Pourquoi le pape François s’est-il précipité pour féliciter Joe Biden ?

20 novembre 2020 | 5 Commentaires 

À peine les médias Main Stream avaient-ils décla­ré que Joe Biden était le nou­veau pré­sident des États-Unis (lire Qui a déci­dé de la vic­toire de Biden sur Trump ? du 9 novembre 2020) qu’un cer­tain nombre de chefs d’État se sont empres­sés de le féli­ci­ter par anticipation.

Or Joe Biden n’est tou­jours pas recon­nu par les auto­ri­tés amé­ri­caines comme le nou­veau pré­sident des États-Unis.

Plusieurs pays attendent serei­ne­ment et légi­ti­me­ment que la Cour Suprême des États Unis annonce la vic­toire de Joe Biden ou de Donald Trump :
la Chine prend note que Joe Biden avait « décla­ré être le vain­queur de l’é­lec­tion », tout en pré­ci­sant immé­dia­te­ment : « À notre connais­sance, le résul­tat de l’é­lec­tion sera déter­mi­né par les lois et les pro­cé­dures en vigueur aux États-Unis. Nous com­pre­nons que les résul­tats des élec­tions amé­ri­caines seront éta­blis confor­mé­ment aux lois et pro­cé­dures amé­ri­caines. »
la Russie estime « qu’il est cor­rect d’attendre les résul­tats offi­ciels des élec­tions qui ont eu lieu. Je veux rap­pe­ler que le pré­sident Poutine a plu­sieurs fois dit qu’il res­pec­te­ra le choix du peuple amé­ri­cain quel qu’il soit », selon le com­mu­ni­qué du porte-parole de la pré­si­dence russe, Dmitri Peskova.

Notre Président, Emmanuel Macron, n’a même pas eu la pru­dence de Marine Le Pen qui décla­rait en marge de la céré­mo­nie du 11 novembre 2020 à Hénin-Beaumont : « Je fais par­tie de ceux qui ne féli­citent pas le futur pré­sident des Etats-Unis, parce que je ne consi­dère pas que le match est joué tant qu’on n’a pas ter­mi­né les pro­lon­ga­tions. » Le Président de la République fran­çaise s’est tar­gué d’a­voir échan­gé au télé­phone avec Biden, se pré­va­lant ain­si d’une rela­tion privilégiée.

Mais pour par­ler de quoi ?

En recon­nais­sant pré­ci­pi­tam­ment Joe Biden avant les auto­ri­tés amé­ri­caines, Macron par­ti­cipe au coup d’État média­tique qui entend l’ins­tau­rer de force à la Maison Blanche. Ce fai­sant il ne fait que ce pour quoi il a été mis en place, lui, à l’Élysée :
mettre en œuvre à son niveau les direc­tives orches­trées par les forces non-démo­cra­tiques de la finance glo­ba­li­sée, qui ont déci­dé que Joe Biden sera le pro­chain pré­sident des États-Unis.

Ce n’est donc pas une sur­prise de la part de Macron, ayant été lui-même élu à la suite d’un coup d’État média­tique qui a éli­mi­né le can­di­dat Fillon.

Mais le pape ? Pourquoi prend-il sa part dans cette danse ? 

On aurait pu ima­gi­ner que la diplo­ma­tie vati­cane se situe dans le temps long et attende quelques semaines que les États-Unis dési­gnent offi­ciel­le­ment leur Président.

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Qu’est-ce que quelques semaines lors­qu’on regarde l’Histoire sur l’é­chelle des siècles comme peut se le per­mettre l’Église catho­lique ? Il eût été facile au pape de faire comme la Chine ou la Russie qui donnent à tous ces chefs d’État occi­den­taux, pape com­pris, une leçon de diplo­ma­tie et de légitimité.

Au lieu de cela le pape est des­cen­du de son rôle d’ob­ser­va­teur émi­nent pour prendre part à la nomi­na­tion média­tique du nou­veau pré­sident américain.

Le pape a choisi son camp !

C’est celui des médias Main Stream qui entendent faire et défaire les chefs d’État, décla­rer les guerres — fût-ce au prix de men­songes cri­mi­nels —, dis­soudre les Nations et les peuples, pro­té­ger la pédo­cri­mi­na­li­té, spon­so­ri­ser l’im­mi­gra­tion mas­sive vers l’Europe.

Tout cela est bien dom­mage pour l’Église mais cela a un grand mérite, celui de cla­ri­fier les choses. Si le masque est obli­ga­toire pour les uns, il tombe pour les autres.

Georges Gourdin

Masques tombent

[NDLR] Notre illus­tra­tion à la une : le pape François et Joe Biden lors du congrès inter­na­tio­nal orga­ni­sé par le Conseil Pontifical de la culture sur « Les pro­grès de la méde­cine régé­né­ra­tive et leurs impacts cultu­rels » le 29 avril 2016

5 Commentaires 

  1. Le vas­sal a salué son seigneur

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  2. Biden, pré­sident par cor­res­pon­dance ?
    Alors que Trump était en tête, par­tout, dès la reprise du tra­vail, des paquets de bul­le­tins de vote sont sou­dain appa­rus, avec des majo­ri­tés pour Biden qui défient toutes les pos­si­bi­li­tés sta­tis­tiques : 143 729 votes pour Biden contre 0 pour Trump à Milwaukee, Wisconsin, par exemple.
    Milwaukee (Wisconsin), le taux de par­ti­ci­pa­tion a atteint 78 % et Biden a gagné 80% des voix. 90 des 327 bureaux de vote de la ville ont décla­ré une par­ti­ci­pa­tion de plus de 90%. ; 7 ont un taux de par­ti­ci­pa­tion de plus de 100% (plus de gens sont venus voter que d’é­lec­teurs préa­la­ble­ment enre­gis­trés) ; 2 ont un taux de par­ti­ci­pa­tion de plus de 200%. Les élec­teurs sup­plé­men­taires sont enre­gis­trés le jour même et ajou­tés à la liste.
    Qui est der­rière les entre­prises char­gées du vote par correspondance ?

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  3. En effet, les temps se pré­ci­pitent et les cir­cons­tances sur­viennent.
    Analyse concise et pertinente

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  4. François sera le der­nier Pape !
    Voici ce qu’é­cri­vait Le Soir en jan­vier 2016, il y a presque 5 ans :
    La pro­phé­tie ultime de saint Malachie est sans appel et l’heure du juge­ment est pré­vue pour 2020 !

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  5. Une ana­lyse par­faite, un point de vue perspicace

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