Christian Estrosi nous embrouille
Notre quotidien régional consacre sa une du 5 novembre, puis deux pages intérieures, à une longue interview de Christian Estrosi, maire de Nice. Celui-ci tente, avec la complicité de la presse régionale subventionnée, de se dédouaner après deux très violents attentats qui ont lourdement endeuillé la ville qu’il administre.
Rappelons que Christian Estrosi est élu député de la cinquième circonscription des Alpes-Maritimes en 1988. Il a tout juste 33 ans. Depuis lors il a tout fait : député, secrétaire d’État, ministre, président du conseil départemental, adjoint au maire, maire, président de la métropole Nice – Côte d’Azur, président de Région. Bref l’archétype du politicien à la française, sauf qu’il ne sort pas de l’ENA. Mais l’ancien coureur motocycliste a vite appris à avancer sur les circuits tortueux et glissants de la politique.
Il commence tout naturellement son interview par une autosatisfaction appuyée. Sa première phrase ? « J’étais sur place dans les dix minutes qui ont suivi. » Et alors qu’est-ce que cela change ? Mais il a su « garder la tête froide » et « prendre les bonnes décisions ». Lesquelles ? Ou encore :« Alors qu’il y a tant à gérer, on attend de moi de rester responsable et lucide ». Responsable de l’attentat qu’il n’a pu révenir ? Estrosi dit de lui-même qu’il a été à la hauteur. Mais pas que : l’État aussi fut à la hauteur (Macron est à présent son ami). La preuve ? « L’État au plus haut niveau a conclu que c’était une attaque terroriste » [sic] Chapeau ! Ou encore : « Un policier national a dit [au Président Macron] qu’il aimerait bien disposer des mêmes moyens que la police municipale en termes de réactivité ». Niçois, soyez rassurés : la police municipale arrivera très rapidement sur les lieux lorsque vous serez égorgés !
On rirait de tout cela si les circonstances n’étaient pas aussi dramatiques.
Christian Estrosi voit à présent le mal partout.
Le mal, c’est l’« islamofascisme »
Personne ne sait bien ce que signifie ce néologisme estrosien. Mais le frère Estrosi ∴ a fait du combat contre le fascisme sa raison de vivre. Et ce mal islamo-fasciste est partout selon le maire de Nice : « Dans les associations, les administrations jusqu’au plus haut niveau, au CHU comme sans doute dans les mosquées. » À qui la faute ? Comment a‑t-on pu en arriver là ? Sans désemparer le maire poursuit : « Des islamofascistes, il y en a peut-être chez vous, chez nous. » Ils sont partout ! Si vous en avez chez vous, comment peut-il les empêcher de s’infiltrer dans toutes les structures municipales.
Donc il n’y est pour rien ! Tout cela n’est pas de sa faute. CQFD.
Pas la peine d’avoir fait l’ENA pour être « responsable mais pas coupable ». Estrosi, le vaillant adversaire de tous les fascismes, nous annonce à présent qu’il a « un contentieux avec la mosquée de la plaine du Var ». Ah bon ?
On notera par ailleurs lors de ce débat l’attitude partiale du journaliste qui ne cesse d’interrompre Philippe Vardon et l’attitude méprisante de Christian Estrosi à l’égard de son opposant révélée par un regard railleur et un sourire narquois.
Christian Gallo également se demande dans Le Ficanas : « Pourquoi Christian Estrosi qui ne veut pas d’une mosquée, cherche à favoriser la construction d’une autre ? »
La confusion s’accroît encore lorsque le maire de Nice annonce à présent : « J’ai un contentieux avec la mosquée de la plaine du Var ». Lequel ? Puis il ajoute : « J’espère qu’avec ce qu’a annoncé le Premier ministre, cela va nous conduire à la fermeture de ce lieu ». Tout ça pour ça ? Il eût tout de même été plus simple de ne pas en faciliter la construction.
Christian Estrosi l’humaniste ∴ en profite pour égratigner son frère ennemi, Éric Ciotti ∴, président du conseil départemental des Alpes maritimes, qui préconise un Guantanamo à la française :
Eric Ciotti sur la création d’un Guantanamo français : « Il faut une rétention administrative. Il faut isoler ces personnes dangereuses. Ce n’est pas une question de localisation. (…) Il faut les empêcher d’agir » dans #LaMatinale pic.twitter.com/2lhofk7VyV
— CNEWS (@CNEWS) October 30, 2020
Christian Estrosi lui réplique : « Guantanamo est un lieu de torture, où sont bafoués les Droits de l’Homme. Alors, utiliser les méthodes de Guantanamo que les plupart des démocraties dénoncent, je n’adhère pas. » Pour le maire de Nice, le président du conseil départemental veut créer un Guantanomo à la française pour y torturer les prisonniers ! Le mal est partout.
Estrosi, homme de lumière, lui ne souhaite pas « flatter les bas instincts ». Car pour lui : « La pire des choses serait qu’on se laisse entraîner dans le populisme. » Nous y voilà ! Les amalgames sont grossiers et surannés. Les islamistes peuvent continuer leurs crimes, avec Estrosi ils sont tranquilles.
Massimo Luce
Quand on regarde la vidéo du débat politique l’intervention du barbu Philippe Vardon, qui prend trop de place autour de la table des participants, invective sans respect M. Estrosi. Le bon maire de Nice lui a donné une leçon de politesse en sachant garder son calme.
Quant aux Niçois, ils n’iraient pas loin si ce genre d’excité arrivait aux affaires de la ville.
Quant au petit franco-italien Ciotti, il a trouvé le moyen de faire parler de lui toujours dans la fanfaronnade provocatrice et l’exagération. Qu’il s’interroge d’abord sur ce qu’ont fait ses amis politiques quand ils étaient au pouvoir. Hypocrisie quand tu nous tiens …
Il a tellement changé de veste que son dressing doit être impressionnant ! Le vrai politique à la française.
Incroyable ces néologismes qui sortent de nulle part. Islamo-fascisme !! Què’s aquo ? Est-ce combattre l’islam radical (en sachant que islam=musulman) ou est-ce vouloir réduire à néant les musulmans chez nous en France, pays historiquement chrétien et Fille aînée de l’Église ?
Le premier : OUI, il le faut
Le second : c’est une question de quantité et de fermeté de la part du Gouvernement
Estrosi cumule un incapable doté du politiquement correct et un menteur : un vrai homme politique français !
Le jour où ils seront touchés dans leur chair, leurs avis et leurs actes changeront : virage à 180 degrés ! Pour l instant ils sont tranquilles c est les sans dents qui morflent
Le gauchofasciste a parlé.….. pour ne rien faire. Il fait comme le guignol élyséen, il bavasse.
Qu’a‑t-il fait contre ceux qu’il appelle les islamofachistes en 33 ans de politique ? Rien, sauf qu’il a participé à leur installation (!) dans NOTRE pays.
Que ce gauchofasciste se taise ?!