Se garer à Cagnes-sur-Mer ? Un casse-tête cagnois
Le stationnement à Cagnes, mode d’emploi
Devant la complexité du stationnement à Cagnes, voilà qui mériterait bien d’avoir un Master 2 à l’Université.
Suivant l’endroit où vous voudrez vous garer, il n’y a pas moins que 6 tarifications de parking différentes. Tout d’abord, il vous faudra le matériel nécessaire : un plan de la ville, un téléphone portable, une multitude d’applications téléchargées et un lecteur de QR code, une carte de crédit, de la monnaie, un badge sur le pare-brise.
1- Avec beaucoup de chance, vous serez encore dans une zone dite gratuite, en voie de disparition. Une seule solution pour le savoir, avoir ce plan. En clair, ça reste gratuit partout où vous n’aurez jamais à vous arrêter.
2- Vous garer sur la voie publique, devenue payante au profit d’une société privée, par une martingale nommée DSP (Délégation de Service Public). 3 800 places disséminées à travers la ville de façon totalement anarchique. Il vous faudra vous soumettre à la multinationale Indigo. Une usine à gaz faite de bandits manchots horodateurs, d’applications à charger sur le téléphone, de QR code, de zones rouges, oranges, jaunes. Avec tous les paiements possibles : carte de crédit, espèces, paiement virtuel en ligne sur l’application OPnGO présente sur les plateformes Android et IOS. Avec toutes sortes de gratuité suivant la période de l’année, que votre auto soit électrique ou que vous soyez une PMR ou CMI ou personnel médical. Vous pourrez opter pour un abonnement hors de prix qui ne vous donnera aucune garantie, ni celle de trouver une place, ni de ne pas être verbalisé par un FPS (comprendre : un PV, une prune). À noter qu’Ingigo possède sa propre milice. Pour approfondir, lire notre article du 24 août 2019 : Prunes à Cagnes.
3- Aux alentours de la gare SNCF, qui — il faut bien le dire — est un endroit qui attire attire l’automobiliste, à moins de s’y rendre en « mobilité apaisée » suivant la formule consacrée du maire. Comprendre la trottinette ou le vélo en partage, auquel cas, il vous faudra télécharger d’autres applications. Mais ce sera l’objet d’un autre Master 2. Dans le « pôle multimodal » (traduction : station de correspondance) Parcazur, le stationnement est géré par un autre opérateur dont on ne sait plus trop si c’est la SNCF, la Métropole, la ville, la Région, l’Europe ou l’Univers. Et bien sûr, comme chez le précédent Indigo, d’autres applications, QR code… suivant que vous prendrez, ou pas, le tram, le bus et que sais-je. Pour compléter l’offre, il faudrait prévoir une correspondance avec le téléphérique de Saint-Laurent-du-Var en projet et Héli Air Monaco.
4- Polygone Riviera. On repart à zéro ! Tout est à refaire. On quitte Indigo pour Parkopédia. Comme Wiki mais version automobile. Application, QR code, lecture automatique des plaques minéralogiques… avec deux heures gratuites plus deux heures si abonnement avec la carte de fidélité et je ne sais plus quoi. Je craque.
Lequel « Parkopedia » — sans accent dans le texte — s’est distingué au parking du Planastel du Haut de Cagnes :
5- Divers opérateurs privés dans les endroits stratégiques de la ville. Des parkings privés, sur des terrains privés comme au pôle médical Saint Jean. Qui a un terrain, met un monnayeur et hop, par ici la monnaie.
6- Enfin, voilà le petit dernier : QPark. Tel le coucou qui s’installe dans le nid des autres, cet opérateur reprend les parcmètres de La Villette.
Il s’agit là du grand parking de La Villette au centre-ville. Inutile de vous préciser qu’on l’a encore dans le Q : Q‑Park, Qr Code, etc. Là c’est plus simple qu’Indigo : c’est payant tout le temps (sauf le dimanche) quand il n’y a plus personne.
On remarquera que ce parc du domaine public de La Villette, cet immense centre-ville de Cagnes-sur-Mer, a été cédé honteusement à des entrepreneurs privés pour bétonner un immense quartier d’habitations.
Si vous avez besoin de vous garer à Helsinki ou ailleurs dans le monde, c’est QPark qu’il vous faut :
Cagnes-sur-Mer, son maire depuis 29 ans, Louis Nègre dans sa mégalomanie, s’est engagé dans une spirale infernale. Quand L. Nègre est arrivé, 40 000 âmes, aujourd’hui 52 000.
Toujours plus d’habitants, toujours plus de commerces, toujours plus de parkings nécessaires.
Moins de parkings disponibles ? Toujours plus de transports en commun comme avec le tram à venir.
Plus d’offres de transports en commun, plus il y aura d’habitants pour venir s’agglutiner… plus les parkings seront chers.
Toujours plus de tout, sauf la surface de la ville, son réseau routier, l’air à respirer qui restent toujours les mêmes.
Que dire ? Seule la bêtise humaine donne une idée de l’infini. À la mairie de Cagnes-sur-Mer, on tend vers cet infini.
Michel Lebon
Privatisation de l’espace public. Les zélus atteints d’Âne-Hidalgonite aigüe à caractère con-tagieux ? Oui ! C’est partout le même cirque qui se développe : un vaste racket dans le 06 qui n’épargne quasiment aucune commune ou conglomérat de communes (métropole de Nice, agglo, etc…), rétrécissement des voie au péril des services de secours, interdictions multiples, pistes cyclables de loisir (comptez ceux qui vont bosser à vélo ?) — ici y’a personne à toute heure ! — mais ça continue ! avec des panneaux « Ici le département améliore votre cadre de vie » même si on n’a rien demandé, et que ça va au contraire nous compliquer la vie ! Un vrai foutage de gueule avec NOTRE pognon ! Et puis des horodateurs où il faut entrer la plaque d’immatriculation de la vouâture… et pourquoi donc ? Ajuster les lunettes pour pianoter le clavier à n’en plus finir ! Andate tutte affanculo !
On a le même problème chez moi : rétrécissement des voies, au point de provoquer des embouteillages… et de bloquer les secours. C’est arrivé au moins une fois dans ma rue !
Question : un jour, si une personne transportée décède à cause de ces embouteillages, les responsables municipaux (écologiste chez moi (en sus)) peuvent être trainés aux tribunaux, j’espère (?).