Si j’étais Président pendant la crise du coronavirus…
Si j’étais Président pendant la crise du coronavirus, je sauterais sur l’occasion !
Je laisserais d’abord pourrir la situation et le nombre de cas exploser pour justifier ensuite la fermeture des écoles, des commerces, et imposer le confinement.
Ce confinement me permettrait facilement de faire passer une loi d’urgence sanitaire.
Cette loi d’urgence sanitaire me permettrait d’avoir le droit de gouverner par ordonnances.
Je ferais donc passer par ordonnance des lois qui finiraient de casser le Code du Travail et les droits des travailleurs.
Cela permettrait au patronat d’imposer la date des congés payés et de faire bosser les employés jusqu’à 60 heures par semaine.
Je sais que, confinés et apeurés par ce qu’on leur montre sur nos chaînes TV, personne ne réagirait et ne manifesterait contre ces décisions. Les gens se contenteraient de râler sur les réseaux sociaux, mais justement, les fournisseurs de réseau téléphonique m’aideraient à surveiller leurs déplacements par géolocalisation…
Les bons amis qui ont aidé à mon élection se frotteraient les mains. J’aurais trouvé le moyen de les remercier à mon tour. Eux disposeraient d’une main d’œuvre plus docile et moins onéreuse.
Mais pour tout cela il ne faudrait pas que mon image baisse dans l’opinion des gens. Pour cela je dois jouer serré.
Le pic de mortalité dans les hôpitaux et les Ehpad ne va pas tarder. Il faudra donc pouvoir livrer les masques que tout le monde réclame, les tests que je présentais jusqu’alors comme inutiles et le matériel médical de protection.
J’autoriserais ensuite rapidement l’utilisation de nouvelles molécules. Mais pas celle que réclament « ceux qui ne sont rien », celle-ci ne sera autorisée seulement lorsqu’elle deviendra inutile voire dangereuse, c’est-à-dire dans les cas graves, comme cela ils se tairont. J’autoriserai a contrario toutes les nouvelles molécules que mes amis des laboratoires Big Pharma sont en train de finir de tester. Et si un vaccin est trouvé, je le rendrai aussitôt obligatoire.
Avec toutes ces actions, je deviendrais vraiment le sauveur de la Nation, le vainqueur de cette guerre que j’ai contribué à déclarer.
Les Français retourneront au boulot plutôt rassurés. On leur dira qu’il faut faire redémarrer l’économie, c’est la seule chose qui compte, bien avant le nombre de morts… Allez, un petit effort…
• 60 heures par semaines – sans heures supplémentaires
• Sans libre choix des congés payés
• Sans augmentation de salaire voire même avec diminution de salaire pour cause de crise économique.
La Banque centrale aidera le système bancaire à tenir le choc (je n’en doute pas un seul instant), je resterais alors dans l’histoire comme le Président qui aura réussi ce que tous ceux de la Ve République avaient essayé sans succès : livrer les Français pieds et poings liés à la Gouvernance Mondiale.
Patrice LEMAÎTRE