La bataille des mots conditionne celle des idées

13 jan­vier 2021 | 3 Commentaires 

Jordan Bardella, , dépu­té euro­péen, conseiller régio­nal d’Ile-de-France, vice-pré­sident du Rassemblement National, invite à refu­ser la « relo­ca­li­sa­tion des migrants » impo­sée par l’Europe de Bruxelles :Quotas relocalisations migrants - Europe

Ceci a sus­ci­té la réac­tion de Marc Desgorces-Roumilhac qui a écrit une lettre ouverte à mon­sieur Bardella que nous repro­dui­sons ci-dessous :

Bonjour Monsieur Bardella,

Peut-être vou­liez-vous dire « délo­ca­li­sa­tion », voire tout sim­ple­ment « loca­li­sa­tion » ? En effet, « relo­ca­li­sa­tion » sous-entend que ces gens venaient à l’o­ri­gine de nos pro­vinces et que l’o­pé­ra­tion gou­ver­ne­men­tale vise­rait à les y renvoyer.

Ce n’est pas le cas. Je suis qua­li­fié pour vous l’af­fir­mer : habi­tant en pro­vince, je vous cer­ti­fie que ceux dont vous par­lez ne viennent pas de chez nous. Sachez-le bien en ville, notam­ment à Paris.

Parallèlement, je crois que vous pra­ti­quez aus­si une autre erreur de voca­bu­laire. De ce que nous consta­tons sur le ter­rain, ces gens ne sont pas des « migrants » (par­ti­cipe pré­sent abu­si­ve­ment uti­li­sé comme nom com­mun) mais des immi­grés clan­des­tins (au sens lit­té­ral comme au sens légal).

Bien nom­mer les gens, les choses, les adver­saires et les pro­blèmes, c’est un préa­lable indis­pen­sable au com­bat. Fond et forme sont indis­so­ciables. C’est vrai en polé­mique. C’est vrai aus­si en politique.

Je vous sou­haite bon cou­rage pour « remettre la France en ordre ». Vous avez rai­son, c’est « urgent ». Nous ver­rons bien si les Français peuvent comp­ter sur vous, que ce soit pour régler l’invasion et la loca­li­sa­tion des clan­des­tins ou pour nous pré­ser­ver d’autres périls tout aus­si impor­tants et immi­nents qui guettent la France. Pourvu que vous n’oubliiez pas que la bataille des mots condi­tionne celle des idées, qui elle-même pré­cède et pré­pare les com­bats de ter­rain. Employer le voca­bu­laire for­gé par l’adversaire, c’est se condam­ner à jouer tou­jours à l’extérieur et jamais à domi­cile. Sur notre ter­rain, précisément.

Bien à vous,

Marc Desgorces-Roumilhac

3 Commentaires 

  1. Ceux qui viennent en France léga­le­ment pour appor­ter (Calabrais, Libanais, Portugais… ) : vous êtes bien­ve­nus.
    Ceux qui viennent en France pour prendre (Roms, Afro-musul­­mans, familles nom­breuses pour allo­ca­tions fami­liales, A.M.E., RSA, etc…) : aller-retour avec l’argent de poche qui vous reste après avoir payé les pas­seurs.
    Ceux qui viennent en France pour prendre le pou­voir : (éta­blis­se­ment d’un fichier, étude appro­fon­die des rela­tions, etc.)
    si double natio­na­li­té déchéance de la fran­çaise, plus de carte élec­to­rale, sui­vi du ou des indi­vi­dus sur place et pen­dant leurs voyages à l’é­tran­ger, remigration.

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  2. Belle et per­ti­nente réponse de Marc Desgorces-Roumilhac ; hélas, je crains que beau­coup de membres émi­nents (ou non) du RN, à l’i­mage de leur pré­si­dente (qui pré­pare déjà son futur métier d’é­le­veuse de chats) ont ingur­gi­té non seule­ment le voca­bu­laire, mais aus­si la pen­sée de ceux qu’ils pré­tendent com­battre, comme l’ex­plique Marc Desgorces-Roumilhac, et même tentent de se fondre dans le mag­ma poli­ti­que­ment cor­rect de nos gou­ver­nants, his­toire de paraître propres sur eux et éli­gibles à l’é­gi­bi­li­té ; adieu, la défense des espoirs et des inté­rêts de la France et des Français…

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    • La France a per­du le sens des mots. La faute à l’Éducation Nationale qui régresse, régresse, régresse…

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