Les vignerons du Ciel n’ont pas dit leur dernier mot

18 octobre 2022 | Aucun com­men­taire

Nous publiions le 25 octobre 2021 un article inti­tu­lé Et si les moines sau­vaient notre civi­li­sa­tion ? Ce titre, très sérieux, nous fut ins­pi­ré par l’ou­vrage remar­quable de Marc Paitier Les vigne­rons du Ciel.

Le géné­ral Marc Paitier s’est vu décer­ner le 23 sep­tembre der­nier le pres­ti­gieux Prix du Clos de Vougeot, pour cet ouvrage lors de la quin­zième édi­tion de la fête du livre « Livres en vignes » au châ­teau du Clos de Vougeot.

Cette recon­nais­sance a sus­ci­té l’at­ten­tion de Jean-Michel Lavoizard qui ne s’in­té­resse pas seule­ment à l’Afrique :

Ce 23 sep­tembre a eu lieu la quin­zième édi­tion de la fête du livre « Livres en vignes » au châ­teau du Clos de Vougeot, au cœur de la route des Grands Crus de Bourgogne. À cette occa­sion, le géné­ral (2s) Marc Paitier s’est vu décer­ner le pres­ti­gieux Prix du Clos de Vougeot, pour son ouvrageLes Vignerons du Ciel. Les moines et le vin, paru aux Éditions Mareuil en 2021.

Nous avions sou­li­gné ici l’originalité, la qua­li­té et la pro­fon­deur de ce livre « pro­vi­den­tiel », qui a atteint une nou­velle dimen­sion. Pressentant que l’auteur nous offrait un livre excep­tion­nel, nous en avions décrit les mul­tiples facettes : éru­dit et rigou­reux, digne d’un his­to­rien ; pro­fond et fidèle aux textes, digne d’un exé­gète ; expert et éclai­rant, digne d’un œnosociologue.

Deux ans plus tôt, son pre­mier ouvrage, La Mémoire du vin, entre héri­tage et trans­mis­sion, nous avait ins­truits sur le par­cours his­to­rique et géo­gra­phique, depuis les confins de l’Asie cen­trale, il y a 8 000 ans, de « ce conden­sé de civi­li­sa­tion dont l’histoire se confond avec celle des hommes ». En période d’Alzheimer col­lec­tif et d’automutilation mémo­rielle per­ma­nente, se replon­ger dans les ori­gines de notre civi­li­sa­tion euro­péenne du vin reste un anti­dote. Avec ce géné­ral nan­tais, ardent pro­mo­teur du mer­cu­rey comme du mus­ca­det, on retrou­vait des repères et des rai­sons d’espérer. Conformément à la devise de Saint-Cyr (« Ils s’ins­truisent pour vaincre »), ici, la ten­ta­tion du décou­ra­ge­ment dans une socié­té conta­mi­née par le phyl­loxé­ra de la pen­sée est balayée.

À par­tir de ce socle de connais­sances, Les Vignerons du Ciel nous élève au zénith d’un voyage ver­ti­cal. Où le cultu­rel rejoint le spi­ri­tuel à notre époque désa­cra­li­sée, vul­ga­ri­sée. Par amour du vin et de l’Église, l’auteur, avec une écri­ture fluide et cise­lée, sur un ton enjoué sans enjo­li­ver, nous entraîne dans l’univers des moines. Homme de ter­rain et cher­cheur pas­sion­né, arpen­teur cou­ra­geux et auteur talen­tueux, Marc Paitier est un ama­teur au sens le plus noble du terme, humble, sin­cère, géné­reux. Avec le Prix du Clos de Vougeot, à la recon­nais­sance popu­laire s’ajoute la consé­cra­tion offi­cielle par les plus grands experts auto­ri­sés de la vigne, du vin et de la culture gastronomique.

Pour preuve, le dis­cours de Jean-Robert Pitte, secré­taire per­pé­tuel de l’Académie des sciences morales et poli­tiques, som­mi­té dans le milieu de la gas­tro­no­mie en géné­ral et du vin en par­ti­cu­lier : « Dans ce bel essai abon­dam­ment illus­tré, le géné­ral Paitier retrace la très riche aven­ture du rôle du mona­chisme catho­lique et ortho­doxe dans la viti­cul­ture fran­çaise, mais aus­si euro­péenne (Suisse, Catalogne) et extra-euro­péenne (Géorgie, Liban, Grèce, Palestine, Amérique latine. […] Le géné­ral Paitier achève son essai sur une des­crip­tion des rares vignobles de France tenus par des com­mu­nau­tés monas­tiques et qui éla­borent des vins sou­vent émou­vants : Lérins, Jouques, Solan et Le Barroux où il semble avoir pui­sé l’enthousiasme d’é­crire ce bel essai revi­go­rant qui donne autant soif qu’envie de médi­ter. Le jury s’est aisé­ment mis d’accord pour lui décer­ner le Prix du Clos de Vougeot qui lui va comme un gant. » Fermez le ban ! dirait-on sur une place d’armes pour clore cet éloge solennel.

On aime­rait entendre plus sou­vent pro­cla­mer sur la place publique cette fier­té légi­time d’être Français, nous rap­pe­lant avec gra­ti­tude à notre devoir de vivre et de trans­mettre les bien­faits de notre pro­di­gieuse civi­li­sa­tion euro­péenne (judéo-chré­tienne, gré­co-latine) et de notre culture fran­çaise (langue, gas­tro­no­mie, mode de vie) que tout pré­ten­dant à la natio­na­li­té fran­çaise (invi­té obli­gé) devrait apprendre, par­ta­ger et respecter.

Pour étan­cher notre soif de véri­té, n’hésitons pas à pui­ser dans ce breu­vage lit­té­raire tiré du meilleur ton­neau. Réjouissons-nous de la récom­pense méri­tée du géné­ral Paitier pour qui, assu­ré­ment, « les vigne­rons du Ciel n’ont pas dit leur der­nier mot ». Pour que « la vigne soit le signe d’une espé­rance, celle du renou­veau qui a per­mis de retis­ser le lien avec le Ciel ».

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Jean-Michel Lavoizard


Aris - Jean-Michel LavoizardJean-Michel Lavoizard est le diri­geant-fon­da­teur de la socié­té ARIS – Advanced Research & Intelligence Services.

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