« Vie privée » ! Quand ça les arrange

par | 15 août 2024 | 3 Commentaires 

Nous sou­hai­tons réagir au com­men­taire d’un de nos fidèles et atten­tifs lec­teurs à pro­pos de notre article Lucie Castets balance son joker du 12 août 2024. Il conclut ainsi :

Rien à f…aire que Castets soit LGBTQ+XYZ, si elle est com­pé­tente et effi­cace, mais comme elle sort de l’ENA, j’en doute très fort.

Ces pro­pos sont très cou­rants chez les per­sonnes qui se veulent tolé­rantes et ouvertes.

Oui, mais…

1) La réci­proque n’est pas de mise.
Nous sommes loin de ren­con­trer la même tolé­rance au sein de la Pensée unique qui n’hé­site pas à faire des intru­sions abu­sives dans les vies pri­vées lorsque cela sert leurs objec­tifs pour nuire à un adversaire.

Éric-Zemmour-et-sa-tres-proche-conseillere-Sarah-Knafo

2) «… si elle est com­pé­tente et effi­cace… », mais elle ne l’est pas !
Depuis que Lucie Castets est direc­trice finan­cière de la mai­rie de Paris, la dette a explo­sé. C’est le très sérieux maga­zine Capital qui l’af­firme(1). Toute notre classe poli­tique ne brille que par son incom­pé­tence. En fait la vie pri­vée affi­chée masque une vie publique néfaste.

Par suite…

3) Les per­son­na­li­tés publiques se servent de la « presse people »
Elles en jouent pour façon­ner leur renom­mée avec cette presse Bien Pensante qui relaie des his­toires façon­nées par la Police de la Pensée. Celle-ci laisse « fui­ter » habi­le­ment tel ou tel nar­ra­tif. La « presse people » vit de cela :

Macron - Presse peopleIl faut assu­mer ce choix. Sinon on reste par­mi celles et ceux qui « ne sont rien ». Du reste c’est Lucie Castets qui a pris l’i­ni­tia­tive d’an­non­cer son « coming-out » car cela s’ins­crit dans un plan de com­mu­ni­ca­tion mis en place par ses nou­veaux sup­pôts qui ont pen­sé que cela était bon pour sa carrière.

Magazine BCBG « Elle »

Brigitte Macron - Elle

La vie pri­vée des per­son­na­li­tés poli­tiques inté­resse les Français

Candace Owens, journaliste américaine qui a parié sa carrière sur cette information

Candace Owens - Brigitte-Macron man

C’est leur vie pri­vée ! Cela ne nous regarde pas !

Libre alors à cha­cun d’en pen­ser ce qu’il veut. Si cela ne convient pas, il est trop facile d’ar­guer que cela concerne la « vie pri­vée ». « Ce qui compte, c’est la com­pé­tence », nous dit-on, et tout le monde reprend cette embrouille. Mais cela ne marche que celles et ceux qui ne sont rien :
Rien à f…aire que mon plom­bier ou la cais­sière du super­mar­ché soient LGBT, si c’est un bon plom­bier ou une bonne cais­sière !
Les Français tolèrent bien par ailleurs que les artistes puissent mener une vie pri­vée débri­dée ; car leur talent pro­vient sou­vent de leurs excès.
« Ce qui compte, c’est la com­pé­tence » : que fait-on lors­qu’il n’y en a pas ?

4) Les per­sonnes qui exercent un minis­tère se doivent de res­ter exem­plaires.
C’est la rai­son pour laquelle les dérives sexuelles sont inad­mis­sibles au sein des cler­gés reli­gieux. Rappelons nous la défer­lante d’in­di­gna­tions lorsque fut lâchée l’ac­cu­sa­tion d’a­gres­sions sexuelles par l’Abbé Pierre, 17 ans après sa mort. Aucune voix ne s’est éle­vée par­mi la Bien Pensance pour nous rap­pe­ler qu’il s’a­gis­sait là de sa vie pri­vée.
La presse Bien Pensante ne rate aucune occa­sion de rela­ter des actes de pédo­phi­lie au sein du cler­gé catho­lique. Fort bien ! Il convient d’é­tendre cette exi­gence de droi­ture à toute per­sonne en charge de la for­ma­tion des enfants, et qui de fait exerce un minis­tère : clubs spor­tifs ou édu­ca­tion natio­nale notam­ment. Les parents ont le droit de savoir com­ment se com­portent les édu­ca­teurs ou édu­ca­trices en dehors des pis­cines ou des classes d’é­cole.
Ceci est encore plus vrai lors­qu’on exerce une… présidence !

Gandhi nous le dit très clai­re­ment :
L’exemple n’est pas le meilleur moyen de convaincre, c’est le seul.

Pour toutes ces rai­sons, il m’im­porte de savoir si l’ac­tuel pré­sident de la répu­blique n’a pas été agres­sé sexuel­le­ment par son pro­fes­seur de théâtre alors qu’il n’a­vait que 14 ans. Il m’im­porte de savoir pour­quoi les plus hautes auto­ri­tés de l’État nous ont men­ti sur l’âge réel de la com­pagne du pré­sident de la répu­blique. Il m’im­porte de savoir pour­quoi la soi-disant Bien Pensance nous ment par omis­sion(2).

Il m’im­porte de savoir com­ment se com­portent dans le plus pro­fond d’elles-mêmes ces per­son­na­li­tés poli­tiques à qui nous confions nos des­tins indi­vi­duels et col­lec­tifs, jus­qu’à nos vies. Ce n’est pas trop deman­der, non ?

Bonus :
À pro­pos de valeurs exem­plaires : 
Mes amis, si j’a­vance, sui­vez moi. Si je recule, tuez moi. Si je meurs, ven­gez moi !
Adage attri­bué à Henri de La Rochejaquelein

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Georges Gourdin

Selon le site Capital :

Le mon­tant total des emprunts à long terme de la ville de Paris dépas­sait déjà 7,7 mil­liards il y a un an, au 1er jan­vier 2021. 

Depuis l’ardoise s’est envo­lée pour atteindre aujourd’hui 8,502 mil­liards d’euros. Et compte tenu des auto­ri­sa­tions d’emprunt que la muni­ci­pa­li­té s’est auto-accor­dée pour les 12 pro­chains mois (905 mil­lions d’euros, qu’on peut lui faire confiance pour uti­li­ser jusqu’au der­nier cen­time), la dette devrait se situer au-des­sus de 9,4 mil­liards – exac­te­ment à 9 420 203 453 euros, selon nos cal­culs – à la fin 2022. On est déjà loin des 7,75 mil­liards annon­cés par Anne Hidalgo et pris pour argent comp­tant par son oppo­si­tion et par toute la presse. Mais ce n’est pas fini.

Pour bou­cler ses fins de mois, la mai­rie de Paris ne se contente pas de sous­crire des obli­ga­tions de longue durée, dont les mon­tants s’inscrivent auto­ma­ti­que­ment dans sa dette. Comme un ménage impé­cu­nieux qui, en plus de ses emprunts immo­bi­liers, vit en per­ma­nence à décou­vert grâce à un cré­dit revol­ving octroyé par sa banque, elle a aus­si recours à des avances de tré­so­re­rie, sous forme de billets sous­crits à court terme. Jusqu’en 2018, la muni­ci­pa­li­té n’avait jamais recours à ce type de cré­dits, indignes d’une col­lec­ti­vi­té bien gérée. Mais depuis lors, la situa­tion finan­cière est deve­nue tel­le­ment catas­tro­phique qu’il lui a fal­lu s’y résoudre, ne serait-ce que pour pou­voir payer les salaires de ses fonc­tion­naires à la fin du mois.

Grâce à quoi, les Parisiens, qui étaient déjà les cham­pions de beau­coup de choses, peuvent aujourd’hui s’enorgueillir de por­ter, et de loin, le far­deau finan­cier le plus lourd de tous les habi­tants des grandes villes fran­çaises. En moyenne, bébés com­pris, ils doivent 4 197 euros aux créan­ciers de leur cité, contre 3155 euros pour les Toulousains, 2911 pour les Bordelais, 3078 pour les Lyonnais, et 4054 pour les Marseillais, dont Anne Hidalgo citait il n’y a pas si long­temps la ville comme un exemple de mau­vaise gestion.

Et ils ne sont pas près de se faire rat­tra­per, car leur ardoise ne va sans doute pas ces­ser d’augmenter de sitôt. Contrairement à ce que répète en boucle le pre­mier adjoint Emmanuel Grégoire, son explo­sion n’est en effet nul­le­ment dûe à un acci­dent conjonc­tu­rel – le Covid – pas plus d’ailleurs qu’au désen­ga­ge­ment de l’Etat : elle tient tout sim­ple­ment au fait que la ville a pris l’habitude de vivre au-des­sus de ses moyens.

Il suf­fit de regar­der les chiffres : hors apport pro­vi­den­tiel des loyers capi­ta­li­sés, son bud­get de fonc­tion­ne­ment a été défi­ci­taire à six reprises sur les huit der­niers exer­cices, d’environ 50 mil­lions d’euros en moyenne. Et les docu­ments comp­tables du bud­get 2022 font une fois encore appa­raître une béance dans les 12 pro­chains mois, de 135 mil­lions cette fois. Au vu de l’évolution des effec­tifs com­mu­naux, pas­sés de 54 000 per­sonnes en 2014 à 62 000 aujourd’hui, dont plu­sieurs mil­liers ne font même pas les 35 heures, cela n’a rien d’étonnant…

Q

Les plus grands men­songes sont par­fois des men­songes par omis­sion. Henning Mankell in Avant le gel (2002)

Q

3 Commentaires 

  1. On pri­vi­lé­gie les diplômes à la com­pé­tence. Cela se paye cher très cher par l’ef­fon­dre­ment de notre pays.
    Micron etait le Mozart de la finance, on en a la preuve !
    Des diplomes mais com­pé­tences nulles. On com­pense par une pri­va­tion des liber­tés d’expression.

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  2. Exactement !

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  3. Absolument ! RIEN n’est ano­din ! Surtout venant d’initié(e)s et bien sou­vent retors voire sour­nois ! La vie pri­vée est une chose, mais quand elle ne peut pas avoir une inci­dence, même minime, sur les com­por­te­ments d’au­trui ou de la Nature. Vous allez visi­ter 1 zoo, c’est une chose, vous cri­ti­quez le zoo, une autre, etc … Comme dans la Nature, TOUT se tient. Il y a tou­jours : 1 cause, 1 effet ! Le hasard n’est qu’un mil­le­feuille de cir­cons­tances : posi­tif, néga­tif ou neutre. Au même titre que l’ex­pé­rience. Ce n’est pas pour rien que l’on dit : cou­per l’herbe sous les pieds…
    –> Anticipation ! = Réaction !

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