Pourquoi le restaurateur niçois a‑t‑il joué perso ?
Cela aurait pu être un fait historique : un restaurateur niçois brave l’interdiction et ouvre héroïquement son restaurant envers et contre tout. Puis il aurait pu entraîner dix, puis cent puis des milliers de restaurateurs et déclencher ainsi la révolution que tout le monde pressent. Il n’en a rien été : le bide ! Non seulement pour lui, mais peut-être pour tous les restaurateurs et tous les Français.
Jeu de rôles désolant :
Le propriétaire du restaurant, Christophe Wilson : il est en train de crever, le gouvernement l’empêche de travailler. Il ne touche pas de salaire s’il ne travaille pas contrairement à beaucoup de Français retraités ou employés des collectivités publiques. Il faut faire quelquechose. Alors il est tenté de faire comme ses voisins italiens : ouvrir malgré l’interdiction (lire Les bars et restaurants italiens désobéissent aux règles et ouvrent ensemble dans un acte de désobéissance civile sur Réseau international).
Alors il annonce qu’il ouvre et il ouvre. Tout le monde ne le fait pas.
Oui, mais il le fait dans son coin, tout seul. Sans même attendre le mouvement national qui se dessine le 1er février 2021 : Restaurateurs décidés à ouvrir le 1er février : « Il faut bien qu’on se fasse entendre ». Ne pouvait-il pas attendre 3 petits jours.
Le préfet des Alpes Maritimes : il a laissé venir et tendu un traquenard non seulement au restaurateur mais à tous les clients. Les policiers ont attendu que tout le monde entre et soit bien installé pour identifier et pénaliser à tout va.
Le directeur du cabinet de la préfecture annonce, jubilatoire : « Des effectifs de police ont été diligentés sur place. Il y a eu jusqu’à 70 personnes rassemblées dans ce restaurant. Parmi eux nous avons noté la présence de gens qui, dans le passé, sont venus renforcer les rangs des Gilets Jaunes ».
Comprenez : Gilets Jaunes = délinquants notoires.
Le cuisinier : le cuisiner noir, de nationalité ivoirienne, est en situation irrégulière même s’il réside en France depuis bientôt 10 ans. Il était employé à la plonge au restaurant Le Poppies depuis septembre dernier.
Le patron du restaurant est donc bien mal placé pour s’ériger en héros alors qu’il emploie, comme cela se pratique beaucoup dans la restauration, une main d’œuvre clandestine au seul motif qu’elle coûte moins cher. Il était donc en infraction depuis bien longtemps.
La CGT : du pain béni pour la CGT qui demande dans un communiqué la régularisation du clandestin et de tous les clandestins dès lors qu’ils peuvent fournir une simple preuve de la relation de travail. « Ces travailleuses et travailleurs sont utilisés, notamment dans la restauration, par des employeurs peu scrupuleux profitant de leur situation de vulnérabilité. »
Aucun mot de compassion à l’égard du patron, bien entendu.
Les clients : ce sont les dindons de la farce dans cette histoire. Chacun est reparti du restaurant avec une prune à 135 euros, ce qui fait cher l’assiette de gnocchis ! La recette est bonne pour la Recette publique !
Par suite les Français, qui souhaitent agir pour soutenir les restaurateurs, hésiteront avant de se faire servir un dahl de lentilles.
Bref dans cette affaire, seul l’État sort gagnant. Même pas sûr que le restaurateur se soit fait un coup de pub. Celui-ci n’a pas compris que le mouvement ne peut l’emporter que s’il emporte avec lui la masse immense des Français exaspérés. Le gouvernement le sait bien qui n’a aucune difficulté à briser un restaurateur isolé et quelques dizaines de clients aventureux. Mais il peut en être tout autrement si les restaurateurs suivent l’exemple italien et ouvrent tous ensemble : tous pour un, un pour tous ! Ce qui se dit outre-atlantique : where we go one, we go all ! Ce sera peut-être le cas ce 1er février : Je vais au restaurant le 1er février !
Massimo Luce
Et pendant ce temps.… passé inaperçu dans la sphère mé®diatique mainstream :
« Le 12 janvier, Bouygues a été définitivement condamné par la Cour de cassation pour travail dissimulé sur le chantier de l’EPR de Flamanville.
Une décision majeure, point final d’une longue procédure pénale, débutée après trois ans d’enquêtes préliminaires, et qui avait déjà vu l’entreprise condamnée deux fois (en 2015 et en 2017). L’occasion, pour les grands médias… de ne pas en parler. »
https://www.acrimed.org/EPR-de-Flamanville-la-condamnation-de-Bouygues
C’est exactement ce que j’ai pensé : ça pue cette histoire
C’est sûr, sur le fond ce restaurateur a raison car masqués et espacés les clients ne risquent pas plus que dans le train ou l’hypermarché. Il faut briser cet acte d’impérialisme collectiviste mais avec souplesse ; donc sur la forme, eh bien oui, ce qui devait arriver arriva… c’est dommage pour tout le monde ; quant au cuisinier clandestin la règle patriote et logique veut qu’il rentre chez lui, point barre.
NDLR : c’est peut être bon pour le restaurateur mais ça l’est surtout pour l’Ivoirien qui gagne de l’argent ILLÉGALEMENT.
Soit ce restaurateur est un outil du Système
Soit c’est un imbécile qui en plus utilise les migrants au détriment de nos travailleurs français et immigrés en règle qui eux devraient être prioritaires.
Ce mec est un désastre !
Pour ma part, il est sans aucun doute un outil du Système qui peut montrer, quelques jours avant la désobéissance nationale, quels sont les moyens de sanctionner tous les contrevenants.
Et encore une fois, la justice et les forces de police sont complices de ce gouvernement scélérat.
Affaire politique, beaucoup de gauchos au restaurant, dont Roya citoyens.
Les médias n’ont pas parlé qu’il employait un clandestin, juste qu’il avait été mis en garde à vue parce qu’il avait enfreint la fermeture obligatoire.