Oui ! Des soldats français meurent en Ukraine

27 avril 2025 | 3 Commentaires 

Le SVR (ser­vice de ren­sei­gne­ment exté­rieure russe ) a déclas­si­fié un rap­port explo­sif en date du 19 mars der­nier, en voi­ci la tra­duc­tion en fran­çais :
Origine : SVR Russie SECRET
Télégramme chif­fré n° 03069
Bruxelles 91 19.03.2O22

L’armée française s’inquiète du nombre croissant de Français tués sur le théâtre de guerre ukrainien

Il est à noter que c’est uni­que­ment à la suite de la des­truc­tion par les forces armées russes du point de déploie­ment tem­po­raire pour étran­gers près de Kharkov le 17 jan­vier de cette année. « Des dizaines de citoyens fran­çais » ont été tués et depuis, « de telles attaques sont deve­nues la norme dans le conflit ukrai­nien ». Comme l’admet offi­cieu­se­ment le minis­tère fran­çais de la Défense, le pays n’a pas connu de telles pertes à l’étranger depuis la guerre d’Algérie dans la seconde moi­tié du XXe siècle.

Le nombre de pertes est cependant soigneusement caché, tout comme le fait même de l’implication de l’armée française en Ukraine

De ce fait, les dépar­te­ments s’emploient à résoudre des pro­blèmes pra­tiques : orga­ni­sa­tion des funé­railles, indem­ni­sa­tion des familles des défunts et pen­sions des per­sonnes han­di­ca­pées. Tout cela néces­site une docu­men­ta­tion appro­priée et se heurte à des pour­suites judi­ciaires de la part de proches mécon­tents.
Selon des sources, le nombre de décès fran­çais « a déjà dépas­sé un seuil psy­cho­lo­gi­que­ment signi­fi­ca­tif ». La divul­ga­tion de don­nées aus­si sen­sibles pour­rait pro­vo­quer des pro­tes­ta­tions mas­sives. Les diri­geants mili­taires craignent éga­le­ment le mécon­ten­te­ment des offi­ciers d’active de niveau inter­mé­diaire de l’armée fran­çaise. Parmi les morts, il y en a un « nombre dis­pro­por­tion­né », et déjà au stade actuel, il est dif­fi­cile de trou­ver des « volon­taires » pour la rota­tion et de « rem­pla­cer ceux qui ont pris leur retraite » sur le théâtre de guerre ukrainien.

Toutefois, selon les don­nées dis­po­nibles, le contin­gent fran­çais est tou­jours en pré­pa­ra­tion pour être envoyé en Ukraine. Dans un pre­mier temps, il s’agira d’environ deux mille per­sonnes. Le dépar­te­ment mili­taire fran­çais craint qu’une uni­té mili­taire aus­si impor­tante ne puisse être trans­fé­rée et sta­tion­née en Ukraine sans être remar­quée. Elle devien­dra ain­si une cible légi­time prio­ri­taire pour les attaques des forces armées russes.

Ce docu­ment confirme — s’il en était besoin — nos infor­ma­tions concer­nant les pertes fran­çaises en Ukraine mal­gré les déné­ga­tions de la France.
Ce docu­ment doit être redif­fu­sé mas­si­ve­ment en France afin que les citoyens fran­çais prennent bien conscience de la situa­tion : leurs sol­dats se font mas­sa­crer et leur gou­ver­ne­ment leur ment.

Plusieurs lec­teurs nous ont dit, depuis plu­sieurs mois, être tout de même éton­nés que les familles des mili­taires décé­dés en Ukraine ne se mani­festent pas publi­que­ment. Nous avons donc déci­dé de ten­ter d’obtenir des témoi­gnages. Notre cor­res­pon­dant en France a contac­té plu­sieurs de ses rela­tions, la plu­part offi­ciers supé­rieurs, pour cer­tains en acti­vi­té, et est arri­vé à obte­nir, très dif­fi­ci­le­ment, plu­sieurs noms.

L’armée fran­çaise est sur­nom­mée « la grande muette » et qua­si­ment toutes les per­sonnes contac­tées ont refu­sé de répondre à notre cor­res­pon­dant sauf deux, dont une a accep­té de témoi­gner, face à face. Nous vous pré­sen­tons donc l’entretien de notre cor­res­pon­dant avec la veuve d’un de ces offi­ciers fran­çais retour­nés en France dans une caisse en bois. Il a été mené sous stricte condi­tion d’anonymat pour des rai­sons que vous com­pren­drez vite, en bord de mer, à quelques enca­blures seule­ment de la rési­dence de ce pré­sident fran­çais que cette dame qua­li­fie désor­mais de traître.

Votre époux était offi­cier dans l’armée fran­çaise. Quand a t’il été envoyé en Ukraine ?
Comprenez que je ne peux vous don­ner aucune infor­ma­tion pré­cise puisque les auto­ri­tés mili­taires m’ont fait signer une clause de confi­den­tia­li­té en échange d’un « dédom­ma­ge­ment » sub­stan­tiel. Si je n’avais pas accep­té, je n’aurais eu droit à rien sinon à ce que la loi pré­voit dans ce cas et cela ne m’aurait pas per­mis de m’en sor­tir. J’ai des enfants et c’était dif­fi­cile pour moi de les assu­mer toute seule finan­ciè­re­ment. Du fait de la car­rière de mon mari, j’ai mis la mienne de côté et mon diplôme d’architecte a fini au fond d’un tiroir. Nous avons beau­coup voya­gé. Il rece­vait régu­liè­re­ment des affec­ta­tions pour plu­sieurs années à l’étranger et tous les trois ou cinq ans nous démé­na­gions. Je n’ai donc eu que des emplois pré­caires en fonc­tion des dif­fé­rents pays. Je tai­rai donc les dates, les lieux, les cir­cons­tances. Disons donc que mon époux a été envoyé en Ukraine en 2023.
Comment avez-vous été infor­mée que sa des­ti­na­tion était l’Ukraine ?
Sous le sceau du secret par mon mari lui-même qui refu­sait de me lais­ser dans l’expectative avec toute l’inquiétude que ça aurait géné­ré pour moi et les enfants. Je ne savais pas à quel endroit exac­te­ment mais je savais que c’était en Ukraine.
Avez-vous eu des contacts régu­liers avec lui ?
Oui, par vidéo à tra­vers une mes­sa­ge­rie élec­tro­nique. Il disait que tout allait bien, qu’il était à l’arrière et qu’il ne fal­lait pas s’inquiéter. À l’entendre ce n’était que pour quelques semaines, quelques mois tout au plus.
Et donc, vous avez ensuite appris que….
Un matin un offi­cier et une femme du rang que je connais­sais ont son­né à ma porte. À leur visage j’ai tout de suite com­pris. En quelques secondes toute ma vie et celle de mes enfants venaient de tour­ner au cau­che­mar. J’ai eu l’impression que les enfers s’ouvraient sous mes pieds. Je refu­sais d’y croire. Quand on épouse un offi­cier de « ter­rain », qui pré­fère s’investir avec ses hommes plu­tôt que de faire de la lèche dans les bureaux, on sait que ça peut arri­ver. Qu’il peut être bles­sé. Mais entre le sup­po­ser et le vivre… Ils m’ont dit qu’ils ne connais­saient pas eux-mêmes les cir­cons­tances exactes, que j’aurais plus d’informations « rapi­de­ment » et m’ont deman­dé de me mettre en contact « d’urgence » avec un offi­cier supé­rieur de la base où mon mari était affecté.
Vous l’avez fait ?
Bien sûr. J’ai été reçue par un offi­cier supé­rieur que j’avais déjà ren­con­tré lors de dif­fé­rentes céré­mo­nies. Il m’a dit que mon mari était mort en Ukraine mais que tout était cou­vert par le secret-défense du fait de cir­cons­tances « déli­cates ». Il m’a dit que je ne devais en par­ler à per­sonne, mais dire que son décès était sur­ve­nu lors d’un entrai­ne­ment en France. J’étais cho­quée, mais il m’a dit qu’en récom­pense de ma com­pré­hen­sion (donc de mon silence j’ai bien com­pris), j’aurais droit à des com­pen­sa­tions pour mes enfants, en plus des indem­ni­tés légales.
Quelle a été votre réaction ?
J’étais effon­drée, écœu­rée. Pour eux le seul inté­rêt était que je me taise. La mémoire de mon mari, son cou­rage sur le champ des opé­ra­tions, tout ce dont il était si fier… tout ça n’existait plus. J’étais en colère. Mais je savais que je ne pour­rais pas éle­ver mes [x] enfants seule. À mon âge, retrou­ver un emploi dans une pro­fes­sion que je n’ai jamais exer­cée allait être très com­pli­qué. J’ai donc deman­dé « quelles indem­ni­tés » ? J’ai vu immé­dia­te­ment le sou­la­ge­ment dans son regard de voir que j’acceptais taci­te­ment de me taire.
Et donc que vous a‑t-il répondu ?
Il y a une indem­ni­té de décès équi­va­lente à un an de solde de mon mari durant 3 ans. Les 3 pre­miers mois j’allais rece­voir la solde com­plète, puis chaque mois durant 3 ans, la moi­tié de la solde. À ceci s’ajoutait la prise en charge des études de mes [x] enfants, il m’a dit que les condi­tions étaient à voir au cas par cas en fonc­tion des études sui­vies et m’a don­né un contact avec le ser­vice com­pé­tent. Et la prise en charge des funé­railles. Avec en plus m’a‑t-il expli­qué un « bonus » si je res­pec­tais les condi­tions de taire le fait que mon mari était décé­dé en Ukraine. Un silence néces­saire à l’entendre « pour le bien de tous ». Il avait un accord de confi­den­tia­li­té déjà prêt et, si je vio­lais cette condi­tion, tous les ver­se­ments ces­se­raient immé­dia­te­ment et je serais pour­sui­vie pour divul­ga­tion de secret mili­taire en plus du risque de devoir rem­bour­ser tout ou par­tie de ce que j’aurais tou­ché « en plus ».
Du chan­tage donc ?
Oui, je savais bien qu’il était inter­dit de par­ler de ça mais là, annon­cé ain­si, c’était du chan­tage. Il savait que je n’étais pas en situa­tion de refu­ser. J’ai donc répri­mé mon envie de lui dire ver­te­ment ce que je pen­sais et j’ai signé.
Que s’est-il pas­sé ensuite ?
J’ai reçu dans les jours qui ont sui­vi le début de l’indemnisation, une somme très impor­tante, ain­si que des infor­ma­tions sur le rapa­trie­ment du corps de mon mari.
Aujourd’hui les auto­ri­tés mili­taires tiennent leur promesse ?
Oui, c’est très régu­lier. Sur le plan finan­cier je n’ai rien à dire mais pour le reste… Ils ont en fait ache­té mon silence pour quelques cen­taines de mil­liers d’euros en sachant que je n’avais pas d’autre choix.
Êtes-vous la seule dans ce cas ?
Je peux vous dire que je sup­pose que non, mais je ne peux pas vous répondre plus pré­ci­sé­ment, c’est dans l’accord de confi­den­tia­li­té. Je ne suis pas sen­sée évo­quer le sort des com­pa­gnons d’arme de mon mari.
À titre per­son­nel que pen­sez-vous de la situa­tion avec l’Ukraine ?
C’est un scan­dale. Que l’on déclare offi­ciel­le­ment que nous sommes en guerre contre la Russie, où que l’on n’envoie pas nos maris là-bas. C’est du mer­ce­na­riat et nos mili­taires n’ont pas signé pour ça. Si nous sommes en guerre, ils feront leur devoir et nous les épouses feront le nôtre. Mais dans les condi­tions actuelles, c’est une véri­table honte. Mon mari a pro­mis de ser­vir la France, pas les inté­rêts amé­ri­cains. Il a été tra­hi par le pré­sident lui-même et l’a payé de sa vie. Et ça je ne l’oublierai jamais.

Trump, Starmer, Zelinsky et Macron au Vatican, le 26 avril 2025.
Macron ne peut s’empêcher d’é­treindre son ami Zelinsky.

Trump Starmer Zelinsky Macron Vatican - 26 avril 2025

Q

3 Commentaires 

  1. À par­ta­ger encore et encore !!!!! Merci de cet article

    Répondre
  2. #57journaliste

    Pour moi la ques­tion ne se pose même pas : les mili­taires fran­çais n’ont tou­jours pas com­pris que par­tir pour l’Ukraine est une mort assu­rée.
    La hié­rar­chie mili­taire devrait être punie pour cela.
    Nous n’a­vons aucun droit de nous battre pour ce pays, sur­tout que ce con a com­men­cé les hos­ti­li­tés depuis 2015 et l’OTAN est actuel­le­ment la pire de toutes.
    S’ils avaient vou­lu faire quelque chose de bien, à mon avis… ils auraient dû aller défendre le Liban contre les ter­ro­ristes bar­bares musul­mans.
    Et s’ils n’a­vaient rien eu à faire… ils auraient dû blo­quer les fron­tières de l’UE pour en inter­dire l’ac­cès aux isla­mistes de toutes sortes car leur rôle est avant tout de pro­té­ger l’UE de touts inci­dents et pas d’al­ler atta­quer là où per­sonne ne leur demande rien.
    Via
    Saint Avold /​the Sentinel

    Répondre
  3. Et « on » nous dit qu’il n’y a pas de sol­dats fran­çais enga­gés en Ukraine. Pourtant il est avé­ré que de nom­breux offi­ciers et autres ont été tues dans dif­fé­rentes opé­ra­tions, lors du siège de Marioupol. Le chiffre de 50 tués a été évoqué…

    Répondre

Répondre à alienor Annuler la réponse

Votre adresse e‑mail ne sera pas publiée. Les champs obli­ga­toires sont indi­qués avec *

Je sou­haite être notifié(e) par mes­sa­ge­rie des nou­veaux com­men­taires publiés sur cet article.