Les gens sans terres

par | 11 février 2025 | 4 Commentaires 

Le droit du sol, mais du sol de qui parle-t-on ?

Alors que la Révolution fran­çaise a abo­li les pri­vi­lèges, les élites mon­dia­listes n’ont de cesse de réta­blir ces pri­vi­lèges, dans ladite République fran­çaise. Tout est struc­tu­ré pour dépouiller les Français de leur terre. L’enracinement, le droit du sol, la terre de nos ancêtres, notre iden­ti­té, tout ce qui fait « pro­prié­té » doit voler en éclat dans le pays le plus com­mu­niste du monde.

Dans cet article publié en jan­vier 2020, nous dénon­cions déjà la volon­té de nos élites de faire dis­pa­raître le fon­cier ! À relire(1).

Retour au ser­vage
Servage : condi­tion de qui­conque qui est tenu par la loi de vivre et de tra­vailler sur une terre appar­te­nant à un autre.
Les nou­veaux sei­gneurs, nos élites d’au­jourd’­hui, veulent réta­blir le servage.

Jeudi 28 novembre 2019. Ni vu ni connu comme d’ha­bi­tude, silence média­tique com­plice, les dépu­tés ont adop­té la pro­po­si­tion de loi visant à dis­so­cier le fon­cier du bâti.

Des Français pro­prié­taires des murs de leur loge­ment, mais pas du ter­rain : une pers­pec­tive de plus en plus pro­bable dans le monde de l’im­mo­bi­lier.

L’Assemblée natio­nale a ache­vé, en pre­mière lec­ture, le tra­vail sur la pro­po­si­tion de loi MoDem visant à réduire le « coût du fon­cier ». Un moyen de répondre à la hausse moyenne de 71%, en dix ans, du coût des ter­rains en France selon le rap­por­teur du texte Jean-Luc Lagleize [source LCP].

Ce pro­jet de 2019 a fait long feu, certes mais le ver est dans le fruit et quand ça ne passe pas par la porte, on revient par la fenêtre. Exemple concret dans la ville de Cagnes-sur-Mer.

Le Maire Louis Nègre, béton­neur com­pul­sif, informe le Conseil muni­ci­pal de la créa­tion de 50 loge­ments sous forme de Bail Réel Solidaire (BSL) dans une opé­ra­tion immo­bi­lière sis 8 ave­nue de la Colle. Le Conseil muni­ci­pal applau­dit d’une seule voix, sauf Michel Lebon votre ser­vi­teur. Qu’est ce que c’est que ce truc, dra­pé du joli mot « soli­daire » ?

Loca-terre

Le bail réel soli­daire (BRS) est, en France, un dis­po­si­tif d’accession sociale à la pro­prié­té, aidant des ménages modestes à deve­nir pro­prié­taires à un coût abor­dable, notam­ment dans les zones où le mar­ché immo­bi­lier est ten­du, qui sont aus­si des zones où les prix sont habi­tuel­le­ment pro­hi­bi­tifs. Tout cela s’est mis en place en 2017 et est en train de se répandre un peu par­tout. Les gueux vont pou­voir accé­der au graal, deve­nir PROPRIÉTAIRE, comme le sont déjà 57.7% des ménages.

La réalité est toute autre, derrière ces bons sentiments socialo-populistes

• Ces nou­veaux pro­prié­taires auront le pri­vi­lège de payer plein pot leur masure sur un ter­rain qu’ils devront louer à un bailleur « soli­daire » (Défense de rire). Et ce pen­dant la durée du bail, fixé à 99 ans comme un quel­conque bail emphy­téo­tique.
• Ils devront décla­rer ce loge­ment comme rési­dence prin­ci­pale et y vivre. Une sorte d’as­si­gna­tion à rési­dence.
• S’ils veulent revendre pour chan­ger de bled, ils ne pour­ront pas en fixer le prix qui leur sera impo­sé par le bailleur.
• Ils ne pour­ront pas le louer, même en période sai­son­nière.
• S’ils décèdent, leurs héri­tiers auront les mêmes contraintes, après s’être acquit­tés de la suc­ces­sion confis­ca­toire.
• Encore plus extra­or­di­naire, c’est le pro­prié­taire-loca­taire (loca-terre) qui devra s’ac­quit­ter de la taxe fon­cière. Autrement dit, il lui fau­dra payer lim­pôt fon­cier du ter­rain qui appar­tien­dra à votre soli­daire bailleur.
• Etc.

Bref, vous l’a­vez com­pris. Ces élites mon­dia­listes, avec les poli­ti­ciens cor­rom­pus qu’elles sou­doient, ont tous les pou­voirs pour vous dépouiller par les lois liber­ti­cides qu’ils pro­mulguent. Droits de suc­ces­sion pro­hi­bi­tifs, sai­sies… petit à petit, inexo­ra­ble­ment, la France devient un pays com­mu­niste au pro­fit du Capital. Chapeau ! Bravo ! C’est du grand art !

Comme au Moyen-Âge, les Français vont redevenir des serfs, des gens sans terre.

Michel Lebon

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Michel Lebon

Le Colonel Jeanpierre qui s’illus­tra pen­dant la Guerre d’Algérie contre le FLN. Sans doute fau­dra t’il débap­ti­ser cette rue. On n’i­ma­gine pas une mos­quée sise rue du Colonel Jeanpierre. Celui-ci se retour­ne­rait dans sa tombe.

Lire dans nos colonnes : Hommage au lieu­te­nant-colo­nel Jeanpierre du 30 mai 2019

Q

4 Commentaires 

  1. « vous n” aurez plus rien et vous serez heu­reux » Claus Schwab (forum éco­no­mique mon­dial – Davos) … quand le capi­ta­lisme spé­cu­la­tif dépouille le « sans dent ». Un pro­gramme de gauche qui date de la sacro-sainte révo­lu­tion fran­çaise et sa répu­blique bour­geoise des voleurs. Un chan­ge­ment dans la conti­nui­té. Aucun gou­ver­ne­ment dit « de droite » n’a abo­li la loi SRU du com­mu­niste Gayssot arti­san de sa loi connue comme « Loi Gayssot » abo­lis­sant la liber­té d’ex­pres­sion sur des sujets rele­vant du « dogme » incon­tes­table. Cagnes-sur-Mer, comme St-Laurent du Var et d’autres villes côtières n’ont plus de fon­cier dis­po­nible pour construire (espaces verts protégés/​relief/​zone sismique/​inondable…) construire ! construire ! construire ! pour loger qui ? pour la pla­nète entière à voir la colo­ra­tion de la rue ? piqure de rappel : 

    « La condam­na­tion du par­ti natio­­nal-socia­­liste va beau­coup plus loin qu’elle n’en a l’air. Elle atteint, en réa­li­té, toutes les formes solides, toutes les formes géo­lo­giques de la vie poli­tique. Toute nation, tout par­ti qui se sou­viennent du sol, de la tra­di­tion, du métier, de la race sont sus­pects. Quiconque se réclame du pre­mier occu­pant et atteste des choses aus­si évi­dentes que la pro­prié­té de la cité offense une morale uni­ver­selle qui nie le droit des peuples à rédi­ger leurs lois. Ce n’est pas les Allemands
    seule­ment, c’est nous tous qui sommes dépos­sé­dés. Nul n’a plus le droit de s’as­soir dans son champs et de dire : » Cette terre est à moi « . Nul n’a plus le droit de se lever dans la cité et de dire : » Nous sommes les anciens, nous avons bâti les mai­sons de cette ville, que celui qui ne veut pas obéir
    aux lois sorte de chez moi « .

    Maurice Bardèche (Nuremberg ou la terre pro­mise – 1948)

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  2. Cette « par­ti­cu­la­ri­té » à quelques détails prés, existe depuis belle lurette en droit nota­rial, quand il y a une construc­tion sur 1 ter­rain dont vous êtes pas pro­prié­taire (famille).
    D’ailleurs, sou­vent il s’avère que c’est 1 piège pour contraindre la des­cen­dance à res­ter sur place.

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  3. Le timing des dépouilleurs des Français fonc­tionne par­fai­te­ment. En 2000, la loi SRU soli­da­ri­té au renou­vel­le­ment urbain, du com­mu­niste Henri Gayssot oblige les com­munes à dis­po­ser de 25 % de loge­ments sociaux. Autrement dit, on oblige les riches à vivre côte à côte avec les pauvres. Les com­munes qui n’ont pas leur pour­cen­tage de loge­ments sociaux doivent payer des amendes ver­ti­gi­neuses. Ainsi Cagnes-sur-Mer a eu une amende de 900 000 € l’an­née der­nière. Les acces­sions à la pro­prié­té décrites dans cet article s’ins­crivent dans le pour­cen­tage des loge­ments sociaux de la com­mune. On com­prend alors que les maires veuillent adhé­rer à ce pro­jet pour se rap­pro­cher du quo­ta obli­ga­toire. Prendre les Français pour des pigeons, cela ne heurte pas beau­coup leur conscience.

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