La bataille des mots conditionne celle des idées
Jordan Bardella, , député européen, conseiller régional d’Ile-de-France, vice-président du Rassemblement National, invite à refuser la « relocalisation des migrants » imposée par l’Europe de Bruxelles :
Ceci a suscité la réaction de Marc Desgorces-Roumilhac qui a écrit une lettre ouverte à monsieur Bardella que nous reproduisons ci-dessous :
Bonjour Monsieur Bardella,
Peut-être vouliez-vous dire « délocalisation », voire tout simplement « localisation » ? En effet, « relocalisation » sous-entend que ces gens venaient à l’origine de nos provinces et que l’opération gouvernementale viserait à les y renvoyer.
Ce n’est pas le cas. Je suis qualifié pour vous l’affirmer : habitant en province, je vous certifie que ceux dont vous parlez ne viennent pas de chez nous. Sachez-le bien en ville, notamment à Paris.
Parallèlement, je crois que vous pratiquez aussi une autre erreur de vocabulaire. De ce que nous constatons sur le terrain, ces gens ne sont pas des « migrants » (participe présent abusivement utilisé comme nom commun) mais des immigrés clandestins (au sens littéral comme au sens légal).
Bien nommer les gens, les choses, les adversaires et les problèmes, c’est un préalable indispensable au combat. Fond et forme sont indissociables. C’est vrai en polémique. C’est vrai aussi en politique.
Je vous souhaite bon courage pour « remettre la France en ordre ». Vous avez raison, c’est « urgent ». Nous verrons bien si les Français peuvent compter sur vous, que ce soit pour régler l’invasion et la localisation des clandestins ou pour nous préserver d’autres périls tout aussi importants et imminents qui guettent la France. Pourvu que vous n’oubliiez pas que la bataille des mots conditionne celle des idées, qui elle-même précède et prépare les combats de terrain. Employer le vocabulaire forgé par l’adversaire, c’est se condamner à jouer toujours à l’extérieur et jamais à domicile. Sur notre terrain, précisément.
Bien à vous,
Marc Desgorces-Roumilhac
Ceux qui viennent en France légalement pour apporter (Calabrais, Libanais, Portugais… ) : vous êtes bienvenus.
Ceux qui viennent en France pour prendre (Roms, Afro-musulmans, familles nombreuses pour allocations familiales, A.M.E., RSA, etc…) : aller-retour avec l’argent de poche qui vous reste après avoir payé les passeurs.
Ceux qui viennent en France pour prendre le pouvoir : (établissement d’un fichier, étude approfondie des relations, etc.)
si double nationalité déchéance de la française, plus de carte électorale, suivi du ou des individus sur place et pendant leurs voyages à l’étranger, remigration.
Belle et pertinente réponse de Marc Desgorces-Roumilhac ; hélas, je crains que beaucoup de membres éminents (ou non) du RN, à l’image de leur présidente (qui prépare déjà son futur métier d’éleveuse de chats) ont ingurgité non seulement le vocabulaire, mais aussi la pensée de ceux qu’ils prétendent combattre, comme l’explique Marc Desgorces-Roumilhac, et même tentent de se fondre dans le magma politiquement correct de nos gouvernants, histoire de paraître propres sur eux et éligibles à l’égibilité ; adieu, la défense des espoirs et des intérêts de la France et des Français…
La France a perdu le sens des mots. La faute à l’Éducation Nationale qui régresse, régresse, régresse…