L’histoire de l’abbaye trappiste Notre-Dame de Scourmont
C’est en 1850 que des moines viennent à Chimay, en Belgique, et fondent l’abbaye Notre-Dame de Scourmont !
Aujourd’hui, la communauté compte une vingtaine de moines trappistes, qui alternent leur vie entre prière et travail. Ces derniers supervisent encore la production de leurs célèbres bières : les Chimay ! Mais avant d’en arriver là, les moines sont passés par un chemin un peu chaotique… Allez c’est parti, Divine Box vous raconte tout sur l’histoire de l’abbaye de Chimay !
Une sacrée aide !
L’abbaye Notre-Dame de Scourmont fut fondée en Belgique, en 1850, dans la région pauvre de Chimay. Le curé d’un village voisin, voyant la situation de la région, se mit en tête que l’agriculture serait bénéfique pour l’économie de la région… Au final, il a réussi à obtenir l’aide financière du Prince de Chimay, ainsi que des terres pour accueillir les moines. Et le tour est joué : en 1850 dix-sept moines de l’abbaye belge de Westvleteren arrivent pour faire démarrer le monastère : en avant !
Malgré le froid
Les conditions de vie des moines sont difficiles à l’époque. Il fait très froid et il gèle même en juillet ! Il paraît que les premières pommes de terre faisaient la taille d’une noix… Et pourtant, les moines ne perdent pas leur entrain et leur joie de vivre ! Ils ne perdent pas non plus leur créativité : des archives racontent : « On voulut sonner l’Angélus mais il n’y avait ni cloche, ni sonnette… Qu’à cela ne tienne : on frappa sur le couvercle de la marmite ! » C’est sans aucun doute grâce à cette joie rayonnante que la communauté s’agrandit à toute allure : 80 moines en même pas dix ans ! Les activités se multiplient et, à la demande du Prince qui les avait aidés, les moines ouvrent une école d’agriculture pour contribuer au développement de la région.
Se mettre à brasser
Les trappistes de l’abbaye de Scourmont apprécient boire de la bière (notamment celle de leur abbaye fondatrice, Westvleteren). En effet, au XIXe siècle, la bière est nutritive et permet de compléter le régime ascétique des moines… Pratique ! Puis un jour, les moines de Chimay décident de brasser eux-mêmes leurs propres bières : d’une part ce serait plus économique pour leur propre consommation, et d’autre part, cela pourrait être un revenu complémentaire bienvenu pour les finances de l’abbaye !
Et hop, voilà qui est fait ! En 1862, la brasserie est lancée, d’abord pour la consommation des moines seulement. Mais finalement, ils commercialisent leur première bière en 1863 (la Chimay Rouge), qui connaît un véritable succès dans la région !
Des imprévus
Pourtant, des événements imprévus viennent déstabiliser le quotidien paisible des moines. En effet, douze moines sont mobilisés lors de la Première Guerre mondiale. La vie monastique en tant que telle continue, mais les moines sont obligés de fermer la brasserie pour un temps.
Après la guerre, alors que la production était à peine repartie, la crise économique de 1930 vient ralentir le rythme de la production, qui va s’arrêter complètement lors de la Seconde Guerre mondiale… Cette fois-ci, trente moines sont mobilisés au front, et 3 000 soldats allemands chassent les moines de l’abbaye en 1940, puis en 1942 ! Moment difficile pour l’abbaye…
Grand succès pour Chimay
En 1944, la fin de la guerre laisse aux moines une abbaye où tout est à refaire. Ils en profitent alors pour moderniser la production, mais gardent évidemment des recettes et procédés artisanaux et traditionnels. Les bières de Chimay connaissent alors un succès dans toute la Belgique !
Ainsi, de même que toutes les bonnes choses ont une fin, après la pluie vient le beau temps ! Mais le succès est si grand qu’une vraie question se pose en 1974 : faut-il mettre des limites à la production pour protéger la vie monastique, ou alors prendre le risque d’agrandir, et ainsi soutenir l’économie de cette région pauvre ? Allez, les moines choisissent de concilier les deux ! En effet, ils gardent le brassage dans l’abbaye, mais délèguent les tâches administratives hors de l’abbaye… Futé !
Et aujourd’hui ?
Aujourd’hui, une vingtaine de moines trappistes vivent encore à l’abbaye et suivent la règle de saint Benoît, dans la prière et le travail. En ce qui concerne la prière, ils ont sept offices par jour, dont le premier est à 4h30 ! Côté travail, l’abbaye s’est physiquement désengagée de la production de fromage et de bières de Chimay, mais suivent soigneusement la production des 18 000 000 litres brassés par an. D’ailleurs, les bières de Chimay répondent aux exigences du logo « Authentic Trappist Product », garantissant leur authenticité monastique. Autant vous dire que pour une région pauvre comme Chimay, l’abbaye assure de nombreux emplois qui sont les bienvenus !
Merci à la France
L’abbaye de Scourmont n’est pas uniquement connue pour ses bières de Chimay (dont sa Chimay Bleue – la plus connue), mais aussi pour ses différents fromages !
Créée à la fin des année 1850, la fromagerie a pour premier but de nourrir la communauté. Mais malheureusement, le résultat n’est pas convaincant au début… La communauté envoie alors un moine se former en France à l’abbaye de Sept-Fons. Il revient avec la recette du fromage trappiste traditionnel de l’abbaye du Port-du-Salut ! Grâce à ça, l’abbaye de Scourmont sort son premier fromage réussi et de qualité en 1876 ! Depuis, la communauté a développé une dizaine de variétés, dont quelques-unes avec un affinage aux bières de Chimay ! Mmmh, un régal !
Et pour acheter les produits de l’abbaye Notre-Dame de Scourmont ?
Le mieux c’est bien sûr d’aller directement sur place en Belgique, et faire un petit coucou aux moines au passage… Voici leur adresse :
Abbaye Notre-Dame de Scourmont
6464 Chimay
Belgique
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