Taxe sur les vélos
L’histoire de la « petite reine » accompagne l’histoire de France
Draisienne en 1817, vélocipède en 1860, grand-bis 1870 et enfin dans les années quatre-vingt (du XIXe siècle) le vélo moderne. Tout y est : les pédales, la chaine, le pneu de caoutchouc.
1893 : il ne manquait plus que la touche finale administrative à la française. L’origine de la plaque de vélo française est la loi du 28 avril 1893 selon laquelle les possesseurs de vélocipèdes sont redevables d’une taxe annuelle de 10 francs pour chaque bicyclette ou appareil analogue, tandem et même motocyclette.
1940 : les plus anciens se souviennent de ces heures sombres de notre Histoire. Durant l’occupation, chaque bicyclette de la capitale et de la banlieue était immatriculée, et donc affublée d’une plaque et d’une carte grise délivrée par la préfecture de police.
2021 : il n’en fallait pas moins pour que notre gouvernement se saisisse de l’opportunité de coller une obligation de plus à cet engin qui échappait depuis trop longtemps au fichage, à la verbalisation et aux taxes. Le 1er janvier 2021, les vélos neufs devront être vendus avec un numéro d’identification. Ce dispositif de propriété destiné à lutter contre les vols (ben voyons !) sera étendu aux cycles d’occasion en juillet prochain.
On se rappelle que Cagnes sur Mer s’était illustré mondialement dans le domaine de la verbalisation des cyclistes. Les radars automatiques à vélo sur les pistes cyclables, c’est pour demain.
À quand les trottinettes, les patins à roulettes et pourquoi pas les semelles de chaussures ? Vous avez compris ? Non ? Je continue d’expliquer :
Dans ce domaine, nul doute que les architectes de Bercy ont encore de nombreuses autres bonnes idées dans leurs cartons. Il y en a bien un, par exemple, qui rêve de remettre l’impôt sur les portes et fenêtres. Une invention de cette merveilleuse Révolution française qui est restée en place de 1798 à 1926.
On s’emmurait, déjà confinés pour payer moins d’impôts.
Accompagner Paulette à bicyclette sur les chemins restera bien une gageure.
Michel Lebon
Excellent article servi par un souci pédagogique ajusté. Même si il faut s’attendre à une baisse significative du vol, pardon, de« l’emprunt » de bicyclettes, ces machines vont trouver, elles aussi, un réglementation quant à l’usage des différents lieux utilisés ou empruntés, que ce soit des lieux dédiés ou partagés avec d’autres moyens de transport y compris la simple paire de baskets, la trottinette motorisée ou non, poussettes surement bientôt assistées .… J’ai, depuis longtemps, trouvé irresponsable que ce moyen de transport, aujourd’hui également assisté électriquement, ne procède à aucun formation pratique. Les autorités compétentes font le pari, pour moi dangereux, que les compétences du code de la route également étaient innées pour un usage secure de ce moyen de transport. J’en veux pour étayer mes propos vous inviter à l’observation des pistes cyclables réthaise mi-août …
Bien cordialement