Coup d’État de l’Union Européenne contre ses propres États membres
Alors que l’information est passée inaperçue de supprimer la représentation des drapeaux de chaque pays membre dans les salles de Conseil au profit unique du drapeau européen, la souveraineté de l’Europe sur ses États membres se renforce à vive allure.
En effet, pour certains dirigeants européens, le concept de « pays souverain et démocratique » est obsolète, il faut passer à autre chose.
Le mouvement avance à marche forcée vers une fédération européenne toujours plus intégrée dans laquelle les Nations sont dissoutes.
Une réforme majeure des traités de l’Union Européenne se prépare en toute discrétion
En avez-vous entendu parler ? Et pourtant elle existe !(1)
Nous sommes à six mois des élections des députés au Parlement européen. Ce serait le moment idéal pour débattre de ce futur texte qui nous concerne. Pourquoi ce silence ? Il est bien connu qu’une chose « tricotée » en politique a beaucoup de mal a être « détricotée ».
Que va-t-il se passer ?
Les médias Main Stream vont nous noyer dans des histoires de poloche (2) (comme disent certains chroniqueurs inspirés), nous cacher l’essentiel pour tenter d’amener le chaland sur le terrain (que dis-je : dans la prison, l’entrave intellectuelle) dans la casserole dans laquelle les grenouilles que nous sommes se laisseront doucement bercer sous le feu qui nous tue.
Oui, nous allons entendre que voter pour tout ce qui ne sera pas adoubé par le Système nous reconduira aux années les plus noires de l’histoire. Mais…
Le point Godwin(3) ne fait plus l’effet désiré. Le mensonge ne prend plus. Les Français sont de plus en plus informés et conscients de ce qui est programmé : leur disparition comme Nation historique du continent au profit d’une ruche géante gérée par une reine toute puissante aidée par les élites nourries au nectar.
Voici ce qui se prépare dans votre dos :
La Commission des Affaires Constitutionnelles (AFCO) a voté fin octobre un projet pour transformer en profondeur le fonctionnement de l’UE.
En d’autres termes, ils veulent transformer l’UE en État
C’est officiel, Mario Draghi — ancien vice-président Goldman-Sachs et ex-président de la BCE – a déclaré : « Aujourd’hui, le modèle de croissance s’est dissout, et nous devons réinventer une façon de croître, mais pour cela, nous devons devenir un État.«
Citons encore l’eurodéputé belge Guy Verhofstadt : “Nous ne sommes actuellement pas préparés pour l’absolue nécessité d’une Union européenne élargie à 35, ou 37 États membres. Faisons une réforme substantielle qui en finisse de fait avec cette approche intergouvernementale d’unanimité.”
Le plan concocté dans les alcôves de Bruxelles est donc bien d’instaurer de nouvelles règles qui permettront de diriger l’UE en se passant de l’avis des pays membres.
• Mesure 1 : suppression des droits de veto nationaux
Dans les traités actuels, il faut un vote à l’unanimité pour décider de la politique étrangère, de la sécurité commune, de la citoyenneté, de l’adhésion à l’UE, ou encore du financement de l’UE.
Cela veut dire que chacun des 27 États membres a un poids équivalent dans les prises de décisions qui concernent ces domaines considérés comme « sensibles ».
C’est le principe de un pays = une voix (quel que soit le poids démographique)
C’est important car cela assure une bonne entente globale entre les états membres au sein de l’UE, en garantissant qu’il n’y a pas de petit pays (la Grèce ou Chypre comptent autant dans la balance que la Pologne ou l’Allemagne).
Or certains États ont tendance à “mal” voter sur certains sujets, leur droit de veto devient gênant.
François-Vivien Guiot, maître de conférences au Collège d’études européennes et internationales de l’Université de Pau et des pays de l’Adour, l’explique de façon claire : “Ce qui a suscité le sentiment d’une nécessaire réforme, c’est la faculté de blocage de la Hongrie face à la volonté des autres États de sanctionner la Russie.”
Pour mettre fin à ce droit de veto, la réforme prévoit donc de remplacer le vote à l’unanimité par un vote à la majorité qualifiée dans tous les domaines des politiques européennes (à l’exception des décisions concernant l’admission de nouveaux États membres).
Cela sous-entend que les “petits” pays n’auronent plus le poids nécessaire pour faire entendre leur voix et qu’ils devront se plier aux décisions prises par les autres, même si ces décisions vont à l’encontre de leurs intérêts nationaux, ou de la volonté de leurs peuples…
• Mesure 2 : attribuer plus de pouvoir (tous les pouvoirs ?) aux dirigeants européens
La Commission européenne changerait de nom pour devenir l’Exécutif européen et ses membres seraient réduits à 15 commissaires (au lieu des 27 actuels).
Cela veut dire que seules 15 personnes (non élues) prendraient les décisions pour l’ensemble de tous les États membres (27 aujourd’hui, mais à terme ils veulent élargir l’UE à 35, voire même 37 pays…)
L’Exécutif européen serait dirigé par un Président de l’Union européenne qui serait nommé par le Parlement européen et approuvé par le Conseil européen (c’est-à-dire les chefs d’États des pays membres).
Cet organe exécutif de l’UE aurait donc un très grand pouvoir politique et ses résolutions s’appliqueraient à tous les États membres, quelle que soit la ligne politique du gouvernement élu à la tête de chaque pays.
Le Parlement européen, de son côté, verrait l’augmentation de son pouvoir législatif. Il gagnerait un droit d’initiative pour proposer, modifier, ou abroger les textes de loi (ce qu’il ne peut pas faire pour le moment).
Et en plus, il deviendrait colégislateur pour l’adoption du budget pluriannuel de l’UE
• Mesure 3 : création d’une armée européenne
L’objectif est d’avoir sous le commandement de l’UE des unités militaires et une capacité permanente de déploiement rapide.
Et ce qui intéresse en particulier les dirigeants bruxellois, c’est de mettre la main sur la force de dissuasion nucléaire française (unique en Europe), pour la mettre au service de l’UE. Ou plutôt au service de l’OTAN, puisque la direction des opérations de la future armée européenne serait intégrée à l’OTAN (et donc pilotée par les États-Unis).
Il ne s’agit plus de fournir aux états-majors européens (otaniens) des listes, des tableaux et des grilles composant des troupes potentiellement « détachables » de l’armée nationale de chaque pays selon ses Lois et possibilités (version création de la FAR dans les années 90). Il s’agit de recruter, d’affecter, de disposer géographiquement sur tout le territoire européen des divisions complètes et autonomes payées par le pays dans lequel elles sont constituées mais sous les ordres exclusifs de l’état-major européen (encore une fois otanien). Cela ressemble à l’exemple américain des gardes nationaux.
• Il y a encore de nombreuses autres mesures prévues par ce texte.
Mais pour résumer, elles visent toutes à donner des compétences étendues, voire exclusives, à l’UE pour qu’elle définisse à la place des États leurs politiques d’immigration, de santé publique, d’éducation, de négociations d’accords sur le changement climatique, etc.
De fait, les pays membres n’auraient plus leur mot à dire sur tous ces sujets et ils devraient juste suivre les décisions prises par l’UE.
Dans mon prochain message, je vous montrerai comment les dirigeants européens ont prévu de faire passer cette réforme fondamentale des traités de l’UE en toute discrétion…
Pierre Pignon
Projets du Parlement européen tendant à la révision des traités [source]
Wiktionnaire : poloche, nom commun féminin
(Argot) Affaire, activité. Note : s’utilise souvent avec des verbes tels que comprendre, connaître…
Bon, et bien voilà, ça c’est de l’organisation. Cela ne semble pas grand chose, mais ça fait gagner du temps. On voit là ceux qui connaissent la « poloche ». [source]
Lire Les médias contre la démocratie du 12 novembre 2016
Et lorsque les Uknazes seront intégrés à « l’ensemble UE ».….….….… nous serons en guerre contre la Russie !
Jean Claude
On y est déjà de par l’OTAN…
Tout cela est une catasrophe pour tous les peuples européens,
et les autres par extension ! Tout cela sent fortement la poudre !
Espérons qu’au moins la moitié des peuples se réveilleront (mais
complètement diabolisés pour l’autre moitié) et ne se laisseront
pas faire facilement !
« On y est déjà de par l’OTAN »
Disons qu’avec les soldats otaniens déguisés en « soldats ukrainiens », officiellement nous ne le sommes pas encore. Mais je me doute bien que derrière tout Caesar détruit (au moins 22 depuis juin 2022), et même tout récemment au moins un Crotale-NG (DCA), ce sont des artilleurs/opérateurs français qui sont éliminés… et sans avoir droit « au passage du Pont de l’Alma », contrairement aux morts du Sahel des années 2010.