Le « wokisme », la nouvelle idéologie pour tout détruire
Comme toutes les folies qui s’emparent de l’Occident, le wokisme est né aux États-Unis,
d’abord pour désigner les prises de conscience des violences et des discriminations subies par les noirs américains. Le mot s’impose réellement dans le débat public à partir de 2014 avec la mort de Michael Brown, jeune noir de 18 ans abattu par la police. « Stay Woke » — « Reste éveillé » — va devenir un mot d’ordre du mouvement Black Lives Matter. Phénomène de mode, son emploi va progressivement s’élargir jusqu’à embrasser la lutte contre toutes les supposées discriminations, y compris le combat pour la protection du climat et de l’environnement. C’est dire l’étendue de la récupération qui en est faite.
Sur le vieux continent, les minorités actives se sont très vite approprié ce mouvement qu’elles exploitent pour tout et n’importe quoi, au service de leurs idéologies propres, le transformant en un outil purement rhétorique, une arme de disqualification massive. Alors que dans le pays d’origine de la culture woke, on commence à réagir à ces dérives – notamment contre les autorités éducatives et les nouveaux programmes scolaires qui apprennent aux jeunes enfants à devenir des militants politiques et à souligner les différences raciales – chez nous, on est en plein délire sous l’impulsion de la gauche radicale et de l’extrême gauche. Partout, on déboulonne les statues (Napoléon, Winston Churchill, Christophe Colomb après le général Lee…), on condamne les textes classiques où se trouveraient toutes les justifications de « l’esclavage, la science raciale, le colonialisme, le nazisme et autres fascismes du XXe siècle », on fait la chasse à l’accord du participe passé car cette règle ne servirait qu’à distinguer « celles et ceux qui la maîtrisent » creusant de fait une inégalité entre les lettrés et les ignorants, on traque les ouvrages, y compris ceux des historiens, qui ne font pas part égale aux personnes noires, on licencie de talentueux musiciens parce que leur orchestre ne représente pas assez la diversité, on révise les ballets pour « supprimer des éléments de caricatures qui véhiculent des stéréotypes racistes » (Casse-Noisette de Tchaïkovski en a fait dernièrement les frais), on retire le portrait de la reine d’Angleterre, symbole du colonialisme, dans des universités londoniennes, on crée un « Observatoire du décolonialisme et des idéologies identitaires », on crée des comités de relecture pour passer au peigne fin les ouvrages littéraires avant qu’ils ne tombent entre les mains de lecteurs fragiles (déjà 142 français se sont portés volontaires pour être « sensitivity readers »), etc.
Pour avoir une idée claire de là où mène cette cancel culture, il suffit d’examiner le rapport parlementaire (disponible sur internet) remis, en octobre 2021, à l’Assemblée nationale par les députés Gaël Le Bohec (LFI) et Karine Lebon de la Réunion – élue au second tour d’une élection marquée par 81 % d’abstentions ! – ralliée au groupe de la Gauche Démocrate et Républicaine (GDR). Le contenu est tout à fait éloquent. On y trouve une vingtaine de recommandations « pour faire la peau aux stéréotypes de genre », comme l’écrit jubilatoirement Libération. Pour Gaël Le Bohec : « Avec ce travail, on tente d’endiguer le problème à la racine ». Car pour eux, problème il y a. Et il est très grave comme expliqué par Karine Lebon, institutrice de métier et accessoirement actrice de la série Cut !, qui se souvient avoir observé les manifestations des « stéréotypes de genre » très tôt en classe : « Signe que le patriarcat, point de départ des violences, est déjà à l’œuvre ». Mais notre Réunionnaise va beaucoup plus loin en affirmant que « les stéréotypes de genre s’installent avant même que l’enfant ne soit venu au monde » et qu’ils « influencent la manière dont les parents vont décorer sa chambre, toucher le ventre de la future mère ou projeter leur vie future avec lui. » Tant qu’à sombrer dans le délire, descendons profond !
Nos deux parlementaires sont si préoccupés par la question qu’ils voient l’absolue nécessité « d’éduquer les parents à l’égalité entre les filles et les garçons dès la grossesse » ! Et donc, ils recommandent, dans leur rapport, de « mettre en place un accompagnement de la parentalité, pour les mères comme pour les pères, afin de leur apporter les outils pédagogiques pour éduquer leurs enfants dans le respect de l’autre et l’égalité entre les filles et les garçons ». On sent bien l’enseignante à travers ce jargon lui aussi très stéréotypé. Et pour ne pas rester dans la seule rhétorique idéologique, nos illuminés en détaillent les moyens : mobilisation des Caisses d’allocations familiales (pour fournir aux parents des tutoriels), mobilisation des mairies qui organiseraient périodiquement des séances d’information et d’échanges, etc. Ces organismes n’ont que ça à faire !
Ce « Wokistan » qui nous promet un « avenir radieux » fait de rééducation mentale permanente qui nous fait entrer de plain pied dans le monde d’Orwell tel que décrit dans son célèbre roman, 1984 (notre illustration à la une : 1984, le film). Plutôt glaçant comme perspective. C’est pourquoi cette culture woke (déconstruction du langage, genrisme, abandon du sentiment national, jusqu’à la tentative de sape de la notion même de la famille) qui s’immisce au forceps dans tous les domaines et que l’on présente aujourd’hui comme la « nouvelle norme » de notre société est un fléau qu’il faut combattre. Le combat doit être totalement décomplexé et ne surtout pas céder à la vindicte des zélateurs de cette « culture » folle qui traitent leurs opposants de complotistes. Il en va de notre avenir. De l’avenir de notre civilisation.
Charles ANDRÉ
« L’important n’est pas de convaincre mais de donner à réfléchir. »
Le Wokisme, c’est une mauvaise copie des scénarios de 1968 financée également par ceux qui prônent le « NOM » dont Macron est le représentant officiel en France.
Merci, article synthétique et pertinent. J’ai été confronté maintes fois à la virulence de ces courroies de transmissions du progressisme forcé, voire forcené, ces nouveaux petits « missionnaires » du bien (beaucoup de jeunes femmes trentenaires) qui allient généralement l’agressivite à l’indigence intellectuelle. Nous avons bien affaire à une ingénierie élaborée opérant le siphonnage en règle des valeurs socles. L’induction culturelle est absolument permanente, généralisée, et tous les outils symboliques et subliminaux sont mis en œuvre. C’est une imprégnation profonde qui est à l’œuvre, non seulement à travers le wokisme mais aussi par l’apprentissage de la soumission, qu’elle soit subtile (soft-power), ou plus directe (répression). Et je le mentionne ici à dessein : cette ingénierie mondiale, coordonnée, ne trouve évidemment pas sont origine dans l’activisme islamique.
Ou donc alors ?
Il suffit de demander à Zemmour, qui d’habitude a réponse à tout, pour le savoir. Ou plutôt pour ne pas le savoir.