Qui se souvient de Damien Boiteux ?
Pourtant, lui aussi a eu droit à sa grande messe militaro-républicaine dans la cour pavée des Invalides, comme nos deux bérets verts, Cédric et Alain.
Lui aussi appartenait aux Forces spéciales qui forcent notre admiration.
Lui aussi a fait preuve d’un héroïsme hors normes aux commandes de son hélicoptère Gazelle.
Lui aussi luttait contre les terroristes, « Loin de chez nous, en Afrique ♪♫ ».
Blessé à l’artère fémorale dans l’attaque d’une colonne d’islamistes, ce pilote exceptionnel a eu la délicatesse d’attendre pour mourir d’avoir ramené à sa base son passager et donc de le sauver.
Combien d’autres de nos morts pour la France, gratifiés de discours dithyrambiques, ont ainsi disparu de la mémoire collective. Pardon de ne pas pouvoir ici les citer tous, ils sont légions, d’honneurs. Au mieux, certains d’entre eux ont laissé leur nom à une promo d’élèves militaires ou un bâtiment de la caserne.
Déjà plus un mot dans les médias pour nos deux commandos, de Pierrepont et Bertoncello. Ils sont morts par le combat, ils avaient choisi leur destin. C’est supportable. Leurs familles détruites pour tout le reste de leur vie se retrouvent toutes seules.
Pour avoir côtoyé de près pendant des années ces « mecs » des commandos et de la Légion, de tous les régiments paras et autres mercenaires, je n’en ai jamais entendu un seul dire s’être engagé pour défendre les « valeurs de la République » ; à la limite, lutter contre le bolchevisme ou le communisme pour une touche de politique. Le baroud oui, la soif d’aventure oui, la fraternité d’arme avec les compagnons de fortune oui, donner un sens à sa vie oui, être acteur de l’Histoire oui, être un homme, un vrai oui… Défendre sa patrie oui aussi bien sûr, mais surtout défendre les SIENS ! Quelle belles gueules d’Européens ils avaient, ces deux pékins :
On passe donc vite fait à autre chose. Comme d’habitude ? moi non, ça gratte !
On ne saura rien du déroulé de cette mission désastreuse. Secret défense oblige et c’est heureux. On sait cependant qu’à ce bivouac terroriste en plein désert, il n’y aurait eu que six terroristes ? Six terroristes minables à vieilles kalachnikovs qui se sont retrouvés à gérer leurs quatre otages. N’ayant probablement pas les épaules pour négocier une rançon, ils auront préféré remettre leur butin plus au nord à des groupes terroristes mieux organisés.
Comment croire que notre commando surpuissant, agissant par nuit noire, avec des moyens énormes, vision à intensification de lumière, armement puissant, n’a pas pu neutraliser ces traîne-babouches. Deux terroristes sont morts, deux ont pris la fuite, deux…?
Alors :
• Un coup trop vite jugé facile contre des terroristes peu aguerris. Erreur d’évaluation du risque par le commandement ou prise de risque mesurée, mais obligée par le politique.
• Des commandos à qui on impose de ne pas tirer et en priorité se sacrifier plutôt que risquer ces dommages collatéraux. Nos deux tourtereaux auraient été des martyrs, nos deux commandos, c’est leur boulot de mourir.
• Deux homosexuels à sauver, quelle aubaine pour aller dans le sens du poil de cette communauté toujours en mal du vivre-ensemble. Quel signe fort pour Macron à ces gens qu’il chouchoute.
• Un bon coup de pub pour Macron en grande difficulté à deux doigts des élections européennes. Imaginez sa récupération politique, sans ce désastre. C’est son courage et sa volonté de chef de guerre qui auraient été sur-médiatisés : raté !
• Un intérêt américain pour leur mystérieux agent qui ne s’est pas fendu d’un merci, dont on ne sait rien. Deux soi-disant touristes qui ont visité plusieurs pays du Maghreb avant de se faire enlever au Bénin.
Pour nous faire avaler la pilule, on nous fait croire que nos commandos ont été surpris de découvrir, non pas nos deux amoureux en voyage de noce, mais quatre otages avec ces autres femmes : la Coréenne et l’Américaine. Seul Trump a remercié la France pour cette action et s’est empressé de récupérer sa « touriste ». D’autres enjeux encore, plus glauques, on ne nous dira pas tout. Les turpitudes de notre République déliquescente sont sans limites.
Michel Lebon
moi aussi, je suis en colère…quand je pense qu’on a osé comparer la mort de ces deux héros à celle d’Arnaud Beltrame…rien à voir ! comme l’a dit si justement la mère du lieutenant colonel, ce dernier est intervenu en France pour se substituer à une otage qui était à son travail, alors que les deux otages Français étaient à l’étranger dans une région déconseillée…mais voilà, nous en sommes là …France, ma France que deviens-tu??
… La mort de deux soldats des forces spéciales a suscité chez moi une colère qui gronde et ne cesse de s’amplifier… Deux soldats d’élite tués en échange de la vie de deux pédales qui n’avaient rien à faire dans cette partie du globe déconseillée et infestée de terroristes islamistes… N’y‑a-t-il pas là une disproportion inconvenante dans le dénombrement et le choix des victimes ? Macron voulait réaliser un coup d’éclat afin de redorer son blason et assurer, ainsi, la victoire de ses acolytes… Cela s’est traduit pas un tragique fiasco qui va, assurément, marquer à jamais le moral de nos troupes en OPEX… Mourir pour défendre la Patrie : OUI ! Mourir pour sauver deux hurluberlus en vacances qui n’ont que faire du patriotisme : NON ! Jamais !
Monsieur Macron, vous spéculez sur l’héroïsme et la vie de nos soldats : prenez garde à la colère des Légions !