Sommes-nous encore en démocratie ?
Le 16 mars 2020, le Président de la République a plongé la France dans ce qu’il a appelé « une guerre contre un ennemi invisible », le Coronavirus. Mais, sous qualification sanitaire, cette guerre s’avère surtout être une guerre à l’encontre des libertés fondamentales.
L’État qui était en crise de légitimité, de financement et d’efficacité, s’est engagé dans une crise d’autorité
Au nom de la « solidarité » et de « l’intérêt général », il accroît sans cesse ses marges de pouvoir au détriment de la liberté économique et politique des citoyens français.
Aussi, la crise que nous traversons, prétexte à privations en tout genre, doit-elle nous amener à nous interroger sur l’état de notre modèle démocratique aujourd’hui. Natacha Polony, directrice de la rédaction à Marianne a voulu remettre la question au centre des débats en publiant un livre au titre choc : « Sommes-nous encore en démocratie ? » aux éditions de L’Observatoire.
Certes, concède-t-elle à ceux qui veulent nous enfermer dans des visions totalement binaires leur permettant de simplifier le problème et d’interdire toute critique, nous n’avons pas encore basculé vers la dictature mais nous ne sommes déjà plus dans une démocratie digne de ce nom. Est-ce que la démocratie c’est seulement le droit de voter tout les cinq ans pour élire « une sorte de roi thaumaturge » avec un semblant de droit d’expressions pour le peuple ? Pourtant, ce modèle est le nôtre aujourd’hui. La démocratie en tant que culture, en tant que façon de concevoir les rapports entre les citoyens est en train de sombrer. L’idée que la voix du peuple compte pour délibérer sur notre destin commun a quasiment disparu. Ou bien elle se réduit à des simulacres de participation comme « Le grand débat national » imaginé par Macron, cet os à ronger jeté au petit peuple en ayant pris soin de se prémunir contre toute issue « dérangeante » : « On ne tergiversera pas sur les valeurs ! » avait prévenu Benjamin Griveaux avant que le pantomime ne commence.
Pour en arriver là, plusieurs processus se sont conjugués
D’abord le processus économique qui, depuis 40 ans, s’est mis en place et qui n’est autre qu’un mécanisme de dérégulation s’appliquant à contourner la démocratie. Les citoyens n’ont jamais voté pour la division mondiale du travail et la délocalisation de la production vers des zones dépourvues de droits sociaux. Mais on leur a doctement expliqué qu’il avait pas d’autre politique possible. Dès lors, quand on montre aux gens qu’il y a des pans entiers du réel qui échappent au débat politique, comment s’étonner qu’ils se détournent de leur « devoir de citoyen » puisque ce rôle est confisqué ? Ensuite, il y a la spécificités des institutions françaises qui permettent de consolider cette dérive en éloignant encore plus le citoyen des décisions : un « roi élu » et plus de contre-pouvoirs. Tous les cinq ans, on change de roi mais la même politique reste appliquée.
Au nom du Bien, le Pouvoir décide sans se préoccuper de l’avis des gens
Ceux qui nous gouvernent sont persuadés qu’ils savent et méprisent le peuple considéré inapte. Ils exercent en permanence une espèce de chantage en culpabilité pour tuer dans l’œuf toute velléité de réaction. Par exemple, à ceux qui critiquent la mondialisation, ils disent : « Voyez comme cela a permis de faire sortir des gens de la grande pauvreté. Donc, si vous n’êtes pas d’accord, vous êtes un méchant égoïste, un raciste… »
• Idem avec l’argument environnemental : « Vous ne voulez pas de taxe carbone ? Mais vous êtes pour la fin du monde, c’est ignoble ! »
• En ce moment, ce processus de culpabilisation est généreusement exploité dans la crise sanitaire : « Si vous n’acceptez pas les restrictions des libertés, si vous n’acceptez pas d’être traité comme un enfant (à qui on impose une parole verticale), alors vous êtes pour que des gens meurent ». C’est machiavélique.
À aucun moment, on ne s’appuie sur l’intelligence des individus. Dans la crise sanitaire, au moment le plus fort, il fallait évidemment agir et non débattre mais lorsque l’épidémie a marqué le pas, l’été venu, il n’y eut aucune prise de conscience ni délibération collective pour décider de la façon dont on allait s’adapter et chercher la meilleure façon d’agir.
Nos élites restent persuadées que la démocratie est une chose trop sérieuse pour la confier aux citoyens
Ce que certains ont sans vergogne exprimé lors du Brexit ? nous expliquant qu’il était assez inquiétant de voir que c’était les moins diplômés qui avaient voté la sortie de l’UE et qu’il faudrait peut-être songer à réserver le vote aux plus instruits. Pire encore, certains sont allés jusqu’à dire que, les vieux ayant voté pour un avenir qui n’est pas le leur, il faudrait faire en sorte que les jeunes aient une voix qui compte double !
Par définition, le peuple se trompe toujours, alors, si l’on peut bidouiller pour faire en sorte que, lorsqu’il s’exprime, le peuple aille dans le sens qu’on souhaite, c’est quand-même mieux. Le plus bel exemple de tripatouillage reste le Traité constitutionnel européen, non ratifié par les États signataires (la France l’a rejeté à 55 % des suffrages) qui, trois ans plus tard, rebaptisé Traité de Lisbonne, sera approuvé par le Conseil européen. La démocratie, nos élites ne l’acceptent qu’à condition que les gens votent « bien » ! C’est pourquoi, refusant le principe établissant qu’elles sont, provisoirement seulement, au service de la collectivité, elles profitent de leur situation pour confisquer la démocratie. On constate qu’il n’y a plus de renouvellement de ces élites, que celles-ci sont toutes issues de la même classe sociale et qu’elles s’emploient bec et ongles à défendre leurs intérêts de classe. Waren Buffet n’a‑t-il pas déclaré ouvertement que la lutte des classes existe bel et bien mais que les riches sont en train de la gagner ?
Nous touchons là au fond du problème de la démocratie représentative
Et, au nombre de ses dérives, la plus préoccupante, est sans doute la diabolisation de toute pensée divergente par l’emploi de méthodes dignes des régimes les plus totalitaires, afin de maintenir un système totalement inique sans qu’il soit remis en cause. Celui qui entreprend de dénoncer ces élites qui n’ont plus les mêmes intérêts objectifs que les citoyens ainsi que leurs méthodes, est immédiatement traité de « complotiste ». Les détenteurs du Pouvoir s’efforcent d’assimiler tout contradicteur aux farfelus prétendant que la terre est plate ou que l’homme n’a jamais marché sur la lune pour le discréditer. On a vu apparaître dans l’espace public français, tour à tour, l’usage des mots « réactionnaire », « populiste » et puis « complotiste ». Désormais, l’opprobre total est contenu dans le terme « souverainiste » auquel on a réussi à assimiler la monarchie et l’extrême droite. C’est dire à quel point on est arrivé dans la destruction de la culture politique des Français. Oublié 1789 et le concept de « Peuple souverain ».
L’inversion totale des valeurs est imposée
Pour en sortir, Natacha Polony prône une « révolution raisonnable et non violente ». Selon elle, il est urgent de mettre à bas ce système avant que la violence ne s’installe. Une issue qu’elle redoute cependant. Je crains, pour ma part, qu’il ne soit déjà trop tard. Le mouvement des Gilets Jaunes n’ayant pas réussi ce renversement, la prochaine colère populaire pourrait bien finir dans la violence.
Charles ANDRÉ
« L’important n’est pas de convaincre mais de donner à réfléchir. »
Ben non, rien de tout cela. Juste un monarque comme nous en avons un sous le bras qui accepterait certainement de mener la France s’il sentait que cela était possible malgré les énormes freins républicains qui nous plongent depuis 150 ans doucement vers la fange de seconde zone des pays à négliger sur l’échiquier mondial. Est-ce le modernisme, est-ce le mondialisme, est-ce l’européisme qui a englué le potentiel de grandes figures politiques patriotes ? Nous ne sommes plus que des valets face à l’islam, face à la Chine, face aux EU. Une nation, une seule, peut nous sauver : la Russie car l’Europe des nations et des peuples se fera avec la Russie ou ne se fera pas. C’est l’enjeu de ce vingt-et-unième siècle.
Ce monarque « qui accepterait certainement de mener la France », de qui s’agit-il ?
La démocratie est une escroquerie, elle n est que le paravent de la dictature bancaire.
On le voit bien sous la ripoublique : le peuple n est plus souverain, les politiques ne sont que les sous-fifres des grandes dynasties qui ont le contrôle de la monnaie, des médias, de la médecine, des universités…
Le peuple doit renverser ce système, nous sommes plus nombreux, eux ne sont qu une poignée à se partager le gâteau.
Mais eux ont les flics casqués et armés. Les gilets jaunes s’y sont cassé les dents dessus. Alors, quel « peuple », cher Monsieur, pour renverser ce système ? Celui des paranos qui tremblent de trouille devant un virus de la grippe ?
À jacknobody (joli pseudonyme français bien de chez nous) il s’agit bien évidemment de Jean IV, Jean d’Orléans, Duc de Vendôme.
C’est le prétendant, depuis 2019, à la tête de l’État si celui-ci était prêt à faire place à une monarchie constitutionnelle moderne.