La brebis devenue jeune loup

Le com­bat des légis­la­tives est tout juste lan­cé que les coqs des basses cours se déchaînent tous azi­muts pour savoir qui mon­te­ra sur le tas de fumier, cha­cun aigui­sant sa verve acerbe ou pire, haineuse.

Nos pré­ten­dants aux sièges si gras­se­ment rĂ©mu­né­rĂ©s (7 239,91 â‚¬ bruts par mois), s’af­frontent dans des pro­messes per­pé­tuelles de pré­tendre dĂ©fendre le Peuple avant tout.

Mais qui va nous dĂ©fendre de tous ces fossoyeurs de la dĂ©mocratie ?

La Présidentielle à peine entrée dans les livres de l’histoire de notre nation, que les revoi­là tous de blanc ou de noir vêtus, c’est selon… Les revoi­là donc, nos amu­seurs télé­vi­suels diver­tis­sant nos soi­rées sans films. Les revoi­là donc avec leurs palabres enchan­te­resses et machia­vé­liques, nous res­ser­vant les fadaises écu­lées qui n’ont qu’un seul but, leur four­nir un mate­las finan­cier les met­tant à l’abri des besoins que nous, ceux d’en bas, connaissons.

Parmi ces tor­dus dĂ©pour­vus d’un cer­veau cor­rec­te­ment Ă©qui­li­brĂ©, nous avons celui qui se qua­li­fie­rait per­son­nel­le­ment par­lant, digne suc­ces­seur d’une jeu­nesse FN deve­nue obso­lète, le chantre de la jeu­nesse RN. Ce per­son­nage n’est Ă  pro­pre­ment par­ler qu’un simu­lacre de mili­tant, mais un vrai fumiste et arri­viste de pre­mière. De son sou­rire en coin, de ses yeux dis­si­mu­lĂ©s der­rière des lunettes Ă  la Potter, sous une bar­bi­chette nais­sante mais jamais fran­che­ment virile, le diable s’y cache­rait-il ?
Il est conseiller muni­ci­pal d’une de nos villes azu­rĂ©ennes. De ses conseils, nul n’en a sou­ve­nir. Laissant son nom dans des boĂ®tes aux lettres d’emprunt, il pré­tend savoir ce que tra­vailler veut dire ! De son men­tor de FrĂ©jus, il per­çoit son salaire. De ses agis­se­ments il n’a cure et se par­jure jusqu’à Ă©vin­cer les anciens de ce par­ti, lui qui sans eux n’aurait jamais accé­dĂ© ne serait-ce qu’au poste de col­leur d’affiches. Depuis des mois sa par­ti­ci­pa­tion aux dĂ©bats de la ville qui l’a Ă©lu se fait rare. Les mili­tants voient dans cette absence une fuite et une for­fai­ture Ă  des fins per­son­nelles et car­rié­ristes. Son mot d’ordre doit ĂŞtre en cette pĂ©riode de pré­di­lec­tions Ă©lec­to­rales, Ă©vin­cer et faire le mĂ©nage.

Trois de nos Ă©lus sont par­tis, suite Ă  des dis­cordes dans la cir­cons­crip­tion dont il a la charge. Moi-mĂŞme fus gen­ti­ment mis en dehors des dĂ©bats par son soi-disant direc­teur de cam­pagne (suite aux muni­ci­pales de 2014), une de mes amies (ex-conseillère fut exclue rĂ©cem­ment). Ce canar­dage ne se pro­duit pas sans rai­son. S’acoquinant avec l’adversaire pour s’en faire des amis, il a tra­hi une famille qui n’a eu de cesse de se battre pour la gran­deur de notre Nation. Il ne fut pas la seule jeune bre­bis Ă  venir dans cette citĂ© d’Azur. Elles se sont suc­cé­dĂ© Ă  chaque nou­velle Ă©lec­tion. Un nou­veau visage sĂ©ra­phique nous Ă©tait pré­sen­tĂ© Ă  chaque Ă©chĂ©ance, encen­sĂ© par les plus hautes ins­tances du par­ti. Puis elles dis­pa­rurent, gen­ti­ment sans faire de bruit, une fois la dĂ©faite consom­mĂ©e. Mais lui, cette bre­bis ran­cu­nière Ă  la barbe hir­sute en veut plus. Son but est de prendre la place du ber­ger qui de son poste de res­pon­sable dĂ©par­te­men­tal, ne voit pas la bre­bis deve­nue jeune loup.

Que chacun devant sa porte nettoie la lie qui s’y dépose

La ber­ge­rie n’est plus sécu­ri­sée, les loups aux dents acé­rées s’empressent de cro­quer ceux qui, hier, avaient encore l’espoir de revoir l’honneur et le dra­peau de notre pays, honorés.

Je ne me per­met­trais pas de nom­mer cet étrange et pitoyable éner­gu­mène sans ver­gogne. Il se recon­naî­tra et ceux qui le connaissent bien, aus­si.
Que nos mili­tants s’unissent et fassent front pour que demain, ces tout jeunes loups repartent d’oĂą ils sont venus, c’est-Ă -dire du nĂ©ant…

Phylippe Marécaux

Les articles du mĂŞme auteur

Phylippe Marécaux

5 Commentaires 

  1. EXEMPLE FLAGRANT, VALÉRIE PÉCRESSE :
    • JE SUIS CONTRE MAIS JE VOTE POUR
    • PAS UNE VOIX NE DOIT ALLER Ă€ MARINE LE PEN
    INTERROGÉE :
    MAIS JE N AI PAS DIT DE VOTER MACRON

    CHEZ NOUS EN PROVENCE ON APPELLE CELA DES FAUX CULS

    Répondre
  2. Votre article tape oĂą ça fait mal, bravo !

    Répondre
  3. Et n’oublions pas que ce tru­blion avait, il y a quelques annĂ©es, intro­duit une taupe col­la­bo chez un des conseillers gĂ©né­raux. Ă€ coup de camé­ra cachĂ©e et de phrases hors contexte, un repor­tage fut dif­fu­sĂ© sur les chaĂ®nes Tv de grande Ă©coute.… pro­vo­quant l’exclusion dudit conseiller !
    C’est sans doute cela qu’on appelle l’intĂ©gritĂ© et .…. l’honnĂŞtetĂ© !

    Répondre
  4. Phylippe, je sens dans vos phrases une cer­taine las­si­tude qui dénote mal­heu­reu­se­ment une cer­taine expé­rience de ces arcanes.
    Et pour­tant ! Vos mots nous disent aus­si que vous ĂŞtes bien conscient de ce « retour­ne­ment Â» de la poli­tique fran­çaise au pro­fit de l’in­di­vi­dua­lisme, du car­rié­risme, de l’en­ri­chis­se­ment per­son­nel Ă  point de frais.
    Oui la poli­tique est un métier qui fait croire à tous que c’est un sacer­doce dés­in­té­res­sé et huma­niste.
    LĂ  est la vĂ©ri­tĂ©. Ce sont tous des « sata­nistes Â» qui cultivent l’en­fer vou­lant nous per­sua­der pour leur « Bien Â» propre que c’est le para­dis. Et si ça ne l’est pas, ils le pro­mettent.
    La « ges­tion de la citĂ© Â» en France est un sit­com de seconde zone. Les mĂŞmes acteurs depuis long­temps, les mĂŞmes leviers de scé­na­rio pour les mĂŞmes rĂ©sul­tats.
    Il ne s’a­git en fin de compte que de rem­pla­cer les « acteurs Â» trop vieux pour conti­nuer par des pou­lains qui ne chan­ge­ront sur­tout rien pour se gaver Ă  leur tour.
    Cette ver­sion pathé­tique de « Plus belle la vie Â» ne s’ar­rê­te­ra pas, elle !

    Répondre
  5. Cette coquine…

    Répondre

Envoyer le commentaire

Votre adresse e‑mail ne sera pas publiée. Les champs obli­ga­toires sont indi­qués avec *

Je sou­haite être notifié(e) par mes­sa­ge­rie des nou­veaux com­men­taires publiés sur cet article.