vraiment très inté­res­sant, très construc­tif, pou­voir uni­que­ment per­mis stric­te­ment tem­po­raire et stric­te­ment maté­riel.
    MERCI de cette bonne mise au point édifiante !

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  3. C’est une bonne idée de mettre en valeur sous forme d’ar­ticle le com­men­taire de Vincent féru dans le domaine des Ecritures et qui semble maî­tri­ser l’hé­breu qui, pour moi, reste… de l’hé­breu, selon la for­mule bien connue ; cela per­met de repla­cer le « per­son­nage » de Satan dans le contexte d’o­ri­gine avec la des­crip­tion d’une sym­bo­lique inté­res­sante et méconnue.

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