Ainsi donc, Gérald Darmanin, ministre de l’in­té­rieur, a fina­le­ment déci­dé de dis­soudre le groupe lan­ceur d’a­lerte « Génération Identitaire », sous la pres­sion des lob­bys gau­chistes et des par­tis du même bord.

Après le petit coup de gueule contre les musul­mans qui a sui­vi l’exé­cu­tion bar­bare de Samuel Patty, il fal­lait bien un coup de balan­cier pour mon­trer que le Pouvoir n’a­gis­sait pas exclu­si­ve­ment d’un seul côté. D’où le retour de pen­dule contre Génération Identitaire, à qui pour­tant on ne peut pas repro­cher grand chose, si ce n’est d’al­ler contre l’i­déo­lo­gie dominante.

Les jeunes Identitaires se sont fait connaître en octobre 2012, en déployant une ban­de­role sur le toit de la mos­quée de Poitiers, pour atti­rer l’at­ten­tion des Français sur la pro­gres­sion de l’Islam dans notre pays. Une effrac­tion sur le chan­tier sans aucune dégra­da­tion, ce qui valut au mou­ve­ment une condam­na­tion en 2017, puis fina­le­ment une relaxe en juin 2020. Il aura fal­lu quand même 8 ans à la Justice pour se décider…

Même constat, et même ver­dict pour leur action au col de l’Échelle dans les Hautes Alpes en avril 2018, où ils ont démon­tré que le gou­ver­ne­ment était inca­pable de sécu­ri­ser une fron­tière pour empê­cher des immi­grés clan­des­tins de péné­trer sur le ter­ri­toire en toute illé­ga­li­té. Là encore relaxe totale, aucune infrac­tion à la loi n’ayant pu être constatée.

Cette opé­ra­tion a été renou­ve­lée dans les Pyrénées le 19 jan­vier cette année, au col du Portillon. Les jeunes ont vou­lu mon­trer qu’avec un peu de cou­rage poli­tique et d’organisation, il était pos­sible de sécu­ri­ser nos fron­tières. Là non plus, rien à redire, aucune infrac­tion : « Cela duré une heure, de 14 heures à 15 heures, et la gen­dar­me­rie de Saint-Béat y a mis fin dans le calme. Aucune intru­sion par­ti­cu­lière sur quelque site que ce soit n’a été rele­vée », a indi­qué le pro­cu­reur de la République de Saint-Gaudens (Haute-Garonne), Christophe Amunzateguy.
Entre temps, les jeunes avaient per­tur­bé la mani­fes­ta­tion colo­rée des Traoré à Paris, en déployant une ban­de­role (encore une), récla­mant jus­tice pour le racisme anti-blanc, qui pour la jus­tice fran­çaise, n’existe pas !

Comme l’a fait remar­quer Christophe Castaner : « Par deux fois, sur des faits qu’ils avaient com­mis, j’ai deman­dé aux ser­vices juri­diques du minis­tère de l’Intérieur d’ins­truire la pos­si­bi­li­té de dis­soudre et à chaque fois on m’a répon­du qu’ils avaient com­mis des actes poli­tiques très bor­der­lines, à la limite, mais jamais de fautes juri­diques qui pou­vaient jus­ti­fier la dis­so­lu­tion ». Ajoutant sans doute cyni­que­ment : « Le fait d’empêcher qu’un ministre de l’Intérieur puisse dis­soudre n’im­porte quelle asso­cia­tion à n’im­porte quel moment, c’est aus­si une pro­tec­tion de la démo­cra­tie ».

Son suc­ces­seur n’a­git donc pas en pro­tec­teur de la démo­cra­tie, mais en véri­table auto­crate. Ne trou­vant pas de faille juri­dique dans l’ac­tion des jeunes Identitaires, il prend pour pré­texte une ban­de­role cri­tique à l’é­gard de l’im­mi­gra­tion de masse, qui selon lui, inci­te­rait à… la haine raciale, concept plus que flou, et qui n’est jamais uti­li­sé à l’en­contre de cer­tains rappeurs…

On en est là en France, on condamne des jeunes qui luttent pour la pro­tec­tion de leur pays par la pro­tec­tion de ses fron­tières, avec pour seules armes des ban­de­roles, pen­dant qu’on décore des Herrou qui se vantent de faire péné­trer sur notre ter­ri­toire un maxi­mum de délin­quants clandestins.

Le mou­ve­ment de jeu­nesse a 10 jours pour se défendre et faire valoir ses droits.

Il faut rap­pe­ler qu’Arnaud Gouillon, qui fut un membre émi­nent des Identitaires, a lui, été nom­mé ministre en Serbie, ce qui est quand même un comble…

Autre pays, autres mœurs…

Une mani­fes­ta­tion est orga­ni­sée same­di 20 février à Paris, pour la défense de la liber­té du mou­ve­ment.

Patrice LEMAÎTRE