Rassurez vous, le contrat des cent Rafale n’est que du vent !

par | 20 novembre 2025 | Aucun com­men­taire

Nous vous avons éclai­rés sur la mise en scène tra­gi-comique de la signa­ture par Belzébuth et Docteur Folamour d’un contrat miri­fique de vente par la France à l’Ukraine — par­don ! d’une inten­tion de vente — de 100 avions Rafale(1).

Ces avions ne seront jamais livrés, ni même fabriqués

Aux pro­blèmes déjà évo­qués dans notre article, ajoutons :

Belzébuth et Docteur Folamour sont tous les deux sur un siège éjec­table. Aucun des deux ne sera au Pouvoir d’i­ci quelques mois.

Siège éjectable

Nos deux gui­gnols signent donc une inten­tion que ni l’un ni l’autre ne sera en mesure de poursuivre.

Toute la presse à l’u­na­ni­mi­té — y com­pris la presse sub­ven­tion­née — s’in­ter­roge sur le finan­ce­ment d’un tel pro­jet. Les deux pays sont rui­nés. L’Ukraine ne pour­ra pas ache­ter ces avions, et la France ne pour­ra pas les payer à Dassault Aviation pour les offrir à l’Ukraine.

Même si l’in­ten­tion de vente était confir­mée, Dassault Aviation ne pour­rait pas les pro­duire. Dassault Aviation pro­duit actuel­le­ment 25 Rafale par an. L’entreprise a déjà 233 com­mandes en attente (Inde, Émirats, Indonésie, etc.). Les pilotes fran­çais eux-mêmes attendent encore une cin­quan­taine de Rafale pro­mis à l’Armée de l’Air. Livrer 100 Rafale à l’Ukraine sur 10 ans signi­fie une pro­duc­tion sup­plé­men­taire de 10 avions par an — impos­sible sans aug­men­ter dras­ti­que­ment les cadences ou délo­ca­li­ser une par­tie de la pro­duc­tion. D’ailleurs, Zelensky l’a lais­sé entendre : il veut une « copro­duc­tion des élé­ments du chas­seur en Ukraine », ce qui ne sera jamais accep­té par Dassault Aviation.

• Du reste Dassault Aviation adopte une pos­ture de pru­dence et de dis­cré­tion à l’é­gard de ce contrat. C’est bien que l’en­tre­prise elle-même n’y croit pas.

• S’il s’a­gis­sait d’un réel contrat, le consor­tium mili­ta­ro-indus­triel amé­ri­cain ne l’au­rait jamais accep­té. Ce consor­tium est impi­toyable. Il a fait annu­ler plu­sieurs gros contrats signés par la France(2). Cette fois-ci les États-Unis n’ont pas réagi car ils ont bien com­pris qu’il ne s’a­git là que d’une mise en scène comme on le voit ci-dessous :

Macron Zelinsky - Contrat 100 Rafale

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Alors pourquoi cette mise en scène ?

• Macron a été mis en place par l’o­li­gar­chie mon­dia­liste pour qu’il enclenche la guerre contre la Russie. Tout est bon pour nous y pré­pa­rer en atti­sant un cli­mat de guerre.

• Il veut nous mon­trer — En Même Temps que l’ef­fort finan­cier qu’il nous pré­pare — que la guerre a du bon et qu’elle rap­por­te­ra de l’argent.

En Même Temps, il fait diver­sion. La situa­tion est catas­tro­phique en France : crise gou­ver­ne­men­tale pro­fonde, défi­cits abys­saux, vio­lence omni­pré­sente. Il invente alors un contrat miri­fique avec son ami Zelensky.

Macron nargue les États-Unis. Pour l’ins­tant ceux-ci ne réagissent pas car ils ont bien com­pris qu’il ne s’a­gis­sait là que d’une gaminerie.

• Mais Zelensky nargue aus­si les États-Unis. Ceux-ci ont révé­lé un méca­nisme de cor­rup­tion qui touche le Pouvoir ukrai­nien au plus haut niveau pour des sommes gigan­tesques. « Corruption en Ukraine : Tout le monde sait, Washington veut en finir ! »(3).

Il est temps d’en finir avec

« la diplomatie des papouilles ».

Bonus : Rions un peu avec le des­si­na­teur Deligne :

Deligne Macron Zelensky Rafale - Black Friday

Liste de quelques contrat d’armement que les États-Unis ont fait casser :

Contrat Description Rôle des États-Unis Année d’an­nu­la­tion Conséquences pour la France
Vente de 2 porte-héli­co­ptères Mistral à la Russie Contrat de 1,2 mil­liard d’eu­ros signé en 2011 pour deux navires de classe Mistral, pre­miers achats majeurs d’ar­me­ment occi­den­tal par Moscou depuis la fin de l’URSS. Les navires étaient en construc­tion chez DCNS (aujourd’­hui Naval Group). »} »>Contrat de 1,2 mil­liard d’eu­ros signé en 2011 pour deux navires de classe Mistral, pre­miers achats majeurs d’ar­me­ment occi­den­tal par Moscou depuis la fin de l’URSS. Les navires étaient en construc­tion chez DCNS (aujourd’­hui Naval Group). Pressions intenses de Washington (via le Département d’État et le Congrès) après l’an­nexion de la Crimée en 2014, qua­li­fiant la vente de \\\\« risque pour la sécu­ri­té euro­péenne\\\\ ». Les USA ont mena­cé de sanc­tions et pous­sé l’UE à un embar­go sur les armes à la Russie, for­çant Paris à céder mal­gré les objec­tions ini­tiales de François Hollande. »} »>Pressions intenses de Washington (via le Département d’État et le Congrès) après l’an­nexion de la Crimée en 2014, qua­li­fiant la vente de « risque pour la sécu­ri­té euro­péenne ». Les USA ont mena­cé de sanc­tions et pous­sé l’UE à un embar­go sur les armes à la Russie, for­çant Paris à céder mal­gré les objec­tions ini­tiales de François Hollande. 2015 (livrai­son sus­pen­due en 2014, annu­la­tion finale en 2015) »} »>2015 (livrai­son sus­pen­due en 2014, annu­la­tion finale en 2015) Remboursement de 1,2 mil­liard d’eu­ros à la Russie (sans péna­li­tés sup­plé­men­taires). Les navires ont été reven­dus à l’Égypte pour 950 mil­lions d’eu­ros, mais avec une perte nette esti­mée à 200–300 mil­lions d’eu­ros et un impact sur l’emploi (envi­ron 1 000 postes). Cela a ter­ni l’i­mage de la France comme par­te­naire fiable. »} »>Remboursement de 1,2 mil­liard d’eu­ros à la Russie (sans péna­li­tés sup­plé­men­taires). Les navires ont été reven­dus à l’Égypte pour 950 mil­lions d’eu­ros, mais avec une perte nette esti­mée à 200–300 mil­lions d’eu­ros et un impact sur l’emploi (envi­ron 1 000 postes). Cela a ter­ni l’i­mage de la France comme par­te­naire fiable.
Vente de 12 sous-marins Barracuda à l’Australie « Contrat du siècle » de 50–66 mil­liards d’eu­ros (dont 8 mil­liards pour la France) signé en 2016 avec Naval Group pour des sous-marins die­sel-élec­triques de classe Attack, basés sur le desi­gn fran­çais Suffren. Initiative AUKUS (sep­tembre 2021) entre les USA, le Royaume-Uni et l’Australie, offrant des sous-marins nucléaires amé­ri­cains plus avan­cés. Washington a acti­ve­ment pro­mu cette alter­na­tive pour contrer la Chine en Indo-Pacifique, igno­rant les consul­ta­tions avec Paris et pro­vo­quant une crise diplo­ma­tique (rap­pel d’am­bas­sa­deurs français). 2021 Perte mas­sive de reve­nus et d’emplois (jus­qu’à 2 000 postes impac­tés). La France a obte­nu une indem­ni­sa­tion par­tielle (envi­ron 500 mil­lions d’eu­ros via des accords bila­té­raux), mais cela a ren­for­cé les ten­sions trans­at­lan­tiques et mis en lumière la vul­né­ra­bi­li­té des contrats euro­péens face à l’hé­gé­mo­nie US.
Export de com­po­sants pour satel­lites Pléiades vers les Émirats arabes unis Contrat impli­quant Thales et Airbus pour des satel­lites espions optiques (Pléiades), incluant des com­po­sants élec­tro­niques et logi­ciels sen­sibles d’o­ri­gine amé­ri­caine. »} »>Contrat impli­quant Thales et Airbus pour des satel­lites espions optiques (Pléiades), incluant des com­po­sants élec­tro­niques et logi­ciels sen­sibles d’o­ri­gine américaine. Blocage via les régle­men­ta­tions ITAR (International Traffic in Arms Regulations) en 2013 : les USA ont refu­sé les licences d’ex­port pour les tech­no­lo­gies US inté­grées, crai­gnant leur uti­li­sa­tion dans des conflits régio­naux (Yémen). Cela a gelé la réex­por­ta­tion, mal­gré un accord fran­co-émi­ra­ti. »} »>Blocage via les régle­men­ta­tions ITAR (International Traffic in Arms Regulations) en 2013 : les USA ont refu­sé les licences d’ex­port pour les tech­no­lo­gies US inté­grées, crai­gnant leur uti­li­sa­tion dans des conflits régio­naux (Yémen). Cela a gelé la réex­por­ta­tion, mal­gré un accord franco-émirati. 2013 Retard majeur dans la livrai­son, pertes finan­cières esti­mées à plu­sieurs dizaines de mil­lions d’eu­ros. Le contrat a été par­tiel­le­ment sau­vé via des adap­ta­tions, mais cela illustre com­ment les USA contrôlent indi­rec­te­ment les chaînes d’ap­pro­vi­sion­ne­ment fran­çaises. »} »>Retard majeur dans la livrai­son, pertes finan­cières esti­mées à plu­sieurs dizaines de mil­lions d’eu­ros. Le contrat a été par­tiel­le­ment sau­vé via des adap­ta­tions, mais cela illustre com­ment les USA contrôlent indi­rec­te­ment les chaînes d’ap­pro­vi­sion­ne­ment françaises.
Réexport de F‑16 moder­ni­sés vers l’Égypte Vente par la France de 24 F‑16 usa­gés (d’o­ri­gine US) moder­ni­sés pour l’Égypte, incluant des upgrades avio­niques et missiles. Restrictions ITAR en 2015 : les USA ont ini­tia­le­ment blo­qué les com­po­sants sen­sibles (radars, sys­tèmes de gui­dage), invo­quant des pré­oc­cu­pa­tions sur la sta­bi­li­té régio­nale post-Printemps arabe. Les licences ont été accor­dées tar­di­ve­ment après négo­cia­tions, liées à la lutte antiterroriste. 2015 (blo­cage tem­po­raire, réso­lu­tion partielle) Retards de plu­sieurs mois, coûts addi­tion­nels pour adap­ta­tions. Bien que non plei­ne­ment annu­lé, cela a réduit la valeur du contrat (esti­mé à 1 mil­liard d’eu­ros) et for­cé la France à des conces­sions diplomatiques.

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