Notre-Dame de Paris et la France secrète
Ce qui vient de se dérouler à Paris demeurera longtemps un événement apparemment incroyable.
Comment la charpente s’est-elle embrasée à deux endroits différents, ainsi que les infos d’un journal télévisé le laissaient entendre ? Alors que la cathédrale brûlait encore, les autorités se sont empressées de déclarer officiellement qu’il ne s’agissait que d’un accident. Il y a un mois tout juste, le feu se déclarait dans l’église Saint-Sulpice (VIe arrondissement). Selon les conclusions du Laboratoire de la Préfecture de Police, le feu a été mis à un tas de vêtements et il ne pouvait s’agir que d’ « un acte d’origine humaine et délibérée ».
Cette affaire devait vite être oubliée ou plutôt ensevelie sous des masses d’informations et l’omniprésent Grand Débat macronien.
Mais qu’on nous permette de nous interroger sur le parallélisme des événements : deux lieux parisiens de la chrétienté qui flambent en l’espace de trente jours… Loi des séries diront les esprits cartésiens. Loi des séries aussi les églises qui, dans nos provinces de France, sont saccagées chaque semaine, sinon quotidiennement. Le 2 mars, c’était au tour de la basilique de Saint-Denis d’être vandalisée (vitraux brisés, l’orgue endommagé). Mais non, il ne s’agit pas de complotisme mais du droit à un libre citoyen de la République de se poser légitimement des questions au moment où, par exemple, on apprend qu’un individu a été arrêté à New York alors qu’il venait de pénétrer dans la cathédrale Saint-Patrick avec des bidons d’essence et des briquets.
Saint-Sulpice, Saint-Denis, Notre-Dame de Paris… Un point commun, en dehors du fait qu’on y célèbre la liturgie chrétienne ?
Un point commun, en effet, à la condition de s’écarter quelques instants de l’histoire officielle et d’aborder ce qu’il est convenu de nommer l’histoire secrète ou inconnue (du grand public) que les médias ne mentionnent que très rarement et toujours avec une ironie condescendante.
Commençons par Saint-Sulpice.
Le projet fut établi en 1646 alors que la construction ne fut considérée comme suffisamment avancée pour être consacrée qu’un siècle plus tard, l’année 1745. En vérité, cette église ne sera véritablement achevée qu’au début du XXe siècle. Il s’agit, précisons-le, du plus grand édifice après Notre-Dame de Paris (raison pour laquelle diverses cérémonies pascales, initialement prévues à Notre-Dame, seront célébrées en ce lieu).
Sa particularité réside en ce qu’une ligne de laiton, incrustée dans le dallage, traverse la nef du sud au nord et marque la méridienne qui partage exactement la France en deux(1). C’est l’ancien méridien de Paris qui, quelque mois avant le conflit de 1914, laissa place à celui de Greenwitch. Cette ligne fut installée au XVIIIe siècle par l’équipe de savants attachés à l’observatoire de la ville de Paris (construit en même temps que Saint-Sulpice).
Et, là, nous entrons dans le domaine de l’ésotérisme français… Et d’abord parisien. Le sieur Dan Brown ne s’y est pas trompé en plaçant un épisode de son bestseller, le Da Vinci Code, dans cette église. En vérité ce qu’il raconte n’a qu’un lointain rapport avec la signification cachée de l’édifice.
Pour les anciens peuples, de l’Égypte à la Grèce en passant par la Chine ou le monde amérindien, une nation n’existe véritablement que lorsqu’elle possède une forme renvoyant à un symbole. L’identité d’un peuple relève donc d’une symbolique précise. C’est le cas pour toutes les nations d’Europe et de la France en particulier. Avant la France, la Gaule (dixit, Strabon, géographe grec au service de l’Empereur Auguste) était déjà perçue comme hexagonale (de par ses frontières naturelles, aquatiques ou montagnardes) et l’axe vertébral qui la charpentait, avant de se muer en méridien de Paris, était certainement connu des autorités spirituelles (druidiques) du temps puisque des lieux importants se situaient sur cet axe : Carcassonne (la Carcaso gauloise), Aurillac (sur le 45e parallèle(2), cité qui donnera le premier Pape français, celui de l’an 1000), Mauriac (la plus ancienne ville du Cantal), Bourges (capitale spirituelle des Gaules), Lutèce, Samarobriva (Amiens).
Le Christianisme a maintenu l’axe en le complétant, avec Sainte-Foi de Conques, puis, aux temps Mérovingiens, par saint Éloi qui, tout au nord de notre territoire, fonde Dunkerque. Au-delà, aucune terre n’existe avant le Pôle. Et tel était bien le but : faire en sorte qu’à travers les âges soit maintenu ce rapport secret avec le symbolisme polaire, fondement de l’identité originelle des divers peuples indo-européens (de l’Inde ancienne à l’Irlande(3) en passant par la Perse, la Grèce, Rome et les Germains).
À noter que saint Sulpice (576–647), dit « le Bon », fut archevêque de Bourges : on reste sur la méridienne.
Si l’église Saint-Sulpice marque cette méridienne pour la capitale intramuros, la Lutèce gallo-romaine appelée à devenir le premier Paris prend place aussi sur cette méridienne que certaines personnes, point ignorantes en ce qui concerne l’ésotérisme de notre nation, dénomment la « Ligne Rouge » ou encore la « Rose Ligne »… qu’il faudrait entendre « Roseline ». Or, toujours à Saint-Sulpice, sous la chapelle des Saints Anges (peinte par Eugène Delacroix) existe une autre chapelle, autrefois dite du Rosaire et antérieurement consacrée à Sainte Roseline(4). Paris est donc sur la « Ligne Rouge » et, par conséquent, sa cathédrale. Sur le flanc nord de Notre Dame, se trouve la « Porte Rouge » qu’entoure une frise d’églantines (signature initiatique, substitut discret de la rose). On doit ce passage vers le nord (et pour celles et ceux qui comprendront, vers le Pôle) à l’architecte Pierre de Montreuil qui a travaillé à la basilique de Saint-Denis, où se trouvaient les sépulcres de rois de France ; constructon également sur cette Ligne.
La symbolique aussi à Saint Denis
À Saint-Denis était gardé l’étendard sacré de la chevalerie française, l’Oriflamme, de même couleur que la ligne rouge du Méridien.
Est-ce après toutes ces « senefiances », aurait dit Pierre de Montreuil, que s’acharne « quelque chose » d’indicible (du moins pour l’instant). Des signifiances en résonance avec une France éternelle, bien loin de la médiocrité d’une époque et de ses gouvernants.
Walther
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