Un début d’année 2023 sur les chapeaux de roues à Nice !
L’association Collectif Citoyens 06 nous trace le « parcours » de la ville de Nice depuis le début d’année 2023.
Nous reprenons volontiers son communiqué qui montre comment la Métropole niçoise va de dérapage en dérapage.
Un début d’année 2023 sur les chapeaux de roues à Nice !
Pour savoir ce qui se passe à Nice en ce début d’année 2023, nous vous avons préparé cette petite synthèse : oui, la piste devient (très) glissante pour la mairie…
Quand on pense qu’on s’est souhaité une bonne année 2023 !
5 janvier 2023 : le TNN est tombé…
Le Théâtre National de Nice n’est plus, et sa dernière pierre a été jetée au sol… Après à peine plus de trente ans d’existence et dix mois de rongeage à coups de pelleteuse, « le TNN n’est plus qu’un tas de gravats » (titre d’un article de Nice-Matin). Image terrible sur la façon dont la ville candidate à la Capitale européenne de la Culture, traite sa culture… Nouvel objectif pour les pelleteuses : l’Acropolis (chantier de 18 mois à venir)…
Comme l’affirme la mairie de Nice : on déconstruit, on ne détruit pas. Mais si on rase, c’est loin d’être gratis !
12 janvier 2023 : vive le surtourisme !
Après le patron de l’Office de Tourisme Métropolitain, c’est au tour du président du Comité Régional du Tourisme Provence-Alpes-Côte d’Azur (CRT) de confirmer la nouvelle stratégie du territoire et de la Région Sud Paca : non satisfaits du surtourisme estival, les responsables nous annoncent viser un « tourisme à l’année » ! Autrement dit, de façon à profiter au maximum de la manne financière de ce filon, ouvrons les vannes du tourisme aérien, allons chercher les Américains, les Japonais, les Chinois et les Australiens, et si possible la clientèle la plus aisée pour augmenter le panier moyen, étendons encore, comme au bon vieux temps, la capacité de l’aéroport de Nice, ouvrons de nouvelles lignes internationales, saturons un peu plus le territoire…
C’est « tout bénéf » pour notre attractivité, l’économie locale et tous ceux qui en profitent ! Et c’est également bon pour damer le pion à Barcelone ou Milan, puisque les territoires sont manifestement des terrains de compétition… Devant cette croissance tant espérée, et ces tombereaux de marchés et de milliards d’euros, qui pourrait encore oser y opposer la sobriété, l’écologie et le bien-être des habitants ?
Comme dit François de Canson, le président du CRT : « Tous les voyants sont au vert ». Quant à nous, nous n’en sommes pas si sûrs. Bien au contraire…
16 janvier 2023 : les poches sont vides…
Face à une situation financière extrêmement tendue, le maire de Nice et président de la métropole s’explique dans les pages du quotidien Nice-Matin : le niveau d’endettement frôlant le niveau maximal (dépassant les 2 milliards d’euros pour la ville-métropole en 2019) et la durée de désendettement atteignant 53 ans, l’édile annonce des arbitrages et appelle l’État au secours. Après avoir lancé des chantiers aux budgets colossaux (le mètre-étalon étant la centaine de millions d’euros), des projets sont d’ores et déjà retardés de deux ans (tram et téléphérique, rénovations de lieux culturels, par exemple), et des réductions d’effectifs sont sur la table. Il est un fait que la métropole niçoise est, de loin, la communauté d’agglomérations la plus endettée du département des Alpes-Maritimes. Et ça commence à transpirer…
26 janvier 2023 : silence, ça perquisitionne !
Après que la mairie, en novembre 2022, ait annoncé l’abandon surprenant du projet de salle de spectacle dans l’immeuble Iconic, pour « plafond trop bas » (qui ne peut s’étonner devant pareille improvisation ?), voilà que des perquisitions ont été menées, sur le dossier (de plus de 70 millions €) de ce même bâtiment de 19.000 m² en cœur de ville (piloté par la Compagnie de Phalsbourg, également à l’œuvre sur Sophie-Antipolis, avec le projet grandiloquent Ecotone). Une descente de police, sur fond de « trafic d’influence » et d’« escroquerie en bande organisée » a donc eu lieu dans les bureaux de la Métropole Nice Côte d’Azur, impliqués dans le jury Iconic, ainsi que dans plusieurs domiciles privés ou bureaux, tant à Nice, que dans le Var ou à Paris, dans le cadre d’une information judiciaire suivie par la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (JUNALCO).
On voit aussi, autour de ce « diamant de verre », rôder certains personnages comme Paolo Celi, « conseiller extraordinaire » du Conseil de Développement de la Métropole Nice Côte d’Azur (depuis 2016), et a priori très proche, entre autres, du maire et de Philippe Journo, patron de la Compagnie de Phalsbourg, mais aussi du… Vatican.
Évidemment, le doute ne peut que légitimement s’installer quand on voit le nombre de chantiers bétonniers dans la « Nouvelle-Nice » de l’Opération d’Intérêt National (OIN), en pleine vallée du Var (Grand Arénas, Méridia…). Pour en savoir plus : ici.
30 janvier 2023 : un serpent de mer resurgit…
Discrètement, insidieusement, l’information glisse entre les lignes d’un « Instantané de la semaine » de Nice-Matin, dans lequel on voit resurgir le vieux projet de port de commerce à l’ouest de Nice dans les cartons de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI Nice Côte d’Azur). Rappelons que ce serpent de mer frétille depuis les années 2000, et que le maire de Nice l’avait encore enterré en octobre 2019, soit exactement 40 ans après la catastrophe des travaux d’aménagement sur la plateforme aéroportuaire (un tsunami avait causé 9 décès)…
En 2023, le passé s’invite donc à nouveau dans les esprits de nos décideurs locaux : en effet, il manquait juste un port de commerce, avec de gros paquebots fumants excrétant leurs flots de touristes en bermuda, à côté de l’embouchure du Var et de sa zone Natura 2000, déjà enserrés entre le 5ème centre commercial de France (Cap3000) et un aéroport international, qui ne pense qu’à s’agrandir. Parce que, rappelez-vous, nous sommes en compétition avec Barcelone et Milan !
Heureusement, de grands planificateurs (du vieux monde) pensent pour nous, question de bien achever notre territoire…
3 février 2023 : la Formule 1 dérape !
On apprend cette fois, qu’après des semaines de très forte tension autour d’une ardoise finale de 27 millions d’euros et de possibles « graves irrégularités », les différents actionnaires publics du Groupement d’Intérêt Public (GIP) du Grand Prix de France de Formule 1 au Castellet, présidé par le maire de Nice, un audit financier complet est acté, avant sa dissolution définitive, sujet devenu très politique.
Mais les Niçois se demandent encore comment a‑t-on pu en arriver à un tel déficit, alors même que deux millions d’euros d’argent public ont été largement octroyés chaque année par la métropole niçoise ? Vous avouerez qu’après les 372 millions d’euros du stade de football Allianz Riviera (12 millions à rembourser chaque année sur près de 30 ans), ces 27 millions dispersés sur les virages du Castellet, loin des Alpes-Maritimes, ont du mal à passer.
Le sport, oui, mais pas « quoi qu’il en coûte », surtout quand les caisses locales sont vides…
5 février 2023 : des plots très absents…
Après un avis exactement opposé émis dans Nice-Matin le 8 janvier 2021, on découvre que, finalement, des plots de béton auraient pu freiner le camion de plus de 9 tonnes lors de la soirée tragique du 14 juillet 2016. Mais alors, pourquoi n’y en avait-il aucun, en pleine période Vigipirate Écarlate, alors qu’ils avaient été mis en place pour l’Euro de football au stade Allianz Riviera ?
Voilà qui ne manque pas d’interroger les citoyens, et surtout, les malheureuses familles touchées par ce drame, sur ces possibles failles de sécurité, rongeant tous les esprits depuis plus de six ans maintenant. C’est d’ailleurs ce que réclament les parties civiles : un procès pour identifier le rôle des responsables en charge de la sécurité, le 14 juillet 2016…
Encore le 5 février 2023 : les déchets bien malodorants de Nice
Des journalistes du groupe M6 jettent un pavé dans la mare glauque des déchets, dans l’émission Capital intitulée « Emballages, déchets : le vrai prix du grand gâchis ! ». On y découvre, stupéfaits, que la loi du profit prévaut sur les lois de notre pays ainsi que sur les règlements européens, et que des centaines (des milliers ?) de tonnes de déchets niçois partent illégalement remplir les décharges espagnoles à ciel ouvert, à plus de 1000 kilomètres des déchetteries niçoises.
Oui, nos vieux frigos, meubles et tout-venants finissent éclatés et dispersés dans les collines de Saragosse ou de Gérone…
Ce qui nous a le plus étonné finalement, c’est… l’étonnement du directeur général des services (DGS) de la ville-métropole, Olivier Breuilly, qui, « tombant des nues », confie au journaliste : « En tant que citoyen, je suis outré », « Nous allons prendre toutes les mesures pour faire stopper immédiatement ces irrégularités, voire ces illégalités. Dès l’heure qui suit, on va contrôler, demander des explications à la société, et on va la mettre en demeure de respecter le contrat »… Mais, se disent les citoyens, qu’en est-il de son avis en tant que DGS, de la Responsabilité Elargie des Producteurs (REP), de la nécessité de contrôler et d’auditer ses sous-traitants, du rôle exact assuré par le président de la commission Propreté et Collecte de la métropole niçoise (Pierre-Paul Léonelli, qui reste étonnamment très silencieux) ?
Le monde des déchets à Nice, éclairé par un soleil de 33 millions d’euros (joli jackpot pour un contrat de cinq ans) serait-il, à ce point, une jungle d’ordures ?
Oui, décidément, cette année 2023 démarre sur les chapeaux de roue à Nice ! Mais la piste devient (très) glissante…
[source]
La ville de Nice un refuge de mafieux, commandée par le plus grand mafioso, connu et reconnu au delà de nos frontières. Magouilles, pots de vin, projets pharaoniques démentiels, et j’en passe… Il suffit de regarder l’octroi des marchés publics et ses bénéficiaires pour se rendre compte du degré de pourrissement de la machine municipale. Aucun souci, les citoyens niçois sont des vieux – bien souvent handicapés – riches, très riches, très très riches, et adorent leurs élus mafieux avec lesquels ils pactisent.
Excellent !
Après la glorieuse procédure concernant le Golf de Nice des années 70, voila que notre champion de moto referait des siennes, serait-il mal entouré, mal informé ? Il serait temps que le PNF y mette son nez, éventuellement la Cour des Comptes ou la Haute Autorité qui est censée contrôler les déclarations de nos élus en regard de la transparence. On se limitera aux députés et sénateurs (ées ou trices) pour être dans l’air du temps.
Les scandales à répétition éclatent tous à la mairie de Nice, mais personne n’est responsable !
Tiens cela me rappelle la machine à laver de la république : « Responsable mais pas coupable »