L’être « sigma » :
manipulation CIA-woke-LGBTQ+
ou résurgence des valeurs chevaleresques ?

par | 9 février 2025 | 2 Commentaires 

Récemment, au cours d’un repas entre amis, nous par­lions de la dis­pa­ri­tion d’un acteur qu’on a qua­li­fié de « monstre sacré » du ciné­ma, Alain Delon, puis, par rico­chet, celle de son ami, Jean-Marie Le Pen, pour évo­quer, suite logique, la figure de celui qui était leur aîné à tous les deux, Jean Gabin, qui fut le modèle du pre­mier cité, tels qu’on les retrou­ve­ra tous les deux au ciné­ma, le visage ren­fro­gné, l’aspect conti­nuel­le­ment bour­ru, mais quel­que­fois bour­ré pour le patriarche dans cer­tains de ses films (Un singe en hiver, Archimède le clo­chard).
Ces trois per­son­nages qui mar­que­ront, à des titres divers, l’Histoire de notre pays, étaient des hommes au carac­tère bien trem­pé, der­niers repré­sen­tants d’une France tra­di­tion­nelle et popu­laire, bien ancrée dans le ter­roir, tels qu’il n’en existe presque plus de nos jours, qui ne crai­gnaient pas d’affirmer leur viri­li­té et leur force dans une socié­té qui était déjà en voie de fémi­ni­sa­tion et de déca­dence. C’est vrai qu’ils s’étaient natu­rel­le­ment consti­tué une sta­ture de chef qui accep­tait dif­fi­ci­le­ment les cri­tiques et les objec­tions et avaient déve­lop­pé un égo qu’ils avaient bien du mal à répri­mer ; ils n’en étaient pas moins des hommes avec leurs émo­tions, leurs fai­blesses, leur gran­deur et leur folie ; la femme de Jean Gabin, Dominique, dira de lui : « Sous son aspect puis­sant et sûr de lui, Jean était en réa­li­té un être extrê­me­ment sen­sible et vul­né­rable. » Un juge­ment de Delannoy, le met­teur en scène, résume le bon­homme : « Le trait domi­nant de ce bour­ru, sou­vent bru­tal, jamais gros­sier, de cet enfant du peuple aux expres­sions ima­gées, c’est la pudeur » et un autre met­teur en scène, Henri Verneuil, accen­tuait le trait : « Pour se confor­ter, Jean ne vou­lait jouer en défi­ni­tive qu’un per­son­nage qu’il connais­sait bien : Jean Gabin(1). »

Gabin Delon - Un homme dans la ville - Giovannini

Le « mâle alpha »

L’un de nous, l’un des par­ti­ci­pants à ce repas ami­cal, a alors fait allu­sion à ces chefs de meute, de troupe, de harde, de horde, que l’on appelle chez les ani­maux le « mâle alpha », une expres­sion que cer­tains ont cru bon de repor­ter à l’espèce humaine pour dési­gner les hommes domi­nants ; cette expres­sion était uti­li­sée « en étho­lo­gie ani­male avant les années 1990, notam­ment en ce qui concerne les pri­vi­lèges d’ac­cou­ple­ment avec les femelles, la capa­ci­té à tenir un ter­ri­toire et la hié­rar­chie en termes de consom­ma­tion de nour­ri­ture au sein de leur trou­peau » (Wikipedia).
Elle désigne, chez les humains dégé­né­rés de notre fin de cycle maté­ria­liste, un homme qui a de l’argent et qui attire à lui toute une cour de femmes (et d’hommes) cupides qui aime­raient bien pro­fi­ter de quelques miettes de sa fortune.
C’est alors que l’une des convives, tout à fait ravis­sante — que l’on ne peut donc pas soup­çon­ner d’être atteinte de « fémi­nisme », tout au moins selon les cri­tères de ces vira­gos actuelles qui tiennent le haut du pavé tout en ne ratant pas une occa­sion de le battre, pour se prou­ver qu’elles existent — cette déli­cieuse et intel­li­gente repré­sen­tante de la (vraie) gent fémi­nine objec­tait que l’image posi­tive de ce « mâle domi­nant » fabri­quée après la Révolution fran­çaise par les ratio­na­listes, pro­gres­sistes et autres évo­lu­tion­nistes dar­wi­niens n’était plus de mise à l’aube de l’ère du Verseau qui ver­rait dis­pa­raître les valeurs maté­ria­listes rem­pla­cées rapi­de­ment par un nou­veau para­digme empreint de bien­veillance et de spi­ri­tua­li­té qui res­sem­ble­rait comme deux gouttes d’eau aux valeurs que nos très antiques socié­tés tra­di­tion­nelles avaient su mettre en place pour consti­tuer une socié­té har­mo­nieuse, ce qu’on a appe­lé l’Âge d’or.

A ? Σ ?

Qu’est-ce qu’un homme, ou une femme, « sigma » ?

Elle nous a tra­cé alors à grands traits un per­son­nage qu’une mode nou­velle a qua­li­fié d’« homme sig­ma », qu’elle oppose au « mâle alpha » ; le sig­ma serait une per­sonne bien dans sa peau, d’une farouche indé­pen­dance, anti­con­for­miste, amou­reux de sa liber­té, il ne souffre pas de soli­tude, il peut être brillant quand il veut mais il rechigne à se mettre en vedette ; il aime ce qui est dépour­vu de fio­ri­tures, déteste les conver­sa­tions futiles et tout ce qui est de nature arti­fi­cielle ou superficielle.
Interpellé par cette décou­verte d’un type humain qui me sem­blait digne d’intérêt, j’ai entre­pris le len­de­main de cette réunion quelques recherches sur inter­net qui m’ont per­mis de décou­vrir que les sig­mas sont des êtres qui se connaissent bien, qui ont clai­re­ment déli­mi­té la place qu’ils occupent dans la socié­té en ayant recours le moins pos­sible à cette der­nière, ils n’ont rien à prou­ver et rien à qué­man­der, ils sont peu sen­sibles aus­si à tout ce qui brille, ce qui est super­flu, l’argent ne les inté­resse que pour vivre selon leurs modestes besoins, voire sur­vivre quand il le faut, et faire plai­sir à leurs amis(2).
Vous avez com­pris que le sig­ma n’a pas besoin de recon­nais­sance sociale, il se suf­fit à lui-même, il peut vivre qua­si­ment en ermite, sans pour autant don­ner à ce retrait une conno­ta­tion néga­tive, même s’il adopte en socié­té une atti­tude réser­vée ou dis­tante, qui le fait par­fois pas­ser pour une per­sonne arro­gante ou aso­ciale, voire imbue d’elle-même(3), trait de carac­tère qui va tota­le­ment à l’encontre de ce qu’il est et de ce qu’il appré­cie et qu’il condamne d’une manière rédhi­bi­toire et défi­ni­tive quand il décèle ce défaut chez les per­sonnes qu’il peut ren­con­trer. Le sig­ma est doté, en effet, d’un esprit altruiste, il s’intéresse aux grandes causes, aux grandes idées, il sait s’effacer pour elles car il est pas­sion­né par tout ce qui peut amé­lio­rer le bien commun.
Le sig­ma se fie géné­ra­le­ment à son intui­tion et dis­pose d’un esprit de syn­thèse éle­vé, l’une et l’autre de ces qua­li­tés lui per­mettent de jau­ger rapi­de­ment une situa­tion et ses consé­quences mêmes loin­taines – on le tient quel­que­fois pour un vision­naire alors qu’il ne pro­cède que par déduc­tions logiques ; il peut être capable d’évaluer les diverses facettes de carac­tère des indi­vi­dus et les actions de ces mêmes indi­vi­dus qui vont en décou­ler ; le sig­ma est un obser­va­teur qui ira se pla­cer, lors d’une confé­rence, au fond de la salle pour juger à la fois le public et le confé­ren­cier, et s’éclipser sans faire de bruit si sa per­cep­tion de l’événement ou des per­sonnes est négative.
Cet homme, ou cette femme, sait s’entourer d’un petit groupe d’amis choi­sis essen­tiel­le­ment sur leur fidé­li­té et leurs qua­li­tés morales et spi­ri­tuelles. Le sig­ma ne veut domi­ner per­sonne, ne veut plaire à per­sonne, il voit les autres avec une cer­taine indif­fé­rence tant qu’il n’a pas de lien par­ti­cu­lier avec eux, ce qui peut arri­ver quand ils ont su le séduire ; il en va dif­fé­rem­ment pour ses amis qu’il traite avec atten­tion, géné­ro­si­té, et une totale loyauté.
Nous pour­rions résu­mer le sig­ma en une seule phrase : c’est un loup soli­taire qu’une sagesse innée, ou ances­trale, tient à l’écart des bas­sesses du monde.
Les médias ont don­né à l’homme sig­ma un visage, c’est celui de l’acteur Keanu Reeves, non pas tant par les per­son­nages qu’il a incar­nés au ciné­ma mais parce qu’il consti­tue un exemple de com­por­te­ment dans sa vie per­son­nelle qui se rap­proche de l’idéal sigma.

Le Sigma est-il une composante du Système (CIA, Woke, LGBT) ?

Cette recherche m’a conduit aus­si, hélas, à décou­vrir un uni­vers bien plus glauque que ce por­trait réjouis­sant du sig­ma qui nous récon­ci­lie avec l’humanité.
Il semble qu’une presse de cani­veau a éta­lé ses miasmes fétides sur une par­tie impor­tante de la toile. En effet, à la recherche de l’homme per­du, on tombe presque immé­dia­te­ment sur des sites dits « fémi­nistes » où l’archétype fémi­nin, tel qu’il existe depuis le début de l’humanité, n’y trouve aucune place puisque ces « fémi­nistes » n’ont qu’une obses­sion : res­sem­bler aux hommes et, si pos­sible, s’y substituer.
C’est ain­si que j’ai pu consul­ter la prose fort peu dis­tin­guée de cer­tains de ces sites, comme ce qui suit sous le titre « Nouveau délire mas­cu : voi­là le « mâle sig­ma », encore moins sym­pa que le « mâle alpha », la dame qui se dit ex-rédac­trice en chef (?) d’un jour­nal web appe­lé Madmoizelle(4) écrit ceci : « Après la théo­rie foi­reuse du “mâle alpha”, voi­ci le “mâle sig­ma” : Un nou­veau nom pour un concept bien connu, et une super excuse pour ceux qui n’arrivent pas à “domi­ner la meute”. Quelle vie on mène avec les mas­cu, dites donc.
On s’emmerde sec, en 2020–2021, pas vrai ? Une fois qu’on a bâti la plus belle île sur Animal Crossing : New Horizons, fini notre pre­mier puzzle depuis la fin de la pri­maire et accep­té qu’on n’aura jamais la patience de se mettre à la bro­de­rie, on se fait sacré­ment chier. »

Animal crossing - New horizons

Le jeu Animal Crossing : New Horizons est dis­po­nible exclu­si­ve­ment sur les consoles Nintendo Switch

Élégant, non ? C’est beau, le « féminisme »…

Cette prose est éla­bo­rée par des har­pies dont je ne cite­rai pas le nom parce qu’elles ont déjà un ego monstrueux.
Une autre « jour­na­liste », qui a pon­du le cha­ra­bia qui suit, se pré­sente ain­si : « Dompteuse de mots, je jongle avec les figures de style et j’apprivoise l’art des pun­chlines fémi­nistes au quo­ti­dien. Au détour de mes articles, ma plume un brin roma­nesque vous réserve des sur­prises de haut vol. Je me com­plais à démê­ler des sujets de fond, à la manière d’une Sherlock des temps modernes. »
Excusez du peu… C’est d’autant plus drôle que la don­zelle qui se pré­sente ain­si ose par­ler de « l’égo » des sig­mas, voir ci-après.
Elle s’exprime sur un site nom­mé The body opti­mist(5) en un fran­glais lui-même approxi­ma­tif ; le site com­prend une rubrique LGBT, his­toire d’être branché.
Elle nous trace un por­trait-robot du « mâle sig­ma » pré­sen­té comme suit : « D’extérieur, les hommes Sigma se fondent dans la masse, mais inté­rieu­re­ment ils se sentent comme des êtres supé­rieurs. Leur égo est plus gros que leur cœur (sic), d’ailleurs bien enfoui. »
Le por­trait-robot, dont je vous ai fait grâce, chers lec­teurs, se ter­mine ain­si : « Les hommes Sigma estiment être les vilains petits canards du dating et rejettent la faute de leur céli­bat sur les femmes. Les hommes Sigma sont un mélange d’incels, de mâles Alpha et de busi­ness­mans (resic). Un cock­tail psy­cho­lo­gique explo­sif. »
Pour ceux qui n’ont pas tout com­pris de cette mer­veilleuse nov­langue « fran­çaise », je pré­cise que le « dating » veut tout sim­ple­ment dire « ren­dez-vous » qui est l’expression fran­çaise tra­di­tion­nel­le­ment employée par les Anglais et les Américains eux-mêmes et ce sont ces cré­tins fran­çais fas­ci­nés par l’Amérique qui uti­lisent ce terme anglais.
Quant aux « incels », on peut en trou­ver l’explication sur Wikipédia :
« La sous-culture incel (néo­lo­gisme et mot-valise de langue anglaise pour invo­lun­ta­ry celi­bate, céli­ba­taire invo­lon­taire en fran­çais) désigne la culture des com­mu­nau­tés en ligne dont les membres se défi­nissent comme étant inca­pables de trou­ver une par­te­naire amou­reuse ou sexuelle, état qu’ils décrivent comme céli­bat invo­lon­taire ou incel­dom. Ceux qui se déclarent incels sont en majo­ri­té des hommes cis­genres et hété­ro­sexuels. Généralement, les femmes incels sont appe­lées fem­cels. »
Mais on y apprend aus­si dans ce même article que ce terme com­porte une forte charge péjo­ra­tive à l’encontre du Sigma qui serait capable de per­pé­trer des tue­ries de masse à cause de son pré­ten­du sen­ti­ment d’infériorité, dixit l’article : « Les dis­cus­sions dans les forums incel sont carac­té­ri­sées par le res­sen­ti­ment, une recherche de com­pas­sion exces­sive pou­vant aller jusqu’à l’apitoiement, la miso­gy­nie, la misan­thro­pie, la pro­mo­tion de la vio­lence contre les femmes et les hommes épa­nouis sur le plan sexuel, et le sen­ti­ment que le sexe devrait être un dû et que le refu­ser à cer­tains hommes est injuste. Le Southern Poverty Law Center a décrit cette sous-culture comme « fai­sant par­tie de l’é­co­sys­tème du supré­ma­cisme mas­cu­lin en ligne et affirme que des per­sonnes consi­dé­rées comme incels ont com­mis plu­sieurs tue­ries de masse en Amérique du Nord et en Europe. »
La grande majo­ri­té des tue­ries de masse dont j’ai eu connais­sance en Europe sont le fait de pré­su­més isla­mistes et dont on peut for­te­ment soup­çon­ner le Système de les avoir organisées.
Les articles concer­nant la sphère LGBT parus dans Wikipedia sont innom­brables : plu­sieurs dizaines, si ce n’est plu­sieurs cen­taines, et leurs rédac­teurs ne sont pas avares de détails qui ne pré­sentent pour le com­mun des mor­tels qu’un inté­rêt très limi­té, les articles se ren­voyant les uns les autres de manière à créer une toile uni­ver­selle qui, en l’occurrence, porte bien son nom.
J’ai trou­vé très sus­pect ce défer­le­ment d’articles sur­char­gés sur un sujet aus­si mar­gi­nal concer­nant une popu­la­tion qui l’est tout autant. Cette inva­sion de la toile ne cor­res­pond en rien à une éven­tuelle demande de la part du grand public qui va, comme moi, consul­ter très occa­sion­nel­le­ment une infime par­tie de la question.
J’en ai conclu qu’il s’agissait vrai­sem­bla­ble­ment d’une opé­ra­tion de pro­pa­gande lon­gue­ment pré­mé­di­tée par le Système afin de faire pas­ser cette mino­ri­té (qu’on ne peut pas qua­li­fier d’invisible, car elle est très reven­di­ca­tive, agres­sive, exu­bé­rante et agi­tée) comme une com­po­sante natu­relle de la popu­la­tion mon­diale, il s’agit de l’universaliser et, ain­si, de la bana­li­ser. Il existe même un article Wikipedia inti­tu­lé : Histoire LGBT qui tente de faire remon­ter ses ori­gines jusqu’à l’apparition de l’écriture…
C’est l’une des nom­breuses mani­pu­la­tions de l’Ordre mon­dial qui, avec l’aide de ses diverses cour­roies de trans­mis­sion comme la CIA, la sphère woke ou le mou­ve­ment LGBT, tente de nous impo­ser coûte que coûte les théo­ries de genre, dont Elon Musk a très laco­ni­que­ment et avec humour résu­mé cette semaine l’état actuel dans un petit encart de sa composition :
Nombre de genres :
Nombre genres dans histoireMais que vient faire le sig­ma dans ce dis­po­si­tif ? C’est très simple :
1. Les fémi­nistes ont besoin d’un enne­mi pour exis­ter, sinon com­ment pour­raient-elles mani­fes­ter leur haine vis­cé­rale, contre qui ? le mâle alpha est désor­mais has been, pour employer leur jar­gon. L’ennemi est donc le sigma.
2. Depuis bien long­temps, le Système veille à tou­jours mettre en place un dis­po­si­tif com­plet qui com­prend l’ami et l’ennemi, deux fac­tions anta­go­nistes (on se sou­vient que le com­plexe mili­ta­ro-indus­triel amé­ri­cain et ses repré­sen­tants for­tu­nés avaient choi­si d’aider, en même temps, les nazis et les communistes).
3. Enfin, cette struc­ture bila­té­rale et anti­no­mique per­met de semer la confu­sion, qui est l’une des armes prin­ci­pales dont se sert l’Ordre mon­dial pour arri­ver à ses fins (tou­jours les mêmes : réduc­tion de la popu­la­tion mon­diale par tous moyens et sou­mis­sion ou robo­ti­sa­tion des survivants.)
Ainsi, le sig­ma est-il un véri­table anti­con­for­miste, un anti­sys­tème, ou n’est-il, au contraire, qu’une créa­tion de l’Ordre mondial ?
Eh bien, les deux, mon colonel.
Mais bien plus : il est sim­ple­ment un être dis­cret et équi­li­bré, aux anti­podes du pro­fil des Young lea­ders choi­sis par Davos, c’est-à-dire des gens qui pré­sentent sou­vent d’importantes fai­blesses carac­té­rielles ou des déviances assu­mées ou non ; on peut consta­ter que nombre de Young lea­ders, ceux qui sont aux postes-clés des pays euro­péens notam­ment, pré­sentent des défi­ciences psy­chiques qui font par­fois d’eux des psy­cho­pathes. La sur­re­pré­sen­ta­tion de cette popu­la­tion dans les hautes sphères du Pouvoir per­met à leurs créa­teurs-for­ma­teurs de dis­po­ser d’un per­son­nel mal­léable et vul­né­rable, qu’on peut faire chan­ter faci­le­ment, donc par­fai­te­ment docile et soumis.
Le sig­ma, au contraire, est géné­ra­le­ment une per­sonne saine de corps et d’esprit, pui­sant sou­vent de solides réfé­rences dans le pas­sé et la tra­di­tion, il est donc plus dif­fi­ci­le­ment corruptible.
Tenez, un indice trou­vé dans La Dépêche du 23 jan­vier 2023 : « Mieux que le « mâle alpha », ce lea­der natu­rel plein d’as­su­rance qui plaît aux femmes, il y a désor­mais le « mâle sig­ma ». Ce terme a été inven­té en 2010 par le mili­tant d’ex­trême droite Theodore Robert Beale, sous le pseu­do­nyme de Vox Day. Selon lui, il exis­te­rait une hié­rar­chie socio-sexuelle caté­go­ri­sant les hommes en alpha, sig­ma, bêta, del­ta, gam­ma et omé­ga. Si l’on parle des soi-disant « mâles alpha » depuis bien long­temps, les « sig­ma » sont moins connus du grand public. »
Ah ! Le sig­ma a été inven­té par un mili­tant « d’extrême-droite » ! Voilà qui est inté­res­sant(6) !
Pour cette engeance woke-LGBT, on est d’extrême-droite dès l’instant où on ne pré­sente pas de fra­gi­li­té visible ou cachée et qu’on exprime des opi­nions qui vont à l’encontre des leurs. Je ne sais pas qui est ce « mili­tant d’extrême-droite » mais il entre peut-être dans cette der­nière définition.

Le sigma est-il l’héritier du code de la chevalerie du Moyen-Âge ?

L’être sig­ma, qu’il soit homme ou femme, pos­sède, comme Janus(7), deux visages, l’un tour­né vers ses racines, vers le pas­sé, l’autre qui se pro­jette vers l’avenir, vivant le temps pré­sent en accord avec sa devise qui pour­rait être « faire ce que tu dois, sans en attendre quelque récom­pense. »

Le pas­sé
C’est le recours aux valeurs che­va­le­resques, celle des Chevaliers de la Table Ronde, du cycle du Graal, valeurs qui sont elles-mêmes déjà la mémoire incer­taine et fugace d’un très loin­tain pas­sé qui se situe au tout début de notre cycle finissant.
Le maga­zine Le Point du 4 sep­tembre 2013, sous le titre : « Éducation : les valeurs che­va­le­resques au pro­gramme en Grande-Bretagne » nous apprend qu’un homme poli­tique de l’époque, James O’Shaughnessy, avait mis en place un sys­tème d’éducation mora­le­ment ambi­tieux en créant une tren­taine d’écoles en Grande-Bretagne :
« Son pro­jet se fonde sur une étude menée par l’u­ni­ver­si­té de Birmingham, qui encou­rage les jeunes enfants à com­pa­rer leur atti­tude à celle de figures héroïques telles que les che­va­liers de la Table ronde et le roi Arthur : « Les enfants seront encou­ra­gés à pen­ser aux consé­quences de leurs actes en basant leur com­por­te­ment sur des qua­li­tés telles que la téna­ci­té, la bra­voure et la com­pas­sion » » ajoute James O’Shaughnessy dans le Sunday Times.
Il est pro­bable que ces enfants d’alors n’aient pas encore atteint l’âge néces­saire pour prendre les rênes de leur pays si l’on en juge par le déclin ver­ti­gi­neux de l’Angleterre.
Le site Mouvement Métropole a publié il y a cinq mois une liste des prin­ci­pales valeurs qui consti­tuaient le code de la Chevalerie au Moyen-Âge en les actua­li­sant à notre époque. Personne ne peut aller contre ces pré­ceptes qui sont bien loin d’être appli­qués dans notre actuelle socié­té cor­rom­pue à tous les niveaux :

1. Le courage
Le cou­rage était la pre­mière qua­li­té atten­due d’un che­va­lier. Il ne s’agissait pas seule­ment de bra­voure au com­bat, mais aus­si de force morale face à l’adversité.
De nos jours, le cou­rage peut prendre dif­fé­rentes formes :
• Oser défendre ses convictions
• Affronter ses peurs et sor­tir de sa zone de confort
• Prendre posi­tion contre l’injustice
• Persévérer mal­gré les obstacles
Cultiver le cou­rage nous per­met de sur­mon­ter les défis et de res­ter fidèles à nos valeurs, même quand c’est difficile.

2. La loyauté
La loyau­té était un pilier de l’éthique che­va­le­resque. Les che­va­liers juraient fidé­li­té à leur sei­gneur et à leurs com­pa­gnons d’armes.
Aujourd’hui, être loyal signifie :
• Tenir ses engagements
• Soutenir ses amis et sa famille dans les bons et les mau­vais moments
• Rester fidèle à ses principes
• Ne pas tra­hir la confiance qu’on nous accorde
La loyau­té ren­force les liens sociaux et crée un sen­ti­ment de sécu­ri­té dans nos relations.

3. La générosité
Les che­va­liers se devaient d’être géné­reux, notam­ment envers les plus dému­nis. Cette valeur reste tout aus­si per­ti­nente de nos jours.
La géné­ro­si­té peut s’exprimer de mul­tiples façons :
• Donner de son temps pour une cause qui nous tient à cœur
• Partager ses connais­sances et compétences
• Être à l’écoute des autres
• Faire preuve d’empathie et de compassion
En étant géné­reux, on contri­bue à créer un monde plus soli­daire et bienveillant.

4. L’honneur
L’honneur était au cœur du code che­va­le­resque. Il s’agissait de main­te­nir une répu­ta­tion irré­pro­chable et d’agir avec intégrité.
Dans notre socié­té moderne, l’honneur peut se tra­duire par :
• Tenir parole
• Assumer la res­pon­sa­bi­li­té de ses actes
• Refuser la mal­hon­nê­te­té et la corruption
• Traiter les autres avec respect
Vivre selon un code d’honneur per­son­nel nous pousse à deve­nir la meilleure ver­sion de nous-mêmes.

5. La courtoisie
La cour­toi­sie était une qua­li­té essen­tielle du che­va­lier, qui se devait d’être poli et res­pec­tueux, en par­ti­cu­lier envers les dames.
De nos jours, la cour­toi­sie peut se mani­fes­ter par :
• La poli­tesse et les bonnes manières
• Le res­pect de tous, indé­pen­dam­ment de leur sta­tut ou de leur origine
• L’écoute atten­tive des autres
• La bien­veillance dans nos inter­ac­tions quotidiennes
La cour­toi­sie faci­lite les rela­tions sociales et contri­bue à créer un envi­ron­ne­ment plus agréable pour tous.

6. La justice
Les che­va­liers étaient cen­sés défendre la jus­tice et pro­té­ger les faibles contre les abus des puissants.
Aujourd’hui, on peut incar­ner cette valeur en :
• Luttant contre les discriminations
• Défendant l’égalité des chances
• S’engageant pour des causes justes
• Traitant les autres de manière équitable
En pro­mou­vant la jus­tice, on par­ti­cipe à la construc­tion d’une socié­té plus équi­table et harmonieuse.

7. L’humilité
Bien que les che­va­liers fussent sou­vent issus de la noblesse, l’humilité était consi­dé­rée comme une ver­tu importante.
Dans notre monde moderne, l’humilité peut se tra­duire par :
• La recon­nais­sance de ses propres limites et erreurs
• L’ouverture aux cri­tiques constructives
• La capa­ci­té à deman­der de l’aide quand on en a besoin
• La valo­ri­sa­tion des contri­bu­tions des autres.

L’avenir :
Nous l’avons dit : nous entrons dans l’Ère du Verseau, période zodia­cale qui va inau­gu­rer le nou­veau cycle que les per­sonnes lucides pré­parent ardem­ment et qui sera un bou­le­ver­se­ment total en nous rame­nant aux valeurs d’origine de nos civi­li­sa­tions qui ont été détour­nées puis inversées.
Le signe zodia­cal du Verseau a quelques simi­li­tudes avec ce que l’on sait du carac­tère d’un sig­ma : C’est un signe très indé­pen­dant, épris de liber­té, anti­con­for­miste, tour­né vers la créa­ti­vi­té, très curieux du mou­ve­ment des idées, intui­tif, tou­jours prêt à chan­ger le monde, c’est un altruiste qui aime la com­mu­ni­ca­tion et la com­pa­gnie de per­sonnes sti­mu­lantes qui savent sor­tir des sen­tiers battus.

Le pré­sent :
Julius Evola - Chevaucher le tigreJulius Evola avait peint le por­trait d’un type d’être humain qu’il appe­lait de ses vœux et dont le carac­tère rési­lient serait en mesure de sur­mon­ter les rebuf­fades qui adviennent inévi­ta­ble­ment à la fin d’un cycle à l’égard des per­sonnes qui refusent d’adhérer aux non-valeurs du Système ; il avait appe­lé ce nou­veau type d’homme : l’être dif­fé­ren­cié. Ce concept avait été éla­bo­ré dans son ouvrage Chevaucher le Tigre, un titre qui signi­fie qu’il convient de vivre dans ce monde avec le déta­che­ment néces­saire qui convient, en n’étant pas dupe, et encore moins vic­time, du condi­tion­ne­ment céré­bral qu’il nous impose.
Dans Le Règne de la quan­ti­té, René Guénon écri­vait en 1945 que les évé­ne­ments qui vont inévi­ta­ble­ment adve­nir (mais qui sont désor­mais en cours, sur­tout depuis 2020) « ne pour­ront pas être com­pris par la géné­ra­li­té, mais seule­ment par le petit nombre de ceux qui seront des­ti­nés à pré­pa­rer, dans une mesure ou dans une autre, les germes du cycle futur. Il est à peine besoin de dire que, dans tout ce que nous expo­sons, c’est à ces der­niers que nous avons tou­jours enten­du nous adres­ser exclu­si­ve­ment, sans nous pré­oc­cu­per de l’inévitable incom­pré­hen­sion des autres. »

C’est le carac­tère de ces êtres qui consti­tuent ce « petit nombre » dont parle Guénon que nous avons ten­té de dépeindre dans cet article, que ces êtres qui le com­posent s’appellent « être dif­fé­ren­ciés » ou « êtres sigmas ».

Pierre-Émile Blairon

Ludovic Dorant, L’énigme Jean Gabin, Biographies maga­zine, août-sep­tembre 2004

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La socié­té s’é­crit au fémi­nin : https://www.madmoizelle.com/

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Pour ce qui est des Young lea­ders et de l’extrême-droite euro­péenne, voir mon der­nier article du 27 jan­vier 2025 : L’extrême droite en Europe : tout va chan­ger pour que rien ne change

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Lire dans nos colonnes :
Janus de Roquepertuse en Provence du 1er octobre 2017
Nostradamus, le masque et la Covid 19 du 7 sep­tembre 2020

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Pierre-Émile Blairon est l’auteur d’un cer­tain nombre de livres liés à l’Histoire, notam­ment de la Provence, de Nostradamus à Giono et à la fin du Cycle :

Les articles du même auteur

Pierre-Émile Blairon

2 Commentaires 

  1. À lire abso­lu­ment : Extrait concer­nant les « anti vax »

    On constate que ce n’est pas une ques­tion d’intellect, de connais­sances, ni de niveau d’éducation. L’autrefois phi­lo­sophe Raphaël Enthoven en est le par­fait exemple.

    D’abord, c’est lié à une soli­di­té psy­cho­lo­gique et non pas à une intel­li­gence. C’est lié à la capa­ci­té d’être ancré dans plu­sieurs choses et dans la capa­ci­té d’affronter la soli­tude, même si la majo­ri­té du groupe se désaxe.
    Ancré dans quoi ? Dans le rap­port à la réa­li­té. Dans le désir de véri­té. Dans la valeur morale de se rendre compte, dans le réel, qu’on fait du mal aux gens.

    Il y a des pro­fils très hété­ro­gènes qui peuvent se retrou­ver dans une prise de conscience, mais tous sont carac­té­ri­sés par plu­sieurs choses :
    1) D’abord, ils ont un fort ancrage dans la réa­li­té, des gens qui ont plein de bon sens, des gens qui ont d’autres réfé­rences, y com­pris chez leurs ancêtres, qui leur per­mettent d’apprécier d’une autre façon ce qu’il se passe, de sor­tir du dis­cours domi­nant. 2) Ensuite, ce sont des gens qui ques­tionnent la légi­ti­mi­té de l’autorité ; ils n’obéissent pas pour obéir, mais parce que le dis­cours de l’autorité a du sens.
    3) Et enfin, la carac­té­ris­tique com­mune à chaque fois, c’est de ne pas se satis­faire d’un à peu près au niveau de la véri­té. Il y a une recherche de véri­té, de com­pré­hen­sion.
    4) Et le qua­trième point : ce sont des gens qui sont capables de faire face à l’isolement. Parce qu’en ce moment, pen­ser au vent contraire, c’est être expo­sé au har­cè­le­ment, à l’isolement, à l’insulte, à la cen­sure et pour cela, il faut avoir une sacrée soli­di­té psychologique.

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  2. Bonjour M. BLAIRON

    Merci pour cet écrit… Espérons qu’il soit relayé le plus lar­ge­ment pos­sible, de sites en sites… puisque c’est aus­si « la matière » du VERSEAU… Aussi para­doxa­le­ment l’ère de « l’im­ma­té­riel »… sig­ma ou… omé­ga…
    Le che­min ins­crit est dans les pre­miers temps celui « de la mino­ri­té intui­tive »… celle qui ini­tie…
    En ce sens je vous rejoins. Comment ne pas faire réfé­rence à René GUENON et à Julius EVOLA… D’autres vien­dront s’y joindre.

    Bien à vous

    EA

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