La vue du monde ringarde d’Emmanuel Macron
Notre président sombre dans le ridicule à force de se donner des rôles qu’il endosse mal.
Hier, à l’Élysée, notre président, pour faire jeune avait tombé la cravate. Cool… man !
Ridicule.
On ne le voit pas sur cet extrait vidéo, mais il monte sur l’estrade avec son masque sur le nez et l’enlève pour prendre la parole.
Ridicule.
Avant de prendre la parole, il se rince ostensiblement les mains avec du gel hydroalcoolique.
Ridicule.
Sur l’écriteau, on lit « French Tech ». C’est pour montrer qu’on parle anglais à l’Élysée.
Pitoyable.
Jusqu’à présent on ne l’a pas entendu, mais avant même de prendre la parole, notre président se couvre de ridicule. Mais quand il parle, c’est pire encore.
Écoutez :
« La France va prendre le tournant de la 5G parce-que c’est le tournant de l’innovation. » En quoi est-ce une innovation majeure puisque cette technologie est déjà ancienne et fait suite à la 2G, la 3G, la 4G. Et on annonce déjà la 6G ! Faudra-il alors prendre le tournant de la 6G ?
Ridicule et irréfléchi.
« J’entends beaucoup de voix qui s’élèvent pour expliquer qu’il faudrait relever la complexité des problèmes contemporains en revenant à la lampe à huile. » Mais qui dit cela ? C’est un argument de comptoirs indigne de la part du président de tous les Français ? Pour lui, être prudent sur la 5G, c’est prôner le retour à la lampe à huile.
Ridicule, malhonnête et indigne.
« Je ne crois pas au modèle amish. Je ne crois pas que le modèle amish permette de régler les défis de l’écologie contemporaine. » Encore une fois, le président donne dans l’anathème. Car croit-il que la 5G permette de régler les défis de l’écologie contemporaine ? La multiplication des antennes, la saturation de l’atmosphère par des ondes à ultra-hautes fréquences, c’est cela qui résoudra nos problèmes écologiques ?
Ridicule et mensonger.
Macron est encore dans l’idéologie progressiste et n’en démord pas. Du reste celles et ceux qui n’y adhèrent pas sont des imbéciles qui veulent revenir à la lampe à huile.
Depuis plus d’un siècle pourtant, de grands penseurs nous alertent sur les dangers du PROGRÈS. Citons par exemple Georges Sorel — polytechnicien (X1865), (1847 – 1922) — qui nous avertit déjà dans son livre Les illusions du progrès(1) : « La doctrine du progrès permet de jouir en toute tranquillité des biens d’aujourd’hui, sans se soucier des difficultés de demain. » On ne doit plus étudier Sorel à Sciences Po.
J’écrivais moi même dans Sabotage, Sabordons la société de consommation :
Oui, mais… le progrès n’est pas dans la nature. Le progrès se fait contre la nature. Le contraire du mot « nature », c’est le mot « progrès ».
La nature n’est pas pour autant immobile, elle est immuable. Elle est en perpétuelle adaptation dans un environnement fini. La nature foisonne et bouillonne dans une harmonie éternelle qui assure son maintien.
La machine occidentale à progresser se grippe. Alors on l’alimente avec beaucoup de ressources non renouvelables, beaucoup d’endettement aussi. Le système en place, que nous appellerons Système (avec un S majuscule), est maintenu abusivement – et souvent violemment ! – en place. Les tensions s’exaspèrent et se propagent. Pourtant les tenants du Système ne voient rien sans le progrès et son corollaire économique, la croissance. Notre civilisation progressiste s’appuie sur une économie elle-même progressiste.
Les dégâts sont de plus en plus visibles à un plus grand nombre d’esprits éveillés, dégagés de la convenance idéologique. Les avancées techniques sont bien réelles et s’appuient sur l’accumulation et le partage des connaissances. Mais elles ne portent bien souvent que sur le confort matériel et s’accompagnent de régressions. Le sentiment qu” « aujourd’hui est pire qu’hier, mais demain sera pire encore » se propage et s’installe dans les esprits.
Il apparaît aussi que notre président n’a pas lu mon livre ! Dommage…
Il n’a pas lu non plus tant d’ouvrages(2) qui nous alertent les uns derrière les autres sur les dangers du Progrès infini tel que les élites mondialistes veulent nous imposer. Notre président campe sur ses certitudes d’un autre âge. Il refuse de voir le monde d’aujourd’hui et s’enfonce dans une doctrine suicidaire sans aucune vision à long terme.
Malgré ses efforts pour « faire jeun’s », il est tout ce qu’il y a de plus ringard.
Georges Gourdin
(1) Le titre donné par Sorel au recueil d’articles publiés dans le Mouvement socialiste, il y a un siècle, pourrait induire en erreur. Les Illusions du progrès ne constituent pas une dénonciation du progrès technique, mais la remise en cause d’une idéologie qui trouve son origine au XVIIe siècle avec la pensée cartésienne, pour s’affirmer au siècle suivant comme idéologie de la bourgeoisie.
(2) Citons par exemple Bérénice Levet :
Vue du monde ringarde, mais surtout INTOLÉRANTE !
Sa Suffisance méprise tous ceux qui ne pensent pas comme lui : ce sont des moins que rien qui s’éclairent encore à la lampe à huile, ou des amish. Quel mépris ! Ça dépasse les bornes !
Quelle calamité ce président avec son col ouvert et son pin’s !
Sa réflexion ne dépasse pas le comptoir de bar.
La 5G pour relever les… défis écologiques ! Mais il se fout de nous.
Ne voit-il pas que son « Progrès », c’est la régression presque partout :
D’abord la santé avec le cancer, le diabète, l’obésité, la calvitie précoce, etc. Le stress (les Français sont les premiers consommateurs au monde d’antidépresseurs).
Mais aussi la pollution de l’air, de l’eau. L’amiante. La malbouffe. Le bruit. La violence, voire l’ultra-violence.
Son « Progrès », c’est la baisse dramatique du niveau scolaire.
C’est aussi l’accentuation des inégalités.
Son « Progrès », c’est un vaccin obligatoire non validé.
Bref, Macron, TON « Progrès », on n’en veut pas !