Giorgia on my mind
Élections italiennes, ça repart comme en 22 ?
Les Italiens se rendent aux urnes aujourd’hui pour les élections législatives. La grande favorite, que tous les sondages désignent comme la future Première ministre italienne, c’est Giorgia Meloni, jeune femme de 45 ans, à la tête du parti Fratelli d’Italia (frères d’Italie), nom choisi en rapport avec l’hymne national transalpin.
Le parallèle est tentant avec l’arrivée du Duce Benito Mussolini, il y a presque tout juste 100 ans (c’était le 28 octobre) après sa « marche sur Rome » avec ses chemises noires. C’est après cette démonstration de force que les dirigeants du gouvernement en place lui confieront le Pouvoir. Ce n’est qu’en 24, après deux ans de direction du pays, que son parti, la liste nationale (LN) se verra accorder presque 65 % des voix par les électeurs italiens.
Aucun rapport donc, avec ce qui se passe aujourd’hui de l’autre côté des Alpes. Giorgia Meloni a toujours respecté les différents suffrages, et grimpé petit à petit dans les sondages. Son parti grimpe d’une manière inexorable depuis 2012, date de sa création. Aucune tentation de prendre le Pouvoir par la force ! Mais les journalistes européens, ignorants ou malveillants, ne peuvent s’empêcher de pratiquer la comparaison douteuse. Et l’on voit fleurir sur les écrans ou dans les journaux articles et vidéos débordant de mauvaise foi.
→ Non, Fratelli d’Italia, (pas plus que ses alliés) n’a proposé de conduire le pays avec un parti unique en interdisant les autres.
→ Non, Fratelli d’Italia ne pousse pas à une exaltation nationaliste particulière.
→ Non, le culte de la « cheffe » n’est pas exacerbé au paroxysme.
Ces trois critères étant ceux qui définiraient le fascisme, on reconnaîtra qu’elle en est bien loin.
On lui reproche d’être la continuité des mouvements post-fascistes, ou néo-fascistes des années 70, en particulier parce qu’elle a conservé comme emblème du parti la flamme tricolore. Flamme que l’on associe immédiatement à celle du RN en France, ou plus exactement à celle du Front National à sa création en 1972, qui, privé alors de ressources financières avait tout bonnement « copié » le symbole du MSI italien en changeant les couleurs. Rappelons quand même que ce qui rapprochait les deux partis par-delà les Alpes, c’était un anticommunisme très virulent, les PC européens étant à l’époque tous cornaqués par l’ex-URSS !
Alors aujourd’hui, quid du « fascisme », mot utilisé à tort et à travers, dès qu’on parle d’un mouvement situé peu ou prou à la droite de Bayrou ?
Fasciste Macron, quand il décide de gouverner par « conseil de défense » plus de 80 fois en deux ans pendant la crise COVID ? Conseil de défense qu’il réitère pour l’écologie, pour la crise énergétique ? C’est une arme politique redoutable, qui met tous les pouvoirs dans les mains du président de la république, c’est à dire sans aucune opposition démocratique possible.
Fasciste von der Leyen quand elle explique qu’elle a les outils pour mettre au pas l’Italie en cas de victoire de la droite demain ? Ou qu’il ne faut pas tenir compte des opposants à la guerre contre la Russie ? De qui tient-elle son pouvoir ? Qui l’a élue pour mépriser ainsi les Peuples ?
Ces exemples-là, vous ne les trouverez pas dans vos journaux ou vos TV habituels, et pour cause. Ceux-ci sont chargés de répandre la bonne parole, et cette bonne parole, Giorgia Meloni va justement la bousculer en remettant quelques idées mondialistes en question. Si elle a abandonné l’idée d’une sortie de l’Euro, elle garde quand même une certaine méfiance vis à vis de l’Europe, méfiance qu’elle partage avec Victor Orban en Hongrie. Elle n’accepte pas non plus que, sous prétexte de guerre en Ukraine, l’Italie soit écrasée par les prix de l’énergie, vision partagée par de plus en plus de peuples européens.
Alors bien sûr, pour les médias, Giorgia Meloni et son alliance sont les grands dangers, et pour cela le mensonge médiatique est indispensable car comme disait Goebbels, le ministre de la propagande d’Hitler, un mensonge répété mille fois finit par devenir une vérité. À nous de la rétablir et de rappeler qu’en son temps, les censeurs d’aujourd’hui avaient porté à la présidence de la République française un homme qui avait comme 2 626 autres, prêté serment au Maréchal Pétain, et qui pour cela avait été décoré de la Francisque. Détail qu’on oublie trop souvent de leur rappeler.
Patrice Lemaître
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Bonus : pour aider à décoder le titre de notre article
Grâce à votre photo, je comprends pourquoi François Mitterrand n’a pas dissout l’Ordre des médecins, organisme proxénète des médecins pour que le syndicat prospère, car — pour exercer — un médecin doit payer environ 300 euros à cet organisme. La communauté a bien eu en son sein un ancien SS. L’ancien Pape n’est-il pas issu des jeunesses hitlériennes ? Cherchez le mensonge porté par les services américains.
« Femme, italienne, chrétienne, conservatrice et traditionnaliste »… Voilà une belle journée annonciatrice pour les Italiens et aussi annonciatrice de remise en cause de l’UE actuelle… Que de bonnes perspectives !