« Nos îles », de tout cœur j’y suis
Phylippe Marécaux, très touché par les tensions actuelles dans les Antilles, nous fait parvenir son analyse de la situation :
« Nos îles » sont un monde habitué à l’éloignement
2009, Élie Domota, s’érige en leader opportuniste du mouvement d’un nom devenu célèbre ‘’LKP’’, Liyannaj Kont Pwofitasyon, en Créole, (« Collectif contre l’exploitation »). Durant cet épisode de grève qui bloqua les Antilles, ce personnage haut en couleur (sans jeu de mot), a parfaitement résumé la situation dans les territoires d’Outre-Mer. En passant par la Martinique, la Guyane et sautant d’un pas de géant vers la Réunion, la vie des communautés extra-métropolitaines est dirigée par des personnages n’ayant aucune réelle connaissance de la culture insulaire. L’ombre des administrateurs jacobins est toujours présente tel un spectre sur les esprits, et entache les échanges entre ceux qui font de leur terre ancestrale la source de leurs revenus journaliers et ceux qui n’y voient que des plages paradisiaques.
Aujourd’hui le retour aux barricades est de fait. Les revendications n’ont guère évolué mais s’y est ajoutée la lutte pour la défense de la Liberté menacée par la vaccination obligatoire et le passe numérique de la honte. Des maisons, des véhicules s’embrasent lors d’échauffourées dignes d’un film de guerre. Les flammes proches perturbent la quiétude de ceux qui souhaitent continuer à vivre paisiblement sous les tropiques à l’ombre des palétuviers. Mais l’administration parisienne ne l’entend pas ainsi.
Exemple avec le préfet Alexandre Rochatte (illustration ci-dessus), cet hurluberlu d’énarque mandaté par le roi de Paris, qui a décidé d’un couvre-feu, sous prétexte d’émeutes… Mais pourquoi donc le peuple s’émeut-il autant ?
Le chômage est à niveau que même les baromètres ne peuvent plus mesurer, les prix sont si élevés qu’il faut des échelles (aux Guadeloupéens), pour les atteindre. L’essence de par son prix revient à l’équivalence d’un plat de caviar au regard du coût de la vie, les soins ne sont prodigués que si tout va bien et le manque de personnel hospitalier est plus criant ici encore qu’en Métropole. La seule préoccupation des élites, c’est de maintenir le couvercle sur la marmite (Le Chaudron) pour préserver les paysages de cartes postales que chaque touriste venu sur le sol antillais, guyanais ou réunionnais, se doit d’envoyer, pour confirmer à ces proches qu’ils étaient bien là…
Mais la vérité est tout autre. « Nos territoires » ou « nos îles », comme disent les métros, est un monde habitué à l’éloignement. Ces sols iliens ne sont que des terres lointaines avec des obligations et des droits différents des nôtres. Guada, pour ne citer que cette merveilleuse île, est dans mes veines depuis plus de 20 ans. J’y suis allé très souvent et à Gosier des ami(e)s m’attendent avec une impatience redoublée après chaque appel vers eux. En 2009, j’ai croisé leurs manifs, vécu leurs blocages et, franchement,k de tout cœur j’y étais… Et de tout cœur j’y suis encore.
Phylippe Marécaux
Dernières nouvelles
Le gouvernement français s’engage à fournir à la Guadeloupe des vaccins sans ARN messager. Le député La République en Marche de Guadeloupe, Olivier Serva, a déclaré sur France Info : « Le Premier ministre a indiqué qu’il était d’accord pour envisager le fait que celles et ceux qui ne veulent pas de vaccin à ARN puissent prendre une dose d’AstraZeneca ou de Janssen. Avec une première dose, ils pourront ainsi entrer dans un début de schéma vaccinal qui leur permettrait de ne plus être suspendus. C’est une avancée. »
C’est une avancée ? Mais pour qui ?
Pas pour les Guadeloupéens qui se sont bien fait rouler dans la farine car ils acceptent ainsi, avec la connivence de leur député félon, le QR Code et le passeport numérique de la honte. Le Pouvoir fait mine de céder, mais il ne cède rien car tout le monde se fera ficher, ce qui est bien l’objectif final.
On pourrait tout aussi bien injecter aux Guadeloupéens du placebo et les ficher. Mais en acceptant les potions d’AstraZeneca ou de Janssen, ils alimentent de surcroît le tiroir-caisse de Big Pharma. Double peine. Le coup est bien joué.
Aucun commentaire