Ma semaine d’observation de l’info (12 mars 2023)

par | 12 mars 2023 | 2 Commentaires 

Dimanche 5 mars 2023

Ainsi donc, Emmanuel Macron a déci­dé de rendre un hom­mage natio­nal à Gisèle Halimi. C’est une jolie diver­sion au moment où les Français des­cendent dans la rue pour contrer cette réforme des retraites qu’il avait pro­mise, et qui n’a pas empê­ché qu’ils votent pour lui, syn­di­cats com­pris. Toujours le « en même temps ».
Mme Gisèle Halimi, née Zeiza Gisèle Élise Taïeb en 1927 en Tunisie dans une famille juive pra­ti­quante, a conser­vé le nom de son pre­mier mariage.
Avocate, titu­laire de deux cer­ti­fi­cats de phi­lo­so­phie, elle doit sa noto­rié­té pre­mière aux pro­cès poli­tiques qu’elle plai­da. Elle acquit une audience inter­na­tio­nale, grâce au livre qu’elle écri­vit sur Djamila Boupacha, la natio­na­liste algé­rienne poseuse de bombes, arrê­tée par les para­chu­tistes en mai 1958. Son pas­sé pen­dant la guerre d’Algérie lui est d’ailleurs tou­jours repro­ché. Elle était connue comme une grande amie de la révo­lu­tion algé­rienne, ayant défen­du la cause natio­nale et les mili­tants du FLN pen­dant la guerre.
Parallèlement à sa car­rière d’a­vo­cate, elle pour­sui­vit une acti­vi­té poli­tique dans les milieux de gauche. Ardente fémi­niste, elle fon­da en France avec l’ap­pui de Simone de Beauvoir, l’as­so­cia­tion « Choisir » dont les buts ini­tiaux étaient la liber­té de l’avortement.

Gisèle Halimi - François MItterrand Gisèle Halimi - Programme commun femmes

Entrera t‑elle au Panthéon ? Elle y retrou­ve­rait ain­si Simone Veil.
Emmanuel Macron pro­fite éga­le­ment de cette com­mé­mo­ra­tion pour repo­ser la ques­tion de l’ins­crip­tion du droit à l’a­vor­te­ment dans la Constitution. L’Espagne vient de recon­naître le droit à la zoo­phi­lie, à condi­tion tout de même que les ani­maux ne soient pas bles­sés… On s’en­gage sur la même pente du… « Progrès » ?

Lundi 6 mars 2023

Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire sera audi­tion­né le 22 mars par la com­mis­sion des finances de l’Assemblée Nationale au sujet des conces­sions d’au­to­routes. L’information révé­lée par le « Canard Enchainé » a été confir­mée par Bercy.
Le jour­nal saty­rique a retrou­vé en jan­vier un rap­port de l’Inspection Générale des Finances (IGF) datant de 2021, qui poin­tait les béné­fices et pro­fits réa­li­sés par les socié­tés conces­sion­naires d’au­to­routes. Ce rap­port pro­po­sait de réduire les tarifs des péages de 60%. Le « Canard » accu­sait alors le ministre qui vou­lait ter­ras­ser la Russie, d’a­voir « étouf­fé » ce rap­port.
Le gou­ver­ne­ment noie le pois­son en expli­quant que ce rap­port sert d’ar­gu­ment dans des conten­tieux exis­tant avec les socié­tés d’au­to­routes, qui contestent une déci­sion de 2020 d’in­dexer la taxe sur l’a­mé­na­ge­ment du ter­ri­toire sur l’in­fla­tion pour finan­cer le canal Seine-Nord Europe !!!
Bruno Le Maire avait répon­du lui, à une ques­tion por­tant sur la hausse du prix des péages auto­rou­tiers et sur la ren­ta­bi­li­té des socié­tés conces­sion­naires, qu’il étu­diait la pos­si­bi­li­té de rac­cour­cir la durée des conces­sions qui arri­ve­ront à terme entre 2031 et 2036.
Pour rap­pel, la plus grande par­tie du réseau auto­rou­tier a été pri­va­ti­sée en 2006 et la plu­part des socié­tés d’au­to­routes sont contrô­lées par trois groupes, les fran­çais Vinci et Eiffage ain­si que l’es­pa­gnol Abertis.Autoroutes France

Mardi 7 mars 2023

On nous com­mu­nique : 100 000 euros de sub­ven­tions en moins pour SOS Méditerranée, qui vient de subir un revers judi­ciaire majeur. Grâce à l’ac­tion d’un citoyen cou­ra­geux épau­lé par l’Association de Soutien aux Lanceurs d’Alerte, la Ville de Paris a été condam­née en appel par le Tribunal admi­nis­tra­tif pour avoir accor­dé une sub­ven­tion de 100 000 euros aux pré­ten­dus huma­ni­taires.
L’ONG dit « s’in­quié­ter vive­ment de cette déci­sion ». À rai­son puis­qu’a­vec l’aug­men­ta­tion du prix du car­bu­rant et la pres­sion exer­cée par le chef d’État ita­lien Giorgia Meloni, elle est déjà dans une situa­tion finan­cière déli­cate.
Les Identitaires encou­ragent tous les élus locaux et même les simples citoyens à lan­cer des pro­cé­dures simi­laires si une de leurs col­lec­ti­vi­tés locales a voté une sub­ven­tion en faveur de SOS Méditerranée. La liste des sub­ven­tions est dis­po­nible ici. N’hésitez pas à entrer en contact avec nous pour connaître la marche à suivre. L’argent du contri­buable ne doit plus ser­vir à finan­cer des taxis pour l’im­mi­gra­tion clandestine !

Mercredi 8 mars 2023

Un pas de plus vers la guerre en Europe ?
Les ministres de la Défense des 27 pays de l’UE se sont réunis aujourd’­hui à Stockholm pour pré­pa­rer un plan de livrai­sons de muni­tions à l’Ukraine.
L’armée ukrai­nienne serait en manque, paraît-il, d’o­bus de 155 pour ses canons. Une pro­po­si­tion doit être faite pour le 20 mars, quand aura lieu une réunion des chefs de la diplo­ma­tie euro­péenne.
Le pro­blème est que les alliés euro­péens de l’Ukraine ont déjà abon­dam­ment creu­sé dans leurs stocks mili­taires, avec un sou­tien chif­fré à 12 mil­liards d’eu­ros. Selon des res­pon­sables euro­péens, il y a encore suf­fi­sam­ment d’o­bus de 155 mm en stock pour ne pas mettre les pays de l’UE en dan­ger. Mais les ministres de la Défense doivent détailler ce point. Il y a désor­mais un consen­sus au sein des 27 sur le fait qu’a­près les nom­breuses années de dés­in­ves­tis­se­ment mili­taire post-guerre froide et de conflits dits asy­mé­triques, il faut désor­mais se pré­pa­rer aux conflits entre grandes puis­sances. « L’industrie euro­péenne n’est pas pré­pa­rée aux besoins d’un conflit de haute inten­si­té », a mis en garde le 6 mars le com­mis­saire euro­péen au mar­ché inté­rieur, Thierry Breton. « Notre indus­trie de la défense doit acti­ver rapi­de­ment le mode « éco­no­mie de guerre » »
Au moins, on sait à quoi on doit s’attendre !

Partition guerre Ukraine

Cliquez sur l’i­mage pour l’agrandir

Jeudi 9 mars 2023

Journée inter­na­tio­nale du droit des femmes : Salomé, elle, n’a pas eu le droit le plus élé­men­taire, le pre­mier de tous les droits, celui de vivre.Salomé - Assassinée Cagnes-sur-Mer
On se rap­pelle la sor­dide his­toire de cette jeune fille bat­tue par son « ami » et lais­sée morte sous un tas d’im­mon­dices en 2019 à Cagnes-sur-Mer (lire Décharge sau­vage à Cagnes-sur-Mer du 3 sep­tembre 2019). Le pro­cès de son assas­sin Amin Mimouni se déroule cette semaine aux Assises de Nice.
L’accusé, qui pen­dant trois ans a nié toute res­pon­sa­bi­li­té, déclare aujourd’­hui sur un ton « sar­ko­zys­tique » qu’il a chan­gé et recon­naît à demi-mots les faits. Pourtant toutes les études montrent la dan­ge­ro­si­té sociale de l’in­di­vi­du, décrit comme un être violent sans aucune empa­thie, sans aucun remord.
Le magis­trat de l’accusation a requis la peine maxi­male, à savoir la réclu­sion cri­mi­nelle à per­pé­tui­té assor­tie d’une peine incom­pres­sible de vingt-deux ans. Verdict atten­du demain…

Vendredi 10 mars 2023

L’assassin de Salomé a donc été condam­né à la réclu­sion cri­mi­nelle à per­pé­tui­té assor­tie d’une peine incom­pres­sible de vingt-deux ans, ce qu’a­vait requis l’ac­cu­sa­tion hier.
Amin Mimouni, appa­rem­ment irré­cu­pé­rable, res­sor­ti­ra donc de pri­son dans 19 ans au plus, compte tenu des trois ans déjà pas­sés der­rière les bar­reaux. Combien de Salomé se retrou­ve­ront alors de nou­veau en dan­ger ?
Il est impor­tant à pro­pos de cette affaire de reve­nir sur une inter­view pas­sée inaper­çue sur BFM la semaine der­nière.
C’est Violaine de Filippis qui était l’in­vi­tée de la chaîne pré­fé­rée des macro­nistes. Vous ne la connais­sez pro­ba­ble­ment pas, et c’est nor­mal. Cette dame est la porte-parole du col­lec­tif « Osez le fémi­nisme ».
La madame tient les comptes, et pré­cise donc que l’on en est à 26 « fémi­ni­cides » depuis le début de l’an­née. Elle a une expli­ca­tion toute trou­vée : « Notre culture judéo-chré­tienne engendre ces faits sys­té­miques. »
Bon sang, mais c’est bien sûr ! On n’y avait pas pen­sé ! Et dire que « l’ex­trême droite » tente de faire croire que c’est la faute à l’im­mi­gra­tion. Mais non, c’est la faute à « notre culture, nos valeurs, notre édu­ca­tion, celle que l’on donne à nos enfants ».
Là, je rejoins en par­tie la madame : le fac­teur déter­mi­nant, c’est la culture, donc en par­tie, la reli­gion. Mais elle se trompe de reli­gion Mme de Philippis. Dans une étude parue dans un jour­nal suisse, on pou­vait lire :

Résultat : un jeune homme inter­ro­gé sur treize (env. 7%) estime que la vio­lence envers les femmes est jus­ti­fiée. La pro­por­tion de jeunes hommes s’élève à un son­dé sur cinq (20%) pour les musul­mans et un sur qua­torze (7%) pour les catho­liques, contre un sur vingt (5%) pour les pro­tes­tants et les non-croyants. Le pays d’origine des son­dés a éga­le­ment été iden­ti­fié comme un fac­teur influent : ain­si, un jeune Suisse sur vingt (5%) a approu­vé, contre un sur cinq (20%) pour leurs homo­logues ori­gi­naires du Sri-Lanka, de Macédoine ou du Kosovo. Entre deux, on trouve les jeunes Allemands (5,4%), Français (6,3%), Portugais (9,1%) et Italiens (11,2%).
La reli­gion et le pays d’origine ont donc un impact consi­dé­rable sur la façon dont un jeune homme per­çoit la vio­lence au sein de la famille, et plus par­ti­cu­liè­re­ment envers les femmes.

Précisons que, comme le ferait remar­quer Darmanin, la natio­na­li­té n’a rien à voir… Amin Mimouni était de natio­na­li­té fran­çaise.
La jeune femme n’a pas été tuée parce qu’elle était une femme, mais parce qu’elle refu­sait de vivre sous la contrainte d’un « homme » qui exi­geait d’elle une sou­mis­sion totale, ves­ti­men­taire, ali­men­taire, et cela ce n’est pas dans les mœurs euro­péennes. Ce sont les pays isla­mi­sés qui sont les plus tou­chés par cette vio­lence, qu’on le veuille ou non. Et si l’as­sas­sin de Salomé n’é­tait pas un « reli­gieux » à l’é­poque des faits (ce qui n’a pas été évo­qué : il se serait un peu radi­ca­li­sé depuis en pri­son), ce que Carl Gustav Jung appe­lait « l’in­cons­cient col­lec­tif » a repris le des­sus. Et ce sont à ses ori­gines orien­tales qu’il faut cher­cher la base de l’ex­pli­ca­tion sûre­ment pas à ses racines judéo-chré­tiennes !
Personne ne peut rai­son­na­ble­ment affir­mer aujourd’­hui sans rire que la femme est mieux trai­tée en Iran, Afghanistan, Pakistan ou n’im­porte quel pays d’Afrique, qu’elle ne l’est en Europe.
Mme Violaine de Filippis, vous n’êtes que le reflet d’une idéo­lo­gie fémi­niste nau­séa­bonde basée sur aucun fait, si ce n’est votre admi­ra­tion pour tout ce qui tend à détruire le monde dans lequel nous vivons. Notre monde, et ses femmes avec.
Pathétique et inquiétant.Violaine de Filippis - Osez féminisme

Samedi 11 mars 2023

Le gou­ver­ne­ment en démons­tra­tion de res­pec­ta­bi­li­té.
Dupont-Moretti, qu’on pré­ten­dait un grand avo­cat, a confon­du les effets de robe avec ceux des dockers… La vul­ga­ri­té chez lui n’est pas une com­plai­sance, elle est une néces­si­té. Pour mieux dénon­cer la « bor­dé­li­sa­tion » de l’Assemblée natio­nale, il écrit lui-même sa partition.

Mme Schiappa, elle, est une habi­tuée des bor­der­lines de la cor­rec­tion. Sous le pseu­do de Marie Minelli, elle a com­mis quelques livres, qui, s’ils n’ob­tien­dront jamais le Goncourt, situent bien la personne.

Marlène Schiappa - Marie Minelli - Livres Marlène Schiappa - Marie Minelli - Livres Marlène Schiappa - Marie Minelli - Livres Marlène Schiappa - Marie Minelli - Livres

Aujourd’hui c’est sur un entre­tien que notre Marlène dérape. Elle n’a jamais grand chose à dire, sus­cite peu de débats sauf… quand elle s’énerve :

Bonne semaine à tous, et à dimanche prochain…
Patrice LEMAÎTRE

Les articles du même auteur

Patrice Lemaître

2 Commentaires 

  1. SOS Méditerranée a sup­pri­mé le lien subventions.….….…

    Répondre
  2. J ai 69 ans je le dis en toute sin­cé­ri­té si une per­sonne com­met un tel acte sur une per­sonne de ma famille alors je serai en tôle et aurai l acqui­te­ment des dieux ou de dieu pour un tel acte comme un fameux per­son­nage grec qui avait tué le vio­leur de sa fille

    Répondre

Envoyer le commentaire

Votre adresse e‑mail ne sera pas publiée. Les champs obli­ga­toires sont indi­qués avec *