
La censure devient un savoir-faire français
Les Twitter Files originaux, lancés par Elon Musk après son acquisition de Twitter en 2022, ont exposé des collaborations entre la plateforme, le gouvernement américain (FBI, DHS, Maison Blanche Biden), des ONG et des élus pour censurer des contenus. C’est bien pourquoi l’État Profond a empêché par tous les moyens cette acquisition.
Twitter Files France étend cette enquête à l’international, en se focalisant sur la France comme pionnière d’une stratégie de censure « par procuration » via des ONG affiliées à l’État et des médias pour contourner les lois et imposer un contrôle narratif mondial. Rappelons nous de l’affaire du fonds Marianne(1). Selon les auteurs, cette approche remonte aux années 1970 et a été perfectionnée sous Emmanuel Macron. Les auteurs avancent que la France a « inventé le “Complexe Industriel de la Censure”» (Censorship Industrial Complex) fondé sur une stratégie de censure indirecte via des intermédiaires non étatiques.
L’enquête a été menée par Pascal Clérotte (journaliste d’investigation français, connu sous le pseudonyme @McmahonPascal sur X, et contributeur à des médias comme France Soir ou L’Éclaireur), en collaboration avec Alex Gutentag (journaliste américaine, senior editor à Public News, spécialisée dans les enquêtes sur la censure et les technologies, @galexybrane sur X). Cette enquête a été éditée par Michael Shellenberger (@shellenberger sur X, co-auteur des Twitter Files originaux, auteur de livres comme Apocalypse Never et San Fransicko, et figure pro-liberté d’expression, ancien candidat au gouvernorat de Californie). Des contributions supplémentaires proviennent de Thomas Fazi (@battleforeurope sur X, journaliste italo-britannique expert en affaires européennes et censure).
L’enquête démontre :
• L’implication personnelle de Macron : En 2020–2021, celui-ci a contacté directement Jack Dorsey (alors PDG de Twitter) pour exiger plus de censure et de données utilisateurs.
• Le rôle des ONG comme « proxies »(2) : La France déléguait la censure à des ONG financées par l’État (ex. : via le Fonds pour la Promotion de la Vie Associative ou des subventions européennes). Ces entités signalaient massivement des tweets légaux, influençant les algorithmes de Twitter. Exemple : en 2017–2018, des ONG ont poussé à la suppression de contenus anti-Macron lors des élections, et en 2022, pour des posts sur l’immigration ou les émeutes. Les auteurs comparent cela au modèle américain (DHS via Stanford Internet Observatory), mais affirment que la France l’a exporté via l’UE.
• Pression sur Twitter et influence mondiale : Des parlementaires français (majoritairement de la majorité macroniste) et des médias subventionnés (ex. : France Télévisions) ont rejoint les campagnes. En 2023, Thierry Breton (ex-commissaire européen) a menacé X pour non-censure. L’enquête révèle que ces efforts ont effectivement influencé la modération globale de X, y compris hors Europe, en faveur des narratifs pro-gouvernementaux.
• Implications potentiellement illégales : Les auteurs pointent des contournements de la loi, comme par exemple le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) pour les données, et le CNCDH (Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme) pour la liberté d’expression.
C’est exactement ce qu’il s’est passé avec notre censure par YouTube
Nice Provence Info reçoit brutalement, sans avertissement, une note de YouTube nous avisant que notre chaîne vidéo est censurée(3) au motif que « nous ne respectons pas le règlement relatif au spam, que nous nous adonnons aux pratiques trompeuses et aux escroqueries ». C’est accusations sont grotesques : nous ne monétisons même pas cette chaîne, pas le moindre euro de transaction. En outre cette chaîne n’est pas techniquement en mesure d’envoyer des messages. Pas d’incitation à la haine, pas de pornographie, pas d’argent, pas de vulgarité. Nous contestons immédiatement cette décision auprès de YouTube. Les techniciens de cet opérateur ont dû être choqués par ces chefs d’accusation burlesques et rétablissent aussitôt l’accès. Il existe bien un proxy français qui a demandé à YouTube de nous censurer, et il l’a fait de manière outrageuse. C’est comme si vous retiriez le permis de conduire pour infraction routière grave à une personne qui n’a pas de voiture !
Même si nous avons récupéré l’accès à notre chaîne, cet épisode démontre — s’il le fallait encore — l’existence active et omniprésente d’une censure politique illégale.
Selon les rapports de transparence de X et d’anciens rapports Twitter, la France figure parmi les pays les plus actifs en termes de demandes de suppression de contenu. Plus grave encore : près de 9 signalements sur 10 effectués par ces acteurs masqués et irresponsables — qui sont-ils ? qui les nomme ? qui les paie ? — visaient des publications parfaitement légales, illustrant l’ampleur du dérapage. C’est ce qui est arrivé à Nice Provence Info.
Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie de 47 ans, a été assassiné par Abdoullakh Anzorov, un jeune islamiste radicalisé de 18 ans d’origine tchétchène, après avoir montré des caricatures de Mahomet en classe dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression.
L’attaque a choqué la France et a conduit à une mobilisation nationale contre l’islamisme radical. Le procès des complices, tenu en 2024, a confirmé que le tueur avait proposé de l’argent (environ 300–350 euros) à des collégiens pour identifier la victime, soulignant la manipulation et l’appât du gain dans la préparation de l’attentat.
Création et objectif du fonds Marianne
-
Lancement : Avril 2021, peu après l’assassinat, pour « promouvoir les valeurs républicaines » auprès des jeunes (12−25 ans) via des
campagnes en ligne contre les discours de haine. -
Financement : 2,5 millions d’euros du budget de l’État, gérés par le cabinet de Marlène Schiappa.
-
Bénéficiaires : 17 associations sélectionnées, dont certaines proches de l’entourage politique (comme des collectifs anti-« woke » ou pro-Macron).
Les révélations sur le détournement présumé
Des enquêtes menées par Marianne, France 2 et Mediapart (publiées en mars-avril 2023) ont mis en lumière une utilisation douteuse des fonds :
-
Gestion opaque : Liste des bénéficiaires secrète, absence de contrôles rigoureux, et subventions versées sans appel à projets public.
-
Détournements allégués :
-
Une association (Fédération des conseils de parents d’élèves) a reçu 150 000 euros pour des campagnes, mais l’argent a servi à salarier deux ex-dirigeants sans lien direct avec la lutte contre le séparatisme.
-
Des fonds ont financé des contenus politiques visant à discréditer des opposants à Emmanuel Macron (comme des militants LFI ou
écologistes) pendant la campagne présidentielle de 2022, via des influenceurs et des sites pro-gouvernementaux. -
Exemple : 100 000 euros à une société de production pour des vidéos anti-« islamo-gauchisme » qui ressemblaient à de la propagande électorale.
-
-
Impact sur la mémoire de Paty : La famille de Samuel Paty s’est dite « particulièrement heurtée » par ces révélations, estimant que « le nom de Samuel Paty ne peut en aucun cas être l’instrument de tels agissements ». L’avocate de la famille, Me Virginie Le Roy, a qualifié cela d” »insulte à sa mémoire » et a réclamé des enquêtes.
Le terme « proxy » dérive du mot latin « procuratia », de « procurare », formé de pro- (au nom de) et curare (soigner, s’occuper).
À l’origine, un « proxy » désignait une personne mandatée pour agir au nom d’une autre, souvent dans des contextes légaux ou ecclésiastiques. Par exemple, un évêque pouvait déléguer un « proxy » pour le représenter lors d’un concile.
On retrouve cette racine dans le mot « proxénète ».
Voir notre article Notre chaîne YouTube est brutalement censurée
Aucun commentaire