Le conditionnement doit commencer dès l’école
Comment évoluent les programmes scolaires ?
Régulièrement, les programmes scolaires changent. Tous les parents d’enfants scolarisés le constatent à chaque rentrée et il arrive que les médias l’évoquent parfois. De nouvelles notions font leur apparition, d’autres disparaissent. Les heures de cours n’étant pas extensibles, il faut donc faire des coupes pour dégager de la place à la « modernité ». Car l’évolution des programmes est plus que jamais soumise aux idéologies dominantes et aux transformations sociétales qu’elles imposent : l’urgence climatique, les révolutions arabes, la littérature produite par des femmes, la repentance, l’indigénisme, sont autant de nouveautés qui ont fait leur entrée ces dernières années dans les classes… Au détriment d’autres enseignements jugés dépassés ou inutiles voire pernicieux.
Qui décide de ces modifications ?
C’est le Conseil Supérieur des Programmes (CSP) qui est chargé de formuler des propositions au ministre de l’Éducation nationale. Depuis 2013, année de la création de cette instance pour permettre plus de transparence, le Conseil Supérieur des programmes donne des avis et formule des propositions à la demande du ministre. Il se compose de trois députés et trois sénateurs, deux représentants du Conseil Économique Social et Environnemental – le fameux CESE, chambre inutile constituée de politiciens déchus, de syndicalistes en fin de carrière, d’artistes en mal de succès, venus trouver là un strapontin doré en attendant des jours meilleurs ou une retraite tranquille – ainsi que huit personnalités qualifiées. Ces dernières sont « nommées par le ministre de l’Éducation nationale pour leur excellence dans leur domaine et leur connaissance du système éducatif », peut-on lire sur le site du ministère de l’Éducation. Seize membres en tout, dont la moitié appartient à la mouvance politique du gouvernement en place. C’est ainsi que, sous Hollande et Vallaud-Belkacem, les programmes ont beaucoup été chamboulés pour intégrer leur vision partisane de la société.
À quels bouleversements a‑t-on assisté ces dernières décennies ?
En littérature, la tendance est à la mise à l’écart des classiques pour privilégier les textes d’auteurs encore vivants.
En arts plastiques, l’art contemporain doit faire jeu égal avec les chefs d’œuvre de Léonard de Vinci ou Rembrandt.
En histoire, on s’efforce d’occulter ce qui a fait la grandeur de la France avant la Révolution de 1789 pour faire commencer le récit national à partir de cet évènement.
En SVT (Sciences et vie de la Terre), tout tourne désormais autour de la fumeuse urgence climatique et des notions de genres.
En géographie, on a estimé plus important de « former le citoyen à intervenir sur les territoires pour les rendre plus justes et plus équitables », d’inoculer la notion de développement durable, de recyclage, de culture des loisirs aussi – j’ignorais que ce fût de la géographie ! – plutôt que de faire découvrir les continents, les mers et les océans, les grands fleuves, le relief, les pays, les peuples, les cultures, les activités économiques, etc.
Selon Dominique Raulin, professeur agrégé de mathématiques, ancien secrétaire général du Conseil National des Programmes, il est impératif que les programmes scolaires répondent aux évolutions de la société. « En mathématiques, nous avons tous appris le théorème de Pythagore, mais cela ne nous sert à rien dans le quotidien. Ne vaut-il pas mieux développer des compétences qui seront liées à un usage concret des mathématiques dans la vie quotidienne ? » Une logique imparable qui permet de sacrifier les mathématiques sur l’hôtel du « concret au quotidien. Avec la même logique, on peut s’interroger sur l’utilité d’apprendre les grands auteurs puisque cela ne sert à rien pour faire son marché. D’ailleurs, on les a déjà remplacés.
Notre savant expert poursuit : « En réalité, les ministres ne veulent pas donner leur nom à une réforme [ben voyons !] et ce n’est pas une fantaisie de leur part que de vouloir changer les programmes. Comme sur l’urgence climatique ou les questions de genre, l’opinion publique demande [quel culot !] à ce que l’école se saisisse de ces sujets. Que ce soit en littérature, SVT, physique ou histoire, les programmes doivent refléter l’évolution des savoirs savants [ah, le « pédagol » !] et les enjeux nouveaux qui se présentent. »
Magnifique ! Grandiose ! Et pendant ce temps, ces grands « sachants savants » qui se disent experts ne s’aperçoivent même pas que les gamins ne savent plus lire ni écrire et encore moins compter !
Mais n’est-ce pas le but au fond ?
Pour installer le Nouvel Ordre Mondial auquel aspirent tant les mondialistes et leurs complices Bien Pensants, il faut des sociétés incultes, asexuées, déculturées, métissées, avides de consommation, de loisirs et bien dociles… Le conditionnement doit donc commencer dès l’école. D’où l’évolution des programmes : CQFD.
Charles ANDRÉ
« L’important n’est pas de convaincre mais de donner à réfléchir. »
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