Israël et Ukraine : les États voyous

Cet article est dédié à Éric Denécé qui nous a quit­tés bru­ta­le­ment dans la nuit du 11 au 12 juin 2025. Il se trouve que l’une des der­nières entre­vues qu’il a accor­dée à un média alter­na­tif est consa­crée presqu’entièrement au sujet que je vais trai­ter(1), me per­met­tant ain­si de vous faire pro­fi­ter de l’analyse de ce brillant spé­cia­liste de poli­tique inter­na­tio­nale, doc­teur en sciences poli­tiques. Les cir­cons­tances de sa mort sont plus que trou­blantes à tel point que ses proches excluent la thèse du sui­cide mal­gré les élé­ments décou­verts près du corps (dont un fusil de chasse).

« Ancien offi­cier du ren­sei­gne­ment, il avait fon­dé en 2000 le CF2R, acro­nyme du Centre fran­çais de recherche sur le ren­sei­gne­ment, qu’il diri­geait depuis. Éric Denécé était éga­le­ment expert en intel­li­gence éco­no­mique et en géo­po­li­tique. Il livrait tou­jours des ana­lyses étayées par un œil libre et acé­ré. Il mar­que­ra par son cou­rage de défendre une France réar­mée par une diplo­ma­tie forte et indé­pen­dante. Éric Denécé laisse der­rière lui des tra­vaux pro­li­fiques et une cer­taine idée de la France. Éric Denécé avait 62 ans » (TVL, 13 juin 2025)

Qu’est-ce qu’un État voyou ?

Nos lec­teurs ne seront pas sur­pris d’apprendre que les pre­miers États à avoir méri­té le qua­li­fi­ca­tif d’États voyous sont les États-Unis et leurs alliés, tel le Royaume tout aus­si Uni, ou Israël, c’est-à-dire ceux-là mêmes qui ont inven­té l’expression pour nom­mer les nations qu’ils ne pou­vaient contraindre par d’autre moyen que de les dési­gner à la vin­dicte inter­na­tio­nale en les accu­sant de tous les maux, maux le plus sou­vent inventés.

Colin PowellOn se rap­pelle la petite fiole que bran­dis­sait à la tri­bune de l’ONU Colin Powell, ancien secré­taire d’Etat, un geste loin d’être ano­din, puisqu’il a per­mis aux Américains de déclen­cher une deuxième guerre meur­trière contre l’Irak moti­vée par un inté­rêt bien maté­riel : les puits de pétrole ira­kiens, et pres­sés par Israël qui voyait là l’occasion de se débar­ras­ser d’un voi­sin qu’il consi­dé­rait comme encom­brant, comme tous ses voi­sins : « Le 5 février 2003, devant le conseil de sécu­ri­té des Nations unies, Colin Powell pré­sente un dos­sier sur un pro­gramme de fabri­ca­tion d’arme de des­truc­tion mas­sive. Il fait défi­ler des images de camions qui seraient des pro­to­types de labo­ra­toire mobile de recherche bio­lo­gique, des pho­tos satel­lites qui repré­sen­te­raient des usines d’armes chi­miques. Pour appuyer son pro­pos, il bran­dit même une cap­sule d’an­thrax. » (Les men­songes qui ont chan­gé le cours de l’Histoire : les sup­po­sées armes de des­truc­tion mas­sive,13÷08÷2021, BFMTV).
La pre­mière guerre du Golfe, en 1990, avait été déclen­chée, elle aus­si, à la suite d’une mani­pu­la­tion sor­dide, une infir­mière qui pré­ten­dait avoir été témoin d’une scène hor­rible : « Pendant que j’é­tais là, j’ai vu les sol­dats ira­kiens entrer dans l’hô­pi­tal avec leurs armes. Ils ont tiré les bébés des cou­veuses, ils ont pris les cou­veuses et ont lais­sé mou­rir les bébés sur le sol froid. J’étais hor­ri­fiée. » Ce « témoin » était en fait la fille de l’ambassadeur du Koweit à Washington à qui les Américains avaient deman­dé de racon­ter cette his­toire entiè­re­ment fabri­quée par Michael Deaver, ancien conseiller en com­mu­ni­ca­tion de Ronald Reagan, pas­sé au ser­vice du pré­sident Bush.

Ce sont les Américains, tour­men­tés par leur mani­chéisme ori­gi­nel judéo-biblique(2), qui ont sépa­ré le monde en deux camps : le camp du bien et le camp du mal(3), eux-mêmes se pla­çant, évi­dem­ment, dans le camp du bien.

Un État voyou est un État qui ne res­pecte pas les lois inter­na­tio­nales, les trai­tés qu’il a signés, qui érige le men­songe en valeur de trac­ta­tion nor­ma­li­sée que les par­ties doivent feindre de consi­dé­rer comme authen­tique, qui orga­nise des atten­tats, qui viole les prin­cipes conte­nus dans la Charte uni­ver­selle des Droits de l’Homme de 1948 et les règles de la guerre, qui se rend cou­pable de mas­sacres de civils, plus exac­te­ment de meurtres de masse, de crimes de guerre, de crime contre l’humanité, voire de géno­cide, et qui doit être mis fina­le­ment, si ça tourne mal, au ban de la « com­mu­nau­té inter­na­tio­nale » pilo­tée par… les États-Unis, évidemment.

Le célèbre lin­guiste amé­ri­cain Noam Chomsky défi­nit les États-Unis et Israël(4) comme les pre­miers États voyous dans un article de décembre 2013 : « Il y a en fait deux États voyous au Moyen-Orient, ils recourent à l’agression et à la ter­reur et ils violent à l’envi le droit inter­na­tio­nal : les États-Unis et leur État client, Israël. » (L’Obs, 19 novembre 2016).

Le mantra orwellien : « Israël a le droit de se défendre »

On a vu ces jours-ci l’ensemble de la « com­mu­nau­té inter­na­tio­nale » se ran­ger d’une manière pav­lo­vienne der­rière Israël comme si elle obéis­sait à des slo­gans orwel­liens (du genre : la guerre, c’est la paix) que même Israël n’a pas osé lan­cer comme celui qui consiste à répé­ter le man­tra « Israël a le droit de se défendre » ; en l’occurrence, il n’y a qu’une seule des deux par­ties qui attaque, et c’est bien Israël et non pas l’Iran, sans par­ler du mas­sacre des Palestiniens par Tsahal qui est en cours, ce qui est loin d’être un détail puisque le nombre des vic­times, la plu­part civiles, y com­pris femmes et enfants, qui sont de loin les plus nom­breux, se monte aux alen­tours de 60 000.
En France, il n’y eut qu’une seule note dis­cor­dante à cet una­ni­misme, ce fut le groupe LFI, qui pra­tique une autre sorte de psit­ta­cisme(5) à l’envers qui n’est pas plus hono­rable que l’autre, ses des­seins étant tout aus­si can­ton­nés à la ligne bleue des pro­chaines élec­tions qui lui fait pri­vi­lé­gier l’électorat musul­man qu’il sup­pose pou­voir influen­cer grâce à son posi­tion­ne­ment ; mais c’est mal connaître les men­ta­li­tés arabes qui ne res­pectent que la loi du plus fort, sachant par­fai­te­ment détec­ter et se défier des sala­ma­lecs(6) occi­den­taux.
Nous n’avons pas été éton­nés de la posi­tion du gou­ver­ne­ment fran­çais dans cette affaire, qui ne manque jamais une occa­sion de s’inscrire dans le poli­ti­que­ment cor­rect, afin de ten­ter de rat­tra­per la nul­li­té de ses repré­sen­tants et diplo­mates qui com­mettent bévue sur bévue, ne sachant plus où don­ner de la tête, cou­rant d’un côté et de l’autre comme un canard qui l’aurait per­due.
C’est ain­si que Macron a décla­ré solen­nel­le­ment (enfin, dans la mesure du pos­sible) que « si Israël devait être atta­quée dans le cadre d’une repré­saille (est-ce une « attaque » ou une « repré­saille » ? (qui est d’ailleurs un mot qui ne s’emploie qu’au plu­riel, NDLR) par l’Iran, la France par­ti­ci­pe­rait aux opé­ra­tions de pro­tec­tion et de défense d’Israël. »
En ten­tant de nous extraire de l’actualité dense qui voit émer­ger rebon­dis­se­ment sur rebon­dis­se­ment, heure après heure, nous pou­vons faire le paral­lèle entre la situa­tion actuelle et celle que nous avons connue pen­dant la période de dic­ta­ture sani­taire, pen­dant laquelle la qua­si-tota­li­té des cer­veaux sem­blait avoir été atteinte d’une inca­pa­ci­té totale à pen­ser d’une manière sereine les évé­ne­ments ahu­ris­sants que les pro­mo­teurs de cette guerre psy­cho­lo­gique nous for­çaient à vivre sans que nous puis­sions émettre la moindre objec­tion.
Heureusement, il reste quelques esprits en état de fonc­tion­ne­ment nor­mal, en Europe comme aux États-Unis, et c’est ain­si que Douglas Mac Gregor, ancien colo­nel de l’armée amé­ri­caine deve­nu chro­ni­queur, inter­pelle Donald Trump, après l’agression d’Israël contre l’Iran :
« Au cours des der­nières 72 heures, Israël a lan­cé une attaque pré­ven­tive contre l’Iran alors que les négo­cia­tions entre Washington et Téhéran étaient tou­jours en cours. L’Iran a été pris au dépour­vu. Mais l’Iran s’est remis de son Pearl Harbor plus rapi­de­ment qu’Israël ne l’a­vait pré­vu.
Moins de 18 heures après l’at­taque sur­prise d’Israël, l’Iran a réagi en tirant des cen­taines de mis­siles balis­tiques, y com­pris des mis­siles hyper­so­niques, sur le centre de Tel-Aviv et sur l’en­semble du ter­ri­toire israé­lien.
Pendant ce temps, le Dôme de fer israé­lien n’a pas fonc­tion­né. Les ser­vices de ren­sei­gne­ment israé­liens ont échoué. Aujourd’hui, Netanyahou sup­plie Washington d’in­ter­ve­nir avec la puis­sance mili­taire amé­ri­caine pour sau­ver Israël d’une défaite cer­taine, une défaite que Netanyahou a pré­pa­rée avec les encou­ra­ge­ments de Washington. Dans le même temps, la Russie, la Chine, le Pakistan et la majeure par­tie du monde musul­man se ral­lient à la défense de l’Iran. Les four­ni­tures, l’é­qui­pe­ment et l’as­sis­tance tech­nique affluent en Iran.
Il est temps de reve­nir à la réa­li­té : Washington a dépen­sé 12 000 mil­liards de dol­lars au Moyen-Orient depuis 2003. Résultat ? 7 000 Américains morts. 50 000 bles­sés, des fron­tières ouvertes et 100 000 Américains qui meurent chaque année d’un empoi­son­ne­ment au Fentanyl. Aujourd’hui, les États-Unis sont endet­tés à hau­teur de 37 000 mil­liards de dol­lars, une somme qui n’in­clut pas ce que l’on appelle la « dette des agences ». 77 mil­lions d’Américains ont voté pour le pré­sident Trump parce qu’il a pro­mis de mettre fin aux conflits à l’é­tran­ger et d’ar­rê­ter la marche vers la Troisième Guerre mon­diale. Le man­dat de Trump est inchan­gé : sécu­ri­ser les fron­tières, les ports et les eaux côtières de l’Amérique. Éxpulser les étran­gers en situa­tion irré­gu­lière, écra­ser les cri­mi­nels qui rackettent et assas­sinent les Américains. Rétablir l’État de droit. Mais plus une goutte de sang amé­ri­cain pour les guerres étran­gères. »

Douglas McGregor Tucker Carlson
Douglas McGregor Tucker Carlson

Le célèbre jour­na­liste amé­ri­cain Tucker Carlson, jusqu’à ce jour sou­tien de Donald Trump, est sur la même lon­gueur d’onde. Il « dénonce la col­la­bo­ra­tion des USA avec Israël et traite Trump de “com­plice” de la récente attaque contre l’Iran. Il dit que la par­ti­ci­pa­tion des USA dans des guerres étran­gères est une tra­hi­son des mil­lions d’électeurs qui ont voté pour une poli­tique qui serve d’abord les inté­rêts des Américains. Il demande au gou­ver­ne­ment US de ces­ser toute aide mili­taire à Israël et dit ne pas vou­loir de guerre contre l’Iran dont les consé­quences seront un embra­se­ment de la région, la mort de mil­liers d’Américains et la radi­ca­li­sa­tion de l’islam. » (Nicola Mirkovic)
Aux der­nières nou­velles, Netanyahou a fait appel à Trump afin qu’il inter­vienne pour sou­te­nir Israël, mais Trump a, heu­reu­se­ment, refu­sé, en dépit de ses nom­breuses décla­ra­tions contra­dic­toires dont l’une lui avait fait trou­ver « excel­lente » la déci­sion israé­lienne d’attaquer l’Iran.

La blague du petit pays sans défense attaqué par l’ours russe

L’Amérique aura tout fait pour déta­cher la Russie de l’Europe ; l’union de ces deux mas­to­dontes aurait por­té un coup fatal au mono­pole amé­ri­cain et aurait per­mis d’envisager un monde mul­ti­po­laire libé­ré éco­no­mi­que­ment du dol­lar et spi­ri­tuel­le­ment des menées pédo-sata­nistes qui sub­sistent tou­jours au sein de l’État pro­fond amé­ri­cain qui n’a pas per­du toutes ses capa­ci­tés de nui­sance, même si une grande par­tie de son acti­vi­té néfaste s’est « délo­ca­li­sé » en Europe. Le bom­bar­de­ment de la Serbie et la créa­tion de l’État-fantoche du Kosovo n’auront été qu’un épi­sode tra­gique de cette lutte à mort de l’Ordre mon­dial avant l’attaque mas­sive de l’Otan contre la Russie par Ukraine inter­po­sée.
L’Amérique s’est ser­vi du gou­ver­ne­ment cor­rom­pu de Zelinsky pour envoyer le peuple ukrai­nien au casse-pipe, l’utilisant comme un bou­clier humain pour ten­ter de for­cer les portes russes. Contre toute attente, elle a subi un revers ter­rible.
J’ai mon­tré plus haut com­ment l’Ordre mon­dial repré­sen­té par les Occidentaux avait pro­cé­dé pour détruire l’Irak par le men­songe et la mani­pu­la­tion de l’opinion mon­diale (c’était un exemple, et je pour­rais en citer des dizaines d’autres) ; les Américains, ou l’Ordre mon­dial, ou l’Occident, ou la « com­mu­nau­té inter­na­tio­nale », n’ont guère d’imagination ; ils se servent tou­jours des mêmes pro­cé­dés, espé­rant avec beau­coup d’obstination pas­ser en force avec les mêmes méthodes ; fina­le­ment, leur stra­ta­gème lour­dingue et écu­lé n’a réus­si qu’à de rares occa­sions tout en semant la misère et le chaos par­tout où ils sont inter­ve­nus, comme l’a bien com­pris Mac Gregor et Carlson que je citais plus haut.

Netanyahu Zelinsky - Barque coule

Netanyahou et Zelinsky sont sur le même bateau qui prend l’eau ; on ne sait pas lequel va se noyer avant l’autre.
Ce sont tous les deux des psy­cho­pathes méga­lo­manes, Netayahou rêvant de recons­ti­tuer « le grand Israël » qui englo­be­rait tous les pays qui entourent Israël(7), Zelinsky, qui pen­sait défier la Russie, se sen­tant pous­ser des ailes grâce au sou­tien de l’Otan, de l’Amérique et de l’Union euro­péenne, voit s’effondrer tous ses rêves de gloire et ne peut plus espé­rer quelque aide de qui que ce soit, à moins de se conten­ter des pro­messes de l’Union euro­péenne qui, si elle s’avisait d’entrer en guerre contre la Russie, ne tien­drait guère que quelques jours face à l’ar­mée russe.
Ils sont tous les deux reje­tés par leurs peuples, Netanyahou dis­cré­di­té par le mas­sacre des Gazaouis, mas­sacre que n’approuvent pas les Israéliens, Zelinsky par les méthodes mafieuses que ses sbires emploient pour enrô­ler de force les Ukrainiens qui ne veulent pas de cette guerre.
La Cour Pénale Internationale a lan­cé un man­dat d’arrêt contre Netanyahou pour crime de guerre et crime contre l’humanité ; Zelinsky craint que ses propres amis néo-nazis au sein du gou­ver­ne­ment ne le liquident s’il consent à arrê­ter la guerre.
Ils sont tous les deux à qué­man­der l’aide des États-Unis, Netanyahou pour se sor­tir du bour­bier ira­nien dans lequel il vient stu­pi­de­ment de s’engouffrer, Zelensky pour finan­cer une guerre qu’il a déjà per­due.
Enfin, l’un et l’autre ont été assez stu­pides pour s’attaquer sans pré­cau­tion à des civi­li­sa­tions indo-euro­péennes mul­ti­mil­lé­naires, vivant sur des ter­ri­toires immenses, l’Iran et la Russie, comme on s’attaquerait à des prin­ci­pau­tés d’opérette.
Trump réus­si­ra-t-il à se libé­rer tota­le­ment des liens néo-conser­va­teurs qui semblent encore l’emprisonner et qui l’empêchent d’adopter une atti­tude claire et forte ?
Nous le sau­rons très bien­tôt à la façon dont il aura réso­lu ces deux énormes pro­blèmes géné­rés par l’ancienne admi­nis­tra­tion américaine.

Pierre-Émile Blairon

Tocsin, 3 juin 2025

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Voir à ce sujet mon article : L’Europe est morte, vive l’Europe ! du 6 avril 2025, qui pré­cise les options reli­gieuses de Donald Trump.

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Lire dans nos colonnes : 2023 : la revanche des com­plo­tistes du 1er jan­vier 2023

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J’ai, à plu­sieurs reprises, expli­qué que ce qu’on appelle l’Occident pou­vait se défi­nir comme l’alliance de trois com­po­santes : Les États-Unis + Israël (qui consti­tue le pivot reli­gieux et idéo­lo­gique des États-Unis) + l’Union euro­péenne en com­plète per­di­tion et sou­mise au bon vou­loir des deux autres com­po­santes de ce trip­tyque malé­fique. Nous pou­vons ajou­ter à ce trio infer­nal le Royaume-Uni, qui ne fait plus par­tie de l’Union euro­péenne, mais qui reste un par­te­naire effi­cace de l’Ordre mon­dial quand il s’agit de mon­ter des coups tordus.

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Psittacisme : [Dict] Fait de répé­ter quelque chose comme un per­ro­quet en rai­son­nant sans com­prendre le sens des mots que l’on uti­lise ; en par­ti­cu­lier, réci­ta­tion méca­nique de mots, de phrases, de notions dont le sens n’a pas été com­pris ou a été mal assimilé.

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Salamalec : [Dict. Académie fran­çaise] Le mot sala­ma­lec est d’o­ri­gine arabe, il désigne les paroles hypo­crites, une défé­rence ou une poli­tesse exa­gé­rée à l’é­gard de quelqu’un.

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Voir mon article : Syrie : les racines du chaos du 22 décembre 2024

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Les articles du même auteur

Pierre-Émile Blairon

Pierre-Émile Blairon est l’auteur d’un cer­tain nombre de livres liés à l’Histoire, notam­ment de la Provence, de Nostradamus à Giono et à la fin du Cycle :

4 Commentaires 

  1. Selon vos cri­tères la France est aus­si un État voyou.
    Ce n’est pas sur­pre­nant puisque la France se com­plait avec les États voyous.

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  2. Soyons exacts : Trump n’a PAS le Pouvoir, ni même la volon­té que vous lui prê­tez. Il applique dans les grandes lignes, et bon grè mal gré, l’a­gen­da pro­fond, qui est mul­ti­forme et adap­table mais dont les grands axes sont lisibles. Poutine et les autres pareil. Il ne peuvent faire autre­ment et le savent. Le modèle mul­ti­mil­le­naire que nous connais­sions se dis­sout dans le chaos orches­tré de longue date. Le géo­po­li­tique, le socio­lo­gique, l’é­co­no­mique, l’en­vi­ron­ne­men­tal sont des lec­tures désor­mais obso­lètes : nous sommes tout sim­ple­ment à l’é­tape qui pré­cède le triomphe du tech­­no-tota­­li­­ta­­risme, soit la prise de contrôle total, dans cette matrice 3D tout du moins, de la res­source humaine, éner­gé­tique et bio­lo­gique de la pla­nète. Par qui ? QUI ?
    Mais par l’IA trans­hu­ma­niste au ser­vice des lignes de pré­da­tions bien iden­ti­fiées escha­to­lo­gi­que­ment qui la pro­meuvent.
    Aucun pays, peuple ou diri­geant n’i­den­ti­fie clai­re­ment cette vic­toire qua­si­ment actée du démo­niaque, mais c’est juste la sépa­ra­tion finale des lignes tem­po­relles et dimen­sion­nelles telles que décrites dans toutes les mytho­lo­gies et tra­di­tions. Observons et vivons cela avec cou­rage, amour et sagesse car nous y sommes.

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  3. « Israël a le droit de se défendre ! » SI elle est atta­quée ! Comme en 1967 avec Nasser, le roi de Jordanie et d’autres et a répon­du avec la dis­sua­sion nucléaire (chu­cho­tée, car offi­ciel­le­ment c’est tabou, puis­que’elle n’a pas le droit de l’a­voir). Après la Shoah, n’im­porte qui peut com­prendre l’é­tat d’es­prit de vic­time, mais cela n’est plus la rai­son d’une vic­ti­mi­sa­tion per­pé­tuelle don­nant tous les droits en matière de défense mais sur­tout d’at­taque. L’erreur de l’ONU (mais aus­si des Britanniques : encore eux !) a été de « don­ner » une terre (pro­mise ?) aux Juifs en y rem­pla­çant les Palestiniens autoch­tones, en oubliant de leur don­ner un ter­ri­toire suf­fi­sant avec recon­nais­sance immé­diate d’un État pales­ti­nien. On a trans­for­mé le Juif Errant en Palestinien Errant, ou plu­tôt par­qué dans des ter­ri­toires rétré­cis par les conflits locaux et la colo­ni­sa­tion. Même erreur en Ukraine où un noyau d’Ukrainiens occi­den­taux issus de Pologne ont en quelque sorte colo­ni­sé les ter­ri­toires russes éta­blis dans la région d’Ukraine depuis le XIXe siècle (encore plus tôt je crois, puisque Kiev a été le ber­ceau de la Russie), en reje­tant les autoch­tones au point de les bom­bar­der pour qu’ils partent ou se plient aux exi­gences du pou­voir occi­den­tal.
    Il est drôle que « l’Occident démo­cra­tique euro-atlan­­tique » sou­tient des gou­ver­ne­ments colo­ni­sa­teurs aux pra­tiques vio­lentes qui s’ap­pa­rentent à la puri­fi­ca­tion ethnique.

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  4. Superbe article ! Merci mon­sieur Blairon !

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