Passe vaccinal : la France foule au pied sa devise

par | 8 jan­vier 2022 | Aucun com­men­taire

En cette nuit du 6 jan­vier 2022, l’Assemblée natio­nale a adop­té, en pre­mière lec­ture, le pro­jet de passe vac­ci­nal qui réta­blit les pri­vi­lèges abo­lis durant la célèbre nuit du 4 août 1789 par l’Assemblée consti­tuante. Le trio infer­nal Macron-Véran-Castex aura réus­si le tour de force, presque 233 ans après cet épi­sode fon­da­teur de la République fran­çaise basée sur la Déclaration des Droits de l’Homme, de révo­quer ce qui était écrit dans le marbre.

Sans être devin, on peut dire que le texte sera voté en deuxième lec­ture et ins­ti­tue­ra, de fait, une sorte de régime d’apartheid en France. Pour la pre­mière fois dans l’histoire de la République, après avoir géné­ré la peur dans tout le pays, un gou­ver­ne­ment a bafoué le prin­cipe suprême d’égalité – celui qui figure en bonne place dans la devise du pays – et créé deux caté­go­ries dis­tinctes de citoyens : les vac­ci­nés et les non-vac­ci­nés. Les pre­miers ayant le droit de vivre libre­ment, de tra­vailler, de se dépla­cer, de fré­quen­ter les lieux publics et les lieux de loi­sirs, les seconds en étant tota­le­ment pri­vés. Dans la fou­lée, le prin­cipe de liber­té en prend un coup à son tour.

Exit l’égalité, donc. Exit aussi la liberté. Et que devient la fraternité dans tout ça ?

Elle ne se porte guère mieux ! Elle s’abîme dans une ambiance déla­trice d’ostracisation plus ou moins viru­lentes de ces poin­tés du doigt dési­gnés comme « méchants » par ceux qui croient être les « bons ». « Bons », à quel titre d’ailleurs ? Parce que vac­ci­nés ? Mais dans ce cas, ils sont pro­té­gés et les non-vac­ci­nés (dis­cri­mi­nés) ne leur font cou­rir aucun dan­ger. Que craignent-ils alors ? Ils ne se posent pas même la ques­tion, ils suivent le mou­ve­ment, comme les enfants de Hamelin.

Joueur flûte Hamelin

Légende née en 1284, en Allemagne. La petite ville de Hamelin est infes­tée de rats. Un joueur de flûte conduit les ron­geurs à la noyade grâce au son envou­tant de sa flûte. Trahi par les habi­tants qui ne lui paient pas son dû, il se venge en entrai­nant les enfants de la ville der­rière lui vers un des­tin funeste.

Au demeurant, ce régime d’apartheid permet-il de lutter contre l’épidémie ?

Hélas, ce n’est en aucune façon le cas : le virus, variant après variant, cir­cule sans fai­blir et ne fait aucune dis­tinc­tion entre les vac­ci­nés et les non-vac­ci­nés quand il choi­sit ses cibles. Qu’importe, pour Macron et ses sbires, le vac­cin est l’universelle pana­cée et ils ne veulent voir qu’une seule tête dans les rangs des Français enjoints de se pres­ser vers la divine piquouze. Comme ce méde­cin de Molière qui ne voyaient en toute patho­lo­gie que la res­pon­sa­bi­li­té du pou­mon (Le malade ima­gi­naire : acte 3 scène 10), le trio infer­nal qui nous gou­verne ne voit de salut que dans la vac­ci­na­tion uni­ver­selle… Sans pour autant l’assumer par l’obligation légale (voir Passe vac­ci­nal : Macron et sa clique se défaussent de leurs res­pon­sa­bi­li­tés de notre édi­tion d’hier).

Ce passe vac­ci­nal ramène la France avant le 4 août 1789 et réta­blit de fait le sys­tème des « ordres » qui divi­saient le pays en caté­go­ries dont les fonc­tions étaient hié­rar­chi­sées en dignité.

La France hiérarchise désormais deux types de citoyens : le vacciné et le non-vacciné

Ce der­nier étant un être infé­rieur pri­vé de droits comme l’étaient le gueux du Tiers-État sous l’Ancien régime. Ainsi, ce passe vac­ci­nal foule-t-il au pied la flam­boyante devise qui fai­sait la fier­té de la République depuis 233 ans et qui a rayon­né sur le monde entier : Liberté, Égalité, Fraternité. En éta­blis­sant une dis­cri­mi­na­tion entre les citoyens, au nom d’un vac­cin lar­ge­ment sujet à cau­tion, nos diri­geants ont som­bré dans le tota­li­ta­risme hygié­niste. Si ce ne sont pas des fous furieux, ce sont des per­vers poli­tiques. Mais, n’est-ce pas ce que sont tous les dictateurs ?

Charles ANDRÉ
« L’important n’est pas de convaincre mais de don­ner à réflé­chir. »


Bonus de la rédac­tion :
« Le fas­cisme, ça com­mence avec les fous, ça se réa­lise grâce aux salauds et ça conti­nue à cause des cons. » Guy de Montherlant (1895 – 1972)
« Si vous n’a­vez pas encore été piqué, c’est clair, vous n’en vou­lez pas. Ils le savent. Si vous êtes arri­vé jus­qu’i­ci, vous êtes un être humain mira­cu­leux et vous pou­vez vous conso­ler en sachant cela. Ils vous serrent parce qu’ils espèrent que vous soyez faible. Ils espèrent que s’ils vous serrent, vous céde­rez. Si vous ne vous ren­dez pas, ils paniquent et vous serrent encore plus fort. Comme dans toute rela­tion abu­sive, plus vous tenez bon, plus ils deviennent fous. Plus ils deviennent fous, plus ils ont l’air fous. Plus ils ont l’air fou, plus les gens le remarquent. Plus les gens le remarquent, plus les gens se réveillent. Plus les gens se réveillent, plus ils ont peur. Plus ils ont peur, plus ils deviennent fous… Plus ils deviennent fous, plus les gens se réveillent… Et ain­si de suite, jus­qu’à ce qu’ils se détruisent eux-mêmes. Soyez cou­ra­geux, soyez forts. C’est lit­té­ra­le­ment tout ce que vous devez faire. Faites en sorte que ce soit eux qui doivent se battre pour res­ter en vie. » Général Flynn (1958 – )

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