Ma bonne semaine de mauvaise foi (5 avril 2020)
Dimanche 29 mars 2020
Chronique du Kali Yuga : avancées du transhumanisme
Des chercheurs ont mis au point un carnet de santé qui vous sera directement implanté… sous la peau. Invisibles à l’œil nu, ses informations pourraient être lues avec un simple smartphone spécialement équipé. Votre chat ou votre chien bénéficie peut être déjà de ce système d’identification placé par un vétérinaire, qui permet à l’animal d’être reconnu en cas de perte ou de vol. De fait, le projet du Massachusetts Institute of Technology (MIT) consiste en un carnet de vaccination qui prendrait la forme de symboles placés sous la peau indiquant que la personne a bien reçu tel ou tel vaccin. Ces informations seront stockées dans des nanoparticules injectées sous la peau grâce à une seringue spécifique équipée d’un patch de micro-aiguilles. Nanoparticules invisibles à l’œil nu, c’est pourquoi il sera nécessaire d’utiliser un smartphone spécialement équipé pour pouvoir lire les informations codées dessus.
Mais… qui disposera de ces smartphones spécifiques ? Qui pourra garantir que les seules informations codées seront d’ordre médical et ne concerneront que les vaccins ?
Lundi 30 mars 2020
Le corona virus : la maladie des blancs ? C’est en effet le refrain à la mode dans certaines boîtes de nuit du Sénégal comme le montre la vidéo ci-dessous :
Je n’ose même pas imaginer une chanson sur « Ebola la maladie des noirs » chantée en Europe. Mais que fait la LICRA ?
Mardi 31 mars 2020
Y a t‑il un lien entre coronavirus et antisémitisme ?
En tous cas, après le désastre qui a suivi la réunion évangélique de Mulhouse le mois dernier, où un nombre impressionnant de protestants ont été contaminés, c’est au tour de la majorité de la population juive strasbourgeoise (20 000 membres) d’être atteinte du Covid-19, d’après le grand rabbin de Strasbourg.
Une personne juive serait morte et au moins 20 autres seraient dans un état grave, sous sédatifs et sous respirateur. Onze des treize rabbins de la ville sont tombés malades et un se trouve dans un état grave.
Le grand rabbin pense que la communauté avait mis trop de temps à reconnaître la gravité de la menace et a notamment pointé du doigt les célébrations entourant la fête de Pourim (commémoration de la délivrance miraculeuse d’un massacre de grande ampleur), le 9 mars.
Selon M. Weill, cela aurait même conduit à certaines manifestations d’antisémitisme. On ne voit pas le rapport, mais s’il le dit…
En Israël en tous cas, ce sont les ultra-orthodoxes qui sont montrés du doigt. En effet ce sont les villes où les rabbins orthodoxes font la loi qui sont devenues les principaux foyers de l’épidémie et la population redoute la contagion. À l’image de Bnei Brak, banlieue de Tel-Aviv, qui est l’un des bastions des « craignant-Dieu », 34% des résidents qui s’y sont fait tester ont contracté le virus. La ville compte 508 cas déclarés mais 1.800 personnes seulement ont accepté l’isolement !
Mercredi 1er avril 2020
Il n’y a pas d’argent parait-il pour aider l’hôpital public… Mais on apprend selon un communiqué conjoint entre le Maroc et l’Union Européenne, que l’Europe a fait un don de 150 millions d’euros, spécifiquement dédié aux besoins du Fonds spécial pour la gestion du coronavirus au Maroc.
« L’UE entreprendra par la suite de réorienter 300 millions d’euros des fonds alloués au Maroc vers la réponse à la pandémie en accélérant leur mobilisation pour répondre aux besoins budgétaires exceptionnels du Royaume », souligne le communiqué.
Celui-ci a été rendu public à la suite de l’entretien téléphonique entre le ministre des Affaires étrangères, de la coopération Africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita et le Commissaire à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage, Oliver Varhelyi.
On apprend en outre que 250 millions seront alloués à la Tunisie et que l’UE se prépare également à aider l’Algérie.
Jeudi 2 avril 2020
L’Europe connaît actuellement, comme le reste du monde d’ailleurs, une crise sanitaire et humanitaire sans précédent. C’est à travers ce genre de crises que l’on constate justement le manque criant de solidarité entre les nations européennes et l’incapacité totale pour elles de proposer des réponses communes. À l’exception de mesures financières (donner de l’argent au Maghreb) et de quelques beaux discours, l’Union Européenne est complètement apathique et inutile aux peuples européens.
Un geste de Fabio Rampelli reflète pleinement le sentiment italien. En effet le vice-président de la Chambre des députés, après réflexion, a remplacé le drapeau de l’Union européenne par le drapeau tricolore vert-blanc-rouge, dans le bureau de la présidence. Un geste de rébellion contre l’UE, pour bien montrer le sentiment d’abandon qui prévaut en Italie pendant cette guerre contre le coronavirus. Le « non » aux coronabonds d’Ursula von der Leyen, qui préfère discuter de l’entrée dans l’UE de l’Albanie et de la macédoine du nord a beaucoup de mal à passer chez nos frères voisins.
Le député de Fratelli d’Italia a donc fait un choix réfléchi. Il a publié sur son profil Twitter la vidéo dans laquelle il change de drapeau en déclarant : « Peut-être que nous nous reverrons plus tard. Peut-être. » Un signe que la bannière étoilée pourrait un jour disparaître ?
Vendredi 3 avril 2020
En Italie toujours, des tensions sont apparues ces derniers jours aux abords de certains supermarchés, de plus en plus de personnes étant dans l’incapacité de payer leurs courses. À la suite de l’arrêt quasi complet de l’économie italienne, plusieurs millions de travailleurs se sont subitement retrouvés sans revenus, principalement dans le sud du pays (Mezzogiorno et Sicile), où le travail au noir est une institution. Beaucoup n’ont donc pas la possibilité de justifier les manques à gagner et de ce fait ont tenté de faire leurs courses sans payer dans les commerces de bouche en particulier.
Sur Facebook, des appels au pillage des supermarchés sont apparus, pour « déclarer la guerre » au gouvernement et éveiller l’attention du reste du pays.
D’où la décision, samedi 28 mars, du Premier ministre italien, Giuseppe Conte, de débloquer un fonds de 400 millions d’euros « destinés aux communes qui devront les consacrer aux personnes qui n’ont pas d’argent pour acheter à manger ».
En attendant, pour rassurer les Italiens, Mme Von der Leyen a adressé un message au titre très direct à nos frères transfrontaliers : « Je vous présente mes excuses, nous sommes avec vous » ! Voilà qui va rassurer les Italiens.
Samedi 4 avril 2020
Pendant la pandémie, les manifs continuent !
Des soignants de l’hôpital Dron à Tourcoing manifestent leur désarroi : « Pas de matériel ».
On pourrait croire que la crise que le pays traverse à cause du coronavirus, même si elle laisse échapper beaucoup de commentaires acerbes envers le gouvernement, n’aurait pas laissé la place à des mouvements d’humeur de groupe dans la rue. Or, il n’en est rien, et en pleine crise sanitaire, ce sont des soignants qui se se sont rassemblés devant le centre hospitalier de Tourcoing, dans la métropole lilloise.
« On manifeste parce qu’on n’a pas de matériel, on n’a pas de personnel, on n’a pas de masques, on n’a pas de blouses, on n’a rien, y en a marre ! » pouvait-on entendre au cours de cette manifestation improvisée, d’une drôle de manière, puisque les manifestants ont respecté la distance de sécurité nécessaire entre chacun d’eux.
Peu de compte-rendu de ce mouvement d’humeur, surtout pas dans vos journaux télévisés. Quelques citations dans les réseaux sociaux ont été vite supprimées, en particulier sur FaceBook, qui resserre sa censure depuis quelques jours.
Bonne semaine à tous, et à dimanche prochain
Patrice LEMAÎTRE