Affaire Sarkozy : la France n’a que les représentants qu’elle mérite

Donc, Nicolas Sarkozy a été condam­né ce 25 sep­tembre 2025 à cinq ans de pri­son dans l’affaire du finan­ce­ment libyen de sa cam­pagne pré­si­den­tielle de 2007 pour « asso­cia­tion de mal­fai­teurs ». Il est convo­qué le 13 octobre par le Parquet natio­nal finan­cier pour connaître la date de son incar­cé­ra­tion. Il sera le pre­mier ex-pré­sident de la République (il a été pré­sident de la République fran­çaise de 2007 à 2012) à effec­tuer un séjour en pri­son.
Ce juge­ment est le dénoue­ment (pro­vi­soire) de l’une des nom­breuses affaires dans les­quelles Sarkozy est incri­mi­né.
Je répugne à par­ler à nou­veau de cette cra­pule (dic­tion­naire de l’Académie fran­çaise : indi­vi­du vil et mal­hon­nête, capable des pires actions. Larousse : indi­vi­du sans mora­li­té, capable des pires bas­sesses ; canaille) mais je dois le faire pour com­pen­ser l’arrogance avec laquelle ce gros­sier per­son­nage ose se poser en vic­time d’une machi­na­tion de la jus­tice et des médias alors que toute son action a visé, depuis son acces­sion au Pouvoir en 2007, à rui­ner sciem­ment la France et les Français au pro­fit d’intérêts étran­gers (en l’occurrence, amé­ri­cains, Sarkozy ne s’en cachait même pas) comme le feront à sa suite Hollande et Macron élar­gis­sant le cercle des pro­fi­teurs et ven­dant la France à la découpe à qui veut bien l’acheter.
J’ai signé un article le 21 jan­vier 2025, titré : Haute tra­hi­son : Sarkozy l’Américain qui réca­pi­tule tous ses méfaits (tout au moins connus) dont la liste est longue.
Je disais dans cet article que « l’affaire Woerth-Bettencourt, l’affaire Bismuth, l’affaire des son­dages de l’Élysée, l’affaire Bygmalion, ne consti­tuent que des magouilles poli­ti­cardes sans grand inté­rêt, car elles ne concernent que son inté­rêt per­son­nel, et sa petite per­sonne n’a que peu d’intérêt ».

L’affaire du financement libyen

Sarkozy est fina­le­ment tom­bé à cause de l’affaire du finan­ce­ment libyen de sa cam­pagne pré­si­den­tielle de 2007.

Pour pré­ser­ver ses inté­rêts per­son­nels dans cette rocam­bo­lesque his­toire, Sarkozy n’a pas hési­té à abattre les digues qui conte­naient l’invasion afri­caine de la France et de l’Europe à par­tir de la Libye, fai­sant éli­mi­ner Kadhafi qui repré­sen­tait le der­nier rem­part contre ce défer­le­ment. Cette seule vilé­nie méri­te­rait la peine de mort dans une socié­té tra­di­tion­nelle nor­male car cet homme est en cela res­pon­sable de la dis­pa­ri­tion quo­ti­dienne de Français tués par ces bar­bares entrés illé­ga­le­ment en France.
Mais il n’en est pas res­té là dans le domaine de l’immigration sau­vage, parce qu’il s’est débrouillé pour faire en sorte que ceux qu’il a fait ain­si entrer en France par mil­lions ne repartent plus car, comme le fai­sait remar­quer un inter­naute : « Si vous avez des potes de droite qui sou­tiennent Sarko, rap­pe­lez-leur que c’est bien Sarko qui a fait sup­pri­mer la double peine qui per­met­tait de ren­voyer chez eux les délin­quants étran­gers. Et que donc chaque fois qu’un migrant clan­do qui cumule une ou plu­sieurs OQTF non exé­cu­tées, viole ou tue un Français, il y a lit­té­ra­le­ment l’ombre de Nicolas Sarkozy der­rière ce drame0. » (Samir Mouhssine).
Et, bien sûr, les juges poli­ti­sés qui refusent d’appliquer les lois fran­çaises — parce que les lois existent, il n’est pas besoin d’en ajou­ter d’autres — sont éga­le­ment res­pon­sables de ces intru­sions illé­gales sur le sol fran­çais.
« Ziad Takieddine, per­son­nage clé des affaires libyennes, est mort », titre Le Point du 23 sep­tembre 2023, « des suites d’une longue mala­die » comme on dit, longue mala­die oppor­tu­né­ment inter­rom­pue par sa mort deux jours avant le pro­cès dit « du finan­ce­ment libyen de la cam­pagne de Sarkozy ».
Je n’ai pour l’instant pas enten­du un seul jour­na­liste poser une ques­tion sur les causes exactes de ce décès, si ce n’est, dans l’article du Point qui suit, cette petite phrase sibyl­line : « dans des cir­cons­tances qui res­tent à pré­ci­ser ».
« L’intermédiaire liba­nais s’est éteint mar­di matin à Beyrouth, empor­tant défi­ni­ti­ve­ment avec lui des infor­ma­tions clés sur les rela­tions réelles de Nicolas Sarkozy avec le clan Kadhafi.
L’information a été confir­mée au Point par plu­sieurs sources, dont son ex-avo­cate Me Élise Arfi : Ziad Takieddine, 75 ans, est décé­dé mar­di 23 sep­tembre 2025 au matin à Beyrouth, où il rési­dait depuis plu­sieurs années, dans des cir­cons­tances qui res­tent à pré­ci­ser. Cet inter­mé­diaire fran­co-liba­nais était au cœur du pro­cès des affaires libyennes de Nicolas Sarkozy. Poursuivi en France, condam­né dans le volet finan­cier de l’af­faire dite de Karachi à cinq ans de pri­son ferme avec man­dat de dépôt, il s’é­tait enfui au Liban en juin 2020, pays qui n’ex­trade pas ses res­sor­tis­sants. » (Le Point, Erwan Seznec)

La liste des méfaits du délinquant Sarkozy

Pour le reste, je vais lais­ser la parole à l’ami­ral Claude Gaucherand qui a énu­mé­ré les mau­vaises actions du per­son­nage, en tout cas, les plus cho­quantes, dans un texte récent du 25 sep­tembre(1).


Amiral Claude Gaucherand
Politique inté­rieure

Le Traité de Lisbonne : Refusé par réfé­ren­dum en 2005, le trai­té consti­tu­tion­nel euro­péen a été res­sus­ci­té sous forme de trai­té de Lisbonne, rati­fié par voie par­le­men­taire en 2008 sans consul­ta­tion popu­laire. Sarkozy, alors pré­sident, a jus­ti­fié cette manœuvre comme une “sim­pli­fi­ca­tion institutionnelle”.

Référendum - Traité Maastricht - Mai 2005

Cliquez sur l’i­mage pour l’agrandir

Ruine d’EDF avec la loi NOME : Adoptée en 2010 sous l’impulsion de François Fillon et Nicolas Sarkozy, la loi sur la Nouvelle Organisation du Marché de l’Électricité (NOME) a impo­sé à EDF de vendre son élec­tri­ci­té nucléaire à bas prix à ses concur­rents via l’Arenh (Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique). Ce méca­nisme, cen­sé ouvrir le mar­ché à la concur­rence euro­péenne, a été cri­ti­qué comme une “vente à perte” qui a endet­té EDF de mil­liards d’euros et fra­gi­li­sé la filière nucléaire fran­çaise.
Immigration choi­sie : Sous Sarkozy, l’immigration légale a atteint un pic de 250 000 titres de séjour annuels, mal­gré sa rhé­to­rique de fer­me­té. Sa loi de 2006 sur “l’immigration choi­sie” a été un échec, avec seule­ment 14 % d’immigration pro­fes­sion­nelle contre un objec­tif de 50 %.
Discrimination posi­tive : Plus pro­vo­ca­teur, son dis­cours de 2008 sur le “défi du métis­sage” – “Ce n’est pas un choix, c’est une obli­ga­tion” – a annon­cé la poli­tique de quo­tas d’immigrés non-euro­péens dans toutes les sphères de l’État et de la socié­té, expres­sion du mul­ti­cul­tu­ra­lisme anglo-amé­ri­cain qu’il a vou­lu impo­ser en France.
Mayotte dépar­te­men­ta­li­sée : En 2009, Sarkozy a impul­sé la dépar­te­men­ta­li­sa­tion de Mayotte, effec­tive en 2011, mal­gré les aver­tis­se­ments sur l’immigration clan­des­tine mas­sive. Résultat : une explo­sion démo­gra­phique et des ten­sions sociales, des cri­tiques qua­li­fiant cela d””erreur his­to­rique”.
Théorie du genre à l’Éducation Nationale : En 2011, sous son man­dat, des manuels sco­laires de SVT ont inté­gré des cha­pitres sur le genre, expli­quant que l’identité sexuelle est socio-cultu­relle autant que bio­lo­gique.
Fin de la double peine et poli­tique du chiffre à la police : La réforme de 2003, impul­sée par Sarkozy comme ministre de l’Intérieur, a limi­té les expul­sions auto­ma­tiques d’étrangers délin­quants, vue comme un laxisme pénal. Parallèlement, sa “poli­tique du chiffre” a pous­sé les forces de l’ordre à pri­vi­lé­gier les sta­tis­tiques (PV, inter­pel­la­tions) au détri­ment de la pré­ven­tion, géné­rant des dys­fonc­tion­ne­ments per­sis­tants.
Saccage de l’Hôpital public : Les réformes hos­pi­ta­lières de 2009 (loi HPST) ont ren­for­cé les pou­voirs des direc­teurs et favo­ri­sé les par­te­na­riats public-pri­vé, au détri­ment des soi­gnants. Budgets rognés et fer­me­tures de lits ont été dénon­cés comme un “déman­tè­le­ment” du ser­vice public, aggra­vé par la crise Covid.
Vente de 20 % des réserves d’or de la France : Une perte de 40 mil­liards : En 2004, comme ministre, Sarkozy a ven­du 589 tonnes d’or de la Banque de France pour 4,67 mil­liards d’euros. Avec la flam­bée du cours de l’or, cette opé­ra­tion a coû­té à l’État envi­ron 40 mil­liards d’euros en valeur actuelle.
Ouverture à gauche : Sitôt élu sur une ligne de droite dure, Sarkozy a ouvert son gou­ver­ne­ment à des figures his­to­riques de gauche (le néo-conser­va­teur Bernard Kouchner aux Affaires étran­gères, le socia­liste liba­nais Éric Besson à la Prospective) et à des per­son­na­li­tés non blanches ou d’origine immi­grée, comme Rachida Dati (Justice), Fadela Amara (poli­tique de sub­ven­tions des quar­tiers eth­niques), ou Ramatoulaye Wade. Il s’agit d’accélérer le mul­ti­cul­tu­ra­lisme et la dis­cri­mi­na­tion posi­tive.
Suppression du crime de haute tra­hi­son : La révi­sion consti­tu­tion­nelle de 2007, sous son impul­sion, a rem­pla­cé la “haute tra­hi­son” par un vague “man­que­ment aux devoirs”, sup­pri­mant une pro­tec­tion contre les abus pré­si­den­tiels et pro­té­geant poten­tiel­le­ment Sarkozy lui-même.
Déclarations de Carla Bruni sur le “sang pour­ri” des Français : En 2010, Carla Bruni, épouse de Sarkozy, évoque “le vieux sang pour­ri” qui coule dans les veines des Français, en réfé­rence à leur sup­po­sée fri­lo­si­té face à l’immigration et à la diver­si­té raciale.
Maintien des Accords d’Évian : Sarkozy a pré­ser­vé les faci­li­tés d’immigration issues des accords de 1962, mal­gré les appels à leur rené­go­cia­tion, favo­ri­sant selon les détrac­teurs un flux migra­toire incon­trô­lé.
Enterrement du rap­port sur le finan­ce­ment des syn­di­cats de gauche : En novembre 2011, sous son man­dat, un rap­port par­le­men­taire explo­sif sur les finan­ce­ments opaques des syn­di­cats (plus de 5 mil­liards d’euros annuels, avec des abus via les comi­tés d’entreprise et des publi­ci­tés sus­pectes) a été reje­té et “enter­ré” par l’Assemblée, mal­gré six mois de tra­vail et 45 audi­tions. Cette déci­sion, prise à la veille des élec­tions pré­si­den­tielles de 2012, visait à se conci­lier la gauche syn­di­cale en vue de la réélec­tion de Sarközy.
Constructions de mos­quées : En 2006, le rap­port Machelon, com­man­dé par Sarkozy, ministre de l’Intérieur, a auto­ri­sé les sub­ven­tions com­mu­nales aux lieux de culte, contour­nant la loi de 1905. Cela a accé­lé­ré la construc­tion de mos­quées (près de 2 500 en 2012), sou­vent finan­cées par des fonds qata­ris, via des baux emphy­téo­tiques à 1 euro/​an.

Politique étran­gère
Néoconservatisme et sou­mis­sion à l’OTAN : Sarkozy s’est dis­tin­gué par un atlan­tisme fana­tique, rom­pant avec la tra­di­tion d’indépendance fran­çaise.
Destruction de la Libye : Après avoir per­mis à Mouammar Kadhafi de poser sa tente à l’Élysée, Sarkozy, en 2011, a ini­tié l’intervention de l’OTAN en Libye pour abattre un État jugé hos­tile à “Israël”. Soutenu par BHL, il a contri­bué à la chute de Kadhafi grâce à des milices dji­ha­distes, lais­sant un chaos de grande ampleur s’installer, ouvrant un cor­ri­dor migra­toire béant qui n’a tou­jours pas été refer­mé. Cette guerre a entraî­né la per­cée dji­ha­diste dans le Sahel, notam­ment au Mali, qui a culmi­né avec le retrait en catas­trophe des troupes fran­çaises de toute l’Afrique de l’Ouest.
Revirements en Syrie : Après avoir réha­bi­li­té Bachar al-Assad en 2008 (invi­té au 14 juillet), Sarkozy a pivo­té en 2011, appe­lant à une inter­ven­tion mili­taire en 2012, sans aval de l’ONU.
Alignement sur “Israël” : Son dis­cours à la Knesset en 2008 et ses condam­na­tions de l’Iran ont mar­qué un sou­tien incon­di­tion­nel à l’entité sio­niste, rom­pant avec l’équilibre tra­di­tion­nel fran­çais au Proche-Orient.
Réintégration dans l’OTAN : En 2009, Sarkozy a rame­né la France dans le com­man­de­ment inté­gré de l’OTAN, aban­don­nant 43 ans d’exception gaul­liste, le mou­ve­ment poli­tique dont il pro­vient. Pro-guerre et pro-OTAN, il a ali­gné Paris sur Washington, au détri­ment d’une défense fran­çaise et euro­péenne auto­nome.
Corruption qata­rie : Sarkozy a favo­ri­sé l’influence isla­mo-qata­rie en France via des inves­tis­se­ments (PSG, Rafale) et une conven­tion fis­cale de 2008 exo­né­rant les capi­taux qata­ris. En contre­par­tie, le Qatar a finan­cé son divorce d’avec Cécilia Cziganer Albeniz, mère de Louis Cziganer Albeniz Sarközy (3 mil­lions d’euros via une ran­çon aug­men­tée d’autant pour les infir­mières bul­gares en 2007).
Les enquêtes sur le Mondial 2022, attri­bué au Qatar, pointent un “pacte de cor­rup­tion” lors d’un déjeu­ner ély­séen en 2010, impli­quant Sarkozy, Platini et l’émir du Qatar. Cette col­lu­sion culmine avec la guerre en Syrie, le Qatar vou­lant ren­ver­ser Bachar Al Assad pour ins­tal­ler un pou­voir isla­miste à Damas et faire tran­si­ter son gaz par le ter­ri­toire syrien conquis avec l’aide de l’OTAN et de la France.

Ces élé­ments, d’une gra­vi­té rare, doivent être rap­pe­lés à tous ceux qui seraient prompts à se lais­ser influen­cer par la pro­pa­gande de CNews (Bolloré) ou de TF1 (Bouygues), outils de dés­in­for­ma­tion aux ordres de la bour­geoi­sie dont Sarkozy est l’ignoble masque.
Dans un État nor­mal, Sarkozy aurait été jugé par un tri­bu­nal popu­laire pour haute tra­hi­son, condam­né à mort et fusillé. Et pas à cinq ans de pri­son dont tout le monde sait qu’il ne pur­ge­ra que le dixième. »

Existe-t-il encore un peuple français ?

La ques­tion se pose plei­ne­ment quand on constate le défer­le­ment de sou­tiens à Sarkozy qu’a sus­ci­té sa condam­na­tion.
Soutien, bien sûr, de la classe poli­tique (celle qui siège au Parlement et au Sénat) pour la simple rai­son que cha­cun de ces élus se sent concer­né par la condam­na­tion de Sarkozy puisqu’ils sont presque tous cor­rom­pus à des degrés divers et qu’ils risquent presque tous de subir le même sort un jour ou l’autre étant don­né qu’ils n’ont pas plus de morale poli­tique ou de morale tout court que Sarkozy : soli­da­ri­té de caste, mais nous sou­hai­te­rions voir adve­nir une soli­da­ri­té de des­tin.
En tête du pelo­ton, l’inénarrable Marine Le Pen dont l’obstination à défendre les tur­pi­tudes du Système contre l’avis de 80% de ses propres élec­teurs devient un gag.
La lettre L’éclaireur(2) écrit avec per­ti­nence : « Nous n’allons pas pleu­rer sur le sort de Nicolas Sarkozy, homme vénal, gros­sier, cor­rom­pu, héri­tier sans intel­li­gence de cer­tains réseaux des Hauts-de-Seine mon­tés par un ancien ven­deur de pas­tis qui, lui, même s’il était un per­son­nage inquié­tant, n’avait que la France en tête. Sarkozy, comme tous ceux de sa géné­ra­tion et des sui­vantes, n’a jamais pen­sé qu’à lui-même. Sarkozy, c’est tout de même le retour de la France dans le com­man­de­ment inté­gré de l’OTAN et la for­fai­ture du trai­té de Lisbonne – ce pour quoi ceux qui l’ont fait élire l’avaient fait élire. » et pointe du doigt quelques affir­ma­tions péremp­toires et com­men­taires hasar­deux de ces poli­ti­cards sans convic­tion, mais aus­si sans com­pé­tence, hor­mis celles de défendre à tout prix l’accès à leurs pré­bendes et à leurs fau­teuils, tels l’eurodéputé F.-X. Bellamy, Jean-Philippe Tanguy du RN ou François Ruffin que cette bonne feuille donne en exemple ; Marine Le Pen, dont c’est la pro­fes­sion ini­tiale de connaître quelques rudi­ments de droit (elle n’a peut-être pas été assez atten­tive à ses cours ?), aurait mieux fait de se taire : « Mme Le Pen s’inquiète pour son propre sort, pour son appel à venir début 2026. Elle com­met un gros péché d’orgueil. Elle est bien la vic­time d’une exé­cu­tion pro­vi­soire de la peine com­plé­men­taire d’inéligibilité, exé­cu­tion pro­vi­soire sans fon­de­ment et contraire à une déci­sion du Conseil consti­tu­tion­nel. »

Solidarité sans faille aus­si de la presse de grand che­min (comme les ban­dits) et de la dizaine de mil­liar­daires qui emploient et payent gras­se­ment ces « pres­se­ti­tués ».
J’avais rele­vé ce com­men­taire hal­lu­ci­nant sur Internet d’un qui­dam qui se dit jour­na­liste à France Inter, hal­lu­ci­nant parce que chaque mot, ou presque, est une contre-véri­té : « La lour­deur de la condam­na­tion par le tri­bu­nal cor­rec­tion­nel, alors qu’on a jugé une inten­tion qui ne s’est pas concré­ti­sée est insup­por­table. Les Français lui recon­naissent une volon­té, un dyna­misme dans l’action, je pense à la média­tion en Géorgie face à Poutine, au sau­ve­tage et rapa­trie­ment de nom­breux otages, à la crise finan­cière… Il n’a jamais démé­ri­té, à aucun moment quand on sait à quel point son man­dat n’a pas été de tout repos. Il n’a pas mis non plus la démo­cra­tie entre paren­thèses et en lam­beaux, avec des états d’urgence à répé­ti­tion, comme ses deux suc­ces­seurs. Soyez ras­su­rés, il n’y aura pas de piètre chan­tage, voire un aveu de fai­blesse poli­tique de la part de Nicolas Sarkozy… »

Sarkozy - Meilleur (flouté)

Le visage de cette tête de linotte a été flou­té afin de ne pas nuire à ses proches

• Enfin, et c’était plus inat­ten­du, sou­tien d’un cer­tain nombre de Français qui sont allés jusqu’à créer des cagnottes pour « aider » finan­ciè­re­ment leur idole comme si Sarkozy était dans le dénue­ment le plus com­plet (en com­pa­rai­son, sou­ve­nez-vous que les auto­ri­tés inter­di­saient aux Gilets jaunes d’aider par ce moyen les familles de ceux qui avaient été empri­son­nés ou bles­sés par la police).
Paul-Éric Blanrue a eu ce bon mot : « La France est le seul pays au monde où les gueux sou­tiennent ceux qui les ont rui­nés ».

Reconnaissons que le peuple fran­çais a dis­pa­ru, corps et biens, dès les pre­miers mois de cette funeste décen­nie 2020, noyé dans les miasmes délé­tères d’une fausse pan­dé­mie « soi­gnée » par de faux vac­cins. Disparus l’esprit cri­tique, le bon sens, le ton posé, sage et réflé­chi, le goût des nuances et des sub­ti­li­tés, l’empathie, la bien­veillance, la cour­toi­sie. Les cer­veaux furent vidés, siphon­nés, retour­nés, les visages mas­qués, les acco­lades inter­dites (les gens se pré­sen­taient le poing en avant comme s’ils vou­laient tuer leur inter­lo­cu­teur), ce fut le déchaî­ne­ment des com­por­te­ments absurdes, agres­sifs, vul­gaires, des juge­ments à l’emporte-pièce, som­maires, le triomphe de l’emprise du Système… et de la loi de la jungle.

Comment cela a‑t-il été possible ?

Par un condi­tion­ne­ment vieux de plu­sieurs décen­nies par l’entremise de la petite lucarne.
Les plus tou­chés par la pro­pa­gande, ce qu’on appelle de nos jours l’ingénierie sociale, ont été les vieux et les classes aisées, en bref, les bour­geois, ceux qui pour rien au monde ne renon­ce­raient à leur zone de confort.
Exactement les cré­tins incultes qui, de soixante-hui­tards qu’ils étaient, tou­jours émus par leur révo­lu­tion de paco­tille, ont chan­gé de camp (enfin, croient-ils) et sont deve­nus des droi­tards, voire des droi­tar­dés (contrac­tion de droi­tards et d’attardés). Des gens qui ne réagissent que par ins­tinct, qui ont par­ta­gé le monde en deux par­ties, celle que guident leurs pul­sions pri­maires, leur mani­chéisme et leur dog­ma­tisme, d’un côté, et de l’autre, tous ceux dont ils ne savent rien et n’en veulent rien savoir.
C’est ain­si que si vous condam­nez le géno­cide en cours à Gaza, ces imbé­ciles vous met­tront dans la caté­go­rie des gueu­lards LFI qui détestent la France. Si vous pen­sez que la peine qui a été infli­gée à Sarkozy est loin d’être suf­fi­sante, ils vous diront que vous approu­vez le « mur des cons » éri­gé par le Syndicat de la Magistrature et si vous cri­ti­quez les retour­ne­ments de veste des­ti­nés à pré­ser­ver les médiocres inté­rêts d’une Marine Le Pen, ils vous diront que vous ne com­pre­nez rien à sa sub­tile stratégie.

Moi, je constate que les Français ne consti­tuent plus un peuple, d’abord parce que la mémoire des indi­vi­dus appe­lés Français a été com­plè­te­ment vidée, métho­di­que­ment, jusqu’à ce que ces indi­vi­dus n’aient plus conscience d’appartenir à un même groupe issu d’un loin­tain pas­sé, ayant une his­toire com­mune, un ensemble d’êtres humains qui ont pu, tout au long des siècles, créer, sur un même ter­ri­toire, une iden­ti­té résul­tant de la for­ma­tion d’une culture com­mune, de prin­cipes com­muns, de mœurs simi­laires, de valeurs iden­tiques que tous recon­naissent comme fai­sant par­tie inté­grante de leur propre vie, per­met­tant de la struc­tu­rer et de la gui­der. Voilà ce qui forme une com­mu­nau­té de vie et de des­tin à nulle autre pareille et qui per­met d’enrichir le monde de sa spé­ci­fi­ci­té.
Je ter­mi­ne­rai en citant les pro­pos d’un écri­vain, Jonathan Sturel(3), qui rap­porte lui-même le témoi­gnage de Patrick Buisson, qui avait bien connu Nicolas Sarkozy puisqu’il en était l’un des prin­ci­paux conseillers :

Patrick Buisson - La cause du peupleDans son livre ʺLa cause du peupleʺ publié en 2016, Patrick Buisson rap­porte un cer­tain nombre de pro­pos sur­réa­listes et lit­té­ra­le­ment anti-blancs tenus par Carla Bruni, en pré­sence notam­ment de Bernard Kouchner, de Christine Ockrent, de l’ac­teur Jean Reno et bien sûr du pré­sident Sarkozy lui-même.
Carla Bruni, se moquant appa­rem­ment des gueux tels qu’ils étaient cari­ca­tu­ra­le­ment mon­trés dans le film ʺBienvenue chez les chtisʺ, se lance ensuite dans une fine ana­lyse raciale et eugé­niste qui ne souffre, d’a­près Buisson, aucune contes­ta­tion de la part des témoins. Elle accuse les Français d’être fri­leux et de se satis­faire de l’entre-soi, et leur reproche de ne pas assez ʺrenou­ve­ler leur vieux sang pour­riʺ, c’est-à-dire de ne pas se mélan­ger avec le magni­fique sang neuf des popu­la­tions immi­grées.
Puis elle vante le Brésil, à ses yeux un modèle de réus­site métis­sée qui devrait ins­pi­rer la France(4).
Puis loin dans la même dis­cus­sion, elle explique que « les Noirs sont plus mus­clés que les Blancs et moins gras », ce qui explique leurs excep­tion­nelles per­for­mances spor­tives dans tant de sports, ʺsauf la nata­tionʺ qui est une dis­ci­pline où, d’a­près elle, une masse mus­cu­laire trop impor­tante serait un han­di­cap, ce qui expli­que­rait que les Blancs, pour une fois, s’en sortent mieux que les Noirs. Kouchner riposte et déclare que si les Noirs ne rem­portent pas les médailles d’or en nata­tion, c’est tout sim­ple­ment parce qu’il n’y a pas beau­coup de pis­cines en Afrique, sans quoi, évi­dem­ment, ils écra­se­raient les Blancs dans cette dis­ci­pline-là aus­si.
Ces échanges ont eu lieu en pré­sence de Nicolas Sarkozy le 26 avril 2008. Quelques mois plus tard, il fera le dis­cours de Palaiseau sur le ʺdéfi du métis­sageʺ.

Voilà le niveau des dis­cus­sions et des pré­oc­cu­pa­tions au plus haut som­met de l’État lorsque Nicolas Sarkozy en était le chef. Voilà ce qui se disait sur nous, devant lui, avec lui, voi­là com­ment nous autres, les Français, étions consi­dé­rés par ce clan mal­fai­sant et mal­sain.
Ces gens nous haïssent à des niveaux que l’on peine à pou­voir seule­ment s’i­ma­gi­ner. Jamais nous ne devrons ver­ser une larme pour ces ordures.

Le Brésil ? Un modèle en effet pour la bour­geoi­sie blanche 
Élites blanches : Les Blancs (envi­ron 47 % de la popu­la­tion selon les recen­se­ments récents) occupent de manière dis­pro­por­tion­née les posi­tions de pou­voir (poli­tique, éco­no­mique, média­tique). Par exemple, la grande majo­ri­té des cadres d’en­tre­prise, des juges et des poli­ti­ciens sont blancs.
Noirs et domes­tiques : Les Noirs (envi­ron 8 % de la popu­la­tion se déclare « pre­to », et 43 % « par­do », métis) sont sur­re­pré­sen­tés dans les emplois pré­caires, notam­ment comme domes­tiques. Selon l’IBGE (Institut bré­si­lien de géo­gra­phie et de sta­tis­tique, 2022), envi­ron 65 % des tra­vailleuses domes­tiques au Brésil sont noires ou métisses, sou­vent dans des condi­tions de tra­vail vul­né­rables.
Inégalités socio-éco­no­miques :Les Noirs gagnent en moyenne 57 % du salaire des Blancs pour des postes simi­laires.
L’accès à l’é­du­ca­tion et à la san­té est plus limi­té pour les Noirs, avec un taux d’a­nal­pha­bé­tisme plus éle­vé (9,1 % pour les Noirs contre 3,9 % pour les Blancs en 2020).

Les fave­las, où vivent majo­ri­tai­re­ment des popu­la­tions noires et métisses, concentrent la pau­vre­té et la violence.

Q

Les articles du même auteur

Pierre-Émile Blairon

Pierre-Émile Blairon est l’auteur d’un cer­tain nombre de livres liés à l’Histoire, notam­ment de la Provence, de Nostradamus à Giono et à la fin du Cycle :

Aucun commentaire

Envoyer le commentaire

Votre adresse e‑mail ne sera pas publiée. Les champs obli­ga­toires sont indi­qués avec *

Je sou­haite être notifié(e) par mes­sa­ge­rie des nou­veaux com­men­taires publiés sur cet article.