La presse revendique son rôle de censeur
Depuis des mois est annoncée la Convention de la Droite qui s’est tenue ce samedi 28 septembre 2019 à Paris.
Cette manifestation publique a réuni un énorme public, comme on pouvait s’y attendre. Et elle a — en parallèle, et comme on pouvait s’y attendre également — suscité les litanies rituelles d’indignation de la part de la Bien Pensance : du premier ministre, Édouard Philippe, qui condamne « les discours nauséabonds » à Bernard-Henry Lévy, qui est parfaitement dans son rôle lorsqu’il écrit :
Ce qui s’est passé à la #Conventiondeladroite est un jalon. Déclaration de guerre aux musulmans. Cristallisation du #GrandRemplacement et infusion dans la République d’un racialisme fou. On n’avait pas entendu cela, avec cette pompe et ce vernis de respectabilité, depuis Doriot.
— Bernard-Henri Lévy (@BHL) September 29, 2019
Jusque là, rien de bien nouveau. Ceux qui tiennent le manche tapent sur tout ce qui dépasse afin de se maintenir en place. D’un côté les Gentils (progressistes, pro-européens, ouverts aux autres et anti-racistes, etc., qui ont le droit de parler), et de l’autre les Méchants (ringards nationalistes, nostalgiques du nazisme, repliés sur eux-mêmes, bien entendu racistes et homophobes, etc., qu’il faut faire taire).
Chacun est dans son rôle
Tout cela est vieux comme le monde. Ce qui est révélateur de notre drôle d’époque, c’est le rôle que s’octroie la presse. La presse convenue s’indigne à l’unisson que la chaîne LCI ait transmis l’intervention d’Éric Zemmour lors d’une réunion publique qui réunissait plusieurs milliers de personnes.
La SDJ (Sociétés des Journalistes) demande des explications à la direction de LCI. La société des journalistes annonce qu’elle a prévu de rencontrer la direction, dès mardi 1er octobre au matin, afin d”« obtenir de plus amples explications sur ce choix éditorial ». Alors qu’il ne s’agit nullement d’un choix éditorial mais d’une retransmission en direct.
Le CSA est saisi par SOS Racisme et plusieurs autres associations militantes, probablement dans la mouvance de l’Open Society de George Soros. Nul doute que le CSA condamnera LCI. Dans notre article du 21 août 2019 intitulé La télévision premier média de propagande, nous dénoncions le fait que ce service public s’est octroyé le rôle de « prescripteur de tendances ». Pour le CSA, la tendance n’est certes pas en faveur de cette Convention de la Droite.
Face à ce déluge vindicatif, la direction de LCI (filiale de TF1, grande rivale de BFM, il faut le savoir), doit faire amende honorable et concède : « A posteriori, le discours sans contradiction ne s’inscrit pas dans les formats de LCI. Le format de LCI, c’est le débat, dans des formats longs, avec des points de vue opposés et contradictoires. Hier, il y a bien eu contradiction et déconstruction des propos d’Eric Zemmour, mais c’était après-coup. La diffusion du discours dans l’état n’était pas le format approprié pour notre chaîne. »
Les journalistes revendiquent haut et fort ce que les Français ont le droit de connaître ou pas. Ils revendiquent sans vergogne le droit de filtrer l’information. C’est cela qui pose problème. Il pleut mais cela n’est pas conforme à la ligne éditoriale qui annonce un temps ensoleillé, alors il ne faut pas le dire. Il pleut mais il ne faut pas le dire ! On dit même qu’il fait beau puisque c’est ce qui est prévu. Les journalistes s’interrogent ensuite pourquoi ils sont conspués lors des manifestations de Gilets Jaunes. Mais c’est parce-que ce ne sont plus des journalistes !
Grâce au travail ingrat de la presse dissidente, dite de réinformation, dans laquelle s’inscrit Nice Provence Info, grâce aux réseaux sociaux, grâce au courage de citoyens de plus en plus nombreux qui bravent la police politique dans la rue et la Police de la Pensée dans leur tête, le peuple de France s’éveille. Espérons qu’il n’est déjà pas trop tard.
Georges Gourdin
Nous rappelons ici que Nice Provence Info ne survit que grâce aux dons de certains de ses lecteurs les plus attentionnés, ce qui lui permet d’avoir cette liberté de ton que vous appréciez.
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Nous vous en remercions.
Je suis l’un des gilets jaunes de cette photo prise sur les champs le 1er décembre 2018 !