« Nos îles », de tout cœur j’y suis

28 novembre 2021 | Aucun com­men­taire

Phylippe Marécaux, très tou­ché par les ten­sions actuelles dans les Antilles, nous fait par­ve­nir son ana­lyse de la situation :

« Nos îles » sont un monde habitué à l’éloignement

2009, Élie Domota, s’é­rige en lea­der oppor­tu­niste du mou­ve­ment d’un nom deve­nu célèbre ‘’LKP’’, Liyannaj Kont Pwofitasyon, en Créole, (« Collectif contre l’ex­ploi­ta­tion »). Durant cet épi­sode de grève qui blo­qua les Antilles, ce per­son­nage haut en cou­leur (sans jeu de mot), a par­fai­te­ment résu­mé la situa­tion dans les ter­ri­toires d’Outre-Mer. En pas­sant par la Martinique, la Guyane et sau­tant d’un pas de géant vers la Réunion, la vie des com­mu­nau­tés extra-métro­po­li­taines est diri­gée par des per­son­nages n’ayant aucune réelle connais­sance de la culture insu­laire. L’ombre des admi­nis­tra­teurs jaco­bins est tou­jours pré­sente tel un spectre sur les esprits, et entache les échanges entre ceux qui font de leur terre ances­trale la source de leurs reve­nus jour­na­liers et ceux qui n’y voient que des plages paradisiaques.

Aujourd’hui le retour aux bar­ri­cades est de fait. Les reven­di­ca­tions n’ont guère évo­lué mais s’y est ajou­tée la lutte pour la défense de la Liberté mena­cée par la vac­ci­na­tion obli­ga­toire et le passe numé­rique de la honte. Des mai­sons, des véhi­cules s’embrasent lors d’é­chauf­fou­rées dignes d’un film de guerre. Les flammes proches per­turbent la quié­tude de ceux qui sou­haitent conti­nuer à vivre pai­si­ble­ment sous les tro­piques à l’ombre des palé­tu­viers. Mais l’ad­mi­nis­tra­tion pari­sienne ne l’en­tend pas ainsi. Alexandre Rochatte - Préfet Guadeloupe

Exemple avec le pré­fet Alexandre Rochatte (illus­tra­tion ci-des­sus), cet hur­lu­ber­lu d’énarque man­da­té par le roi de Paris, qui a déci­dé d’un couvre-feu, sous pré­texte d’émeutes… Mais pour­quoi donc le peuple s’émeut-il autant ?

Le chô­mage est à niveau que même les baro­mètres ne peuvent plus mesu­rer, les prix sont si éle­vés qu’il faut des échelles (aux Guadeloupéens), pour les atteindre. L’essence de par son prix revient à l’équivalence d’un plat de caviar au regard du coût de la vie, les soins ne sont pro­di­gués que si tout va bien et le manque de per­son­nel hos­pi­ta­lier est plus criant ici encore qu’en Métropole. La seule pré­oc­cu­pa­tion des élites, c’est de main­te­nir le cou­vercle sur la mar­mite (Le Chaudron) pour pré­ser­ver les pay­sages de cartes pos­tales que chaque tou­riste venu sur le sol antillais, guya­nais ou réunion­nais, se doit d’envoyer, pour confir­mer à ces proches qu’ils étaient bien là…

Mais la véri­té est tout autre. « Nos ter­ri­toires » ou « nos îles », comme disent les métros, est un monde habi­tué à l’é­loi­gne­ment. Ces sols iliens ne sont que des terres loin­taines avec des obli­ga­tions et des droits dif­fé­rents des nôtres. Guada, pour ne citer que cette mer­veilleuse île, est dans mes veines depuis plus de 20 ans. J’y suis allé très sou­vent et à Gosier des ami(e)s m’attendent avec une impa­tience redou­blée après chaque appel vers eux. En 2009, j’ai croi­sé leurs manifs, vécu leurs blo­cages et, franchement,k de tout cœur j’y étais… Et de tout cœur j’y suis encore.

Phylippe Marécaux

Dernières nouvelles

Le gou­ver­ne­ment fran­çais s’engage à four­nir à la Guadeloupe des vac­cins sans ARN mes­sa­ger. Le dépu­té La République en Marche de Guadeloupe, Olivier Serva, a décla­ré sur France Info : « Le Premier ministre a indi­qué qu’il était d’ac­cord pour envi­sa­ger le fait que celles et ceux qui ne veulent pas de vac­cin à ARN puissent prendre une dose d’AstraZeneca ou de Janssen. Avec une pre­mière dose, ils pour­ront ain­si entrer dans un début de sché­ma vac­ci­nal qui leur per­met­trait de ne plus être sus­pen­dus. C’est une avan­cée. » Olivier Serva - Député Guadeloupe

C’est une avancée ? Mais pour qui ?

Pas pour les Guadeloupéens qui se sont bien fait rou­ler dans la farine car ils acceptent ain­si, avec la conni­vence de leur dépu­té félon, le QR Code et le pas­se­port numé­rique de la honte. Le Pouvoir fait mine de céder, mais il ne cède rien car tout le monde se fera ficher, ce qui est bien l’ob­jec­tif final.
On pour­rait tout aus­si bien injec­ter aux Guadeloupéens du pla­ce­bo et les ficher. Mais en accep­tant les potions d’AstraZeneca ou de Janssen, ils ali­mentent de sur­croît le tiroir-caisse de Big Pharma. Double peine. Le coup est bien joué.

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