L’épouvantail d’une guerre civile,
une dangereuse prophétie auto-réalisatrice ?
Il y a un mois, Jean-Michel Lavoizard avançait que « le chemin de Compostelle était une œuvre d’utilité publique ».
Lors de ses longues marches sur LE chamin, il nous dit avoir ressenti « une présence divine ». Est-ce cette « présence divine » qui le conduit aujourd’hui à appréhender une guerre civile auto-réalisatrice ?
Agiter l’épouvantail d’une guerre civile en cas de majorité de l’Union de la Droite pourrait-il modifier le comportement des Français et constituer une tragique prophétie auto-réalisatrice ? Est-ce l’arme politique ultime de démoralisation massive des Français attachés à leur identité, à leur souveraineté et à leur sécurité, pour les terroriser par la peur et le procédé manipulatoire de l’inversion accusatoire, décrit par François Belliot dans « L’anticonspirationisme mis à nu à travers l’imposture Rudy Reichstadt »(1) ?
La question s’impose alors que, lors d’un entretien accordé ce 24 juin au media « Génération do it yourself »(2), le Président Macron a cru bon de prononcer sept fois le terme « guerre civile » pour qualifier le danger, selon lui, de violences consécutives aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains. On notera au passage que ce média se présente comme « Le podcast qui part à la rencontre de celles et ceux qui se sont construits par eux-mêmes ». Comme si Macron s’était construit lui-même et n’était pas une créature conditionnée et préparée au pouvoir narcissique contrôlé, dès son adolescence déviante, puis par des groupes mondialistes de pression et d’intérêts idéologiques et financiers.
Ce martèlement présidentiel rappelle amèrement l’appel obsédant à la mobilisation générale au nom de « Nous sommes en guerre »(3). L’inoubliable et funeste année 2020 a été marquée au fer rouge du scandale politico-financier mondial du Covid, non clos à ce jour, par la corruption des élites et le contrôle social des populations jusqu’à l’échelle individuelle. Emmanuel Macron se donnait alors des allures surfaites de Commandant en chef pour ajouter un nouvel état d’urgence à celui, déjà décrété et jamais aboli, de la guerre contre le terrorisme. Décidément, tout n’est devenu qu’état d’urgence sous le régime macronien d’extrême présidentialisme, justifiant le recours excessif à l’article 49.3 de la Constitution pour s’affranchir du consentement citoyen, peut-être bientôt à celui de l’article 16 pour s’arroger indument les pleins pouvoirs en se présentant comme le sauveur providentiel d’un péril imaginaire.
À vrai dire, ce péril n’est pas si imaginaire, tant le pompier-pyromane présidentiel a créé les conditions d’une extrême radicalisation des communautés, renvoyées systématiquement dos à dos depuis sept ans d’un travail acharné de déconstruction nationale. Notre pays a été dépouillé de nombreux fleurons économiques bradés à des puissances étrangères, en même temps que privé continument de ses attributs d’identité et de souveraineté, transférés et dilués dans un lego technocratique qui n’a d’européen que son adresse géographique, et de légitime que des soutiens non citoyens. Comble de cynisme, le Prince de la communication manipulatoire aux commandes incontrôlables de la France, a détourné l’origine du spectre de guerre civile, qu’il a lui-même suscitée pour diviser les Français et la rendre possible voire probable dans tous les cas de figures, pour en attribuer la cause à une droite nationale forte en passe d’accéder par les urnes à la Primature, avant la Présidence.
Pour illustration, le scientiste athée Macron a évoqué dans un quotidien national(4) « le risque de conflit lié aux appartenances religieuses, faisant allusion aux guerres de Religion entre protestants et catholiques ». Cette manipulation dangereuse et indigne d’un dirigeant national, pourrait être l’étincelle qui met le feu aux poudres. Ce 25 juin, sur une chaine de radio nationale, le criminologue Alain Bauer(5) a qualifié Macron de « pyromane-pyromane », laissant peu d’espoir au recours aux pompiers institutionnels. On peut craindre que ce sentiment collectif affecte l’avenir proche de la France par la vision catastrophiste imposée aux Français. L’histoire politique et économique est pleine d’exemples improbables et tragiques de prophéties auto-réalisatrices(6) aux ressorts psychologiques.
Macron déclare gravement que « les décisions les plus lourdes se prennent seul »(7). On comprend, sans l’approuver, son ambition incoercible d’entrer dans l’Histoire. D’autres y sont entrés parfois pour le meilleur, souvent pour le pire. On peut lui rétorquer que les décisions prises seul peuvent avoir les conséquences les plus lourdes. Espérons que la majorité des Français saura garder son sang-froid, résister à ces manipulations et faire le choix courageux et pacifique d’une France souveraine et fidèle à ses racines.
Jean-Michel Lavoizard
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Prophétie auto-réalisatrice en psychologie : Définition et exemples (plus ici)
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- L’épouvantail d’une guerre civile,une dangereuse prophétie auto-réalisatrice ? | Nice Provence Info – La vérité est ailleurs – […] dangereuse prophétie auto-réalisatrice ?par Jean-Michel Lavoizard | 28 juin 2024 | Aucun commentaireIl y a un mois, Jean-Michel Lavoizard avançait que « le chemin de Compostelle était une…
Étape suivante : majorité absolue. Après, nous tombons sur l’arbre de décision ou l’équipe des agents US adeptes de la théorie des jeux qui est leur seul credo vont décliner le scénario optimum pour leurs intérêts et cela jusqu’à la reduction de la masse récalcitrante au besoin. Ce jour là s’il advenait, il faudra une réponse à la turque pour éviter une punition pire encore que pour nos aînés grecs.