Le « patriotisme européen » n’existe pas
C’est en étant d’abord de son terroir, si possible sol et sang, constitutif de la France, ce miracle fragile à pérenniser, que l’on est le plus et le mieux européen
À propos de l’analyse de l’Institut Iliade intitulé : Élections européennes : le choix d’être « Européen d’abord » ! [source]
Tout ceci est bel et bon. Parfaitement analysé et brillamment synthétisé. Cohérent également dans les actions à mener pour remédier aux carences et dangers du constat. Du Jean-Yves Le Gallou pur, droit, à l’intelligence et la culture hautes et vives, venant confirmer s’il en était besoin, que
« Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement
Et les mots pour le dire arrivent aisément »
Sauf que… le « patriotisme européen » n’existe pas
Au passé, ce « patriotisme européen » ne possède pas de racines historiques (ni l’Empire de Charlemagne, ni le Saint-Empire romain-germanique ne représentèrent entièrement l’Europe, encore moins l’Empire français napoléonien, ni le IIIe Reich allemand).
A l’évidence il n’a pas de présent non plus.
Et il ne peut nourrir aucun avenir autre que celui d’une entité (c’est-à-dire une abstraction que l’on souhaite voir comme une réalité), une idéologie fédératrice, à savoir « l’Europe ».
Au demeurant la notion de « patriotisme européen » de Le Gallou, très parallèle à celle de « souveraineté européenne » de Macron, constitue un oxymore : la contradiction réside dans la pensée même du concept. Dont l’expression avec un nom et un adjectif ne révèle que la confuse conséquence. Tout ceci ne possède pas de sens.
Illustration flagrante : le « drapeau européen », symbole transcendant révélateur de l’ordre hiérarchique des sentiments d’appartenance, de Macron (forfaiture courante) comme de Le Gallou (dérive navrante). Le drapeau (ou le pavillon) rassemble comme témoignage identitaire, c’est-à-dire pour se nommer et se différencier, le peuple qui se range sous ses plis. Chacun avec la volonté de se battre et au besoin de sacrifier sa vie pour lui. Car ses couleurs symbolisent le cercle d’appartenance et d’identification suprême, sinon premier. Peu importe que le pavillon ne soit constitué que de quelques hommes d’équipage ou que le drapeau regroupe des millions de sujets ou de citoyens, ce fédérateur rassemble une communauté dont l’intérêt général dépasse celui de chacun de ses membres. De façon emblématique et sacrée (« nous serions là pour mourir à ses pieds »).
Dès lors la fable du drapeau européen devient aussi consistante et honnête que l’argumentation d’un vendeur de voitures d’occasion. Sauf pour les gogos mentalement goulaguisés par les politiques et les médias. Eux-mêmes influencés (parfois inconsciemment) par les idéologies individualistes et mondialistes. Le drapeau européen ne représente rien : pas une nation, encore moins un État, ni surtout – et c’est le plus important – un Peuple, au sens auquel nous venons de l’entendre. En effet il n’existe pas de peuple européen. En revanche il existe un certain nombre de peuples en Europe, certains en sont même constitutifs de façon quasiment consubstantielle. Et beaucoup d’entre eux possèdent nombre de racines communes. Mais l’Europe n’est pas, n’a jamais été et ne sera vraisemblablement jamais, un ensemble politique, au sens de Terre & Peuple à la fois.
Alors exit le « drapeau européen » avec son cauchemar à peine voilé d’Europe supra-nationale. Qui a envie de se faire tuer pour défendre « l’Europe » ? Déjà, chacun pour sa patrie, les Européens sembleraient assez tièdes ! Alors, pour les intérêts économiques d’une Europe de Bruxelles multi-ethnique… Un peu de sérieux, car le principe de réalité fracasse toujours les dystopies, comme les utopies. Ce qui n’empêche pas les sectateurs de « l’Europe » et de son « drapeau » de trouver des occasions concrètes pour se battre et mourir le cas échéant. Du côté de Kiev par exemple, en ce moment. Non, merci. Sans moi. Et surtout pas en mon nom !
A tout prendre : Français d’abord, Occitan toujours ! Non, ce n’est pas contradictoire, c’est la logique des cercles d’appartenance concentriques et complémentaires. C’est en étant d’abord de son terroir, si possible sol et sang, constitutif de la France, ce miracle fragile à pérenniser, que l’on est le plus et le mieux européen. Il en est de même pour gens d’oïl, du Berry aux Flandres, de la Bretagne à l’Alsace. Idem pour les Corses.
La solution aux antagonismes entre nation et provinces devra tenir compte d’un équilibre subtil mais possible, il a existé historiquement. Ce ne sera certainement pas la voie technocratique totalitaire supra-nationale des institutions européennes contemporaines. Sûrement pas non plus de salut dans les slogans démagogiques ou pseudo-romantiques du genre régionalisme exacerbé, sorte de nationalisme de substitution (« L’Europe aux cent drapeaux »).
Non mais, vous imaginez ? Déjà au sein d’une main de pays au début des années 50 avec la CED et la CECA, à six en 1957 avec le « Marché commun », la coordination n’allait pas de soi toute seule. Avec l’élargissement, en passant par douze, c’était de moins en moins simple, ça ressemblait de plus en plus à un bateau ivre.
À une trentaine, la pétaudière bureaucratique est devenue un « système à tuer les peuples », car la barre du bateau a été prise par une oligarchie animée d’un projet politique, déterminé et cohérent, exactement contraire aux intérêts et à la survie des nations et peuples européens. Alors à quarante demain, et plus encore à cent drapeaux, il n’y aurait « d’abord » plus de nations ni de peuples autochtones en Europe, mais il n’y aurait plus d’Europe du tout « ensuite ».
Alors « Européen » ? Certes, ma non troppo pour l’instant. Pas « d’abord », en tout cas.
Marc-François de Rancon
On voit les républicains, ceux qui ont pillé la France et se sont affranchis de la loi en votant les lois contradictoires qui annulent la loi. Les Le Pen et Zemmour, c est la volonté d’Israêl d affirmer que la France est à eux. Ils la possèdent par la dette, les hommes politiques français corrompus jusqu’a la moelle au point de vendre leur Peuple au diable pour avoir des miettes
Fond comme forme, vous vous êtes largement égaré, dans tous les sens du terme, « Pascal Damiano ». Votre diatribe obsessionnelle, sans aucun rapport avec les sujets traités dans l’article, était sans doute prévue pour un autre endroit.
Mourir pour Kiev, les néo-nazis ukrainiens (sans majuscule), et leurs frères baltes (idem majuscule), vraiment non-merci . Mes grands-pères se sont battus contre cette engeance, il y a 80 ans.
Synthèse tout à fait exacte.
C’était mon sentiment avant lecture de l’article.
Merci
Il y a une regrettable confusion entre l’Europe, ensemble des terres sur lesquelles se sont répandus les ancêtres de tous les peuples européens, dont les gènes et les langages, aussi dissemblables ces derniers et l’aspect physique de leurs locuteurs peuvent sembler de prime abord, sont la preuve de cette origine commune. Les Grecs comme les Norvégiens, les Russes comme les Portugais, les Britanniques comme les Français, descendent tous de ces Aryens (on dit maintenant Indo-européens pour être politiquement correct alors que terme n’est adéquat que pour désigner les Blancs du nord de l’Inde et des pays qui en sont voisins). Les environnements différents et les mélanges avec les quelques peuples plus anciennement installés, sont la cause des différences constatées. Cela étant, Rembrandt ou Fragonard, Shakespeare ou Dostoïevski, Vivaldi ou Beethoven, Hugo ou Tolstoï, parlent de la même façon à tous les Blancs, y compris à ceux qui se sont installés en Amérique, en Australie ou ailleurs. Tous les Blancs Européens ou Américains ont le même amour du beau et du Bien et ils avaient les mêmes valeurs et des croyances identiques il y a déjà plusieurs millénaires.
L’Union européenne, entité bureaucratique créée pour satisfaire les intérêts des investisseurs de New-York et de la City, qui ont pour la plupart de toutes autres origines, n’a rien à voir avec cette Europe là qu’elle a d’ailleurs précisément pour mission d’asservir et de lui faire oublier son histoire et ses racines communes.
Nous diviser pour mieux régner, et au surplus nous submerger par des millions de barbares d’un autre continent pour diluer l’héritage génétique de nos aïeux, c’est précisément l’un des premiers objectifs de ces gens. On leur a fait plaisir en s’entretuant entre peuples frères pendant des siècles, et en particulier les trois derniers. Nous devons avoir conscience de notre unité d’origine et de destin. Soit nous serons unis et vivrons enfin en harmonie, soit nous continuerons à nous déchirer pour le plus grand profit de nos oppresseurs et notre race disparaîtra de la surface de la Terre. C’est ce qu’espèrent des fous qui se croient les seuls véritables humains.
Les USA et l’UE étant à leur botte, ils ont de grands espoirs d’y parvenir. Mais ils oublient que les deux tiers du monde échappent à leur emprise et que même ceux qui y sont soumis commencent à se réveiller.
Dans l’immédiat et pour rester hexagonal, voter Philippot ou Asselineau — mais ce dernier a le tort de faire cavalier seul et de mépriser les « petites gens » — est le meilleur moyen de venir perturber le fonctionnement de cette machine destinée à nous écraser.