
Parlez-vous la Novlangue ?
Pas du tout ?
C’est parce-que vous ne voulez pas. Chaque jour les médias nous submergent de communiqués en Novlangue. Écoutez France Info, lisez Libération ou Le Figaro, regardez BFMTV ! Avec un peu de discernement, vous ferez vite des progrès.
Un peu ?
C’est déjà mieux. Vous n’êtes pas dupe des promesses et des communiqués des dirigeants politiques de tout bord. Vous vous doutez que les paroles sont déconnectées des actes et qu’elles ne servent qu’à vous enfumer.
Très bien ?
Si tel est le cas, vous auriez pu faire une carrière politique, mais vous n’avez pas voulu le faire car vous êtes porté par des valeurs supérieures et altruistes qui s’inscrivent dans la durée. Alors vous dénoncez ces abus en espérant que cela serve un jour, lorsque plus personne ne sera dupe de ces turpitudes qui nous conduisent à la catastrophe.
Tous les jours, et plusieurs fois par jour, nous sommes abreuvés de Novlangue, jusqu’à la nausée
Un exemple, parmi tant d’autres :

Nice-Matin – 7 octobre 2025
Pour Philippe Tabarot, ministre des Transports, la stabilité, c’est la stabilité de son emploi. La France est dans une situation politique — mais pas que — critique, sans majorité, sans gouvernement. Les décisions se prennent à coups de 49–3.
Cette situation lui convient, comme elle convient à tous ces élus qui n’ont pour projet que leur prébende qu’ils s’acharnent à protéger. Ils craignent donc tous une dissolution qui bouleverserait les niches confortables dans lesquelles ils se complaisent bien. Rappelons nous qu’en janvier 2024, les députés décidaient d’augmenter de 305 euros l’avance sur leurs frais de mandat, « pour faire face à l’inflation » ! selon les propres termes du bureau de l’Assemblée nationale. Cette augmentation inique a été prise avec le soutien de quasiment tous les groupes politiques présents au moment du vote, seule La France Insoumise s’est abstenue.
Un président sans légitimité qui pousse la France vers la guerre contre la Russie, une assemblée nationale sans majorité qui vote les lois présentées par l’exécutif, y compris la modification de la Constitution, cela convient très bien à nos élus, quand bien même la France sombre dans le désespoir, la violence et la décadence.
Tout ce qui compte, c’est le fric(1).
Il faut savoir que Philippe Tabarot est le fils de son père, Robert Tabarot, sans en avoir l’envergure.
Né à Paris en 1928, Robert Tabarot s’installe en Algérie où il devient commerçant (il tenait un magasin de pièces détachées pour voitures à Oran). Passionné de boxe, il est champion d’Afrique du Nord dans cette discipline (surnommé « Le Rocher »). Membre fondateur du Front Algérie Française, il rejoint l’OAS en 1961 et devient le bras droit du général Edmond Jouhaud. À Oran, il est chargé du bureau des contacts politiques et joue un rôle clé dans les actions clandestines de l’OAS.
Père de trois enfants (Michèle, Roch et Philippe), Robert Tabarot transmet à sa famille un fort attachement à la mémoire de l’Algérie française. Il fonde des associations comme la première « maison des Pieds-Noirs » en France (à Mandelieu en 1976) pour soutenir les rapatriés et réhabiliter l’histoire coloniale. Michèle et Philippe Tabarot ont publiquement exprimé leur « fierté » pour l’engagement de leur père, et ont souvent exprimé la nostalgie de l’Algérie française et une hostilité à la « repentance » mémorielle.
Mais Michèle et Philippe se sont bien accommodés des compromissions requises pour faire carrière dans la politique.
Philippe Tabarot est passé par tous les étages sous diverses étiquettes dites « de droite » : conseiller municipal de Cannes, conseiller général des Alpes-Maritimes, conseiller régional, sénateur des Alpes-Maritimes et enfin ministre de… Macron ! Robert, si tu savais…
On comprend mieux pourquoi il est hostile à la dissolution et prône la« stabilité ».
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